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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

LETTRE :DU FILS AU PERE

D'un fils à son Père... et à son Président !


LETTRE :DU FILS AU PERE
Cher père,
Il y a un an, jour pour jour, le 1er août 2003, notre peuple a appris, et avec quelle émotion !, la candidature à la magistrature suprême de Mohamed Khouna Ould Haidallah, à travers la déclaration que vous aviez faite devant la mosquée à côté de votre modeste domicile à Ilot C, Nouakchott.


Ainsi, répondant à l'appel de vos compatriotes et considéré la misère et la détérioration à tous les niveaux de l'état, vous avez facilement convaincu une grande majorité de Mauritaniens, surtout la jeunesse, d'être le candidat le mieux à même de bouter hors du pouvoir le système autoritaire et clanique qui se cramponne au pouvoir depuis sa prise de contrôle à l'issue du putsch insidieux du 12 décembre 1984. Un officier dévoué de son pays dont l'engagement permettrait de surmonter, une fois pour toutes, le blocage du processus démocratique de façade, engagé depuis 1991. Aujourd'hui, je vous rappelle de la chanson de campagne qui
dit : "le peuple vous accepte, faudra que vous acceptiez le choix du peuple".

Cher père,
Au nom de la jeunesse patriotique, et en tant que fils à son père, je vous dis que c'est le moment de reprendre la marche en avant ! C'est le temps de tenir la promesse que j'ai perçue le 8 novembre, alors en détention : de ne pas se faire voler la victoire électorale démocratique. Ce que m'a transmis l'un des gardes de ma petite cellule qui avait - comme de nombreux employés de l'Etat poussés par le ras-de-bol du marasme omniprésent - voté l'espoir :
Mohamed Khouna Ould Haidallah, le candidat du changement élu par voie des urnes. Le leader de l'opposition qui venait, cette nuit bénie, d'appeler les Mauritaniens "à la résistance, par tous les moyens légales : politiques et juridiques". Un président élu qui a infligé la plus grande perte à Ould Taya. Un homme juste et honnête, qui venait d'affirmer que dans la brume de la terreur et sur les bas-fonds d'une justice inexistante, à l'encontre de la volonté du peuple, "le capitaine du bateau ne peut pas le quitter au moment où il sombre".

Cher père,
Je vous écris quelques jours après la nomination du ministre de l'Intérieur, artisan de la plus grande fraude électorale depuis 1992, au poste de président de la Cour suprême. J'écris à un homme d'état privé de ses droits civiques, condamné à ne pas entrer en fonctions. Et je vous prie de penser aux milliers qui sont dans l'impossibilité de rentrer chez eux dans la dignité,
condamnés à mourir de faim ; à des milliers qui n'arrivent pas à dormir de souci pour leurs proches ; aux diplômés qui quittent aussitôt leur pays ; aux pauvres qui se font prendre à voler...
Je vous prie de vous rappeler des larmes de l'orphelin à Boghé, lors de votre tournée électorale, qui s'attendait à la paix sociale. Je vous prie de vous rappeler de la poignée de main du vieux aveugle, devant le bureau de vote au stade olympique, qui espérait encore à son age, une ère de justice.

Cher père,
Quand j'ai eu dix ans, vous m'aviez fait part de votre rêve d'une Mauritanie prospère, autosuffisante et intégrée dans son environnement arabo-africain et islamique, à partir de la prison de Tamchekett. Vingt ans après, à la prison de Beyla avec vous et votre staff, c'est toujours le même rêve, d'une Mauritanie unie comme l'oeil qui est complet ni sans la partie noire ni sans la partie blanche. Mais ce n'est pas le temps de rêver alors que le peuple vit un
cauchemar qui dure depuis vingt ans. A un moment où des commandos à l'Est et au Sud sont sur le point de prendre les armes et où la Mauritanie risque de vivre la tragédie du Rwanda ou du Soudan...

Cher père,
Je vous prie de redevenir notre président, président élu par le suffrage démocratique, pour sauver le pays avant qu'il soit trop tard.
Ne croisez pas les bras devant le grimpeur de palmiers qui a renvoyé notre chère patrie devant l'abîme !


Votre fils
Sidi Mohamed Ould Mohamed Khouna Ould Haidallah
Dakar le 1 août 2004


Mardi 3 Août 2004 - 01:00
Mardi 11 Avril 2006 - 12:10
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