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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Jeux de chaises musicales avant et après la formation du gouvernement: Retour vers … le passé?


Jeux de chaises musicales avant et après la formation du gouvernement: Retour vers … le passé?
Après la «démission» de Zeine Ould Zeidane et la formation d’une nouvelle équipe à forte teneur «politique», sous la houlette de Yahya Ould Ahmed Waghef, les mauritaniens attendent maintenant des actes concrets. Le quotidien est de plus en plus difficile et c’est à ce niveau, au ras des plus triviales contingences, que le gouvernement doit s’affirmer.

Cependant, le changement du dimanche 11 avril marque par le retour aux affaires des barons du régime déchu, des hommes que les mauritaniens associent fortement à l’image de Taya et à la mauvaise gestion des années de plomb. Ce come-back éclipse l’entrée au gouvernement de personnalités de l’opposition (dans sa configuration post-transition) , issues de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et du Tawassoul, le parti des islamistes dits modérés.

L’accouchement de la nouvelle équipe fut assez douloureux, sous les contraintes de certaines forces occultes aux objectifs très particuliers, tout en rapacité et démesure, alors que la crise (forte menace d’insécurité alimentaire et d’actes terroristes) impose une abnégation et un sens altruiste élevé. Toutefois, en dépit d’un fort sentiment de «déjà vu» et de «nouveau départ vers le passé», les mauritaniens n’ont d’autre choix que de demander à la nouvelle équipe de se mettre au boulot. Le «zrig» étant tiré, il faut maintenant le boire.

Tout en se défendant de jouer aux oiseaux de mauvaise augure, de nombreux analystes estiment que le gouvernement Waghef présente «un handicap originel», réduisant fortement ses chances de réussite, avec le retour en force de ces transhumants, toujours prêts à changer de camp pour rester dans «le beurre», «l’argent du beurre» et les prairies verdoyantes.

A tort ou à raison, bon nombre de nos compatriotes perçoivent le régime, démocratiquement élu le 25 mars 2007, comme un pouvoir civil sous la coupe des militaires. Façon Algérie ou Turquie, d’illustration, exemples les plus souvent cités.
Ces militaires, qui ont renversé Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, le 3 août 2005, seraient ainsi «la main invisible» qui guiderait toutes les actions de nos gouvernants. Mais quels intérêts auraient ces officiers à remettre en selle les anciens après avoir voué aux gémonies leurs méthodes? Mystère et boule de gomme. Cependant, quelques analystes se hasardent à donner une réponse, soutenant que les anciens dignitaires du régime Taya sont parvenus à convaincre les nouveaux maîtres du pouvoir qu’ils sont «indispensables» à la Mauritanie, ce qui explique la nouvelle place qui leur est accordée, après seulement trois courtes années de traversée du désert.

Quoiqu’il en soit, le fusible Zeine Ould Zeidane a maintenant sauté. L’irruption sur la scène politique du Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL) et l’arrivée aux commandes de Yayha Ould Ahmed Waghef, homme de confiance de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, expose davantage, dans un contexte de profonde crise, le président de la République, qui n’est plus au dessus des partis politiques. Quelle que soit la spécificité du nouveau parti, notamment par rapport aux autres formations de la majorité soutenant la mise en œuvre du programme de Sidioca, la connexion entre celui-là, le PM et le président ne souffre plus aucune équivoque.

Quelle majorité?
Les revenants ont mené la vie dure au gouvernement remercié le 6 mai dernier. Ils se sont livrés un véritable travail de sape et multiplié les manœuvres, afin de pousser le gouvernement sortant vers un échec programmé. Sous le prétexte qu’il n’était politiquement pas représentatif de la majorité. Mais, en fait, de quelle majorité parlent-ils? Petit retour au mois de mars 2007 et renversons les alliances entre les deux tours de l’élection présidentielle. Zeine Ould Zeidane et Messaoud Ould Boulkheir appellent à voter Ahmed Ould Daddah. Quelle majorité eût alors assuré la victoire de l’actuel président de la République?

Tout en ne contestant pas le principe du gouvernement de la majorité, il est, tout de même, nécessaire de faire preuve de discernement. Histoire de relever une confusion savamment entretenue dans certains milieux. La majorité politique est une mouvance, avec un fil conducteur et des idées. Elle ne peut pas être un agglomérat d’individus, liés par de seuls objectifs de promotion individuelle, en quête de départements ministériels et autres directions d’entreprises publiques.

En formant le nouveau gouvernement, le président de la République – car, en dépit des formes, c’est bien lui qui décide – aurait pu dégager un profil d’hommes et de femmes «convenables» et trouver des cadres « vierges » au sein de la majorité. L’obligation de choisir au sein d’une mouvance politique n’implique pas celle de nommer de vieux briscards, perçus, à tort ou à raison, comme des symboles même de la mauvaise gestion, plutôt que des hommes et des femmes, considérés encore comme des gens «propres» par l’opinion publique. Aucune obligation légale ou politique ne pose le principe de placer un homme au gouvernement parce qu’il a été élu député ou maire dans sa circonscription. Dans le cas contraire, il y aurait fort à faire – et quel foutoir ! – en un quinquennat, pour satisfaire tous les élus en ce vaste pillage du gâteau national!
Au cours des vingt dernières années, le peuple mauritanien a assisté, impuissant, à un délitement continu des valeurs, avec, pour résultat, un affaissement du socle républicain. Le coup d’Etat du 3 août 2005, qui avait ouvert, avec ses hauts et ses bas, la période de transition, a redonné l’espoir aux mauritaniens. Aujourd’hui, la formation du nouveau gouvernement ressemble à un retour à la case départ, en forme de «démission» du président de la République, qui semble avoir rangé au frigo ses velléités de changement, face à la puissance des forces de l’immobilisme et de l’impunité. Puisse l’avenir nous donner tort!
Amadou Seck

Où sont les autres?

Où sont donc passés les autres, et pourquoi n’ont-ils pas été, eux aussi, promus? C’est la question que se posent tous les mauritaniens. Les autres – vous l’aurez sans doute compris – sont les piliers de l’ancien régime «tayeux» qui reviennent au galop et en force dans la gestion des affaires. Après Cheikh El Avia, Boidiel et consorts, le reste de la bande des dignitaires de l’ancien régime ne serait pas loin des allées du pouvoir. Le président Sidioca réserve à ses compatriotes, dit-on, beaucoup de surprises à propos de ces «Roumouz El Veçad», que la presse locale appelle déjà, plus ou moins affectueusement, les RV. Les postes à pourvoir sont nombreux et juteux, chuchote-t-on, à faire pâlir d’envie. Les vaillants compagnons d’Ould Taya se verraient surtout attribuer des postes au niveau de la haute fonction publique (direction des établissements publics et parapublics) , et du corps des ambassadeurs, qui connaîtrait lui aussi, très prochainement, un grand chambardement. Les pontes de l’ancien régime s’apprêtent à passer à la vitesse supérieure et leur présence commence à s’imposer sérieusement dans les couloirs de la Présidence et de la Primature, ce qui amène une certaine opinion à se demander ironiquement ce que Ould Taya attend pour revenir lui aussi, puisque son équipe affiche complet au palais présidentiel.

Comment et pourquoi Cheikh Abdallahi a-t-il pris une telle décision, se demande le peuple. Faire revenir des gens dont il disait, il y a une année à peine, qu’il n’était pas question de les nommer à des postes de responsabilité s, malgré le soutien qu’ils lui vouaient? Est-ce l’échec de la voie médiane entre l’ancien régime et l’ancienne opposition (du temps de la ligne de démarcation de «l’ère tailleuse»), que le président a voulu initier ? Le projet s’est, de fait, traduit par un isolement grandissant du pouvoir. Isolement auquel le président voudrait aujourd’hui remédier en s’entourant du plus grand nombre de personnes de tout bord politique : dans un pays où les deux tiers de la population, au bas mot, vit dans des conditions difficiles, voire très difficiles de (sur)vie, il est certain qu’une majorité à 53% constitue un bien piètre viatique de gouvernement…

MOM

Mardi 20 Mai 2008 - 14:08
Mardi 20 Mai 2008 - 14:13
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