
RFI Musique : Comment vous est venue l’idée d’un tel projet ?
Tiken Jah Fakoly : Le projet est né de l’expérience que j’ai vécue avec mon association en faisant des concerts en France. La recette nous a permis de construire un collège dans le nord du Mali, à Dianke, et une école primaire à Touroni, dans le nord de la Côte d’Ivoire. L’histoire a commencé en 1997 lorsque j’étais en train de tourner un clip dans ce village. C’était un lundi matin et il y avait plein de gamins autour de moi. Je leur ai demandé pourquoi ils n’allaient pas à l’école et ils m’ont répondu qu’elle était très loin. Donc je suis allé voir le chef de village, et je lui ai fait la promesse que tôt ou tard je viendrai construire une école primaire chez lui pour que ses enfants n’aient pas à parcourir quinze kilomètres tous les matins.
Aujourd’hui, au lieu d’être dans une démarche d’aide extérieure, vous voulez faire participer votre public en Afrique ?
Dans mon prochain album qui s’appellera African Revolution, je répète que personne ne viendra changer l’Afrique à la place des Africains. Les gens qui achèteront un billet pour ces concerts contribueront à la construction ou la réhabilitation d’une école. Sur scène, je vais parler d’éducation, de l’excision, des choses que notre génération doit revoir…
Comment va se dérouler cette tournée Un Concert, Une Ecole ?
On va faire une première étape dans trois pays : la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Burkina. Quand on aura posé les premières pierres des écoles, je suis sûr que les sponsors nous suivront. Ils verront que nous sommes sérieux. Après ma tournée dans les îles de l’Océan Indien en mai, on reviendra dans trois pays : le Mali, le Togo et le Niger. Et ainsi de suite. Mon souhait, d’ici la fin de ma carrière, c’est de pouvoir construire une école dans la majorité des pays africains. Ce serait ma manière d’apporter ma contribution à l’unité africaine et surtout faire passer un message : sans éducation, il n’y a pas de développement.
En début d’année, vous avez sorti en Afrique un mini album, Radio Libre. Pourquoi n’est-il disponible que dans certains pays du continent ?
J’avais simplement envie de m’exprimer par rapport au coup d’État en Mauritanie, à l’élection historique d’Obama... Je ne pouvais pas attendre. Je l’ai appelé Radio Libre parce que je n’ai même pas averti ma maison de disques. J’ai besoin de réagir à chaud parce que je sais que le peuple pour lequel je chante, a lui aussi envie de réagir mais il n’en a pas forcément la possibilité.
Avec cette tournée et cet album, est-ce une façon pour vous de revenir davantage vers l’Afrique ?
Depuis que ma carrière a décollé sur le plan international, j’ai consacré peu de temps à l’Afrique. Chaque fois qu’on m’a sollicité pour un concert, j’y suis allé mais j’aurais aimé que ce soit plus fréquent. Je suis un artiste considéré comme un contrepouvoir par beaucoup de gens en Afrique donc les organisateurs ne viennent pas forcément vers moi et préfèrent des artistes plus consensuels. Moi, je sais que tout ne va pas bien et je sais aussi que c’est le peuple qui m’a mis à ce niveau aujourd’hui. Donc il est important que je me comporte en tant que son défenseur, au lieu d’être complice de ceux qui le manipulent.
Source: RFI musique
Tiken Jah Fakoly : Le projet est né de l’expérience que j’ai vécue avec mon association en faisant des concerts en France. La recette nous a permis de construire un collège dans le nord du Mali, à Dianke, et une école primaire à Touroni, dans le nord de la Côte d’Ivoire. L’histoire a commencé en 1997 lorsque j’étais en train de tourner un clip dans ce village. C’était un lundi matin et il y avait plein de gamins autour de moi. Je leur ai demandé pourquoi ils n’allaient pas à l’école et ils m’ont répondu qu’elle était très loin. Donc je suis allé voir le chef de village, et je lui ai fait la promesse que tôt ou tard je viendrai construire une école primaire chez lui pour que ses enfants n’aient pas à parcourir quinze kilomètres tous les matins.
Aujourd’hui, au lieu d’être dans une démarche d’aide extérieure, vous voulez faire participer votre public en Afrique ?
Dans mon prochain album qui s’appellera African Revolution, je répète que personne ne viendra changer l’Afrique à la place des Africains. Les gens qui achèteront un billet pour ces concerts contribueront à la construction ou la réhabilitation d’une école. Sur scène, je vais parler d’éducation, de l’excision, des choses que notre génération doit revoir…
Comment va se dérouler cette tournée Un Concert, Une Ecole ?
On va faire une première étape dans trois pays : la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Burkina. Quand on aura posé les premières pierres des écoles, je suis sûr que les sponsors nous suivront. Ils verront que nous sommes sérieux. Après ma tournée dans les îles de l’Océan Indien en mai, on reviendra dans trois pays : le Mali, le Togo et le Niger. Et ainsi de suite. Mon souhait, d’ici la fin de ma carrière, c’est de pouvoir construire une école dans la majorité des pays africains. Ce serait ma manière d’apporter ma contribution à l’unité africaine et surtout faire passer un message : sans éducation, il n’y a pas de développement.
En début d’année, vous avez sorti en Afrique un mini album, Radio Libre. Pourquoi n’est-il disponible que dans certains pays du continent ?
J’avais simplement envie de m’exprimer par rapport au coup d’État en Mauritanie, à l’élection historique d’Obama... Je ne pouvais pas attendre. Je l’ai appelé Radio Libre parce que je n’ai même pas averti ma maison de disques. J’ai besoin de réagir à chaud parce que je sais que le peuple pour lequel je chante, a lui aussi envie de réagir mais il n’en a pas forcément la possibilité.
Avec cette tournée et cet album, est-ce une façon pour vous de revenir davantage vers l’Afrique ?
Depuis que ma carrière a décollé sur le plan international, j’ai consacré peu de temps à l’Afrique. Chaque fois qu’on m’a sollicité pour un concert, j’y suis allé mais j’aurais aimé que ce soit plus fréquent. Je suis un artiste considéré comme un contrepouvoir par beaucoup de gens en Afrique donc les organisateurs ne viennent pas forcément vers moi et préfèrent des artistes plus consensuels. Moi, je sais que tout ne va pas bien et je sais aussi que c’est le peuple qui m’a mis à ce niveau aujourd’hui. Donc il est important que je me comporte en tant que son défenseur, au lieu d’être complice de ceux qui le manipulent.
Source: RFI musique