VidéoLorsqu’il pleut à Nouakchott, ville construite en dessous du niveau de la mer, les habitants craignent des inondations aggravées par l’absence d’évacuation des eaux usées. Mais à l’hivernage, le ministère de l’Agriculture se frotte les mains, les pluies permettant d’étendre les superficies de l’agriculture pluviale. La Mauritanie est-elle condamnée à choisir entre bons rendements agricoles et inondations urbaines?
Implantée sur une nappe phréatique, Sebkha, une commune de populeuse banlieue de la capitale mauritanienne, reflète l’image de l’environnement d’une ville dont près de 60% du territoire se trouvent à un mètre en dessous du niveau de la mer.
Cette dépression est le réceptacle naturel des eaux de pluie auxquelles s’ajoutent ce que les égouts, peu nombreux, ne peuvent évacuer. La spirale se répète à chaque hivernage qui s’étale de juillet à octobre.
Mohamed Salem, citoyen, déplore le manque de réactivité des autorités «nous population de Sebkha, avons un message fort à lancer aux autorités, notamment concernant la réalisation des infrastructures routières. Chaque année, nous vivons la même galère. Actuellement, tous les carrefours sont remplis d’eau. Aucune voiture ne peut passer, pas de taxis. Nous réclamons un système d’assainissement et d’évacuation des eaux pluviales».
Baidy Kamara, responsable service municipal tente une explication «juste après la tombée des pluies, en pleine nuit, le maire est allé voir le Hakim (préfet) pour une mobilisation rapide et efficace des moyens de lutte contre les eaux stagnantes. Aujourd’hui, nous sommes au marché pour évacuer les eaux. Demain, ce sera le tour des mosquées et après demain, tous les quartiers de la commune. Nous avons mobilisé les camions de l’Office National de l’Assainissement qui opèrent jour et nuit, pour faire face à la situation».
Ethman ould Hassan, vendeur au marché, se montre plutôt satisfait de l’intervention de l’élu «nous apprécions à sa juste valeur le bon travail des services de la commune qui a mobilisé des camions pour une opération d’évacuation des eaux».
Cependant, les pluies sont d’un apport déterminant à l’agriculture à telle enseigne que le ministère a revu à la hausse des superficies agricoles pluviales «compte tenu des prévisions de bonnes précipitations annoncées pour l’hivernage en cours» a déclaré le 26 août dernier, le directeur du développement agricole au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
«Le ministère a expédié 553 tonnes de semences traditionnelles, les plus consommées, pour cultiver 300.000 hectares, avec pour objectif d’atteindre une production prévue de 180.000 tonnes de céréales traditionnelles et 107 tonnes de blé» a expliqué ce responsable à l’Agence mauritanienne d’information.
Selon le ministère, le potentiel de terres cultivables de la Mauritanie est d’environ 513.000 hectares dont 250.000 en cultures pluviale, soit près de la moitié de la surface agricole utile du pays.
La Mauritanie pourrait concilier bons rendements agricoles et inondations urbaines.
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)
Implantée sur une nappe phréatique, Sebkha, une commune de populeuse banlieue de la capitale mauritanienne, reflète l’image de l’environnement d’une ville dont près de 60% du territoire se trouvent à un mètre en dessous du niveau de la mer.
Cette dépression est le réceptacle naturel des eaux de pluie auxquelles s’ajoutent ce que les égouts, peu nombreux, ne peuvent évacuer. La spirale se répète à chaque hivernage qui s’étale de juillet à octobre.
Mohamed Salem, citoyen, déplore le manque de réactivité des autorités «nous population de Sebkha, avons un message fort à lancer aux autorités, notamment concernant la réalisation des infrastructures routières. Chaque année, nous vivons la même galère. Actuellement, tous les carrefours sont remplis d’eau. Aucune voiture ne peut passer, pas de taxis. Nous réclamons un système d’assainissement et d’évacuation des eaux pluviales».
Baidy Kamara, responsable service municipal tente une explication «juste après la tombée des pluies, en pleine nuit, le maire est allé voir le Hakim (préfet) pour une mobilisation rapide et efficace des moyens de lutte contre les eaux stagnantes. Aujourd’hui, nous sommes au marché pour évacuer les eaux. Demain, ce sera le tour des mosquées et après demain, tous les quartiers de la commune. Nous avons mobilisé les camions de l’Office National de l’Assainissement qui opèrent jour et nuit, pour faire face à la situation».
Ethman ould Hassan, vendeur au marché, se montre plutôt satisfait de l’intervention de l’élu «nous apprécions à sa juste valeur le bon travail des services de la commune qui a mobilisé des camions pour une opération d’évacuation des eaux».
Cependant, les pluies sont d’un apport déterminant à l’agriculture à telle enseigne que le ministère a revu à la hausse des superficies agricoles pluviales «compte tenu des prévisions de bonnes précipitations annoncées pour l’hivernage en cours» a déclaré le 26 août dernier, le directeur du développement agricole au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
«Le ministère a expédié 553 tonnes de semences traditionnelles, les plus consommées, pour cultiver 300.000 hectares, avec pour objectif d’atteindre une production prévue de 180.000 tonnes de céréales traditionnelles et 107 tonnes de blé» a expliqué ce responsable à l’Agence mauritanienne d’information.
Selon le ministère, le potentiel de terres cultivables de la Mauritanie est d’environ 513.000 hectares dont 250.000 en cultures pluviale, soit près de la moitié de la surface agricole utile du pays.
La Mauritanie pourrait concilier bons rendements agricoles et inondations urbaines.
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)