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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Les députés frondeurs se retirent d’Adil: Le début de la fin?


Les députés frondeurs se retirent d’Adil: Le début de la fin?
La profonde crise politique et institutionnelle qui secoue la Mauritanie depuis deux mois ne semble faiblir. Fort de leur avantage initial et bénéficiant, semble-t-il, du soutien d’une main puissante et invisible – muette, assurément – les députés et sénateurs frondeurs tiennent, toujours, le «bon» bout. Ils ont annoncé ce lundi (4 août) leur retrait définitif d’Adil, le parti créé par le Président pour regrouper ses soutiens. Ce qui mettra le gouvernement d’Ould Waghf dans une position pour le moins inconfortable. Ne disposant plus d’une majorité au parlement, il n’a plus d’autre choix que de partir. A moins que Sidi ne se décide enfin à dissoudre l’Assemblée. Là aussi, le répit risque d’être de courte durée. Une nouvelle majorité sortie des urnes?

Renforcés par des «alliés» de circonstance, parmi lesquels les élus du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), principale formation de l’opposition, nos honorables représentants ont déposé, le mardi 29 juillet dernier, une requête visant à obtenir la réunion d’une session extraordinaire du parlement, à la date du 10 août 2008. Une demande rejetée par le gouvernement pour «vice de forme». Tenant à leur session extraordinaire, dont le programme comporte de nombreux points importants, les parlementaires reviennent à la charge, jeudi 31 juillet, par le dépôt d’une nouvelle requête.

Parallèlement à cette activité visible de tous, les partisans des deux camps, députés frondeurs et présidence de la République, mènent un travail plus caché, chacun pour mobiliser ses fidèles, compter les troupes en vue d’un «affrontement final» qui pourrait être la mère de toutes les batailles. Coups de fils, rencontres en apartés, audiences, conciliabules, manœuvres souterraines, tout y passe.

Rejets pour vice de procédure
En conformité avec l’article 53 de la constitution, les députés ont sollicité une session extraordinaire du parlement, avec, comme ordre du jour, plusieurs points «délicats», notamment : une commission d’enquête sur la mise en œuvre du Programme Spécial d’Intervention (PSI), en cours d’exécution depuis quelques mois, une commission d’enquête sur les sources de financement et la gestion des fonds de la Fondation Khattou Mint Boukhary (BK), du nom de la première dame, une commission d’enquête sur la gestion financière et administrative du sénat.

Le ministère chargé des relations avec le parlement et la société civile reçoit la correspondance précitée, transmise sous la signature du député Kane Hamidou Baba (RFD), deuxième vice-président de l’assemblée nationale, en qualité de président par intérim, à la date du 29 juillet.
Le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, Lemrabott Ould Bennahi, annonce le rejet pour «vice de forme» de la demande des députés, le jeudi 30 juillet, lors d’un point de presse tenu, en fin d’après-midi, dans son bureau. Le gouvernement invoque l’article 53 du règlement intérieur de la chambre basse du parlement qui dispose que «les communications de l’assemblée nationale au président de la république et au gouvernement sont faites par le président de l’assemblée nationale». L’article 9 du même règlement intérieur prévoit qu’ «en cas d’absence ou d’empêchement du président, les vices présidents le suppléent suivant l’ordre de l’élection. Les attributions du vice-président appelé à suppléer le président sont limitées à la présidence de la séance et à la représentation de l’assemblée nationale dans les cérémonies officielles ».

Sur la base de ces motifs, le ministère a procédé au renvoi de la correspondance «pour non-conformité avec les procédures régissant le fonctionnement de l’assemblée nationale, et, dans tous les cas, la décision définitive de convoquer une session parlementaire extraordinaire demeure de la compétence du président de la république», selon Ould Bennahi.

Le ministre rappelle, pour la circonstance, que «le gouvernement s’emploie activement à l’ancrage de la démocratie, au renforcement de l’Etat de droit et au fonctionnement normal des institutions».
Argument en béton, puisque basé sur la loi. Cependant, il est légitime de se poser la question de savoir si l’absence du président de l’assemblée nationale, ou son empêchement pour une raison quelconque, doit obstruer toute possibilité de transmission d’une demande des députés, relative à la tenue d’urgence d’une session extraordinaire du parlement. Le point du règlement intérieur de l’assemblée nationale, évoqué par le MCRPC, qui aménage la procédure de saisine du gouvernement et du président de la république, n’est-il pas une restriction à l’article de la constitution? Certes, une demande de tenue d’une session extraordinaire du parlement ne relève pas d’un courrier ordinaire. Mais la chambre basse doit être pourvue d’un mécanisme de transmission des demandes, qui peuvent être, parfois, urgentes, même en cas d’absence du président. Cela dit, on pourrait poser la question, à contrario, de la réalité de l’urgence, ici invoquée par les parlementaires…

Affront
Une deuxième demande transmise par les soins du premier vice-président de l’assemblée nationale est rejetée, par les mêmes raisons, le dimanche 3 août. Signataire de la transmission du courrier du 29 juillet, le député Kane Hamidou Baba (RFD) parle d’«affront», après le deuxième rejet.
Dans une mise au point faite à la presse, il affirme que l’article 53 de la constitution «ne laisse planer aucune équivoque sur les modalités de convocation d’une session extraordinaire, dont l’initiative appartient, concurremment, au président de la république et à la majorité des membres de l’assemblée nationale, sur un ordre du jour déterminé. Aucun texte ne soumet cette décision de convocation à une formalité particulière».

Quant aux articles 9 et 53 du règlement intérieur, évoqués par le ministre, «ils traitent de deux matières distinctes. L’article 9 dispose que l’intérim des vice-présidents est limité à la présidence des séances et à la représentation de l’assemblée nationale aux cérémonies officielles. Cette limitation a été édictée par rapport aux actes de gestion courante, or la décision, prise par les députés et relative à la tenue d’une session extraordinaire, est un acte hautement constitutionnel», estime le vice président du RFD. Il s’insurge contre «des manœuvres dilatoires et une fuite en avant», en rappelant que, dans certaines sociétés primitives africaines, on tuait les messagers porteurs de mauvaises nouvelles.
En fait, pour Kane Hamidou Baba, le problème de fond reste l’absence de base légale pour le gouvernement, dans un exercice d’interprétation du règlement de l’assemblée nationale.

Sortie inutile
Dans un entretien accordé à la chaîne qatarie Al Jazeera, diffusé vendredi, le président de la république brandit, à nouveau, la menace de dissolution de l’assemblée nationale, si les députés persistent dans leur attitude. Inutile sortie et nouveau coup d’épée dans l’eau. Rentré, précipitamment, d’un séjour privé au royaume d’Espagne, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi était plutôt attendu sur le terrain de l’action et non sur celui des déclarations impétueuses, aussitôt suivies de reculade.
Les propos de la première dame vis-à-vis des sénateurs, tenus au cours du voyage en terre espagnole, avaient été à l’origine d’une brusque montée de la mayonnaise. L’entretien exclusif du président de la république avec la chaîne qatarie, assortie d’une nouvelle menace, va finir de convaincre les frondeurs qu’il a les mains liées. Et qu’il veut tout faire pour éviter d’avoir à dissoudre l’Assemblée nationale. Avec un parti fantôme, il risque, en effet, de ramasser une sacrée gamelle. Les électeurs, à qui ses gouvernements successifs ont imposé une véritable cure d’amaigrissement, ne se feront pas prier celui dont les ‘’15 ans’’ (lapsus lors de l’entretien avec Al Jazeera, il voulait en fait dire 15 mois) à la tête de l’Etat ont été pour eux synonymes de diète.

Les querelles interminables entre la majorité des députés et le gouvernement renvoient à une réalité aveuglante. Les questions de procédure et la guérilla dans l’interprétation des textes ne changent rien à la réalité politique qui interpelle tous les mauritaniens.

L’a-t-on assez souligné? Les frondeurs proviennent tous, de l’ancien PRDS et avaient l’habitude d’obéir au maître.

C’est, semble-t-il, cette même servilité qui les a persuadés de devenir «indépendants» et c’est encore la même qui les faisait entrer à l’ADIL. Qui les en fera sortir, demain, pour fonder un nouveau parti?

Trois ans, quatre habits successifs : le nomadisme politique leur est, décidemment, une seconde nature. Mais une question intrigue, en tous ces errements. Une même servilité, soit ; un même maître, ce faisant? Ce serait, alors, un complot de vieille date… Sinon, une quête hasardeuse d’un nouveau maître? En tous cas, il apparaît, clairement, que ce n’est pas Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui n’a pas, n’a plus, de majorité parlementaire – mais en eut-il jamais? Il n’est pas, non plus, prêt à dissoudre le parlement pour aller s’en chercher une, car l’exercice serait hautement aléatoire. Pire, les frondeurs et plusieurs partis de l’opposition semblent avoir la certitude de conforter leur position actuelle au parlement, en cas d’élections législatives anticipées. Cohabitation informelle, cohabitation formelle ou jet de l’éponge, toutes les perspectives affichent la couleur rouge pour le président de la république. A moins que….

Amadou Seck

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Source: lecalame
(M) avomm
Mardi 5 Août 2008 - 14:47
Mardi 5 Août 2008 - 14:56
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