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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Ould Brahim, esclave en Mauritanie au XXe siècle

Photo:Yahia Ould Brahim, la trentaine, était esclave en Mauritanie dès l'âge de 5 ans. : Claude Stefan.


Ould Brahim, esclave en Mauritanie au XXe siècle
La France célèbre aujourd'hui, comme tous les 10 mai, l'abolition de l'esclavage. Des esclaves, il y en a pourtant encore beaucoup dans le monde, comme Yahia Ould Brahim, qui s'est enfui de Mauritanie.
Il est libre. Mais avec son air perdu, sa voix à peine audible, il semble toujours captif. Il y a quelques années, Yahia Ould Brahim, la trentaine, était esclave dans son pays, la Mauritanie. Vers l'âge de 5 ans, il a été arraché à sa famille. « Mes parents étaient esclaves d'un maître maure, raconte-t-il, les yeux rivés sur la forêt de tours que lui offre cet étage élevé d'un immeuble de Clichy-sous-Bois, à des années-lumière des déserts de Mauritanie. Ils vivaient au sud-est du pays, à Ouidimagha. Ils cultivaient, le maître venait chercher les récoltes. »

Un jour, c'est lui que le maître vient chercher. « Je gardais les chèvres, et je vivais avec elles. Il me bastonnait, me disait de ne pas le regarder dans les yeux, de ne pas crier ! Il a pris ma soeur, mon frère. » Ould Brahim n'aurait jamais eu l'idée de se révolter. Mais un jour, il perd des chèvres. « Je n'ai pas osé retourner chez le maître. » Le jeune homme s'enfuit à Nouadhibou en 1999.

Il est libre, mais ne s'en rend pas compte. « J'avais peur que le maître me reprenne ! Des associations aident les esclaves mais il faut porter plainte. Et les gendarmes peuvent vous ramener... Je suis parti en Europe en bateau. Tout valait mieux que cette vie-là. »

Yahia Ould Brahim, qui tente d'obtenir le statut de réfugié, a laissé derrière lui des centaines de milliers de frères et soeurs d'infortune. L'esclavage colle à la peau de la Mauritanie. Pendant des siècles, les Maures, ou Arabo-Berbères, qui dominent le pays, se sont servis en esclaves noirs. L'esclavage a été aboli en 1905, au temps de la colonisation française, et de nouveau en 1980, sous la pression internationale. Mais les traditions, l'illettrisme, la misère, les croyances religieuses lient les anciens esclaves aux maîtres plus solidement que des chaînes. « Certains, que l'on appelle Haratine, ont été affranchis, d'autres non. De toute façon ça ne change rien, s'indigne Mohamed Yahia Ould Cire, président de l'Association des Haratine de Mauritanie en Europe. Les maîtres disent aux Haratine qu'ils ont une dette devant Dieu, puisqu'ils les ont affranchis. Alors les Haratine leur versent de l'argent, travaillent pour eux. » La moitié des 3,5 millions de Mauritaniens seraient esclaves ou Haratine.

Ancré dans les mentalités

Les Haratine, sans papiers prouvant qu'ils sont libres, reproduisent la domination qu'ils ont toujours vécue. L'esclavage reste ancré dans les mentalités. Mohamed Yahia Ould Cire, 59 ans, le sait. Lui est allé à l'école pendant la colonisation. Il est devenu diplomate. « À l'ambassade, je faisais le travail dont les Maures ne voulaient pas ! Mon statut d'ancien esclave me suivait. » Il a dû fuir en 1998, parce qu'il tentait de faire appliquer les lois anti-esclavagistes. « Les Haratine n'ont jamais raison devant la justice. » Pour que la situation évolue, il faudrait que les esclavagistes arrêtent d'instrumentaliser l'Islam, et que le gouvernement cesse de mettre la tête dans le sable. « Sinon, déplore Ould Cire, nous serons éternellement considérés comme des sous-hommes. »


Florence PITARD.
Ouest France
Dimanche 10 Mai 2009 - 11:14
Dimanche 10 Mai 2009 - 11:16
INFOS AVOMM
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1.Posté par BA Djibril le 10/05/2009 15:25
Yahya, entre lacheté et barbarie il n y a que votre lutte qui mènera la Mauritanie vers le salut. L'émancipation de ce pays se fera par ce biais. N'attendez de personne le salut, la liberté ne se demande pas elle s'arrache.

Djibril BA

2.Posté par BAKAR MA SALA le 11/05/2009 09:12
Tant q'une partie importante de cette caumunaute ne comprendra pas qu'elle doit elle meme refuser de se faire manipuler par le MAURES,aucun travail,ne pourra aboutir.Il fat que tous ensemble refuse le statut que leur ont donné les MAURES,et aprés toutsera plus facile.Certainement beuacoup de chosses ont été faites,mais je pense qu"il reste encore beaucoup de chose à faire.

3.Posté par BA Djibril le 11/05/2009 18:59
Tu as raison BAKAR il rese beaucoup à faire mais le plus important est fait. C'est que le mouvement est ammorcé et en matiere de justice, une fois le mouvement enclenché le reste suivra. il faut beaucoup de patience, il faut du travail de concientisation et beaucoup de communication sur le sujet. Le problème n'est pas que hartani il est noir et c'est toute la communauté noire qui enfin doit assumer son histoire et faire face à cette ignomnie.
Parlez entres frères, refusez dignement et vous verrez que parmis la communauté des maures blancs il y a beaucoup plus que vous ne l'imaginez qui viendront dans la lutte avec nous. C'est le vrai problème de la Mauritanie, sans l'émancipation de cette communauté il ne peut pas y avoir de liberté en Mauritanie. L'émacipation de le communauté haratine libérera tout le monde car dans ce pays une large majorité est dans les entraves des tabous, des non dits, de l'hypocrisie. Que veut dire hartani ? l'affranchi ? en opposition à ELGHARBI. Il ya des affranchis wolofs, soninkés, pullar les appelle t'on affranchis ? Non ils sont wolofs soninké pullars. Ce que vous avez certainement étés. Le mal du noir en Mauritanie réside dans sa dechirure et tant que cette déchirure ne refermera pas cette communauté sear malade.

BA Djibril



Djibril BA

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