La Mauritanie, pays complexe, est en train de glisser lentement mais sûrement vers une dangereuse guerre de tranchées dont les tenants sont des extrémistes communautaristes des deux bords qui tissent dans leur noir Manoir, les intrigues d’un conflit de race qui risque de replonger le pays dans la violence.
La question est d’autant plus grave, que les acteurs d’un tel pogrom en perspective ne se cachent même plus pour étaler leur venin par média interposé. Cela devient encore plus grave quand les fossoyeurs de l’unité âprement gagné se dévoilent la face, cachant sous des titres ronchonnants, la face hideuse d’une haine viscérale contre tout ce qui est l’Autre.
Une déclaration, attribuée à un éminent Professeur d’histoire à l’Université de Nouakchott, est un de ces condensés communautaristes qui risque de se répandre parmi des étudiants formés à cette école de l’arabisme pur et dur, ces générations moulées au système de l’éducation séparée, gorgées de préceptes autres que celles que les pères fondateurs de la Mauritanie ont tenu à inculquer aux premières générations de Mauritaniens, la multiracialité de la Mauritanie et l’Islam comme ciment fondateur de la nouvelle Nation.
Tout cela est malheureusement en train de s’effriter laissant largement place à une poussée de haine raciale dont l’apothéose a été 89, et les années de braise qui l’ont suivi. Que prête-t-on à ce professeur ? Que les Noirs de Mauritanie sont en train de se tailler un pays aux confins Sud de la Mauritanie, pays qu’ils comptent baptiser «l’Etat Fouta Walo-Walo », ce qui pour lui serait un rêve du groupe de la Francophonie mauritanienne dont le prolongement naturel est le Sénégal voisin et qui compte exporter en Mauritanie les conflits des Peuls et des Toucouleurs à partir des pays du Sahel.
Et la source de poursuivre que notre éminent professeur aurait souligné que l’ancien président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya avait toujours su freiner les velléités indépendantistes de ces franges en les frappant durement, allusion aux évènements de 1989. C’est dans ce cadre qu’il aurait demandé le retrait du récépissé de reconnaissance attribué au parti Alliance pour la justice et la démocratie AJD/MR que dirige Ibrahima Moctar Sarr, qualifiant ce parti de raciste.
Dans l’autre revers de la médaille, nous assistons aux démarches entreprises de l’autre côté par quelques défenseurs des droits des Haratines, des intellectuels et activistes de cette frange, qui à travers des organisations et des blogs, s’en prennent au pouvoir «Beïdane», un pouvoir qualifié d’esclavagiste et d’exclusiviste, appelant à la libération des «Noirs opprimés de Mauritanie ». De tels échanges de haine raciale se déroulent au vu et au su des autorités politiques et religieuses sans que des voix ne s’élèvent pour mettre frein à ces vagues dévastateurs.
Il est temps que les Mauritaniens oublient leur différence de couleur, leurs tribus et leurs fractions pour s’élever au dessus de toutes ces contingences, en revenant à l’enseignement coranique et à la Sunna du prophète. L’Islam est une religion qui transcende ces considérations et s’est distingué à travers les siècles à sa capacité à fédérer autour de ses nobles idéaux, des peuples aussi différents et des cultures aussi éloignées les uns et les autres.
Amar Ould Béja
source L'Authentique
La question est d’autant plus grave, que les acteurs d’un tel pogrom en perspective ne se cachent même plus pour étaler leur venin par média interposé. Cela devient encore plus grave quand les fossoyeurs de l’unité âprement gagné se dévoilent la face, cachant sous des titres ronchonnants, la face hideuse d’une haine viscérale contre tout ce qui est l’Autre.
Une déclaration, attribuée à un éminent Professeur d’histoire à l’Université de Nouakchott, est un de ces condensés communautaristes qui risque de se répandre parmi des étudiants formés à cette école de l’arabisme pur et dur, ces générations moulées au système de l’éducation séparée, gorgées de préceptes autres que celles que les pères fondateurs de la Mauritanie ont tenu à inculquer aux premières générations de Mauritaniens, la multiracialité de la Mauritanie et l’Islam comme ciment fondateur de la nouvelle Nation.
Tout cela est malheureusement en train de s’effriter laissant largement place à une poussée de haine raciale dont l’apothéose a été 89, et les années de braise qui l’ont suivi. Que prête-t-on à ce professeur ? Que les Noirs de Mauritanie sont en train de se tailler un pays aux confins Sud de la Mauritanie, pays qu’ils comptent baptiser «l’Etat Fouta Walo-Walo », ce qui pour lui serait un rêve du groupe de la Francophonie mauritanienne dont le prolongement naturel est le Sénégal voisin et qui compte exporter en Mauritanie les conflits des Peuls et des Toucouleurs à partir des pays du Sahel.
Et la source de poursuivre que notre éminent professeur aurait souligné que l’ancien président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya avait toujours su freiner les velléités indépendantistes de ces franges en les frappant durement, allusion aux évènements de 1989. C’est dans ce cadre qu’il aurait demandé le retrait du récépissé de reconnaissance attribué au parti Alliance pour la justice et la démocratie AJD/MR que dirige Ibrahima Moctar Sarr, qualifiant ce parti de raciste.
Dans l’autre revers de la médaille, nous assistons aux démarches entreprises de l’autre côté par quelques défenseurs des droits des Haratines, des intellectuels et activistes de cette frange, qui à travers des organisations et des blogs, s’en prennent au pouvoir «Beïdane», un pouvoir qualifié d’esclavagiste et d’exclusiviste, appelant à la libération des «Noirs opprimés de Mauritanie ». De tels échanges de haine raciale se déroulent au vu et au su des autorités politiques et religieuses sans que des voix ne s’élèvent pour mettre frein à ces vagues dévastateurs.
Il est temps que les Mauritaniens oublient leur différence de couleur, leurs tribus et leurs fractions pour s’élever au dessus de toutes ces contingences, en revenant à l’enseignement coranique et à la Sunna du prophète. L’Islam est une religion qui transcende ces considérations et s’est distingué à travers les siècles à sa capacité à fédérer autour de ses nobles idéaux, des peuples aussi différents et des cultures aussi éloignées les uns et les autres.
Amar Ould Béja
source L'Authentique