Depuis l'assassinat de quatre touristes français, en décembre dernier, le pays se concentre sur la traque des islamistes.
La Mauritanie, république islamique de tradition pacifique, a vu sa sérénité troublée par l’assassinat de quatre touristes français le 24 décembre 2007. Cet évènement a poussé les organisateurs du Rallye Dakar à annuler l’édition 2008. L’image et l’économie du pays en ont pris coup. Les autorités du pays ont dû réagir face à un phénomène qu’elles découvraient alors : le terrorisme.
La chasse aux terroristes
Après trois semaines de cavale, deux meurtriers présumés sont arrêtés en Guinée-Bissau, au sud du Sénégal, avec le concours de la DGSE, les renseignements extérieurs français.
Les deux hommes se réclament d’Al-Qaida au Maghreb islamique, ancien GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Toutes les forces du pays se mobilisent pourr traquer les islamistes.
Cette chasse à l'homme s’intensifie lorsque Sidi Sidna, l’un des deux meurtriers présumés écroués, s’évade du Tribunal de Nouakchott début avril.
Avec l’ennemi public numéro 1 dans la nature, les autorités mobilisent la population. 13 000 euros sont offerts pour des informations menant au fugitif, des photos placardées dans la rue.
Mais entre les bavures et le sous-équipement des hommes, dans un pays grand comme deux fois la France, cette traque s’avère parfois laborieuse.
Des méthodes de recrutement au point
Sidi Sidna, issu des quartiers pauvres de Nouakchott, se rapproche de la pensée salafiste dans une école coranique qu’il rejoint en 2004. Il part se former au Mali en 2006 avant de revenir sur ses terres avec pour mission de recruter.
Dans le procès verbal dressé lors de son arrestation, document que FRANCE 24 s’est procuré, il déclare : "Notre objectif était les Américains. Notre objectif est devenu finalement les Français après les dernières déclarations de Sarkozy où il a affirmé qu’il soutenait l’Amérique dans sa guerre contre Al-Qaida."
Le deuxième meurtrier présumé, Mohammed Chabarnou, est lui aussi issu d’un quartier populaire de la capitale mauritanienne. Dans son procès verbal, il passe aux aveux : "Je confirme comme je l’ai dit que je suis le seul à avoir tué les quatre touristes et blessé le cinquième."
Aveux que sa famille refuse d’admettre. Sa mère décrit son fils comme non agressif : "Quand je lui dis de tuer une salamandre ou quelque chose comme ça, il me dit 'non maman je ne peux pas tuer'."
Sa tante rejette aussi la responsabilité de Mohamed dans le drame : "Les amis de Mohammed, on ne les connait pas ; on ne les a jamais vus dans ce quartier ni dans la maison. Tout le monde peut en témoigner. Pour moi, on l’a mis dans l’erreur."
Les arrestations sont devenues quotidiennes et la chasse à l’homme se poursuit. Ces événements ont permis de mettre à jour une carence sécuritaire en Mauritanie. Désormais, tout le pays se mobilise pour retrouver son image de nation musulmane modèle fondée sur sa longue pratique d’un islam pacifique.
Source: voxpeople http://voxpeople.viabloga.com/news/mauritanie
(M)
La Mauritanie, république islamique de tradition pacifique, a vu sa sérénité troublée par l’assassinat de quatre touristes français le 24 décembre 2007. Cet évènement a poussé les organisateurs du Rallye Dakar à annuler l’édition 2008. L’image et l’économie du pays en ont pris coup. Les autorités du pays ont dû réagir face à un phénomène qu’elles découvraient alors : le terrorisme.
La chasse aux terroristes
Après trois semaines de cavale, deux meurtriers présumés sont arrêtés en Guinée-Bissau, au sud du Sénégal, avec le concours de la DGSE, les renseignements extérieurs français.
Les deux hommes se réclament d’Al-Qaida au Maghreb islamique, ancien GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Toutes les forces du pays se mobilisent pourr traquer les islamistes.
Cette chasse à l'homme s’intensifie lorsque Sidi Sidna, l’un des deux meurtriers présumés écroués, s’évade du Tribunal de Nouakchott début avril.
Avec l’ennemi public numéro 1 dans la nature, les autorités mobilisent la population. 13 000 euros sont offerts pour des informations menant au fugitif, des photos placardées dans la rue.
Mais entre les bavures et le sous-équipement des hommes, dans un pays grand comme deux fois la France, cette traque s’avère parfois laborieuse.
Des méthodes de recrutement au point
Sidi Sidna, issu des quartiers pauvres de Nouakchott, se rapproche de la pensée salafiste dans une école coranique qu’il rejoint en 2004. Il part se former au Mali en 2006 avant de revenir sur ses terres avec pour mission de recruter.
Dans le procès verbal dressé lors de son arrestation, document que FRANCE 24 s’est procuré, il déclare : "Notre objectif était les Américains. Notre objectif est devenu finalement les Français après les dernières déclarations de Sarkozy où il a affirmé qu’il soutenait l’Amérique dans sa guerre contre Al-Qaida."
Le deuxième meurtrier présumé, Mohammed Chabarnou, est lui aussi issu d’un quartier populaire de la capitale mauritanienne. Dans son procès verbal, il passe aux aveux : "Je confirme comme je l’ai dit que je suis le seul à avoir tué les quatre touristes et blessé le cinquième."
Aveux que sa famille refuse d’admettre. Sa mère décrit son fils comme non agressif : "Quand je lui dis de tuer une salamandre ou quelque chose comme ça, il me dit 'non maman je ne peux pas tuer'."
Sa tante rejette aussi la responsabilité de Mohamed dans le drame : "Les amis de Mohammed, on ne les connait pas ; on ne les a jamais vus dans ce quartier ni dans la maison. Tout le monde peut en témoigner. Pour moi, on l’a mis dans l’erreur."
Les arrestations sont devenues quotidiennes et la chasse à l’homme se poursuit. Ces événements ont permis de mettre à jour une carence sécuritaire en Mauritanie. Désormais, tout le pays se mobilise pour retrouver son image de nation musulmane modèle fondée sur sa longue pratique d’un islam pacifique.
Source: voxpeople http://voxpeople.viabloga.com/news/mauritanie
(M)