
La nouvelle loi sur le terrorisme adoptée mercredi par l’Assemblée nationale mauritanienne, ouvre la porte à la repentance des terroristes, constatent les analystes.
Le nouveau texte, par son article 19, innove en levant la poursuite contre toute personne qui décide de se repentir. Cet article dispose que toute condamnation est levée dans le cas de membre d’association ou de conspiration, ayant planifié pour exécuter un acte terroriste, qui décide d’informer les autorités administratives et judiciaires, de façon à ce que son compte rendu empêche l’exécution de l’acte terroriste proprement dit. Et le même article 19 de préciser que le parquet peut mettre fin à toute poursuite contre toute personne qui annonce, avant d’être appréhendé par l’autorité publique, son abandon et sa condamnation pour le terrorisme.
En outre le nouveau texte indique que cette disposition reste également valable pour les personnes qui annoncent leur défection d’une organisation terroriste à l’intérieur ou à l’extérieur de la Mauritanie, excepté le cas de personnes déjà reconnus coupables ou accusés d’actes terroristes. Ces personnes peuvent annoncer leur repentir par tous les moyens possibles et se rendre volontairement aux autorités concernées, précise le texte.
Pour Me B. Dick, avocat, la nouvelle loi est beaucoup plus éloquente que la précédente, « en ce qu’elle offre l’occasion aux citoyens égarés de retrouver le chemin de la cité ». Elle met fin, ajoute-t-il, à ce péché « inexpiable et au sentiment de non retour » qui poussent plusieurs jeunes mauritaniens à sombrer dans l’ activité terroriste.
La nouvelle version de la loi contre le terrorisme remplace un texte controversé dont une dizaine d’articles avaient été déclarés « anticonstitutionnels » suite à des recours introduits par plus de trente parlementaires. L’ancien texte instituait les perquisitions systématiques des domiciles de personnes accusés dans des affaires liées au terrorisme. Il instituait également des délais illimités pour les détentions préventives et autorisait la mise sous écoute téléphonique de personnes suspectes, sans décision préalable d’un juge.
Lors des débats à l’assemblée nationale, le ministre mauritanien de la Défense nationale, Hamady Ould Hamady, a affirmé qu’il « n’y a pas de bases de terroristes sur le territoire mauritanien, soulignant néanmoins que le pays est menacé " par les dangers du terrorisme dont nous avons souffert dans le passé ».
Sans le nommer, le ministre fait notamment allusion aux actes terroristes dont la Mauritanie a été victime au cours des trois dernières années : assassinat de quatre touristes français, meurtre d’un Américain, enlèvement de trois humanitaires espagnols et de deux italiens.
Par ailleurs, le gouvernement mauritanien ne s’est pas limité à faire face à la menace terroriste par la force ou par la loi. Il a également cherché à enraciner les fondements de la paix, de l’amour et de la tolérance, en instituant, en janvier dernier, un dialogue avec la soixantaine de détenus salafistes. Cette approche combine à la fois la révision des textes de loi, le dialogue et la solution militaire pour combattre le terrorisme.
Le dialogue, ouvert sous la supervision du ministère de l’ Orientation islamique, a été conduit par la crème des oulémas du pays. A la fin des échanges, plus de 40 jeunes détenus présumés salafistes avaient signé une pétition dans laquelle ils annoncent leur repentir et leur condamnation de tout recours à la violence.
Le terrorisme islamique étant une « question idéologique », selon un ouléma, les résultats du dialogue « ne peuvent être obtenus du jour au lendemain ».
Source: Xinhua
Le nouveau texte, par son article 19, innove en levant la poursuite contre toute personne qui décide de se repentir. Cet article dispose que toute condamnation est levée dans le cas de membre d’association ou de conspiration, ayant planifié pour exécuter un acte terroriste, qui décide d’informer les autorités administratives et judiciaires, de façon à ce que son compte rendu empêche l’exécution de l’acte terroriste proprement dit. Et le même article 19 de préciser que le parquet peut mettre fin à toute poursuite contre toute personne qui annonce, avant d’être appréhendé par l’autorité publique, son abandon et sa condamnation pour le terrorisme.
En outre le nouveau texte indique que cette disposition reste également valable pour les personnes qui annoncent leur défection d’une organisation terroriste à l’intérieur ou à l’extérieur de la Mauritanie, excepté le cas de personnes déjà reconnus coupables ou accusés d’actes terroristes. Ces personnes peuvent annoncer leur repentir par tous les moyens possibles et se rendre volontairement aux autorités concernées, précise le texte.
Pour Me B. Dick, avocat, la nouvelle loi est beaucoup plus éloquente que la précédente, « en ce qu’elle offre l’occasion aux citoyens égarés de retrouver le chemin de la cité ». Elle met fin, ajoute-t-il, à ce péché « inexpiable et au sentiment de non retour » qui poussent plusieurs jeunes mauritaniens à sombrer dans l’ activité terroriste.
La nouvelle version de la loi contre le terrorisme remplace un texte controversé dont une dizaine d’articles avaient été déclarés « anticonstitutionnels » suite à des recours introduits par plus de trente parlementaires. L’ancien texte instituait les perquisitions systématiques des domiciles de personnes accusés dans des affaires liées au terrorisme. Il instituait également des délais illimités pour les détentions préventives et autorisait la mise sous écoute téléphonique de personnes suspectes, sans décision préalable d’un juge.
Lors des débats à l’assemblée nationale, le ministre mauritanien de la Défense nationale, Hamady Ould Hamady, a affirmé qu’il « n’y a pas de bases de terroristes sur le territoire mauritanien, soulignant néanmoins que le pays est menacé " par les dangers du terrorisme dont nous avons souffert dans le passé ».
Sans le nommer, le ministre fait notamment allusion aux actes terroristes dont la Mauritanie a été victime au cours des trois dernières années : assassinat de quatre touristes français, meurtre d’un Américain, enlèvement de trois humanitaires espagnols et de deux italiens.
Par ailleurs, le gouvernement mauritanien ne s’est pas limité à faire face à la menace terroriste par la force ou par la loi. Il a également cherché à enraciner les fondements de la paix, de l’amour et de la tolérance, en instituant, en janvier dernier, un dialogue avec la soixantaine de détenus salafistes. Cette approche combine à la fois la révision des textes de loi, le dialogue et la solution militaire pour combattre le terrorisme.
Le dialogue, ouvert sous la supervision du ministère de l’ Orientation islamique, a été conduit par la crème des oulémas du pays. A la fin des échanges, plus de 40 jeunes détenus présumés salafistes avaient signé une pétition dans laquelle ils annoncent leur repentir et leur condamnation de tout recours à la violence.
Le terrorisme islamique étant une « question idéologique », selon un ouléma, les résultats du dialogue « ne peuvent être obtenus du jour au lendemain ».
Source: Xinhua