
Les événements qui se sont déroulés en Tunisie, ont surpris tout le monde et du coup ont suscité des commentaires sur l’effet de contagion qui pourrait s’étendre aux autres pays de la région.
Dans ce contexte, nous allons essayer de voir dans quelles mesures pouvons nous être à l’abri des effets de la révolution du Jasmin.
Nous pensons que si on devait faire une comparaison entre Ben Ali et Mohamed Ould Abdelaziz, la différence est d’autant plus grande que Mohamed Ould Abdelaziz a à son actif plusieurs facteurs déterminants que nous allons énumérer ci-dessous :
1- Quand il a renversé le dictateur Ould Taya, il a travaillé à instaurer une démocratie par l’organisation des elections qui ont amené Sidi Ould Cheikh Abdallahi (qu’il a par ailleurs soutenu) au pouvoir.
2- Quand certains politiciens ont pris en otage ce dernier en tentant d’hypothéquer la démocratie, Mohamed Ould Abdelaziz a réagit pour redresser cette situation et organiser de nouvelles élections transparentes.
3- Le laps de temps très court durant lequel il a dirigé ce pays a été marqué par d’importantes réalisations et une lutte sans merci contre la corruption et la gabegie.
4- Il n’a cessé d’appeler l’opposition à un dialogue constructif.
5- Il a signé un accord de réconciliation dans le cadre du règlement du passif humanitaire.
6- Il a montré une volonté ferme pour combattre l’esclavage sur le plan politique économique et social.
7- Il y a une liberté de la presse, des partis politiques.
8- Il n’y a pas détenus politiques.
9- Il a amélioré l’équipement et les salaires de nos forces armées pour les mettre à niveau et les motiver dans la lutte pour la défense de l’intégrité territoriale.
A priori les points énumérés ci haut montrent qu’il y a une grande différence entre les deux hommes, et donc que nous pouvons considérer que nous sommes à l’abri de toute similitude avec le cas tunisien. Le gouvernement mauritanien a réagit rapidement face à l’augmentation des denrées de 1ere nécessité (diminution des prix et mise en place de 600 boutiques d’approvisionnement pour stabiliser les prix et ce, sur toute l’étendue du territoire).
Enfin, la récente visite effectuée par le Président de la République dans les services médicaux de la Moughataa de Teyarett, a montré son attachement à avoir un contact direct avec les populations et ce, en dépit des impératifs imposés par les services de sécurité.
Dans ce cas, on peut se demander où se situe alors le danger ? Nous essayerons de donner ci-dessous certaines pistes qui nous paraissent importantes dans la compréhension des causes potentielles des dangers qui peuvent se manifester.
1- L’entourage du Président et certains de ses conseillers qui sont entièrement déconnectés et qui, par crainte, lui peignent la vie tout en rose là où il y a véritablement danger. Leur comportement tendant à isoler le président des différentes personnalités nationales, des citoyens ou différents groupes dont les audiences peuvent apporter au Président des informations complémentaires souvent indispensables à la prise de décisions.
2- Son gouvernement qui peine à répondre aux préoccupations des différents groupes sociaux économiques exemple le ministre des finances n’arrive pas à débloquer le règlement des fournisseurs, à trouver des solutions à la confusion qui règne dans le service des soldes et pensions.
3- Son administration territoriale (Hakems et Walis) qui ne reflète pas une juste répartition entre les différentes communautés.
4- Des hommes d’affaires, que toute la communauté nationale, à tort ou à raison identifie comme étant ses proches parents, font aujourd’hui « la pluie et le beau temps » au port, dans le commerce, l’attribution des marchés de gré à gré etc..
5- Dans les différents corps et services de sécurité, les responsables gèrent les moyens financiers sans aucun contrôle et au détriment du bien être de leurs hommes.
6- La politique de deux poids, deux mesures dont nous déclinons des exemples avérés :
* S’agissant de la lutte contre la gabegie on constate qu’au moment ou Ahmed Ould Khattri, Cheikh Ould Moloud et Mohamed Lemine Ould Dadde croupissent en prison, les responsables de la faillite d’Air Mauritanie et du Riz avarié sont en liberté et pour certains, s’affichent à coté du premier ministre et de tout le gouvernement dans un meeting de l’UPR.
* Ceux qui se sont sacrifiés pour permettre au Président de la République d’apparaître devant la communauté internationale comme étant l’Homme qui a réglé le passif humanitaire, à savoir COVIRE sont victimes de tous les blocages de la part de ses proches collaborateurs qui ne ménage aucun effort à vider l’accord de réconciliation nationale de Kaédi de tout son sens.
* Ceux qui ont soutenu et continuent de soutenir le Président à travers les masses qu’ils ont organisées en puissants réseaux de soutiens, sont aujourd’hui marginalisés et délaissés par ces proches collaborateurs souvent par jalousie ou par peur du poids électoral de ces hommes et femmes (Ils sont secrétaires généraux des syndicats, membres des forces armées et de sécurité à la retraite, administrateurs, journalistes, imams de mosquée, notables, présidents de coopératives, cadres de l’UPR etc…
En conclusion on ne peut ignorer toutes les réalisations du Président, ni sa détermination à aller jusqu’au bout de ses projets pour ce pays, car il croit à ce qu’il fait et par conséquent nous rassure, mais compte tenu des événements qui secouent la planète et particulièrement le Maghreb, il doit agir bien et vite.
Car, pour tout événement, « il vaut mieux le prendre par la main, avant qu’il ne vous prenne par la gorge. »
Boubacar Megssem
bmegssem@yahoo.com
Dans ce contexte, nous allons essayer de voir dans quelles mesures pouvons nous être à l’abri des effets de la révolution du Jasmin.
Nous pensons que si on devait faire une comparaison entre Ben Ali et Mohamed Ould Abdelaziz, la différence est d’autant plus grande que Mohamed Ould Abdelaziz a à son actif plusieurs facteurs déterminants que nous allons énumérer ci-dessous :
1- Quand il a renversé le dictateur Ould Taya, il a travaillé à instaurer une démocratie par l’organisation des elections qui ont amené Sidi Ould Cheikh Abdallahi (qu’il a par ailleurs soutenu) au pouvoir.
2- Quand certains politiciens ont pris en otage ce dernier en tentant d’hypothéquer la démocratie, Mohamed Ould Abdelaziz a réagit pour redresser cette situation et organiser de nouvelles élections transparentes.
3- Le laps de temps très court durant lequel il a dirigé ce pays a été marqué par d’importantes réalisations et une lutte sans merci contre la corruption et la gabegie.
4- Il n’a cessé d’appeler l’opposition à un dialogue constructif.
5- Il a signé un accord de réconciliation dans le cadre du règlement du passif humanitaire.
6- Il a montré une volonté ferme pour combattre l’esclavage sur le plan politique économique et social.
7- Il y a une liberté de la presse, des partis politiques.
8- Il n’y a pas détenus politiques.
9- Il a amélioré l’équipement et les salaires de nos forces armées pour les mettre à niveau et les motiver dans la lutte pour la défense de l’intégrité territoriale.
A priori les points énumérés ci haut montrent qu’il y a une grande différence entre les deux hommes, et donc que nous pouvons considérer que nous sommes à l’abri de toute similitude avec le cas tunisien. Le gouvernement mauritanien a réagit rapidement face à l’augmentation des denrées de 1ere nécessité (diminution des prix et mise en place de 600 boutiques d’approvisionnement pour stabiliser les prix et ce, sur toute l’étendue du territoire).
Enfin, la récente visite effectuée par le Président de la République dans les services médicaux de la Moughataa de Teyarett, a montré son attachement à avoir un contact direct avec les populations et ce, en dépit des impératifs imposés par les services de sécurité.
Dans ce cas, on peut se demander où se situe alors le danger ? Nous essayerons de donner ci-dessous certaines pistes qui nous paraissent importantes dans la compréhension des causes potentielles des dangers qui peuvent se manifester.
1- L’entourage du Président et certains de ses conseillers qui sont entièrement déconnectés et qui, par crainte, lui peignent la vie tout en rose là où il y a véritablement danger. Leur comportement tendant à isoler le président des différentes personnalités nationales, des citoyens ou différents groupes dont les audiences peuvent apporter au Président des informations complémentaires souvent indispensables à la prise de décisions.
2- Son gouvernement qui peine à répondre aux préoccupations des différents groupes sociaux économiques exemple le ministre des finances n’arrive pas à débloquer le règlement des fournisseurs, à trouver des solutions à la confusion qui règne dans le service des soldes et pensions.
3- Son administration territoriale (Hakems et Walis) qui ne reflète pas une juste répartition entre les différentes communautés.
4- Des hommes d’affaires, que toute la communauté nationale, à tort ou à raison identifie comme étant ses proches parents, font aujourd’hui « la pluie et le beau temps » au port, dans le commerce, l’attribution des marchés de gré à gré etc..
5- Dans les différents corps et services de sécurité, les responsables gèrent les moyens financiers sans aucun contrôle et au détriment du bien être de leurs hommes.
6- La politique de deux poids, deux mesures dont nous déclinons des exemples avérés :
* S’agissant de la lutte contre la gabegie on constate qu’au moment ou Ahmed Ould Khattri, Cheikh Ould Moloud et Mohamed Lemine Ould Dadde croupissent en prison, les responsables de la faillite d’Air Mauritanie et du Riz avarié sont en liberté et pour certains, s’affichent à coté du premier ministre et de tout le gouvernement dans un meeting de l’UPR.
* Ceux qui se sont sacrifiés pour permettre au Président de la République d’apparaître devant la communauté internationale comme étant l’Homme qui a réglé le passif humanitaire, à savoir COVIRE sont victimes de tous les blocages de la part de ses proches collaborateurs qui ne ménage aucun effort à vider l’accord de réconciliation nationale de Kaédi de tout son sens.
* Ceux qui ont soutenu et continuent de soutenir le Président à travers les masses qu’ils ont organisées en puissants réseaux de soutiens, sont aujourd’hui marginalisés et délaissés par ces proches collaborateurs souvent par jalousie ou par peur du poids électoral de ces hommes et femmes (Ils sont secrétaires généraux des syndicats, membres des forces armées et de sécurité à la retraite, administrateurs, journalistes, imams de mosquée, notables, présidents de coopératives, cadres de l’UPR etc…
En conclusion on ne peut ignorer toutes les réalisations du Président, ni sa détermination à aller jusqu’au bout de ses projets pour ce pays, car il croit à ce qu’il fait et par conséquent nous rassure, mais compte tenu des événements qui secouent la planète et particulièrement le Maghreb, il doit agir bien et vite.
Car, pour tout événement, « il vaut mieux le prendre par la main, avant qu’il ne vous prenne par la gorge. »
Boubacar Megssem
bmegssem@yahoo.com