
Ben Ali a quitté Manu militari son pays. En effet, pour la première fois, un Président arabe, sous la pression de la rue, était dans l’obligation de s’exiler loin de chez lui en Arabie saoudite. Quel message ?
La dignité de "l’homo-tunisien" a été, tout simplement, touchée après ‘le suicide forcé’ du jeune chômeur Mohamed El Bouzizi et la mort de plusieurs autres jeunes demandeurs d’emploi cherchant légalement, à travers des manifestations, un vrai changement. Il s’agit là des martyrs qui ont provoqué noblement et salutairement un soulèvement populaire.
Il s’ensuit un effet de ‘bulle sociale’ faisant ‘chuter’ le dictateur tunisien tout en entrainant un débat incertain sur une vraie évolution constructive dans l’ensemble de la sous-région.
Tel changement permettra, évidement, la création d’un système démocratique décentralisé à la fois légitime au sens socio-économique du terme et générateur d’emploi. Sur ce sujet je reviens, volontairement, à travers des données statistiques sur le phénomène du chômage en Mauritanie, celles-ci restent quasiment telles qu’elles étaient depuis belle lurette.[1]
Selon toute vraisemblance, la croissance actuelle de 5% coïncide avec une période de détérioration du pouvoir d’achat local rendant indispensable la création des mécanismes de régulation fiables et permanents des prix, surtout ceux des denrées de première nécessité. Ces mécanismes demeurent essentiels, toutefois, insuffisants étant donné la défaillance des facteurs de la reprise économique des secteurs créateurs d’emploi, notamment les politiques incitatives du recrutement des jeunes chômeurs.
En gros, l’informel qui est de 87 % grimpe de plus en plus dans les milieux urbains au détriment de l’emploi dans les zones rurales. Nouakchott-ville regroupe à elle seule plus du tiers de la population mauritanienne dont la majorité travaille dans le secteur parallèle. Ce qui explique, d’ailleurs, l’existence ‘plantureusement’ de cas d’emplois précaires et/ou peu rémunérateurs, ‘recouvrant’ ainsi un chômage déguisé.
Entre 1998 et 2000 les données officielles montrent clairement qu’une moyenne de 16000 emplois supplémentaires par an a été créée, depuis lors nous n’avons point une base de données patente sur l’évolution de la création de l’emploi et la capacité de la politique gouvernementale à générer de l’emploi suivant une chronologie bien déterminée.
En 2000, et d’après les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), le taux de chômage se chiffre à 19%. Soit environ 145000 personnes. Les données de l’Office National des Statistiques (ONS), réalisées sur les conditions de vie des ménages (EPCV), ont permis de revoir à la hausse ce taux ; il avoisine, en 2010, les 32%. Ainsi, 57 % de la catégorie socioprofessionnelle sont indépendants, quant aux emplois salariés, ils demeurent inférieurs à 20 %, alors que les allocations familiales ne représentent que 6 % (en 2000).
Généralement, « plus d’activité signifie moins de chômage, plus de production signifie plus de revenus à distribuer. D’où une nouvelle politique d’emploi se basant sur des divergences portant sur les moyens de la reprise, et sur la place des pauvres, qui représentent désormais 46%de la population, dans la relance économique » (NDR).
Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahoo.fr
La tribune via cridem
La dignité de "l’homo-tunisien" a été, tout simplement, touchée après ‘le suicide forcé’ du jeune chômeur Mohamed El Bouzizi et la mort de plusieurs autres jeunes demandeurs d’emploi cherchant légalement, à travers des manifestations, un vrai changement. Il s’agit là des martyrs qui ont provoqué noblement et salutairement un soulèvement populaire.
Il s’ensuit un effet de ‘bulle sociale’ faisant ‘chuter’ le dictateur tunisien tout en entrainant un débat incertain sur une vraie évolution constructive dans l’ensemble de la sous-région.
Tel changement permettra, évidement, la création d’un système démocratique décentralisé à la fois légitime au sens socio-économique du terme et générateur d’emploi. Sur ce sujet je reviens, volontairement, à travers des données statistiques sur le phénomène du chômage en Mauritanie, celles-ci restent quasiment telles qu’elles étaient depuis belle lurette.[1]
Selon toute vraisemblance, la croissance actuelle de 5% coïncide avec une période de détérioration du pouvoir d’achat local rendant indispensable la création des mécanismes de régulation fiables et permanents des prix, surtout ceux des denrées de première nécessité. Ces mécanismes demeurent essentiels, toutefois, insuffisants étant donné la défaillance des facteurs de la reprise économique des secteurs créateurs d’emploi, notamment les politiques incitatives du recrutement des jeunes chômeurs.
En gros, l’informel qui est de 87 % grimpe de plus en plus dans les milieux urbains au détriment de l’emploi dans les zones rurales. Nouakchott-ville regroupe à elle seule plus du tiers de la population mauritanienne dont la majorité travaille dans le secteur parallèle. Ce qui explique, d’ailleurs, l’existence ‘plantureusement’ de cas d’emplois précaires et/ou peu rémunérateurs, ‘recouvrant’ ainsi un chômage déguisé.
Entre 1998 et 2000 les données officielles montrent clairement qu’une moyenne de 16000 emplois supplémentaires par an a été créée, depuis lors nous n’avons point une base de données patente sur l’évolution de la création de l’emploi et la capacité de la politique gouvernementale à générer de l’emploi suivant une chronologie bien déterminée.
En 2000, et d’après les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), le taux de chômage se chiffre à 19%. Soit environ 145000 personnes. Les données de l’Office National des Statistiques (ONS), réalisées sur les conditions de vie des ménages (EPCV), ont permis de revoir à la hausse ce taux ; il avoisine, en 2010, les 32%. Ainsi, 57 % de la catégorie socioprofessionnelle sont indépendants, quant aux emplois salariés, ils demeurent inférieurs à 20 %, alors que les allocations familiales ne représentent que 6 % (en 2000).
Généralement, « plus d’activité signifie moins de chômage, plus de production signifie plus de revenus à distribuer. D’où une nouvelle politique d’emploi se basant sur des divergences portant sur les moyens de la reprise, et sur la place des pauvres, qui représentent désormais 46%de la population, dans la relance économique » (NDR).
Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahoo.fr
La tribune via cridem