Le pape Benoît XVI est arrivé mercredi vers 14H30 GMT à la Maison Blanche où il a été accueilli par le président George W. Bush et son épouse Laura pour une cérémonie en grande pompe, dans le cadre de sa première visite aux Etats-Unis qui dure jusqu'à dimanche.
Benoît XVI est le 2ème pape à visiter la Maison Blanche après Jean-Paul II en 1979.
Alors que le souverain pontife fête ses 81 ans, entre 9.000 et 12.000 invités triés sur le volet l'attendaient sur la pelouse de la résidence présidentielle où il devait être accueilli par une salve de 21 coups de canons.
Il s'entretiendra avec George W. Bush dans le Bureau ovale et l'administration américaine s'attend à des discussions "franches" et à un rapprochement sur "des valeurs communes" après les critiques du Vatican sur la guerre en Irak.
Le souverain pontife a entamé mardi une visite de six jours aux Etats-Unis où il entend panser les plaies d'une église déchirée par le scandale des prêtres pédophiles et prononcer un discours de paix devant les Nations unies.
A bord de l'avion qui le conduisait à Washington, le pape a évoqué le dossier douloureux pour l'Eglise catholique américaine du scandale des prêtres pédophiles, exprimant sa "honte" pour ces agissements. "Nous avons profondément honte", a déclaré le pape à des journalistes dans l'avion. "L'Eglise fera tout son possible pour guérir les blessures causées par les prêtres pédophiles" et s'assurer que "de tels agissements ne se répéteront pas", a-t-il ajouté.
A sa descente d'avion peu avant 20H00 GMT (16H00 locales), le pape a été accueilli de façon exceptionnelle par le président George W. Bush, un protestant, son épouse et leur fille Jenna, qui, habillées de noir, lui ont longuement serré la main sur le tarmac de la base aérienne d'Andrews, près de Washington. C'est la première fois dans l'histoire américaine que le président des Etats-Unis se rend en personne pour accueillir un chef d'Etat à l'aéroport.
Souriant, le Saint-Père, qui fêtera mercredi ses 81 ans, visiblement alerte et en forme, a salué les prélats et adressé des signes de la main à une foule rassemblée sur des gradins sous un ciel ensoleillé et légèrement venteux. C'est la première visite aux Etats-Unis de Benoît XVI depuis son élection il y a trois ans et la 9e visite d'un pape dans ce pays.
Le souverain pontife se rendra à Washington et à New York, où il doit notamment prononcer un discours devant les Nations unies vendredi, célébrer deux messes devant des dizaines de milliers de personnes réunies dans des stades et visiter le site des attentats du 11 septembre 2001, Ground Zero.
Benoît XVI a précisé mardi qu'il s'entretiendrait avec le président Bush de la question de l'immigration. Les Etats-Unis doivent "aider les pays, dont les habitants émigrent, à se développer", a-t-il déclaré.
Prononçant dans l'avion des mots de réconfort sur la crise des prêtres pédophiles, Benoît XVI a assuré que "l'Eglise devait absolument exclure les pédophiles du ministère sacerdotal". "Des pédophiles ne peuvent pas être prêtres (...) J'insiste absolument sur cette incompatibilité", a ajouté le pape. Toutefois, pour l'association des victimes d'abus sexuels, Snap (Survivors Network for those abused by Priests), ces paroles du pape ne suffisent pas: "les promesses ne protègent pas les enfants, les actes protègent les enfants".
"C'est facile de toujours se concentrer sur les prêtres pédophiles mais c'est plus dur et plus important de s'attaquer à la question plus large de la complicité de la hiérarchie de l'église", a réagi Snap dans un communiqué.
Plus de 4.000 prêtres, sur 42.000 aux Etats-Unis, ont fait l'objet d'une dénonciation. Pour la seule année 2007, l'Eglise a dû débourser 615 millions de dollars (plus de 400 millions d'euros) pour indemniser des victimes. Le pape devait évoquer de nouveau la question lors d'une homélie à la cathédrale Saint-Patrick de New York samedi.
Quelque 70 millions d'Américains sont catholiques, soit près d'un quart de la population, tandis que 51% sont protestants.
Source: courrierinternational
(M)
Benoît XVI est le 2ème pape à visiter la Maison Blanche après Jean-Paul II en 1979.
Alors que le souverain pontife fête ses 81 ans, entre 9.000 et 12.000 invités triés sur le volet l'attendaient sur la pelouse de la résidence présidentielle où il devait être accueilli par une salve de 21 coups de canons.
Il s'entretiendra avec George W. Bush dans le Bureau ovale et l'administration américaine s'attend à des discussions "franches" et à un rapprochement sur "des valeurs communes" après les critiques du Vatican sur la guerre en Irak.
Le souverain pontife a entamé mardi une visite de six jours aux Etats-Unis où il entend panser les plaies d'une église déchirée par le scandale des prêtres pédophiles et prononcer un discours de paix devant les Nations unies.
A bord de l'avion qui le conduisait à Washington, le pape a évoqué le dossier douloureux pour l'Eglise catholique américaine du scandale des prêtres pédophiles, exprimant sa "honte" pour ces agissements. "Nous avons profondément honte", a déclaré le pape à des journalistes dans l'avion. "L'Eglise fera tout son possible pour guérir les blessures causées par les prêtres pédophiles" et s'assurer que "de tels agissements ne se répéteront pas", a-t-il ajouté.
A sa descente d'avion peu avant 20H00 GMT (16H00 locales), le pape a été accueilli de façon exceptionnelle par le président George W. Bush, un protestant, son épouse et leur fille Jenna, qui, habillées de noir, lui ont longuement serré la main sur le tarmac de la base aérienne d'Andrews, près de Washington. C'est la première fois dans l'histoire américaine que le président des Etats-Unis se rend en personne pour accueillir un chef d'Etat à l'aéroport.
Souriant, le Saint-Père, qui fêtera mercredi ses 81 ans, visiblement alerte et en forme, a salué les prélats et adressé des signes de la main à une foule rassemblée sur des gradins sous un ciel ensoleillé et légèrement venteux. C'est la première visite aux Etats-Unis de Benoît XVI depuis son élection il y a trois ans et la 9e visite d'un pape dans ce pays.
Le souverain pontife se rendra à Washington et à New York, où il doit notamment prononcer un discours devant les Nations unies vendredi, célébrer deux messes devant des dizaines de milliers de personnes réunies dans des stades et visiter le site des attentats du 11 septembre 2001, Ground Zero.
Benoît XVI a précisé mardi qu'il s'entretiendrait avec le président Bush de la question de l'immigration. Les Etats-Unis doivent "aider les pays, dont les habitants émigrent, à se développer", a-t-il déclaré.
Prononçant dans l'avion des mots de réconfort sur la crise des prêtres pédophiles, Benoît XVI a assuré que "l'Eglise devait absolument exclure les pédophiles du ministère sacerdotal". "Des pédophiles ne peuvent pas être prêtres (...) J'insiste absolument sur cette incompatibilité", a ajouté le pape. Toutefois, pour l'association des victimes d'abus sexuels, Snap (Survivors Network for those abused by Priests), ces paroles du pape ne suffisent pas: "les promesses ne protègent pas les enfants, les actes protègent les enfants".
"C'est facile de toujours se concentrer sur les prêtres pédophiles mais c'est plus dur et plus important de s'attaquer à la question plus large de la complicité de la hiérarchie de l'église", a réagi Snap dans un communiqué.
Plus de 4.000 prêtres, sur 42.000 aux Etats-Unis, ont fait l'objet d'une dénonciation. Pour la seule année 2007, l'Eglise a dû débourser 615 millions de dollars (plus de 400 millions d'euros) pour indemniser des victimes. Le pape devait évoquer de nouveau la question lors d'une homélie à la cathédrale Saint-Patrick de New York samedi.
Quelque 70 millions d'Américains sont catholiques, soit près d'un quart de la population, tandis que 51% sont protestants.
Source: courrierinternational
(M)