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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Rumeurs de plus en plus persistantes de remaniement ministériel: Continuité ou changement?


Rumeurs de plus en plus persistantes de remaniement ministériel: Continuité ou changement?
Des salons cossus de Tevragh-Zeina – la vitrine de Nouakchott – aux torchis des zones périphériques –son arrière-boutique– les conversations des habitants de notre capitale politique reviennent, depuis plusieurs semaines, autour d’un même sujet, sitôt épuisés les flots de la brûlante actualité : la formation d’un nouveau gouvernement.

Une année après l’avènement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu de notre histoire – et ce, en dépit du travail en amont des militaires du CMJD qui a quelque peu faussé le cadre – les commentaires semblent unanimes sur la nécessité d’un nouvel attelage, en place et lieu de l’équipe actuelle.

Après son investiture le 19 avril 2007 et conformément à un accord électoral conclu entre les deux tours de scrutin, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait choisi comme premier ministre un assez jeune homme, Zeine Ould Zeidane, par ailleurs ancien gouverneur de la BCM : cadre de haut niveau, très peu connu comme homme politique, jusqu’à l’annonce de sa candidature à la charge suprême fin 2006, et révélation d’une grosse ambition. Un autre accord électoral, avec le ralliement «inattendu» de l’Alliance Populaire Progressiste (APP) de Messaoud Ould Boulkheir, est venu compléter la donne.

Les soutiens hautement précieux du camp du PM et du président de l’assemblée nationale, ajouté au socle «originel» d’avant le premier tour, offert par les indépendants et l’ancienne majorité «tayeuse» – une même entité, en vérité – ont donné la première équipe gouvernementale post-transition. Cet accouchement dans la douleur aura duré plusieurs jours, aboutissant à la naissance d’un étrange composé, sans camp politique précis, ni d’union nationale ni de technocrates, un hybride issu des quatre vents de notre espace-temps.

Forte demande de changement
Dix jours après la célébration de ce premier anniversaire, l’exigence de changement se renforce. Tant au niveau politique que populaire, on condamne «l’échec du gouvernement» formé au lendemain du 19 avril 2007. A tort ou à raison, l’association des deux substantifs s’est imposée partout.

L’irruption sur la scène du Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL), évolution dans l’ordre des choses, après la mode des «indépendants» sous la transition, accompagne, étaye même, cette contestation. L’avènement de cette nouvelle formation, la plus puissante de la majorité au niveau des deux chambres du parlement, devrait, inéluctablement, entraîner une redistribution des cartes, marquée par la stature de Yahya Ould Waghef, chef du nouveau parti et actuel ministre secrétaire général de la présidence de la République.

Depuis plusieurs mois, la majorité ne cesse de tirer à boulets rouges sur le gouvernement du Premier ministre, Zeine Ould Zeidane, donnant aux mauritaniens le triste spectacle d’un camp peu soudé et en pleine débandade. Le PNDD-ADIL, dont les pontes perçoivent le PM comme un intrus, abat un énorme travail souterrain pour déboulonner le chef du gouvernement. Son président lorgnerait-il le fauteuil suprême de la primature? Cela donnerait au prochain attelage une certaine «cohérence politique», susurrent les indiscrets.
Ce souci «logique» se nourrit d’une plus irrationnelle boulimie de changement. Durant vingt ans, en effet, nous avons été conditionnés à la valse infernale des gouvernements et des ministres, comme autant de marionnettes aux bottes d’un colonel tout puissant, à l’humeur parfois massacrante – et parfois, hélas, au sens littéral de l’adjectif – faisant et défaisant la carrière politique de ses «sujets», au gré de faux Bulletins de Renseignements (les fameux BR).

Réussites et échecs
Le pouvoir post transition est pourtant le maître d’oeuvre de plusieurs avancées incontestables. Il faut souligner les progrès sensibles dans les domaines de la restauration de l’unité nationale, avec le début du retour des réfugiés, la volonté proclamée de recherche d’une solution acceptable au passif humanitaire et le souci d’une meilleure cohésion sociale qui a poussé à l’adoption d’une nouvelle loi incriminant et criminalisant l’esclavage. Sur le principe, la démarche va dans l’intérêt du pays, même si certains aspects dans la mise en œuvre peuvent faire l’objet de critiques.

De même, aucun individu de bonne foi ne saurait contester la nouvelle et belle image de la Mauritanie, dans le domaine de la liberté de la presse et, plus largement, de la liberté d’expression.

Cependant, à côté de ces réussites, indéniables, de nombreux échecs le sont également. Le coût de la vie a pris l’ascenseur. Quels que soient les paramètres liés à la conjoncture internationale, on ne peut oublier, ni les facteurs structuraux internes, ni le fait que le gouvernement traîne à réaliser certaines réformes, indispensables semble-t-il à beaucoup.

Autre problème récurrent : l’insécurité liée au terrorisme islamiste et à la criminalité, dont les faits divers, parfois des plus macabres, meublent épisodiquement les manchettes de la presse nationale; le trafic de drogue, notamment, régulièrement évoqué tout au long de cette année; la très spectaculaire évasion de Sidi Ould Sidna, un présumé membre du commando qui a abattu quatre touristes français prés d’Aleg, le 24 décembre 2007.
Le cocktail est explosif et se solde par la perte de confiance du citoyen, quant à la capacité protectrice de la puissance publique.

Autant d’éléments qui militent en faveur d’un changement en profondeur. Est-ce la panacée? On se rappellera ici du dicton : «ne pas lâcher la proie pour l’ombre» et rien ne garantit, en effet, la réussite, à «100%», du procédé.

Entre le marteau et l’enclume
Pressé de prendre la bonne décision au bon moment, le président de la république se trouve, d’une certaine manière, entre le marteau de la demande de changement et l’enclume de la stabilité nécessaire à toute action durable.

Or, à l’épreuve de l’année écoulée, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi donne aux mauritaniens l’image d’un vieux baobab «imperturbable», qui reste serein, au dessus des événements, quelque soit l’urgence de la situation. C’est dire qu’il pourrait tout à fait choisir de conserver – mais pour combien de temps? – le fusible Zeine Ould Zeidane et son équipe «de technocrates» que les «mauvaises» langues qualifient d’hybride. L’option comporte un risque : l’amplification de «la guerre» – la guéguerre ? – dans le camp de la majorité.

Les membres de la même équipe continueront-ils à se tirer dans les pieds, comme dans le cas, bizarre, de la vraie-fausse raffinerie dont une obscure société canadienne prétendait assurer le mirobolant financement? Une histoire sous laquelle plusieurs renifleurs indiscrets ont cru identifier l’ombre du ministre secrétaire général de la présidence (dans le cadre d’un pilotage indirect), qui aurait été torpillée par le PM…

Vu la situation difficile que traverse le pays, certains agitent encore l’idée d’un gouvernement d’union nationale. Une revendication réitérée, dimanche dernier, par Salah Ould Hannena, président du parti HATEM, pour sortir la Mauritanie «du carré légué par les régimes passés». Y gagnerait en changement ou en stabilité ? Le PNDD-ADIL s’oppose, en tous cas, à toute formule de ce type ; pire, envisagerait le retour aux commandes d’un certain nombre de pontes de l’ancien régime… Y gagnerait-on, alors, en paralysie ou en instabilité? Bon courage, monsieur le président…

Amadou Seck

Source: Le Calame
(M)

http://www.lecalame.mr/content/view/1379/1/
Jeudi 1 Mai 2008 - 19:38
Jeudi 1 Mai 2008 - 19:47
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