Présentation
Madame Roughi Dia est une femme qui incarne la polyvalence et la détermination. Elle est, à mon avis, la plus discrète des passionnées pour ce combat contre l’impunité, la plus énergique et la plus disciplinée.
Courageuse, humble et fière, elle est, surtout fidèle au travail comme en amitié, c’est une femme de cœur qui ne tolère pas l’injustice et l’exclusion. Une femme qui communique, qui écoute aussi, et qui sait trouver les mots qui encouragent les autres à aller plus loin, voir à se dépasser pour atteindre les objectifs visés.
Elle est engagée sur plusieurs fronts à la fois. Du social à l’humanitaire en passant par les droits de l’homme, son parcours la conduira naturellement aux premiers rangs de cette grande association qu’est l’AVOMM.
Une consécration qui vient couronner un parcours de femme remarquable. Dans cet entretien, elle nous parle de son élection, des auditions de la justice belge dans le cadre de la plainte contre Taya et bien sûr, du voyage du président de l’AVOMM en Mauritanie, de la caravane de santé et des perspectives d’avenir de l’AVOMM.
Med
L'entretien
AVOMM : Roughi, en quelques mots pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Roughi : Je suis Roughi Dia, née à Selibaby. J’ai effectué mes études primaires et secondaires à Nouakchott, après le bac scientifique, j’ai fait une formation professionnelle en informatique. Je suis arrivée en France en 2005 et en ce moment je prépare un diplôme dans le social pour être technicienne de médiation service.
AVOMM : Quel effet cela vous fait-il d’être la première femme secrétaire générale de l’AVOMM ?
Roughi : C’est vraiment un grand honneur pour moi, d’être la première femme secrétaire générale de l’Avomm et cela prouve l’esprit d’ouverture et de confiance que nos camarades hommes portent en nous les femmes au sein de l’Avomm.
AVOMM : Pensez-vous que votre mission au sein de l’AVOMM sera plus difficile parce que vous êtes une femme ?
Roughi : Non, non, au contraire, vous savez l’Avomm est une organisation démocratique de droits de l’Homme, en particulier la lutte contre l’impunité en Mauritanie et elle est très active en faveur des veuves. Je pense qu’au XXIème siècle, il est temps que nous dépassions ces qualifications de femme ou d’homme, pourquoi pas en Mauritanie. Ce sont les compétences et les engagements de chacune et de chacun qui doivent être pris en considération. Partout dans le monde la femme joue un rôle de plus en plus important dans les prises de décisions qui engagent de grandes responsabilités. Certes la femme mauritanienne a été longtemps marginalisée et jouait souvent un rôle secondaire aujourd’hui elle s’implique davantage.
Au sein du BE de l’Avomm nous sommes quatre femmes (Mmes Fatou AIDARA, Chantal LEVEQUE, Sophie KOBE et moi-même), nous sommes très impliquées dans les prises de décisions et de l’orientation de l’association. Nous nous sentons autant responsables que les hommes. J’accomplirai ma mission avec confiance et d’autant plus que je suis bien entourée par une équipe qui mène le même combat que moi.
AVOMM : A peine constitué, le nouveau bureau de l’AVOMM a fait le déplacement à Bruxelles où votre président a été longuement entendu dans le cadre de la plainte contre Taya. Pouvez-vous nous éclairer sur les conséquences de cette procédure ainsi que les résultats qui pourraient en découler pour les victimes ?
Roughi : Avant de répondre à votre question, je tiens à rassurer toutes les victimes. Des rumeurs persistantes ont fait croire que la plainte contre TAYA et ses principaux collaborateurs était sur le point d’être retirée. Elles sont fausses et sans fondements et ne visent qu’à semer le trouble dans nos rangs. Cette plainte est maintenue et suit son cours.
Oui effectivement nous avons été à Bruxelles où nous avons eu une séance de travail avec Maître Marc LIBERT qui est notre avocat. Par la suite le président de l’Avomm a été longuement entendu par la police Belge. D’autres plaignants seront aussi entendus très prochainement. Les victimes doivent être optimistes et ne pas prêter l’oreille aux sirènes de la confusion. Les tortionnaires et les présumés assassins chercheront toujours à semer la zizanie.
AVOMM : On a beaucoup parlé du voyage du président de l’AVOMM en Mauritanie, certains ont même tenté de le diaboliser. Quelle réponse apportez-vous à ces accusations ?
Roughi : Vous savez nous faisons face à une situation particulière où la population est très sensible. Ceux qui diabolisent le voyage que notre président a effectué en Mauritanie n’ont rien compris de la lutte que nous menons depuis la création de l’Avomm. Notre détermination à mener notre combat reste intacte et ne souffrira d’aucune confusion ou compromission car notre objectif est de faire la lumière sur les événements tragiques qui ont secoué le pays et de traduire les principaux responsables devant la justice.
Le Président de L’Avomm s’est rendu à Nouakchott sur invitation du Général qui a souhaité nous écouter. Et naturellement nous avons accepté cette invitation. Au cours des audiences qu’il a accordées au président de l’Avomm et à celui de l’OCVIDH tous les problèmes liés au passif humanitaire, à la lutte contre l’impunité, au retour des réfugiés et à l’esclavage (les droits de l’homme) ont été abordés. Par la même occasion il lui a été remis un ensemble de documents. Les discussions ont été franches directes sans complaisance.
Donc je ne vois pas pourquoi diaboliser ce voyage puisque qu’il nous a permis d’avoir comme interlocuteur le Chef de l’Etat Mauritanien et de lui soumettre toutes nos revendications et de lui proposer des solutions pour résoudre certains aspects des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
AVOMM : Un colonel a été désigné pour travailler sur le dossier du passif humanitaire et sur l’indemnisation des veuves et des ayants droits. Les taux d’indemnisation ont été fixés respectivement comme suit 2 millions, 1 million 8 cent mille et 1 million 6 cent mille pour un officier, un sous-officier et un soldat. Cette indemnisation fait l’objet d’un protocole d’accord avec une clause secrète obligeant les bénéficiaires à renoncer à toute forme de poursuites judiciaires des tortionnaires et des présumés assassins. L’avomm a-t-elle été consultée et associée ? Quelle est votre position?
Roughi : Effectivement les nouvelles autorités mauritaniennes ont fait un pas vers les victimes en désignant un officier négro-africain pour engager des discussions avec les organisations des victimes. C'est très mal parti car ce dernier a choisi quelques éléments marginaux, modelables et malléables du COVIRE pour s'enfoncer dans les méandres des dunes mauritaniennes. C'est dans une opacité totale et sans concertation que notre honorable et cher colonel a mené ces discussions et qui ont abouti à un protocole d'accord avec des clauses secrètes obligeant les bénéficiaires des indemnisations de renoncer à toute plainte ou poursuite judiciaire à l'encontre des tortionnaires et présumés assassins.
Ces indemnisations sont un trompe l'œil, elles sont dérisoires voire ridicules et n'obéissent à aucune logique. D'ailleurs les veuves et les principaux membres du COVIRE ont dénoncé ce protocole par un communiqué commun.
L'AVOMM n'a pas été associée de façon effective aux discussions, on a voulu nous mettre devant un fait accompli ce que nous n'avons pas accepté. On ne peut pas traiter un problème aussi sérieux entre amis sans une réelle participation des principaux intéressés. Notre Colonel doit changer d'interlocuteur et revoir sa copie.
Notre position a fait l'objet d'un communiqué commun avec nos camarades de l'OCVIDH et est contenue dans le mémorandum que nous avions remis au Général lorsqu'il assumait le rôle de chef de l'état.
AVOMM : Où en êtes-vous avec les préparatifs de la caravane de santé ?
Roughi : Pour ce qui est de la caravane de santé, Dr SY Moussa, mesdames Chantal LEVEQUE, Houlèye BA et Maïmouna SY sont à pied d’œuvre pour les préparatifs de la caravane de santé dans les campements des rapatriés du Sénégal. Initialement nous l’avions prévue pour la fin du mois d’avril mais en raison de la situation que traverse le pays, nous avons reporté la date. Les autorités mauritaniennes ont d’ailleurs promis d’apporter leur concours.
AVOMM : Quelles seront, à votre avis, les priorités de l'AVOMM à court terme et à long terme?
Rougui : Les priorités de l’AVOMM sont :
- le règlement du passif humanitaire en insistant sur la création d’une commission d’enquête qui fera la lumière sur les événements tragiques que nous avons vécus dans ce pays. Cette commission permettra de confondre les responsables de ces crimes abominables et de les traduire devant la justice. Une autre commission d’indemnisation avec des experts qui fixera les modalités d’indemnisation ;
- la plainte contre TAYA ;
- le retour des réfugiés et leur réinstallation en Mauritanie, nous accompagnerons ces rapatriés par des actions concrètes sur le plan éducatif et sanitaire ;
- des mesures d’accompagnement des veuves et des orphelins;
- d’autres priorités sont en cours d’étude et nous les révélerons quand elles seront au point.
AVOMM : Selon vous, en 2009 est-ce que la femme mauritanienne a su prendre sa place dans les mouvements politiques et dans les ONG ?
Roughi : Sur le plan politique je trouve que la femme mauritanienne n’occupe pas la place qui devrait être la sienne. Actuellement elle a pris conscience du rôle capital qu’elle pourrait jouer dans une société en pleine mutation.
AVOMM : Je vous remercie Madame DIA, voulez vous nous donner votre dernier mot ?
Roughi : C’est moi qui vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer, je remercie également le bureau exécutif de l’AVOMM et son président monsieur Ousmane SARR de la confiance qu’ils m’ont accordé. Je ferais tout ce qui est de mon possible avec l’aide du bon Dieu pour mener à bien ma mission au sein de l’organisation.
Propos receuillis par Marie Elaine et Mohamed Dogui
Madame Roughi Dia est une femme qui incarne la polyvalence et la détermination. Elle est, à mon avis, la plus discrète des passionnées pour ce combat contre l’impunité, la plus énergique et la plus disciplinée.
Courageuse, humble et fière, elle est, surtout fidèle au travail comme en amitié, c’est une femme de cœur qui ne tolère pas l’injustice et l’exclusion. Une femme qui communique, qui écoute aussi, et qui sait trouver les mots qui encouragent les autres à aller plus loin, voir à se dépasser pour atteindre les objectifs visés.
Elle est engagée sur plusieurs fronts à la fois. Du social à l’humanitaire en passant par les droits de l’homme, son parcours la conduira naturellement aux premiers rangs de cette grande association qu’est l’AVOMM.
Une consécration qui vient couronner un parcours de femme remarquable. Dans cet entretien, elle nous parle de son élection, des auditions de la justice belge dans le cadre de la plainte contre Taya et bien sûr, du voyage du président de l’AVOMM en Mauritanie, de la caravane de santé et des perspectives d’avenir de l’AVOMM.
Med
L'entretien
AVOMM : Roughi, en quelques mots pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Roughi : Je suis Roughi Dia, née à Selibaby. J’ai effectué mes études primaires et secondaires à Nouakchott, après le bac scientifique, j’ai fait une formation professionnelle en informatique. Je suis arrivée en France en 2005 et en ce moment je prépare un diplôme dans le social pour être technicienne de médiation service.
AVOMM : Quel effet cela vous fait-il d’être la première femme secrétaire générale de l’AVOMM ?
Roughi : C’est vraiment un grand honneur pour moi, d’être la première femme secrétaire générale de l’Avomm et cela prouve l’esprit d’ouverture et de confiance que nos camarades hommes portent en nous les femmes au sein de l’Avomm.
AVOMM : Pensez-vous que votre mission au sein de l’AVOMM sera plus difficile parce que vous êtes une femme ?
Roughi : Non, non, au contraire, vous savez l’Avomm est une organisation démocratique de droits de l’Homme, en particulier la lutte contre l’impunité en Mauritanie et elle est très active en faveur des veuves. Je pense qu’au XXIème siècle, il est temps que nous dépassions ces qualifications de femme ou d’homme, pourquoi pas en Mauritanie. Ce sont les compétences et les engagements de chacune et de chacun qui doivent être pris en considération. Partout dans le monde la femme joue un rôle de plus en plus important dans les prises de décisions qui engagent de grandes responsabilités. Certes la femme mauritanienne a été longtemps marginalisée et jouait souvent un rôle secondaire aujourd’hui elle s’implique davantage.
Au sein du BE de l’Avomm nous sommes quatre femmes (Mmes Fatou AIDARA, Chantal LEVEQUE, Sophie KOBE et moi-même), nous sommes très impliquées dans les prises de décisions et de l’orientation de l’association. Nous nous sentons autant responsables que les hommes. J’accomplirai ma mission avec confiance et d’autant plus que je suis bien entourée par une équipe qui mène le même combat que moi.
AVOMM : A peine constitué, le nouveau bureau de l’AVOMM a fait le déplacement à Bruxelles où votre président a été longuement entendu dans le cadre de la plainte contre Taya. Pouvez-vous nous éclairer sur les conséquences de cette procédure ainsi que les résultats qui pourraient en découler pour les victimes ?
Roughi : Avant de répondre à votre question, je tiens à rassurer toutes les victimes. Des rumeurs persistantes ont fait croire que la plainte contre TAYA et ses principaux collaborateurs était sur le point d’être retirée. Elles sont fausses et sans fondements et ne visent qu’à semer le trouble dans nos rangs. Cette plainte est maintenue et suit son cours.
Oui effectivement nous avons été à Bruxelles où nous avons eu une séance de travail avec Maître Marc LIBERT qui est notre avocat. Par la suite le président de l’Avomm a été longuement entendu par la police Belge. D’autres plaignants seront aussi entendus très prochainement. Les victimes doivent être optimistes et ne pas prêter l’oreille aux sirènes de la confusion. Les tortionnaires et les présumés assassins chercheront toujours à semer la zizanie.
AVOMM : On a beaucoup parlé du voyage du président de l’AVOMM en Mauritanie, certains ont même tenté de le diaboliser. Quelle réponse apportez-vous à ces accusations ?
Roughi : Vous savez nous faisons face à une situation particulière où la population est très sensible. Ceux qui diabolisent le voyage que notre président a effectué en Mauritanie n’ont rien compris de la lutte que nous menons depuis la création de l’Avomm. Notre détermination à mener notre combat reste intacte et ne souffrira d’aucune confusion ou compromission car notre objectif est de faire la lumière sur les événements tragiques qui ont secoué le pays et de traduire les principaux responsables devant la justice.
Le Président de L’Avomm s’est rendu à Nouakchott sur invitation du Général qui a souhaité nous écouter. Et naturellement nous avons accepté cette invitation. Au cours des audiences qu’il a accordées au président de l’Avomm et à celui de l’OCVIDH tous les problèmes liés au passif humanitaire, à la lutte contre l’impunité, au retour des réfugiés et à l’esclavage (les droits de l’homme) ont été abordés. Par la même occasion il lui a été remis un ensemble de documents. Les discussions ont été franches directes sans complaisance.
Donc je ne vois pas pourquoi diaboliser ce voyage puisque qu’il nous a permis d’avoir comme interlocuteur le Chef de l’Etat Mauritanien et de lui soumettre toutes nos revendications et de lui proposer des solutions pour résoudre certains aspects des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
AVOMM : Un colonel a été désigné pour travailler sur le dossier du passif humanitaire et sur l’indemnisation des veuves et des ayants droits. Les taux d’indemnisation ont été fixés respectivement comme suit 2 millions, 1 million 8 cent mille et 1 million 6 cent mille pour un officier, un sous-officier et un soldat. Cette indemnisation fait l’objet d’un protocole d’accord avec une clause secrète obligeant les bénéficiaires à renoncer à toute forme de poursuites judiciaires des tortionnaires et des présumés assassins. L’avomm a-t-elle été consultée et associée ? Quelle est votre position?
Roughi : Effectivement les nouvelles autorités mauritaniennes ont fait un pas vers les victimes en désignant un officier négro-africain pour engager des discussions avec les organisations des victimes. C'est très mal parti car ce dernier a choisi quelques éléments marginaux, modelables et malléables du COVIRE pour s'enfoncer dans les méandres des dunes mauritaniennes. C'est dans une opacité totale et sans concertation que notre honorable et cher colonel a mené ces discussions et qui ont abouti à un protocole d'accord avec des clauses secrètes obligeant les bénéficiaires des indemnisations de renoncer à toute plainte ou poursuite judiciaire à l'encontre des tortionnaires et présumés assassins.
Ces indemnisations sont un trompe l'œil, elles sont dérisoires voire ridicules et n'obéissent à aucune logique. D'ailleurs les veuves et les principaux membres du COVIRE ont dénoncé ce protocole par un communiqué commun.
L'AVOMM n'a pas été associée de façon effective aux discussions, on a voulu nous mettre devant un fait accompli ce que nous n'avons pas accepté. On ne peut pas traiter un problème aussi sérieux entre amis sans une réelle participation des principaux intéressés. Notre Colonel doit changer d'interlocuteur et revoir sa copie.
Notre position a fait l'objet d'un communiqué commun avec nos camarades de l'OCVIDH et est contenue dans le mémorandum que nous avions remis au Général lorsqu'il assumait le rôle de chef de l'état.
AVOMM : Où en êtes-vous avec les préparatifs de la caravane de santé ?
Roughi : Pour ce qui est de la caravane de santé, Dr SY Moussa, mesdames Chantal LEVEQUE, Houlèye BA et Maïmouna SY sont à pied d’œuvre pour les préparatifs de la caravane de santé dans les campements des rapatriés du Sénégal. Initialement nous l’avions prévue pour la fin du mois d’avril mais en raison de la situation que traverse le pays, nous avons reporté la date. Les autorités mauritaniennes ont d’ailleurs promis d’apporter leur concours.
AVOMM : Quelles seront, à votre avis, les priorités de l'AVOMM à court terme et à long terme?
Rougui : Les priorités de l’AVOMM sont :
- le règlement du passif humanitaire en insistant sur la création d’une commission d’enquête qui fera la lumière sur les événements tragiques que nous avons vécus dans ce pays. Cette commission permettra de confondre les responsables de ces crimes abominables et de les traduire devant la justice. Une autre commission d’indemnisation avec des experts qui fixera les modalités d’indemnisation ;
- la plainte contre TAYA ;
- le retour des réfugiés et leur réinstallation en Mauritanie, nous accompagnerons ces rapatriés par des actions concrètes sur le plan éducatif et sanitaire ;
- des mesures d’accompagnement des veuves et des orphelins;
- d’autres priorités sont en cours d’étude et nous les révélerons quand elles seront au point.
AVOMM : Selon vous, en 2009 est-ce que la femme mauritanienne a su prendre sa place dans les mouvements politiques et dans les ONG ?
Roughi : Sur le plan politique je trouve que la femme mauritanienne n’occupe pas la place qui devrait être la sienne. Actuellement elle a pris conscience du rôle capital qu’elle pourrait jouer dans une société en pleine mutation.
AVOMM : Je vous remercie Madame DIA, voulez vous nous donner votre dernier mot ?
Roughi : C’est moi qui vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer, je remercie également le bureau exécutif de l’AVOMM et son président monsieur Ousmane SARR de la confiance qu’ils m’ont accordé. Je ferais tout ce qui est de mon possible avec l’aide du bon Dieu pour mener à bien ma mission au sein de l’organisation.
Propos receuillis par Marie Elaine et Mohamed Dogui