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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Participation au Forum du IIIe Festival mondial des Arts nègres

Bonjour
A tous ceux que cela intéressent. Ils peuvent souscrire et envoyer leur résumé selon les modalités indiquées par les TDR.
Votre serviteur membre du comité scientifique (2eme conférence structurante)

PS : Les frais de participations : billet d'avion, hébergements et restauration à la charge du Gouvernement sénégalais.
Forum en marge du Festival Mondial des Arts Nègres (du 10 au 31 décembre 2010)

Bonjour

A tous ceux que cela intéressent. Ils peuvent souscrire et envoyer leur résumé selon les modalités indiquées par les TDR.

Votre serviteur membre du comité scientifique (2eme conférence structurante)

PS : Les frais de participations : billet d'avion, hébergements et restauration à la charge du Gouvernement sénégalais.
Forum en marge du Festival Mondial des Arts Nègres (du 10 au 31 décembre 2010)

°Abderrahmane Ngaide°


Participation au Forum du IIIe Festival mondial des Arts nègres
• Chère Madame, Cher Monsieur

Objet : participation au Forum du IIIe Festival mondial des Arts nègres

Pour être invité à participer au Forum du IIIe Festival mondial des Arts nègres, qui aura lieu à l’hôtel Le Méridien Président, Dakar (Sénégal), du 10 au 22 décembre 2010, il vous faut souscrire à l’appel à communication.

Le Forum est constitué de 5 conférences dont vous trouverez la liste et les TDR ci-joints.

Pour être invité, il faudra choisir une des conférences et présenter un résumé, avant le 15 septembre 2010, et un texte intégral, avant le 30 octobre 2010.

D’ores et déjà, dès réception de ce courriel, vous pourriez si vous êtes intéressé :
— confirmer votre participation, en communiquant vos nom et prénom (s) exacts inscrits sur votre titre de voyage (passeport ou autre) ;
— indiquer vos fonction ou titre, institution, université ou centre de recherche…, avec adresses de téléphones (fixe et mobile).

Un site web du Forum est en confection. L’adresse du site vous sera communiquée ultérieurement.

Veuillez agréer,Chère Madame, Cher Monsieur, l’expression de ma parfaite considération.

Dakar, le 11 août 2010



Professeur Iba Der Thiam
Président du Comité scientifique


1RE CONFERENCE STRUCTURANTE

L’APPORT DES PEUPLES NOIRS A LA SCIENCE ET A LA TECHNOLOGIE
I. ARGUMENTAIRE
Le prochain Festival mondial des Arts nègres sera placé sous le signe de la Renaissance africaine.
À l’occasion d’une réunion qu’il a convoquée, le lundi 11 août 2009, le Président de la République avait déclaré : « Le prochain festival ne doit pas être une addition d’événements. Il doit dégager un message. Quel est-il ? Par qui sera t-il émis ? A qui est-il destiné ? ». C’est à cette question que nous devons répondre.
Berceau de l’Humanité, c’est en Afrique que se sont constituées les premières formations sociales, avant d’essaimer vers le reste du monde. C’est sur son sol également que les premières manifestations du génie créateur de l’être humain ont vu le jour.
La civilisation égyptienne compte, de nos jours, 5 000 années d’existence dont 2 000 ans au moins d’avance sur le reste de l’humanité. Les traces de cette civilisation brillante, fondée sur les quatre armes que sont l’eau, le feu, le Nil et le soleil sont encore visibles de nos jours. Le mouvement de création et de perfectionnement n’a, jamais, connu de rupture.
Sous des formes variées, il s’est poursuivi au sein des divers pays africains et de la Diaspora, au point de susciter le respect et, quelquefois, la convoitise des autres. Le résultat a été une floraison d’inventions dans tous les domaines de l’existence humaine. Malheureusement, aucun recensement exhaustif n’a, à ce jour, été entrepris pour déterminer, avec exactitude, l’ampleur et la variété de l’apport des Peuples noirs du continent et de la Diaspora, dans tous les domaines du Savoir, de la Science, de la Technologie et de toutes les autres activités humaines, en dépit de travaux ponctuels, importants et fort louables, qui ont été réalisés depuis le XIXe siècle, notamment par de nombreux chercheurs.
Dans le cadre du Festival, le moment est venu pour combler cette lacune et répondre à un besoin devenu vital. En mettant à la disposition des Africains du continent et de la Diaspora des informations précises sur les découvertes réalisées par leurs ancêtres, leurs frères et sœurs ou leurs contemporains, dans le domaine précis de la Science et de la Technologie, on démontrera au reste de l’humanité le rôle fondamental que les peuples noirs occupent dans le progrès humain.
Il y a, là, un premier message, que le Festival a le devoir de transmettre à toute la planète.
Il s’agit moins d’en tirer une vaine fierté que de chercher à informer, en rétablissant la vérité historique découlant de preuves authentiques, pour mieux éveiller et réveiller les consciences, armer les masses africaines de motifs légitimes de foi et de confiance dans leur race, les enraciner davantage dans leur continent, leur culture et leur dignité d’hommes et de femmes, dont le génie créateur a permis à la civilisation actuelle de naître, de fleurir et de prospérer.
Cet exercice formera des citoyens plus conscients de leur histoire, plus attachés à leur passé et mieux motivés à s’investir, à leur tour, pour faire avancer la Science et le Progrès.
Le monde, dans la richesse de sa diversité, devenu mieux informé, respectera mieux l’Afrique et sa Diaspora. L’image du continent et sa relation avec les autres s’en trouveront, fondamentalement, changées. Un Africain nouveau, décomplexé, confiant en ses capacités, verra le jour, parce que mieux situé et mieux armé, pour dialoguer, échanger, donner et recevoir.
Il s’y ajoute qu’en reconnaissant que la création et la diffusion du savoir sont des moteurs, de plus en plus importants, de l’innovation, d’une croissance économique durable et du bien-être social, la Renaissance africaine sera l’occasion, pour les Africains et les peuples noirs, en général, de souligner les bénéfices que la société peut tirer des progrès de la Science et de la Technologie.
Tel pourrait être le message que le Festival doit livrer au reste du monde sur cette thématique.

II. OBJECTIFS
- Démontrer, d’une part, que le monde noir d’Afrique et de la Diaspora a contribué, de manière significative, à la naissance et au développement de la Science et de la Technologie, et, d’autre part, que ce mouvement n’a jamais connu de rupture ;
- recenser les découvertes, inventions, brevets et applications des Sciences et Technologies sur le développement durable de l’Afrique ;
- créer un forum pour échanger des idées sur l’impact des Sciences et Technologies sur le développement durable de l’Afrique ;
- identifier les possibilités de coopération entre les Amériques, l’Afrique et la Diaspora, dans l’utilisation des Sciences et Technologies, pour le développement durable de l’Afrique ;
- identifier les moyens d’accroître la participation de l’Afrique dans les forums mondiaux traitant de cette thématique ;
- identifier une série d’actions et de projets concrets à mener…


III. PROGRAMME
La conférence comprendra une série de présentations sur les inventions et découvertes sur les découvertes et inventions technologiques des peuples noirs et sur les actions menées ou à mener pour faire de la Science et de la Technologie un levier capable d’impulser la Renaissance africaine.
Le programme s’articule autour de deux sessions plénières, à savoir :
1. La contribution de l’Afrique et de la diaspora aux Sciences, Technologies et leurs applications dans le progrès de l’humanité :
— cas de l’Afrique ;
— cas des Amériques ;
— cas de la diaspora.
2. Les activités intergouvernementales et non gouvernementales dans le domaine des Sciences et Technologies en Afrique ;
— leurs articulations et leurs fonctions ;
— le développement de la coopération régionale et interrégionale, au profit de l’Afrique ;
— leurs modalités et les potentialités et perspectives qui en découlent.

2e CONFERENCE STRUCTURANTE
PERMANENCE DE LA RESISTANCE DES PEUPLES NOIRS

I. ARGUMENTAIRE
La longue saga des Peuples noirs d’Afrique et de sa Diaspora a été, à travers les siècles, à quelques exceptions près, une série ininterrompue d’actes et de comportements héroïques de fils et de filles d’Afrique, chaque fois que leur liberté et leur dignité étaient en cause. Cette résistance permanente est parsemée de cadavres et de très nombreuses victimes, car chaque incursion pour capturer des esclaves et chaque invasion venue de l’extérieur se heurtait, en général, à un peuple debout, c’est-à-dire à des autorités liées à leurs sujets qui entendaient payer le prix de leur liberté. Malgré tout, les esclavagistes, leurs complices et autres tyrans locaux, utilisant des ruses indignes, des armes plus modernes pour l’époque et la stratégie du « diviser pour régner », ont réussi à capturer et à transplanter vers les Amériques et vers d’autres continents plusieurs millions d’Africains.
Affaiblis par l’esclavage qui a duré plus de quatre siècles, certains peuples d’Afrique ont été provisoirement dominés au XIXe siècle ; en conséquence de quoi, l’Afrique a été partagée entre les puissances colonialistes. Mais, la lutte n’a pas cessé pour autant. Elle a continué sous diverses formes pendant la colonisation, si bien qu’en dépit des apparences, jusqu’aux années des indépendances vers 1960, nul ne peut citer une seule période de quiétude de 15 années pendant laquelle les colonialistes n’ont pas été dénoncés, contestés, rejetés, combattus sous diverses formes et, quelquefois même, par de violentes attaques armées, quelque part, sur le continent, par des Africains refusant la servitude.
La résistance des peuples noirs face à la machine coloniale et à toutes les autres formes d’oppression antérieures est une donnée permanente dans l’histoire des rapports entre les puissances occidentales et les sociétés africaines. « L’indocilité » et « l’indiscipline » des Africains, pour reprendre les termes de l’historien camerounais Achille Mbembe, ont pris des formes et puisé dans les différentes ressources leur motricité au point de contraindre ces puissances à recourir à diverses méthodes d’assujettissement. Celles-ci, malgré les subtilités qui les sous-tendent, n’ont pas rencontré, comme on semble le croire, partout sur le continent africain, les convenances d’une hospitalité généreuse, infantile et soumise. Les Africains ont, dans leur majorité, fait face à ces agressions et résisté à l’imposition d’une nouvelle forme de civilité qui avait pour objectif de nier leur existence, de réorganiser (désorganiser) leurs modes de commandement, de vie voire leur « régime psychique ».
Tout ce qui entrait dans le cadre de la destruction de l’homme africain et de son environnement le plus immédiat faisait l’objet d’une « réflexion », de rapports et « d’analyses » qui débouchaient sur la mise en place d’une politique dite de « pacification » et de « mise en valeur ». La violence de l’entreprise coloniale n’a généré chez les Africains ni frustration ni démission ; au contraire, elle a été au cœur d’une politique de confrontation entre les protagonistes malgré la supériorité militaire des « dominateurs ». Cet événement historique est d’une particularité sans précédent, car fondé sur la volonté d’instaurer le traumatisme comme mode de relation. Dès lors d’une interaction équilibrée et digne de ce nom n’était envisageable, que ce soit au temps des installations primaires, que ce soit durant la délicate période du commerce triangulaire ou que ce soit au moment du processus de colonisation ou de l’Apartheid. Selon leurs tactiques et leurs différents modes de contournement et de négociation avec le colonialisme « triomphaliste », les Africains ont continué, durant toutes ces périodes, à s’opposer à la machine coloniale.
De sorte que la lutte plurimillénaire des peuples noirs, qui avait en réalité commencé à se manifester depuis l’aube des temps, lutte qui a été marquée par un regain de vitalité avec la traite négrière, la domination coloniale et l’Apartheid, a connu, incontestablement, une continuité certaine, sous des formes variées.
Cette évolution n’a malheureusement pas été suffisamment mise en lumière, l’histoire écrite par les colonisateurs et enseignée dans les écoles n’étant, hélas, réduite qu’aux seules notions de « conquête » et de « pacification ». Il existe même, certains historiens africains, qui n’ayant pas vu ce piège, ont continué d’écrire et d’enseigner une histoire falsifiée destinée, en vérité, à forger l’âme des jeunes pour les habituer à la servitude.
Nous devons écrire pour l’Afrique, non pas une histoire embellie, mais la vraie histoire qui, vue sur une longue période, est sans complexe, plus une histoire de la résistance africaine que celle de la soumission d’un peuple.
La traite négrière des siècles durant a été atroce. Elle a vidé le continent d’une partie de ses forces vives et ruiné fortement notre économie pillée sans vergogne.
La colonisation qui lui a succédé a, à son tour, désorganisé et disloqué nos royaumes et empires, installé une culture de violence, de rapines, de déstructuration, exacerbé les antagonismes tribaux et instauré des conflits permanents qu’elle a savamment utilisés pour opposer nos populations les unes aux autres.
L’Afrique postcoloniale installée sur la préservation des intérêts des ex-colonisateurs, les oppositions tribales et la ruine économique ne pouvait que connaître les coups d’État, les conflits ethniques autour du pouvoir ou ce qui lui ressemblait, la dictature et l’instabilité. L’Apartheid, bien que vaincu par une double coalition continentale et mondiale, a laissé des séquelles d’une politique d’inégalité, d’injustice et de déshumanisation entreprise par une vaste propagande dont la mission était, à l’origine, de diffuser l’idée de la supériorité du Blanc sur le Noir.
Aujourd’hui, on peut constater que, cinquante années après l’accession de nos peuples à la souveraineté internationale, nous sommes loin d’avoir éradiqué, dans les faits et dans les consciences, la plupart des séquelles des nombreuses agressions historiques dont nous avons été l’objet.
Si des progrès ont, certes, été réalisés, la décolonisation des mentalités et des comportements, au plan des idées, des concepts, des symboles, des valeurs et des références, que Cheikh Anta Diop appelle le paradigme intellectuel, est loin d’être gagné.
La diaspora n’est pas en reste qui a opposé dès le début des résistances héroïques dans les campagnes de recrutement d’esclaves, dans les bateaux négriers traversant l’Atlantique sur les lieux de transplantation, dans les Caraïbes, au Brésil et aux États-Unis notamment, en bravant les lois ségrégationnistes en chantant et en dansant, en créant et en inventant, comme pour puiser dans leur culture profonde les ressources de courage et de dignité indispensables au succès de leur combat pour la dignité, l’égalité, la justice.
L’histoire des peuples du continent et de la diaspora est, sous ce rapport, riche de hauts faits, d’exploits et, partant, d’enseignements sur la capacité de résistance des peuples noirs.
C’est bien cette histoire-là que nous voulons mettre à la portée des Africains, que nous voulons insuffler dans l’âme de notre jeunesse pour qu’elle n’éprouve plus aucun complexe face à n’importe quel autre peuple de la terre, pour qu’elle soit fière de ses ancêtres, pour qu’elle s’engage résolument à se battre pour créer au profit des populations du continent les conditions d’une vie décente faite de dignité et de responsabilité dans la liberté.
Cette image d’un peuple combattant, stoïque, héroïque, d’un peuple debout, invincible, qui n’a jamais baissé les bras qui ne s’est jamais agenouillé, constitue, certainement, le viatique le plus sûr pour conscientiser les générations actuelles et futures et pour libérer, définitivement, l’homme africain de la peur et du manque de confiance en soi, et forger sa personnalité, face aux défis présents et futurs.
Une conférence structurante consacrée à l’Afrique et à sa Diaspora sur cette thématique-là donnera l’occasion aux chercheurs du monde noir, d’identifier dans la longue histoire de nos peuples toutes les formes de résistance, d’en dresser l’inventaire, la localisation, de les étudier, avec le maximum de précision, pour en tirer des enseignements et des motifs de fierté, des raisons de réarmement moral et des leçons pour l’avenir.
Cette capacité de résistance des peuples africains sera, en plus, offerte en exemple au reste de l’humanité, comme l’un des modèles les plus achevés de la dignité, de la fierté, du sens de l’honneur, du patriotisme et de la victoire sur la souffrance, les forces de l’oppression, de la domination et de la falsification historique, qui ont, depuis des siècles, diffusé et entretenu l’image, totalement fausse, d’un homme noir dominé, consentant, soumis, incapable de tenir tête à ses oppresseurs ou de s’élever à la hauteur des nobles ambitions auxquelles l’Afrique et sa Diaspora aspirent.
Le Festival invite tous les chercheurs de tous les continents à venir découvrir, avec nous, la vraie histoire de la résistance des peuples noirs d’Afrique et de la Diaspora, celle des « esclaves qui ont vaincu l’esclavage », et celle des colonisés qui ont vaincu la colonisation.
Tel pourrait être le message que cette conférence structurante a la mission de communiquer au reste de la planète.

II. OBJECTIFS
L’objectif de cette conférence est :
— d’informer, sur la base d’arguments scientifiques, la permanence de cette insubordination longtemps minimisée voire occultée ;
— d’analyser ces relations conflictuelles pour aboutir à une explication intelligible des rapports entre les peuples noirs et leurs anciens dominateurs ;
— de produire un discours scientifique informé sur la permanence, le génie et les différentes tactiques déployées par les Africains face aux différentes formes d’agression des puissances européennes ;
— d’aboutir à l’écriture et à la diffusion de textes didactiques, sous forme de manuels et autres supports.
C’est cette histoire complexe que la conférence structurante Permanence de la résistance des peuples noirs tentera d’interroger en analysant les actes concrets et/ou dissimulés et les différents discours formés autour du refus de se soumettre à un ordre colonial contraignant et destructeur des solidarités.

III. PROGRAMME
Les textes soumis à l’appréciation du Comité scientifique doivent faire comprendre que les actes d’insoumission des Africains ne relèvent ni du fantasme encore moins d’une quelconque volonté de réécrire une histoire embellie.
Les contributions s’articuleront autour des paradigmes suivants :
— les lectures plurielles des résistances africaines ;
— les résistances selon les régions africaines, leurs contextes et leurs modes d’expression afin de lire leur impact sur le façonnement d’une intelligence qui a échappé et/ou a été minimisée par les chercheurs européens ou africains ;
— l’« histoire invisible », conservée dans les mémoires, qui a consisté à s’opposer à toute forme d’oppression et de sujétion.

3e Conférence structurante :
Les Diasporas africaines : Géographie-Peuplement-Histoire-Situation politique
Depuis l’apparition de l’Homo Sapiens, les peuples africains ont essaimé dans tous les continents. Des travaux récents ont reconstitué leur histoire. Des Noirs venus d’Afrique comptent plus de 1 000 ans de présence africaine en Asie. Rien qu’en Inde, existent, aujourd’hui, quelque 350 millions de Noirs Dravidiens. Les Africains de race noire étaient si nombreux dans ce continent que beaucoup de voyageurs et d’explorateurs étrangers, qui l’ont visité, de l’Antiquité au XIXe siècle, croyaient, sincèrement, que l’Asie était le continent par excellence des Noirs. Il n’existe presque pas de pays, dans cette région, où une présence noire n’ait été attestée à des époques inactuelles, y compris au Japon, en Chine, etc.
Il en est de même des Amériques, où, depuis l’expédition de Bakari II (1300), des communautés noires se sont implantées. La traite négrière, qui a duré plus de 4 siècles, a amplifié ce processus.
Les travaux réalisés par Julio Cesar de Tavares et Januario Garcia ont identifié des communautés noires en Argentine, au Brésil, en Colombie, au Pérou, au Surinam, en Uruguay, au Venezuela et ailleurs. On en trouve dans tous les autres pays d’Amérique latine, sur la foi des recherches de Sheila Walker. Il en est de même, dans toutes le Caraïbes, sans parler des États-Unis d’Amérique, du Canada, de l’Europe, des pays du Bassin de la Méditerranéen et de l’Asie occidentale. Récemment, des populations noires, vieilles de 60 000 ans, ont été identifiées aux Îles Andaman, appartenant à l’Archipel de la Mer du Bengale. Si on ajoute à ces Noirs de la Diaspora, la population africaine actuelle, qui se chiffre à un milliard d’habitants intra muros, on peut dire que la population noire est l’une des plus importantes de la planète.
La traite transsaharienne et la traite atlantique ont aussi largement contribué au processus de diasporisation. La traite transsaharienne est très ancienne. La colonie phénicienne de Carthage (actuelle Tunisie) recevait des « Pays des Noirs » de l’or, de l’ivoire, des peaux et des esclaves. Les Garamantes et les Nasamons, installés au sud du golfe de Syrte, étaient leurs intermédiaires. La renaissance du commerce transsaharien au Moyen Age marque le début du processus d’intégration de l’Afrique subsaharienne au commerce atlantique. L’Afrique est mieux connue en Europe grâce aux écrits des géographes arabes dont certains vivaient en Espagne. À partir du XVe siècle, les compagnies européennes ne se contentèrent pas de puiser dans un commerce préexistant. Elles s’employèrent à industrialiser la traite pour tirer de l’Afrique les millions d’esclaves nécessaires à la mise en valeur des terres tropicales du continent américain. La Diaspora africaine ne se limite donc pas à celle du Nouveau Monde. Si la Diaspora noire en Amérique est relativement bien connue, notamment à travers sa place dans l’économie de plantation, sa production musicale et ses manifestations religieuses comme le vaudou, tel n’est pas le cas pour les esclaves africains déportés vers d’autres horizons.
En organisant cette Diaspora, pour en faire la 6e Région du continent africain, on dotera le monde noir d’un potentiel démographique additionnel, qui sera une source inépuisable de production de richesses, de savoirs, de créations, d’inventions, capable de modifier, fondamentalement, le développement des pays d’Afrique et de ceux de la Diaspora. Il faut, pour cela, que les Diasporas africaines soient, clairement identifiées, minutieusement répertoriées, que leur histoire, leur culture, leurs caractéristiques économiques et politiques soient connues, enseignées, de manière à tisser, entre elles, d’une part, et avec les peuples africains, d’autre part, une solidarité, une fraternité, une confiance réciproque, une volonté de vivre ensemble, riche de promesses pour l’avenir.
La 6e Région du continent africain pourrait être associée aux travaux de l’Union africaine, où elle prendrait part à la réunion des Chefs d’État, où elle s’impliquerait dans les Commissions techniques, pour apporter son expertise à la solution des problèmes africains sans rien remettre en cause leur appartenance actuelle aux pays qui les ont abrités depuis plus de quatre siècles, pays auxquels elles appartiennent parfaitement comme toutes les autres collectivités avec lesquelles elles ont toujours cohabité, à l’image des rapports que d’autres pays ont réussi è tisser avec leur Diaspora.
Un partenariat de même nature pourrait être noué avec les Noirs Dravidiens de l’Inde, avec les communautés noires installées aux Usa, au Canada, dans les pays d’Europe, ainsi que dans le monde arabe et islamique.
L’Humanité entière est, en définitive, une Diaspora africaine. Mais, il n’en demeure pas moins que celle qui s’identifie encore par sa culture africaine ou par la couleur de sa peau, reste encore méconnue ou marginalisée par rapport au devenir du continent africain et par rapport à ce que l’Afrique peut lui apporter. Cette conférence sur les Diasporas écarte clairement toute démarche chromatique en ce sens qu’elle permettra de comprendre que toute l’humanité est sortie de la même souche et que les thèses racistes ont été construites pour servir des intérêts bassement matérialistes.
Dans un monde où l’union fait la force, cette symbiose entre l’Afrique et sa Diaspora permettra de vaincre la dispersion des forces noires et hâtera le processus d’édification des États-Unis d’Afrique, en tant que matrice d’un nouvel ordre politique, dont le monde noir et africain ne peut que sortir renforcé, ses intérêts pris en compte, sa reconnaissance acceptée par tous.
Tel pourrait être le message que cette conférence structurante a la mission de communiquer au reste de la planète.

Objectifs
— identifier et répertorier minutieusement les Diasporas africaines, leur histoire, leur culture afin de donner des contours et contenus plus claires à la sixième région africaine ;
— dégager des stratégies plurielles dans le sens de la construction de l’unité africaine et définir clairement le rôle de la Diaspora dans l’édification des États-Unis d’Afrique et celui de l’Afrique dans l’amélioration de la condition des Noirs dans les pays où ils vivent actuellement.

Programme
— les Diasporas africaines : répartition géographique, identité culturelle et histoire ;
— les rapports entre les Diasporas et l’Afrique : quels apports réciproques dans la défense des intérêts de la 6ème région africaine et l’édification des États-Unis d’Afrique ;
— les méthodes et stratégies d’approche des populations de l’Afrique et de sa Diaspora pour s’approprier le développement du continent et des pays où vivent les diasporas africaine.

4ème Conférence Structurante
La participation des peuples noirs à l’avènement du Monde Libre et les conséquences en découlant, à savoir : quelle place et quel rôle pour l’Afrique dans la gouvernance mondiale ?


a) La participation des peuples noirs à l’avènement du Monde Libre

I Argumentaire
Depuis la plus Haute Antiquité, on trouve dans le monde noir, notamment dans l’Egypte pharaonique, des témoignages empruntées au Livre des Morts, qui prouvent à quel point, l’humanisme moral et politique avait droit de cité dans notre continent, au moment où la plupart des peuples étaient plongés dans l’obscurantisme. .Les travaux menés par Cheikh Anta Diop et ses successeurs dont Théophile Obenga ont mis en évidence l’apport, dès l’Ancien Empire, de l’Egypte pharaonique dans la civilisation humaine aux plans scientifique, économique, politique, culturel, architectural et religieux.
Prenant le relais à l’Egypte pharaonique, Méroé et l’Ethiopie réussirent à édifier des civilisations des plus brillantes.
Au moyen âge, le continent noir s’illustra, dans le Soudan Occidental, plus précisément, autour de la boucle du Niger, par l’avènement d’empires (Ghana, Mali, Songhaï) qui mirent en place des systèmes de gouvernance politique, économique et social des plus ingénieux et qui, d’ailleurs, ne cessèrent d’émerveiller visiteurs aussi bien arabes qu’européens. Ces brillantes civilisations, comme du reste l’illustrent la Charte des chasseurs du Mandé et la Charte de Kurukan Fugha, attestent, à suffisance que les « Lumières », assurément, n’étaient pas inconnues en terre africaine.
A l’époque moderne et contemporaine, les peuples africains ont joué, dans divers théâtres d’opérations, un rôle fondamental dans la lutte contre l’esclavage et la traite négrière, la domination coloniale, le militarisme, le fascisme, le nazisme et l’Apartheid.
Sans la révolution haïtienne qui a terrassé l’esclavage et la colonisation, le rôle qu’elle a joué dans la libération de l’Amérique latine et dans l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, sans la contribution de la Force Noire dans les Armées Alliées, pendant les deux guerres mondiales, le destin de la planète aurait été bien différent. En effet, lors des deux conflits mondiaux, l’apport et la contribution multiformes aussi bien aux plans économique (effort de guerre, ravitaillement, mobilisation de la main d’œuvre, impôt, portage, réquisitions) que militaire (mobilisation, recrutement, participation notable de soldats africains) eurent un impact décisif dans l’issue de la guerre et, ce faisant, dans l’avènement du Monde Libre.
Le rôle des Noirs a été tout aussi décisif dans la lutte contre la discrimination raciale, l’antisémitisme, l’exclusion, le mépris culturel et la revendication de l’égale dignité de tous les peuples et de toutes les cultures.
Par conséquent, les Noirs ont joué un rôle incommensurable dans l’avènement du Monde Libre, et jusque dans la reconfiguration même des libertés et des nouveaux droits de l’homme, rôle malheureusement occulté car souvent interprété dans une perspective européocentriste, qui fait l’impasse sur la part qui revient aux forces noires. Aussi, est-il impératif de déconstruire toutes les tendances visant à falsifier l’histoire de la participation des forces noires à l’avènement d’un Monde plus libre et plus juste.

II Objectifs
La présente Conférence Structurante a pour objectifs :
• Faire ressortir le rôle des Noirs dans l’histoire de l’humanisme, depuis l’antiquité ;
• Identifier, par des exemples précis, l’apport du monde noir aux plans scientifique, politique, culturel et moral ;
• Analyser le rôle et l’impact des peuples noirs dans l’édification du Monde Libre ;
• Déconstruire les thèses tendant à occulter l’apport des peuples noirs à l’avènement du Monde Libre.

III Programme
Les textes soumis à l’appréciation du Comité scientifique doivent faire ressortir le rôle des Noirs dans l’histoire de l’humanité depuis l’antiquité en insistant sur la participation des forces noires à l’avènement du Monde Libre.
Les contributions s’articuleront autour des thèmes suivants :
• l’antiquité africaine : rôle des Noirs dans l’histoire de l’humanité (Egypte, Méroé, Ethiopie)
• Les empires médiévaux africains, « l’âge d’or » : (Ghana, Mali, Songhaï) : systèmes de gouvernance politique, économique et social (exemple du Kurukan Fugha );
• L’Afrique dans les deux guerres mondiales, l’impact et le rôle du continent à la victoire des Alliés et à l’édification du Monde Libre;
• La marche vers les indépendances : des mouvements de décolonisation à la fin de l’apartheid : révolution haïtienne, lutte contre le racisme (USA, etc.), décolonisation en Afrique ;
• La post colonie à l’épreuve de la construction de l’Etat moderne, mouvements sociaux, les dictatures, le « renouveau démocratique », avancées et/ou reculs démocratiques
Tel pourrait être le message que cette conférence structurante a la mission de communiquer au reste de la planète.


b) Quelle place et quel rôle pour l’Afrique dans la gouvernance mondiale ?

De quelque manière que l’on retourne la question, l’Afrique comme continuité géographique et culturelle, d’une part, et de l’autre, les Africains, en particulier l’Homme noir, accusent le poids d’une histoire universelle tragique, qui les condamnent à réexaminer, sous peine de perdre l’estime de soi et des autres, les rapports multiples et divers qui nous lient au monde tel qu’il est présentement, à l’orée du XXI° siècle.
Aussi s’agit-il bien plus d’une réappropriation de l’historicité des sociétés Africaines et de l’Homme noir, dans cette Conférence, bien plus que d’une élucubration savante ou experte sur le sens académique, scientifique ou moral et politique de la Gouvernance Mondiale. Il est ici question d’action historique de l’Afrique, des Africains, de l’Homme et des Diasporas, conçue comme autant de ruptures avec un ordonnancement du monde que nous jugeons sinon caduc du moins non légitime pour ce que nous représentons et pesons d’hier à aujourd’hui, pour qui daigne interroger l’Histoire. Mais il s’agit aussi d’une Volonté Libre qui après avoir considéré les mondialisations successives depuis les 15 ° et 16 ° siècles, à commencer par la place et les rôles qui ont été progressivement taillés à l’Afrique, aux Africains et à l’Homme noir, décident -1° de changer par l’action, la pensée, les arts et les lettres, la science et la technique, la culture et l’industrie, les productions de la main comme ceux de l’esprit, le statut assigné par les mondialisations à l’Afrique, c’est-à-dire le rôle et la place de quantité négligeable dans l’ordre du monde, de continent abandonné, sans volonté ni courage et intelligence aux aléas des mondialisations féroces ; et -2° de compter parmi les décideurs principaux de la Gouvernance Mondiale, tant aux plans des Idées, de l’économie réelle et de la finance, de la science que de la politique, de l’environnement, de la Paix, etc.
Cette Conférence structurante fait suite au « Symposium sur les Etats unis d’Afrique » suivi du « Forum sur le rôle et la place de l’Afrique dans la Gouvernance mondiale », organisés à Dakar, du 27 au 30 juillet 2009. Il s’agit d’un e « un acte de foi dans l’Afrique qui bouge et qui innove » et « la réfutation d’une certaine Afrique restée en marge du progrès socioculturel et de la civilisation politique universelle »
Elle entraîne la caducité d’un ancien monde inégalitaire et racialiste, tant du point de vue de son fonctionnement, des méthodes, des objectifs de domination et de ses finalités, sans parler de l’orientation non rationnelle et pseudo-humaniste imprimée aux ressources humaines, matérielles et logistiques du monde contemporain. « A quand l’Afrique ? » de la de disparaître ou dont Le surgissement d’un nouvel acteur des relations internationales : ‘Afrique et les Diasporas, à condition que l’Unité prenne la forme tant rêvée et ou attendue des Etats-Unis d’Afrique, comme solution immédiate aux problèmes centraux du Continent et non plus comme perspective lointaine.
Dès lors, le devenir de notre continent passe par une réappropriation de notre histoire et aussi, par une implication plus soutenue de l’Afrique, des Africains et des Diasporas dans le processus décisionnel mondial à tous les niveaux, ce qui entraîne le retour gagnant de l’Afrique sur la scène internationale.
Comment le pourrions-nous sans l’Unité programmatique figurée par les Etats-Unis d’Afrique ? L’Idée fait son chemin depuis plusieurs siècles. Mais à présent, il faut passer aux actes. La réflexion est d’ores, mais l’action seule sauvera cette Afrique émiettée, et donc fragilisée, dont les pratiques culturelles enjambent en permanence les frontières politiques et administratives qui ont divisé des peuples que la culture et l’histoire unissent.
La production des savoirs sera une des armes décisives de l’Afrique qui a pris conscience et pris son Destin en mains. L’Afrique des aires géographiques et non des Etats dans leur configuration actuelle. Devant le déficit voire l’ignorance de la plupart des Africains de cette histoire, non seulement la confection de nouveaux manuels d’histoire est indispensable en vue de favoriser « la réappropriation par les Africains » de leur propre Histoire, mais aussi pour bâtir les Etats-Unis d’Afrique. « On ne peut pas se développer sur la base des apports extérieurs ». La reconquête de la mémoire est un acte stratégique car on ne peut se développer avec une mémoire d’emprunt, ou avec une mémoire structurée par d’autres..
. Aussi la Gouvernance Mondiale dont il est question n’est-elle pas un idéal à concevoir ni un ordre conservateur à intégrer, mais bien la réfutation théorique et la stigmatisation pratique d’un ordre international qui fonctionne contre l’Afrique et ses Diasporas. Il ne s’agit donc pas de théorie de la Gouvernance Mondiale, mais de la critique d’un système qui exclut l’Afrique et auquel cette dernière ne peut prétendre s’intégrer qu’en révisant les vieilles attitudes, qu’en rectifiant les vieux comportements, bref en changeant de conscience et de posture, de philosophie et de morale, d’orientation et de stratégie, ce qui en retour suppose et implique une attitude prospective nouvelle sur le cours de l’histoire universelle.
Précondition : Repenser les rapports entre l’Afrique et le Monde, selon, pour reprendre l’expression du Professeur Mamoussé Diagne, la logique du « Cogito africain » : l’Afrique ne peut occuper une place dans la Gouvernance Mondiale qu’à la condition d’assumer sur le plan opérationnel une démarche politique conjuguée à la première personne du singulier, en toute souveraineté, pour ne pas en rester à une prétention revendicative sans lendemain.
Se réapproprier en la repensant, l’Histoire de l’Afrique, non celle des vainqueurs et des tombeurs de l’Afrique : Ex. le rôle des Africains et des Noirs dans la formation du Monde libre ne figure dans aucun livre d’Histoire métropolitaine, au contraire. ; il en est de même pour les Grands Empires, les Inventions, le rôle de l’Afrique Berceau de l’Humanité, l’Egypte ancienne et la Nubie, etc., :
Chaque fois, dit le professeur Iba Der Thiam que l’Afrique et les Africains avaient bougé, ils avaient changé l’ordre du monde sinon fait bouger les lignes. Sur le Continent ou dans les pays de Diasporas.
Un acte fondateur, Deux repères essentiels (La Conférence d’IFRI et l’Appel de Wade aux Intellectuels d’Afrique à créer un Forum Africain, en octobre 2008) suivi de l’Argumentaire du Prof Iba Der Thiam sur « Les fondements historiques de l’Appel du Président Wade aux Intellectuels Africains »), et un cadrage théorique et conceptuel précise les conditions du Retour payant de l’Afrique sur la scène internationale et universelle : le passage de l’Afrique-Objet que nous ne voulons plus être à l’Afrique - Sujet a un coût que Mamoussé Diagne saisit sous le concept de Cogito Africain, dont il tire les implications à l’usage des acteurs in situ du XXI° siècle.
L’Acte historique : La Conférence d’IFRI : Octobre 2008 et l’Appel de Wade aux Intellectuels d’Afrique et des Diasporas Africaines Une prise de conscience, une alerte et une invite solennelle aux élites d’Afrique
La conceptualisation par le professeur Iba Der Thiam : « Les fondements historiques de l’Appel du Président Wade aux Intellectuels d’Afrique et des Diasporas Africaines ».
Prémisses : Chez Wade, Un destin pour l’Afrique,
Il ne s’agit pas d’une dissertation sur le Rôle et la Place de l’Afrique dans la Gouvernance Mondiale, mais d’un plaidoyer dans des conditions déterminées, dans un contexte historique singulier, pour une inversion des tendances mondiales qui si elles devaient se poursuivre aboutirait à la mise en entre parenthèses du Continent, à l’humiliation des Diasporas, et probablement et – pourquoi en douter – à la recolonisation du Continent.
Quels pas pratiques en direction du Retour gagnant de l’Afrique sur la scène internationale, dans la perspective des Etats-Unis d’Afrique ?
Il ne s’agit pas répéter le Symposium sur les Etats-Unis d’Afrique suivi du Forum sur le Rôle et la Place de l’Afrique dans la Gouvernance Mondiale (27 è 30 juillet 2009, Méridien Président, Dakar, Sénégal), mais de s’attaquer au volet opérationnel de la question hic et nunc.
En un mot l’Histoire est un rendez-vous avec soi, mais par le détour de nos peuples et de nos civilisations. Aussi le droit d’écrire les courbes et de tracer les lignes n’exige-t-il pas permission ni d’autorisation. Le Cogito africain qui reprend sa place dans un monde dont il a été – ou dont il s’était auto-exclu ? – est un Acte souverain, c’est-à-dire essentiel et fondateur, dont l’Afrique ne rend compte finalement qu’à elle-même, éprouvant par là-même, sa propre Liberté qui ne peut être limitée que par la Responsabilité et la Conscience de la Responsabilité vis-à-vis de soi et de l’Autre dont nous assumons bien entendu l’intégrité ( Cf. Résolution finale du Forum sur le Rôle et la Place de l’Afrique dans la Gouvernance Mondiale – adoptée le 30 juillet 2009 au Méridien Président, et publié intégralement dans le Quotidien du Symposium).
Tel pourrait être le message que cette conférence structurante a la mission de communiquer au reste de la planète.

5e Conférence structurante :
LES ANCIENS EGYPTIENS ETAIENT-ILS OU NON DES NOIRS ?


1. ARGUMENTAIRE
Les auteurs des anciennes civilisations (égypto-koushites en particulier) de la vallée du Nil étaient-ils des Noirs ? La réponse à cette question est affirmative. L’Occident le savait, car les anciens auteurs grecs (c’était selon Frank SNOWDEN, Before Colour Prejudice, 1997) l’ont répété à plusieurs reprises), mais il a délibérément opté pour une falsification des faits et par conséquent de l’Histoire de l’Afrique et de Noirs en procédant à un rattachement des anciens Égyptiens et Nubio-soudanais (les Nékhésiyou des sources hiéroglyphiques ; Éthiopiens des sources grecques) aux univers européen et/ou sémitique. Cette option n’est que l’expression des idéologies nées du caractère inégal des relations internationales depuis le début des temps modernes (XVIe après Jésus-Christ). Tel est un des acquis, dans le cadre général des revendications politico-culturelles, de l’accession des anciennes colonies à la souveraineté internationale et de l’irruption des intellectuels noirs, d’Afrique et de la Diaspora, dans les espaces d’élaboration des discours philosophiques et scientifiques.
Alors que les discours falsificateurs avaient mis l’accent sur la vérité actuelle et provisoire de l’évolution des sociétés noires (déculturation, relégation et marginalisation), la déconstruction desdits discours a privilégié, suite à un renversement des perspectives et des paradigmes, à l’Histoire de la vérité (études et analyses des processus et dynamiques des processus). Il s’est avéré que dans la capitalisation des expériences et progrès de l’humanité, l’Afrique, en sus d’être le berceau de l’humanité, s’affirme comme ayant été :
1- la terre qui, par le génie des Noirs, a vu éclore les plus précoces et les plus longues réussites culturelles aux époques historiques. Dans la basse vallée du Nil, le royaume de l’Égypte ancienne, cadre d’épanouissement de la civilisation pharaonique, a duré plus de trois millénaires (3200 à 30 avant J-C). Dans la moyenne vallée, l’État koushite a perduré pendant trois millénaires (2500 avant J.-C. au quatrième siècle après J.-C. ;
2- la terre où le génie négro-africain a inventé, selon les témoignages d’Ounamon, d’Homère et de Platon, les arts, la science et les premières formes de monarchie élective ;
3- la terre où les sociétés négro-africaines ont initié une dynamique qui permit aux femmes d’accéder au pouvoir suprême en tant que souveraines. En un mot, quelle que soit la vérité actuelle de l’Histoire (Fernandez Armesto FELIPE, Thruth. A History, 1997), les sociétés négro-africaines ont été, conformément aux propos des auteurs grecs, systématisés par Cheikh Anta DIOP, « Mutter und Modell der europaïschen Zivilisation (HARDING L. et RIENWALD B., 1990).
Que l’on comprenne bien que si les Noirs n’entendent pas promouvoir une conception revancharde de l’histoire, ils n’en entendent pas moins en découdre et en finir avec toute conception révisionniste, car il y va de leur devenir, de la place qu’ils définissent comme étant la leur dans le devenir de l’humanité, dans ce qu’ils considèrent comme les fondements du développement de l’homme, de tout l’homme, de tous les hommes.

2. OBJECTIFS
La présente conférence entend inviter les Noirs d’Afrique et de la Diaspora à s’approprier ces vérités devenues évidentes, ces idées simples pour en faire des faits de conscience universelle. En relation avec cette préoccupation, ils doivent :
— s’armer de sciences ;
— investir tous les champs d’élaboration des discours philosophiques et scientifiques ;
— vulgariser les progrès qui s’accumulent dans tous les domaines de la connaissance ;
— raffiner sans cesse les arguments ;
— ouvrir de nouvelles perspectives ;
— élaborer de nouveaux paradigmes et problématiques.

3. THEMATIQUE
La présente conférence sera articulée autour d’un certain nombre de points dont :
— l’évolution de l’historiographie de l’Afrique dans l’antiquité ;
— l’évolution des arguments qui fondent la négro-africanité des anciens Égyptiens et Nubio-soudanais ;
— les nouvelles orientations et problématiques de l’histoire de l’Afrique et du monde antique ;
— l’exploitation des résultats actuels dans le cadre des luttes que mènent les Noirs (et les groupes ou catégories naguère ou encore dominés) pour occuper la place qu’ils veulent, et non celle qu’on leur cède, dans le devenir de l’humanité.
Tel pourrait être le message que cette conférence structurante a la mission de communiquer au reste de la planète.

Source/ Abderrahmane Ngaide
Jeudi 26 Août 2010 - 00:02
Jeudi 26 Août 2010 - 00:19
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1.Posté par lakou le 26/10/2010 05:00
je voudrais participer a la 3e edition du festival mondial des negres .LAKOU est un groupe musical qui joue de la musique ROOTS je pense que ma demande ne sera pas veine veuillez recevoir monsieur le resposable mes salutations les plus chaleureuses

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