
En cette année 2010, dix sept pays africains, dont la Mauritanie célèbrent le cinquantenaire de leur indépendance. Cinquante ans d’age doivent représenter un moment privilégié pour s’adonner à une étude introspective, un diagnostic sans complaisance, pour mesurer le chemin parcouru.
Ainsi, l’histoire récente de la Mauritanie nous montre, de grandes étapes, dans l’évolution de notre pays. La première étape des années de l’indépendance, la vie politique de notre Etat est marquée par un monopartisme incarné par le président Moctar Ould Daddah.
Cette période, bien que marquée par l’absence de libertés réelles et de démocratie, avait le mérite de souder tous les mauritaniens autour de l’essentiel, l’enthousiasme de construire la nation mauritanienne.
Cette période fut également marquée par les prémices d’une politique d’arabisation galopante et le déclenchement de la guerre de Sahara Occidental, où des hommes valeureux, issus de toutes les communautés sont tombés sur le champ d’honneur. La deuxième étape, à partir de 1978, est appelée période des coups d’Etat, dont le pouvoir le plus marquant, fut celui du président Mohamed khouna Ould Haidalla. Cette ère a vu l’application de la charia islamique et l’avènement des structures d’éducation des masses.
Elle se distingue par la naissance d’un Etat fort, préoccupé par la lutte contre la corruption, l’instauration d’une justice sociale et l’équilibre entre les différentes communautés. C’est ainsi, que parallèlement à la politique d’arabisation, une politique de promotion des langues nationales fut entreprise, dont le point d’orgue fut la création de l’institut des langues. En 1984 un autre putsch secoue la Mauritanie, dirigé par le colonel Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.
Ce mouvement avait suscité une verve chez les mauritaniens, puisque l’objectif affiché était de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme ; mais, les mauritaniens finissent vite par déchanter.
C’est ainsi que le colonel Taya fini par s’entourer de forces négatives, rétrogrades et d’idéologues lugubres, dont le principal dessein état de combattre les négromauritaniens. Preuve, ces événements tragiques de 1989 et 1994 qui ont abouti à la déportation et à des exécutions sommaires de negromauritaniens, s’inscrivent dans cette logique.
Sous le régime de Maaouiya, l’Etat est devenu faible et sectaire, noyauté par les forces négatives dont le seul objectif est d’exclure les negromauritaniens du jeu politique et des centres de décision économique, par la violation systématique des droits de l’homme, l’expropriation des terres et l’aliénation culturelle de cette composante de la population, en baptisant des villages entiers au Sud, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal, en leur donnant une résonance arabe.
En 1987, l’élection démocratique du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait suscité d’immenses espoirs, mais cette expérience n’a pu aller jusqu'à son terme, à cause de l’instrumentalisation de certaines forces démocratiques. Par ailleurs l’élection du président Mohamed Ould Addel Aziz, en juillet 2009 dans la transparence, n’a pu se faire au premier tour que grâce à la solution de l’électorat du sud, qui voyait dans son programme électoral des raisons d’espérer.
Ainsi la grande prière posthume de Kaédi, l’engagement de régler le passif humanitaire et de rechercher la vérité sur les événements étaient autant de points positifs. Mais force est de constater aujourd’hui que cette ébauche de réconciliation est bloquée par les forces rétrogrades qui sont prêtes à sacrifier l’unité nationale, pour assouvir leurs ambitions personnelles mesquines.
En conséquence, la fête de cinquantenaire de l’indépendance doit être placée sous le signe de la réconciliation, en faisant une réflexion autocritique, pour bâtir la Mauritanie de demain. C’est dire, que compte tenu, des conflits communautaires qui ont émaillé l’histoire récente de la Mauritanie, une célébration festive, versant seulement à vanter certaines réalisations d’infrastructures économiques, ne peut obtenir l’adhésion de tous les mauritaniens.
Djibril Mamadou Diaw via MOML
Source : Djibril Mamadou Diaw
via cridem
Ainsi, l’histoire récente de la Mauritanie nous montre, de grandes étapes, dans l’évolution de notre pays. La première étape des années de l’indépendance, la vie politique de notre Etat est marquée par un monopartisme incarné par le président Moctar Ould Daddah.
Cette période, bien que marquée par l’absence de libertés réelles et de démocratie, avait le mérite de souder tous les mauritaniens autour de l’essentiel, l’enthousiasme de construire la nation mauritanienne.
Cette période fut également marquée par les prémices d’une politique d’arabisation galopante et le déclenchement de la guerre de Sahara Occidental, où des hommes valeureux, issus de toutes les communautés sont tombés sur le champ d’honneur. La deuxième étape, à partir de 1978, est appelée période des coups d’Etat, dont le pouvoir le plus marquant, fut celui du président Mohamed khouna Ould Haidalla. Cette ère a vu l’application de la charia islamique et l’avènement des structures d’éducation des masses.
Elle se distingue par la naissance d’un Etat fort, préoccupé par la lutte contre la corruption, l’instauration d’une justice sociale et l’équilibre entre les différentes communautés. C’est ainsi, que parallèlement à la politique d’arabisation, une politique de promotion des langues nationales fut entreprise, dont le point d’orgue fut la création de l’institut des langues. En 1984 un autre putsch secoue la Mauritanie, dirigé par le colonel Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.
Ce mouvement avait suscité une verve chez les mauritaniens, puisque l’objectif affiché était de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme ; mais, les mauritaniens finissent vite par déchanter.
C’est ainsi que le colonel Taya fini par s’entourer de forces négatives, rétrogrades et d’idéologues lugubres, dont le principal dessein état de combattre les négromauritaniens. Preuve, ces événements tragiques de 1989 et 1994 qui ont abouti à la déportation et à des exécutions sommaires de negromauritaniens, s’inscrivent dans cette logique.
Sous le régime de Maaouiya, l’Etat est devenu faible et sectaire, noyauté par les forces négatives dont le seul objectif est d’exclure les negromauritaniens du jeu politique et des centres de décision économique, par la violation systématique des droits de l’homme, l’expropriation des terres et l’aliénation culturelle de cette composante de la population, en baptisant des villages entiers au Sud, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal, en leur donnant une résonance arabe.
En 1987, l’élection démocratique du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait suscité d’immenses espoirs, mais cette expérience n’a pu aller jusqu'à son terme, à cause de l’instrumentalisation de certaines forces démocratiques. Par ailleurs l’élection du président Mohamed Ould Addel Aziz, en juillet 2009 dans la transparence, n’a pu se faire au premier tour que grâce à la solution de l’électorat du sud, qui voyait dans son programme électoral des raisons d’espérer.
Ainsi la grande prière posthume de Kaédi, l’engagement de régler le passif humanitaire et de rechercher la vérité sur les événements étaient autant de points positifs. Mais force est de constater aujourd’hui que cette ébauche de réconciliation est bloquée par les forces rétrogrades qui sont prêtes à sacrifier l’unité nationale, pour assouvir leurs ambitions personnelles mesquines.
En conséquence, la fête de cinquantenaire de l’indépendance doit être placée sous le signe de la réconciliation, en faisant une réflexion autocritique, pour bâtir la Mauritanie de demain. C’est dire, que compte tenu, des conflits communautaires qui ont émaillé l’histoire récente de la Mauritanie, une célébration festive, versant seulement à vanter certaines réalisations d’infrastructures économiques, ne peut obtenir l’adhésion de tous les mauritaniens.
Djibril Mamadou Diaw via MOML
Source : Djibril Mamadou Diaw
via cridem