
Les forces de l'ordre mauritaniennes ont donné l'assaut mardi contre un groupe de combattants islamistes retranchés depuis lundi soir dans une maison au nord de Nouakchott, ont indiqué à l'AFP plusieurs témoins.
Des affrontements entre des combattants islamistes et l'armée mauritanienne lundi soir au nord de Nouakchott ont fait au moins deux morts, dont un jihadiste, et huit blessés, a-t-on appris de sources sécuritaire et hospitalière.
Il s'agit des combats les plus violents de ce genre en Mauritanie, pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, jusqu'à récemment relativement épargné par le terrorisme mais qui a été la cible depuis fin décembre de trois attaques de la mouvance d'Al-Qaïda.
"Un jihadiste a été tué, un autre arrêté. La grande partie des jihadistes est encerclée" et s'est retranchée dans une maison en construction du quartier de Tevregh Zeïna, à la limite nord-ouest de Nouakchott, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire
La personne arrêtée "a été criblée de balles. A 80%, nous pensons qu'il s'agit de Sidi Ould Sidna", un des trois tueurs présumés de quatre touristes français en décembre dans le sud de la Mauritanie et qui avait réussi à s'échapper mercredi du Palais de justice, selon cette source. "Il a été évacué à l'hôpital pour des soins intensifs", a précisé cette source sécuritaire.
"La personne ressemble bien au fugitif. Elle a subi une opération d'urgence et est déjà sorti du bloc opératoire", a confirmé une source hospitalière, qui a par ailleurs fait état de "huit blessés parmi les forces de l'ordre dont un a succombé à ses blessures". Les affrontements entre les forces de l'ordre et le groupe de combattants islamistes ont éclaté lundi vers 18H30 (locales et GMT). Des tirs sporadiques se poursuivaient en soirée.
Les jihadistes ont d'abord été "accrochés" par des policiers qui les filaient dans le cadre de l'enquête sur l'évasion de Sidi Ould Sidna. L'accrochage a eu lieu en terrain découvert, au nord d'une "ceinture verte" protégeant la capitale mauritanienne de l'avancée du désert. Mais les combats, avec des tirs à l'arme lourde et à l'arme automatique, se sont ensuite déplacés vers des habitations voisines.
"L'armée a dû intervenir car ces gens sont surarmés et en grand nombre" a précisé à l'AFP cette source sécuritaire. Les affrontements ont débuté vers 18H30 (locales et GMT). Les détonations ont été entendues dans toute la capitale.
Selon des informations proches de l'enquête, Sidi Ould Sidna semble avoir trouvé refuge auprès d'éléments des groupes salafistes liés à Al-Qaida dans les quartiers nord de Nouakchott où il avait été localisé dès jeudi par la police. Mais il avait alors échappé aux policiers.
"Les policiers l'avait rencontré ce jour-là (jeudi). Il se trouvait avec trois de ses amis, à bord d'une petite voiture, au milieu du quartier Ksar où il devait rejoindre son frère alors aux mains de la police dont elle se servait pour l'attirer vers eux", a affirmé à l'AFP une source judiciaire. Selon cette source, le fugitif a très vite remarqué le piège et a fui. Mais les policiers l'ont poursuivi. Un échange de tirs a eu lieu et Ould Sidna a fait usage d'une Kalashnikov.
Les forces de l'ordre, armés de simples pistolets, ont dû rebrousser chemin, laissant Ould Sidna s'enfuir vers les quartiers nord de la capitale, selon cette source. Depuis cette date, les forces de l'ordre ont maintenu la pression sur ces quartiers, multipliant barrages et contrôles et menant des fouilles systématiques d'habitations jugées douteuses.
Lundi, la pression était encore montée d'un cran, le parquet du tribunal de Nouakchott ayant annoncé une récompense de 13.000 euros pour la personne qui aiderait à arrêter Sidi Ould Sidna.
Arrêté le 11 janvier à Bissau, Sidi Ould Sidna avait été inculpé d'"actes de terrorisme" avec deux autres hommes, dont un est toujours en fuite, pour l'attaque d'un groupe de cinq touristes français le 24 décembre 2007 près d'Aleg, dans le sud-ouest de la Mauritanie.
Quatre des Français avaient été tués et le cinquième blessé.
Source: 20minutes
(M)
Des affrontements entre des combattants islamistes et l'armée mauritanienne lundi soir au nord de Nouakchott ont fait au moins deux morts, dont un jihadiste, et huit blessés, a-t-on appris de sources sécuritaire et hospitalière.
Il s'agit des combats les plus violents de ce genre en Mauritanie, pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, jusqu'à récemment relativement épargné par le terrorisme mais qui a été la cible depuis fin décembre de trois attaques de la mouvance d'Al-Qaïda.
"Un jihadiste a été tué, un autre arrêté. La grande partie des jihadistes est encerclée" et s'est retranchée dans une maison en construction du quartier de Tevregh Zeïna, à la limite nord-ouest de Nouakchott, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire
La personne arrêtée "a été criblée de balles. A 80%, nous pensons qu'il s'agit de Sidi Ould Sidna", un des trois tueurs présumés de quatre touristes français en décembre dans le sud de la Mauritanie et qui avait réussi à s'échapper mercredi du Palais de justice, selon cette source. "Il a été évacué à l'hôpital pour des soins intensifs", a précisé cette source sécuritaire.
"La personne ressemble bien au fugitif. Elle a subi une opération d'urgence et est déjà sorti du bloc opératoire", a confirmé une source hospitalière, qui a par ailleurs fait état de "huit blessés parmi les forces de l'ordre dont un a succombé à ses blessures". Les affrontements entre les forces de l'ordre et le groupe de combattants islamistes ont éclaté lundi vers 18H30 (locales et GMT). Des tirs sporadiques se poursuivaient en soirée.
Les jihadistes ont d'abord été "accrochés" par des policiers qui les filaient dans le cadre de l'enquête sur l'évasion de Sidi Ould Sidna. L'accrochage a eu lieu en terrain découvert, au nord d'une "ceinture verte" protégeant la capitale mauritanienne de l'avancée du désert. Mais les combats, avec des tirs à l'arme lourde et à l'arme automatique, se sont ensuite déplacés vers des habitations voisines.
"L'armée a dû intervenir car ces gens sont surarmés et en grand nombre" a précisé à l'AFP cette source sécuritaire. Les affrontements ont débuté vers 18H30 (locales et GMT). Les détonations ont été entendues dans toute la capitale.
Selon des informations proches de l'enquête, Sidi Ould Sidna semble avoir trouvé refuge auprès d'éléments des groupes salafistes liés à Al-Qaida dans les quartiers nord de Nouakchott où il avait été localisé dès jeudi par la police. Mais il avait alors échappé aux policiers.
"Les policiers l'avait rencontré ce jour-là (jeudi). Il se trouvait avec trois de ses amis, à bord d'une petite voiture, au milieu du quartier Ksar où il devait rejoindre son frère alors aux mains de la police dont elle se servait pour l'attirer vers eux", a affirmé à l'AFP une source judiciaire. Selon cette source, le fugitif a très vite remarqué le piège et a fui. Mais les policiers l'ont poursuivi. Un échange de tirs a eu lieu et Ould Sidna a fait usage d'une Kalashnikov.
Les forces de l'ordre, armés de simples pistolets, ont dû rebrousser chemin, laissant Ould Sidna s'enfuir vers les quartiers nord de la capitale, selon cette source. Depuis cette date, les forces de l'ordre ont maintenu la pression sur ces quartiers, multipliant barrages et contrôles et menant des fouilles systématiques d'habitations jugées douteuses.
Lundi, la pression était encore montée d'un cran, le parquet du tribunal de Nouakchott ayant annoncé une récompense de 13.000 euros pour la personne qui aiderait à arrêter Sidi Ould Sidna.
Arrêté le 11 janvier à Bissau, Sidi Ould Sidna avait été inculpé d'"actes de terrorisme" avec deux autres hommes, dont un est toujours en fuite, pour l'attaque d'un groupe de cinq touristes français le 24 décembre 2007 près d'Aleg, dans le sud-ouest de la Mauritanie.
Quatre des Français avaient été tués et le cinquième blessé.
Source: 20minutes
(M)