
Les NERICA répondent aux besoins petits producteurs de riz pluvial en Afrique, selon un chercheur .
Les nouveaux riz de l’Afrique (NERICA), de par leurs qualités intrinsèques apportent un espoir aux millions de pauvres du continent, notamment aux producteurs cultivant le riz pluvial en Afrique subsaharienne, a estimé le coordonnateur régional de l’Initiative du riz africain, Inoussa Akintayo dans un entretien accordé à APA.
«Le riz est notre aliment de base, et plus de 9,6 millions de tonnes sont importées, chaque années, en appoint à la production locale à base de variétés à faibles rendements", a-t-il déclaré.
Selon le chercheur, les NERICA, ou nouveaux riz pour l’Afrique, apportent l’espoir de réduire ces importations et d’augmenter la sécurité alimentaire des ménages, réduisant ainsi la menace associée aux carences alimentaires », indiquant que ces nouvelles variétés de riz sont tolérants aux contraintes locales et réussissent là où d’autres variétés échouent.
«En combinant les caractères de rugosité des espèces de riz africain et de productivité des variétés asiatiques, les NERICA ont démontré des performances spectaculaires qui ont favorisé leur diffusion rapide et leur adoption par les paysans dans les pays pilotes où ils ont été testés, notamment en Guinée », s’est-il réjoui.
Après l’expérience de la Guinée, un véritable engouement pour la culture des variétés de riz pluvial NERICA s’est développé, handicapé toutefois par la faiblesse généralisée de l’approvisionnement en semences.
«L’idée a alors germé qu’il fallait accompagner cet élan et le formaliser pour le renforcer", a ajouté M. Akintayo, qui souligne que l’ambition est de faire des NERICA une force motrice du développement de la production rizicole en Afrique subsaharienne.
Selon le président du comité directeur du projet de diffusion du Riz Nérica, le Guinéen Aly Condé, certaines des variétés NERICA ont un avantage de rendement par rapport à leurs parents Asiatiques, du fait d’une meilleure compétitivité avec les adventices, la tolérance à la sécheresse et la résistance aux ravageurs ou aux maladies ou simplement à travers des potentiels de rendement plus élevés.
«La teneur en protéines de certains NERICA est de 25 pour cent supérieure à celle du riz asiatique sur le marché. Tous ces avantages combinés peuvent contribuer à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la nutrition en Afrique subsaharienne », a-t-il annoncé.
A ce jour, le NERICA est considéré comme l’un des avantages majeurs de l’amélioration variétale du riz des dernières décennies, précisant que la variété est adaptée aux écologies rizicoles de bas-fond.
« Le potentiel des bas-fonds est plus élevé que celui des écologies de plateau, puisqu’ils conviennent à l’intensification des cultures, avec la possibilité de faire deux ou plusieurs cultures par an", a souligné le chercheur.
En revanche , l’absence de maîtrise d’eau, la toxicité ferreuse, les adventices et les maladies et les ravageurs très destructifs sont certains des défis majeurs de la riziculture de bas-fond, a-t-il prévenu.
Il estime de ce fait que les rendements des variétés traditionnelles de riz dans cette écologie sont faibles, généralement moins de 1,5 tonnes par ha ou environ 40 % de la moyenne mondiale.
Au plan économique, le riz devient une culture plus précieuse dans les écologies de bas-fonds, observe M. Akintayo, qui déplore que les bas-fonds africains soient des écologies rizicoles très complexes.
Néanmoins, les NERICA de bas-fond les plus prometteurs ont montré une faible sensibilité aux maladies et à l’attaque des insectes.
Fort du succès obtenu en Guinée, le Centre du riz pour l’Afrique et ses partenaires - Banque africaine de développement (BAD), Fondation Rockefeller, le Japon et le PNUD-, ont créé un mécanisme dédié à l’intensification de la dissémination des NERICA dans toute l’Afrique subsaharienne avec des semences de qualité.
Au mois de septembre 2003, la BAD avait octroyé 35 millions de dollars pour soutenir les NERICA dans sept pays ouest-africains (Bénin, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Nigeria et Sierra Leone) pendant cinq ans.
Environ 33 000 familles paysannes seront impliquées dans la stratégie de sélection variétale participative (PVS) pour l’accès aux NERICA et qu’il bénéficiera à environ 241 000 paysans engagés dans la riziculture pluviale.
A la fin de la première phase de ce projet en 2007, quelque 200 000 ha seront sous culture de NERICA avec une production de près de 750 000 tonnes par an, soit des économies d’une valeur de près de 90 millions de dollars par an sur les importations de riz.
Par Modeste TOSSA, correspondant, Cotonou
Source: APA
(M)
______________
En lisant ces pages, possibilité de mieux connaître ce riz ''miracle'' :
http://content.undp.org/go/newsroom/2006/july/nerica-20060726.fr;jsessionid=axbWzt...?categoryID=412124&lang=fr
http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol17no4/174ricefr.htm
Les nouveaux riz de l’Afrique (NERICA), de par leurs qualités intrinsèques apportent un espoir aux millions de pauvres du continent, notamment aux producteurs cultivant le riz pluvial en Afrique subsaharienne, a estimé le coordonnateur régional de l’Initiative du riz africain, Inoussa Akintayo dans un entretien accordé à APA.
«Le riz est notre aliment de base, et plus de 9,6 millions de tonnes sont importées, chaque années, en appoint à la production locale à base de variétés à faibles rendements", a-t-il déclaré.
Selon le chercheur, les NERICA, ou nouveaux riz pour l’Afrique, apportent l’espoir de réduire ces importations et d’augmenter la sécurité alimentaire des ménages, réduisant ainsi la menace associée aux carences alimentaires », indiquant que ces nouvelles variétés de riz sont tolérants aux contraintes locales et réussissent là où d’autres variétés échouent.
«En combinant les caractères de rugosité des espèces de riz africain et de productivité des variétés asiatiques, les NERICA ont démontré des performances spectaculaires qui ont favorisé leur diffusion rapide et leur adoption par les paysans dans les pays pilotes où ils ont été testés, notamment en Guinée », s’est-il réjoui.
Après l’expérience de la Guinée, un véritable engouement pour la culture des variétés de riz pluvial NERICA s’est développé, handicapé toutefois par la faiblesse généralisée de l’approvisionnement en semences.
«L’idée a alors germé qu’il fallait accompagner cet élan et le formaliser pour le renforcer", a ajouté M. Akintayo, qui souligne que l’ambition est de faire des NERICA une force motrice du développement de la production rizicole en Afrique subsaharienne.
Selon le président du comité directeur du projet de diffusion du Riz Nérica, le Guinéen Aly Condé, certaines des variétés NERICA ont un avantage de rendement par rapport à leurs parents Asiatiques, du fait d’une meilleure compétitivité avec les adventices, la tolérance à la sécheresse et la résistance aux ravageurs ou aux maladies ou simplement à travers des potentiels de rendement plus élevés.
«La teneur en protéines de certains NERICA est de 25 pour cent supérieure à celle du riz asiatique sur le marché. Tous ces avantages combinés peuvent contribuer à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la nutrition en Afrique subsaharienne », a-t-il annoncé.
A ce jour, le NERICA est considéré comme l’un des avantages majeurs de l’amélioration variétale du riz des dernières décennies, précisant que la variété est adaptée aux écologies rizicoles de bas-fond.
« Le potentiel des bas-fonds est plus élevé que celui des écologies de plateau, puisqu’ils conviennent à l’intensification des cultures, avec la possibilité de faire deux ou plusieurs cultures par an", a souligné le chercheur.
En revanche , l’absence de maîtrise d’eau, la toxicité ferreuse, les adventices et les maladies et les ravageurs très destructifs sont certains des défis majeurs de la riziculture de bas-fond, a-t-il prévenu.
Il estime de ce fait que les rendements des variétés traditionnelles de riz dans cette écologie sont faibles, généralement moins de 1,5 tonnes par ha ou environ 40 % de la moyenne mondiale.
Au plan économique, le riz devient une culture plus précieuse dans les écologies de bas-fonds, observe M. Akintayo, qui déplore que les bas-fonds africains soient des écologies rizicoles très complexes.
Néanmoins, les NERICA de bas-fond les plus prometteurs ont montré une faible sensibilité aux maladies et à l’attaque des insectes.
Fort du succès obtenu en Guinée, le Centre du riz pour l’Afrique et ses partenaires - Banque africaine de développement (BAD), Fondation Rockefeller, le Japon et le PNUD-, ont créé un mécanisme dédié à l’intensification de la dissémination des NERICA dans toute l’Afrique subsaharienne avec des semences de qualité.
Au mois de septembre 2003, la BAD avait octroyé 35 millions de dollars pour soutenir les NERICA dans sept pays ouest-africains (Bénin, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Nigeria et Sierra Leone) pendant cinq ans.
Environ 33 000 familles paysannes seront impliquées dans la stratégie de sélection variétale participative (PVS) pour l’accès aux NERICA et qu’il bénéficiera à environ 241 000 paysans engagés dans la riziculture pluviale.
A la fin de la première phase de ce projet en 2007, quelque 200 000 ha seront sous culture de NERICA avec une production de près de 750 000 tonnes par an, soit des économies d’une valeur de près de 90 millions de dollars par an sur les importations de riz.
Par Modeste TOSSA, correspondant, Cotonou
Source: APA
(M)
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En lisant ces pages, possibilité de mieux connaître ce riz ''miracle'' :
http://content.undp.org/go/newsroom/2006/july/nerica-20060726.fr;jsessionid=axbWzt...?categoryID=412124&lang=fr
http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol17no4/174ricefr.htm