Liste de liens

Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Réconciliation nationale : Aziz face aux forces du refus

Il y a une année, le 25 mars 2009, Mohamed Abdel Aziz, alors sur le sentier électoral, présidait à une prière de l’absent à Kaédi. Jamais prière ne fit couler autant d’encre et autant de salives entre les dunes et les marigots. Le chef de l’Etat avait franchi le Rubicon, en osant reconnaître ce que toute l’élite politique (opposition compris, confère interview d’Ahmed Daddah dans Jeune Afrique, peu avant les élections de 2007) et militaire a essayé d’étouffer pendant 20 ans.


Réconciliation nationale : Aziz face aux forces du refus
Joignant le geste à la parole, le président s’est engagé depuis lors à réparer les séquelles de ces années de braise : accélération du processus de retour des réfugiés, indemnisation des veuves, recensement des fonctionnaires victimes des malheureux événements et relèvement substantiel du « quota » des négro-africains au pouvoir. Ces gestes sont positifs, voire très positifs. Mais cette réconciliation «opérationnelle » serait inachevée si sur le fond elle n’est accompagnée de la remise en cause de certains concepts et d’un certain système qui, depuis 1984, a creusé un fossé entre différentes communautés mauritaniennes. Le vrai débat sur la Mauritanie plurielle n’a pas encore en lieu.

Plusieurs raisons expliquent ce rendez-vous manqué. D’abord, la puissance des forces du refus dans l’appareil administratif et étatique. Ces forces, vestiges de l’ancien régime, essaient d’empêcher tout dialogue de peur que cela ne conduisent à ce qu’elles redoutent le plus : des procès pour crimes et exactions ou encore la perte de marchés juteux. Sous couvert de l’arabisation, elles essaient d’embrigader la composante arabophone du pays. De peur de faire face aux crimes perpétrés directement ou indirectement, ces forces du refus invoquent l’identité arabe éternelle de la Mauritanie, espérant orienter le débat vers un populisme de mauvais alois.

Mais les mauritaniens sont mûrs. Ils ne suivront pas ce débat stérile sur l’arabe, une langue nationale au même titre que le Poular, le Wolof et le Soninké. L’arabe n’a jamais été contesté par les négro-mauritaniens qui ont diffusé cette langue bien avant la colonisation (des parchemins en arabe datant du 15e siècle sont monnaie courante dans le Fouta Toro, que ceux qui contestent lisent « Rimah » de Cheikh Oumar Tall) . Bref, l’arabe fait aussi partie de l’identité des négro-africains tout comme le français, devenu un pont entre la Mauritanie et la sous région.

En fait, ce qui est contesté par les négro-africains c’est l’absence d’une justice sociale et d’une égalité des chances dans toutes les compétitions officielles et particulièrement dans l’administration. Cette hiérarchisation sociale serait presque devenue naturelle, faussant les fondements de notre constitution. Ces forces du refus qui entretiennent ce système, défiant les directives du président Aziz, ne sont devenues élites qu’à coup de pistons. Certains se proclameront francophones en face d’un public arabophone et arabophones devant des francophones pour cacher leur ignorance. Il est temps que l’Etat retrouve sa souveraineté face à des groupes de pression mus seulement par leurs intérêts personnels. Le problème de la Mauritanie c’est d’avoir beaucoup de nationalismes et peu, très peu de patriotes. Or, comme le disait De Gaulle, le patriotisme c’est l’amour des autres. Le nationalisme c’est la haine des autres.


M.S
Source : Mauritanies1.com via le site de ajd/mr
Jeudi 25 Mars 2010 - 15:51
Jeudi 25 Mars 2010 - 15:58
INFOS AVOMM
Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte


Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 602