
La Société mauritanienne d’électricité (Somelec) a plongé les populations de la capitale, ce samedi, dans un noir total, pendant au moins 16 heures de temps. La coupure d’électricité est intervenue à 7 heures du matin et le courant n’a été rétabli, pour le quartier “capitale-Tevragh-Zeïna” qu’à 17 heures et les quartiers périphériques à 23 heures pour les plus chanceux.
Les autres attendront encore des heures durant. Le délestage a été occasionné par une panne au niveau de la centrale hydroélectrique de Manantali (République du Mali), qui alimente la capitale.
La journée fut des plus difficiles pour les populations démunies et pour tous ceux de l’administration publique ou privée qui ont voulu travailler ce jour-là. Pour les ménages, les dégâts sont énormes: toutes les provisions (poissons, légumes et autres boissons) ont tout simplement été avariées. Certains appareils électroménagers ont été endommagés, puisque la coupure n’avait pas été signalée auparavant par la Somelec qui, du reste, ne rembourse pas les dommages collatéraux causés à ses clients du fait de ses imperfections.
La société aurait du recourir automatiquement à sa centrale thermique juste après la rupture d’approvisionnement à partir de Manantali. Mais le laxisme aidant, nos vaillants responsables n’ont jamais eu à l’esprit de maintenir en état fiable, le groupe électrogène censé faire fonctionner leur centrale. Ce groupe doit en effet être mis en marche pendant quelques heures avant de démarrer la centrale. Or, la rupture du courant est arrivée au moment où le Premier Ministre devait ouvrir les travaux d’une assemblée générale du patronat au niveau du Palais des Congrès. Il a fallu faire vite, et pour toute solution, les responsables de la Somelec ont voulu faire actionner le groupe de la centrale avant qu’il ne charge suffisamment. Ce qui a entraîné la panne du groupe lui-même, retardant du coup, les travaux.
Malgré ses tarifs coûteux, la Somelec n’arrive toujours pas à améliorer ses rendements qui, visiblement, sont entrain de régresser, devenant plus médiocres jour après jour. Ses techniciens ne seraient même pas en mesure de communiquer aux usagers, de manière correcte, le timing des travaux et des coupures éventuels sur la centrale, afin de limiter les dégâts qu’entraînent ces coupures intempestives. Les clients demeurent les perdants sur toute la ligne, face à une société dont les responsables ignorent le sens du marketing.
À quand la protection des droits des consommateurs?
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Source: http://www.biladi.mr/index.php
(M) avomm