Cette décision chaleureusement saluée par les uns, sévèrement critiquée par les autres s’inscrit pourtant dans une vision lucide d’une logique implacable.
En effet, face à la crise politique née du coup d’état du 06 août 2008, le parti a adopté une ligne de conduite particulière à laquelle elle est restée constamment fidèle.
En déclarant qu’elle « prenait acte » de ce qui s’était passé, l’AJD/MR entendait signifier à l’ensemble de la classe politique qu’elle se refusait toute appréciation sur le problème de la légitimité du nouveau pouvoir pour la simple raison qu’elle considérait que la Transition entamée en août 2005 n’avait abouti qu’à une démocratie de façade, les militaires demeurant toujours maîtres du jeu politique.
C’est à la lumière de cette analyse que le parti présidé par Ibrahima Moctar Sarr campe sur les trois positions suivantes :
1. Contrairement au FNDD, il ne réclame pas le retour du président Sidi dont l’élection était, peu ou prou, l’œuvre des militaires.
2. il ne s’oppose pas à la candidature d’un militaire pourvu que ce dernier se conforme aux textes et lois en vigueur.
3. Il n’a pas emboîté le pas aux soutiens inconditionnels et laudateurs du pouvoir actuel dont le gouvernement ne compte aucun ministre AJD/MR Par rapport aux élections présidentielles prochaines chacune des principales formations politiques du pays possède valablement et logiquement une raison ou une autre de ne pas présenter de candidat.
Soit parce qu’elle conteste la légitimité du pouvoir en place à organiser une telle consultation électorale, soit parce qu’elle soutient totalement le HCE et la candidature du Général Ould Abdel Aziz. L’AJD/MR quant à elle se situe dans une autre logique et la candidature de Ibrahima Moctar Sarr en est le couronnement suprême et subséquent.
En décidant de participer aux prochaines élections, le parti n’entend ni légitimer ni cautionner l’agenda électoral du HCE mais compte faire passer son discours novateur et fédérateur pour en mesurer l’écho auprès des populations mauritaniennes.
Il est capital pour le parti que ces élections se déroulent en présence d’observateurs Internationaux, dans des conditions acceptables de transparence ; que les candidats soient traités sur le même pied d’égalité (sans interférence de l’administration ni utilisation des moyens de l’Etat au profit de l’un d’eux) ; que l’ordre public soit assuré le jour du scrutin et que la CENI soit totalement indépendante.
Si l’AJD/MR décidait de mettre un terme à sa participation ce ne sera pas sous la pression du FNDD ni du RFD mais tout simplement parce que les irrégularités et dysfonctionnements constatés auront été d’une telle ampleur qu’ils révèleront l’incapacité du pouvoir à organiser des élections transparentes, justes et paisibles donc crédibles.
En conclusion l’AJD/MR ne participe pas aux élections présidentielles pour le plaisir d’y participer ni pour plaire au HCE Elle se conforme à sa stratégie de conquête du pouvoir par les urnes en suivant sa propre logique mais demeure ouverte au dialogue avec toutes les autres formations politiques.
Issa Mamadou Diop
Conseiller Municipal
En effet, face à la crise politique née du coup d’état du 06 août 2008, le parti a adopté une ligne de conduite particulière à laquelle elle est restée constamment fidèle.
En déclarant qu’elle « prenait acte » de ce qui s’était passé, l’AJD/MR entendait signifier à l’ensemble de la classe politique qu’elle se refusait toute appréciation sur le problème de la légitimité du nouveau pouvoir pour la simple raison qu’elle considérait que la Transition entamée en août 2005 n’avait abouti qu’à une démocratie de façade, les militaires demeurant toujours maîtres du jeu politique.
C’est à la lumière de cette analyse que le parti présidé par Ibrahima Moctar Sarr campe sur les trois positions suivantes :
1. Contrairement au FNDD, il ne réclame pas le retour du président Sidi dont l’élection était, peu ou prou, l’œuvre des militaires.
2. il ne s’oppose pas à la candidature d’un militaire pourvu que ce dernier se conforme aux textes et lois en vigueur.
3. Il n’a pas emboîté le pas aux soutiens inconditionnels et laudateurs du pouvoir actuel dont le gouvernement ne compte aucun ministre AJD/MR Par rapport aux élections présidentielles prochaines chacune des principales formations politiques du pays possède valablement et logiquement une raison ou une autre de ne pas présenter de candidat.
Soit parce qu’elle conteste la légitimité du pouvoir en place à organiser une telle consultation électorale, soit parce qu’elle soutient totalement le HCE et la candidature du Général Ould Abdel Aziz. L’AJD/MR quant à elle se situe dans une autre logique et la candidature de Ibrahima Moctar Sarr en est le couronnement suprême et subséquent.
En décidant de participer aux prochaines élections, le parti n’entend ni légitimer ni cautionner l’agenda électoral du HCE mais compte faire passer son discours novateur et fédérateur pour en mesurer l’écho auprès des populations mauritaniennes.
Il est capital pour le parti que ces élections se déroulent en présence d’observateurs Internationaux, dans des conditions acceptables de transparence ; que les candidats soient traités sur le même pied d’égalité (sans interférence de l’administration ni utilisation des moyens de l’Etat au profit de l’un d’eux) ; que l’ordre public soit assuré le jour du scrutin et que la CENI soit totalement indépendante.
Si l’AJD/MR décidait de mettre un terme à sa participation ce ne sera pas sous la pression du FNDD ni du RFD mais tout simplement parce que les irrégularités et dysfonctionnements constatés auront été d’une telle ampleur qu’ils révèleront l’incapacité du pouvoir à organiser des élections transparentes, justes et paisibles donc crédibles.
En conclusion l’AJD/MR ne participe pas aux élections présidentielles pour le plaisir d’y participer ni pour plaire au HCE Elle se conforme à sa stratégie de conquête du pouvoir par les urnes en suivant sa propre logique mais demeure ouverte au dialogue avec toutes les autres formations politiques.
Issa Mamadou Diop
Conseiller Municipal