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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

30ème Anniversaire de l’Armée Nationale : Contribution du Capitaine Breyka Ould M’Barek


30ème Anniversaire de l’Armée Nationale : Contribution du Capitaine Breyka Ould M’Barek
Ancien Commandant du Centre d’Instruction d’Artillerie Aoussred,
Ancien Commandant du Centre d’Instruction de l’Armée Nationale,
Ancien Commandant du Groupement Autonome Blindé et Ancien Commandant de la 2ème, 5ème et 6ème région militaire

Breyka o/ M'Barek o/ Varaji o/ Boutimitt. Commandant de la 6éme région militaire/ Nouakchott et président de la commission régionale des structures d’éducation des masses. S.E.M de (1981-1984 ).

Le capitaine Breyka Oul M'Bareck, est, de l'avis général, l'un des plus valeureux officiers de notre armée. L'homme s'est forgé sur les terrains de combats (La Goueira, Argoub, Aoussred, Gleibatt Legleya, Mijyck, El Attabyne, Audaratt, Zouératt, Zadnes, Zmelilitt Ould Deikhen, Tiguismatt El Beidha et El Khadhra pour ne citer que ceux-là), une réputation de fin stratège capable de mettre en déroute l'ennemi au premier contact.


Ces exploits accumulés dans toutes les batailles et sur tous les fronts font de lui, l’un des rares officiers qui a continué à jouir du respect et de l’estime des militaires et des citoyens.
Même ces ennemis, qui, jusqu'au bout, ne lui ont jamais pardonné d'être ce qu'il était, souhaitent aujourd’hui faire appel à son expérience de mobilisateur pour aider à la mise à niveau de cette grande institution qu’est l’armée nationale. Mais pour ceux qui connaissent son histoire remplie de courage, de dévouement et de patriotisme ils souhaitent, à l’instar de beaucoup d’autres valeureux officiers, le voir apporter son expérience et ses conseils dans la réforme urgente et indispensable de notre l’armée pour en faire un outil efficace à la disposition de la nation toute entière.



A sa création notre armée était composée au début d’environ 3000 hommes issus de différentes régions, ethnies et qui constituait le ciment de la nation.
Il y avait une discipline et une efficacité qui puisaient leurs sources dans cette entente tacite entre ses différentes composantes ce qui lui conférait la force et l’efficacité qu’elle avait affichée durant le conflit du sahara.
Face à la démission de l’Etat, des officiers de l’armée ont décidé de prendre le pouvoir lors du glorieux mouvement du 10 juillet. Mais cette prise de pouvoir salutaire et porteuse de beaucoup d’espoirs a signé la descente en enfer de cette armée composée d’hommes de grande valeur. En effet le manque d’expérience des militaires a été exploité par des groupuscules politiques, des groupes de pressions tribaux et régionaux qui ont alimentés les divisions au sein des officiers et entraîné l’instabilité du premier comité militaire de redressement national qui fut incapable de gérer la situation du pays.
Cette situation a entraîné la mise à l’écart des officiers brillants et dont le tort était de ne pas plaire aux groupuscules et lobbies tribaux, ils étaient accusés d’être hostiles à leur propre organisation et au changement.
De cette situation, en découlera une 1ere crise qui va se solder, malheureusement par le changement du CMRN par un CMSN et entraîner la mise à l’écart d’une 2eme vague d’officiers supérieurs ce qui finit par affaiblir l’unité de l’armée et renforcer le climat d’instabilité et de suspicions déjà latent.
Le CMSN a cru de son devoir de nommer un premier ministre civile sans aucune concertation préalable avec les forces politiques ce qui nous mènera à une autre crise.
Cette situation va provoquer une 3eme crise extrêmement dangereuse où des frères d’armes vont se tirer dessus le 16 mars 1981.
Avec cette crise l’armée va perdre de valeureux officiers notamment feu Colonel Ahmed Salem Ould Sidi, officier Saint cyncirien de grande qualité, et père fondateur de l’EMIA d’atar, le colonel Mohamed ould Bah ould Abdelkader, le père de l’armée de l’air mauritanienne sans oublier les sous lieutenant Niang et Doudou Seck.
Après cette période et jusqu’au 12 12 1984, on a observé une accalmie au niveau des militaires et les victimes des mesures de mise à la retraite d’office au sein de l’armée étaient insignifiants.
Durant cette période, l’armée est restée elle-même gardant son âme et loin des divisions ethniques ou tribales. Et le CMSN dirigé par le Lieutenant-Colonel Haidalla a obtenu comme bilan : l’application de la chariaa qui malgré l’hostilité des occidentaux demeure un élément important pour l’évolution, l’ancrage de notre pays dans la civilisation islamique, son émancipation et son développement économique et social, l’abolition de l’esclavage, la reforme foncière, la mise en place d’un programme économique efficace avec un politique de pêche performante, l’amélioration du rendement de l’administration et son rapprochement des administrés, la mise en place d’un mouvement social favorisant la participation des populations dans la gestion des affaires de la citée.
La mise en place d’un plan d’urgence permanant sur toute l’étendue du territoire piloté par le chef de l’Etat. La mise en place d’un institut de langues nationales. Durant toute cette période l’armée est restée unie sans divisions tribales ou ethniques.


A partir 12 12 1984, avec l’avènement du mouvement dit de restructuration du CMSN, ce fut la descente aux enfers et l’armée. Elle commença à perdre ce qui fut sa force à savoir sa neutralité et sa vocation républicaine. Nous avons ainsi assisté à des purges qui vont saigner l’armée :
En 1984 6 officiers ont été mis à la retraite d’office
En 1985 des officiers, sous officiers et hommes de troupes accusés d’être des baathistes ont été rayés de l’armée
En 1987 des officiers, sous officiers et hommes de troupes de la composante africaine ont été victimes de cette purge
En 1987-88 des officiers, sous officiers et hommes de troupes accusés d’être nasséristes vont connaître le même sort.
En 1989-91 des officiers, sous officiers et hommes de troupes de la composante africaine vont subir encore le même sort.
En 2003 des officiers, sous officiers et hommes de troupes ont été arrêtés et 2005 après un jugement ont été remerciés.

Tous les chefs d’Etat Majors qui se sont succédés ont toujours occultés ces problèmes.
Avec l’arrivée du 03 aout, les espoirs de voir ces dossiers ré ouverts fut grand, mais le CMJD préféra renvoyer ces dossiers au Président qui sera élu.


Au cours de ce trentième anniversaire c’est l’occasion pour moi, de lancer un appel au président de la république compte tenu des ses qualités, de son expérience et de sa volonté et de son audace dont il a fait preuve pour amorcer le règlement des dossiers considérés jusqu’ici tabous, pour se pencher sur les maux dont souffre cette armée qui est malade et doit être soignée.
Pour ma part je considère que les responsables qui, aujourd’hui, sont à la tête de l’armée à savoir le secrétaire général du ministère de la défense, les valeureux conseillers qui l’entourent, le chef d’Etat Major et le chef d’Etat major particulier du Président, le commandant de la gendarmerie nationale et le commandant de la garde nationale ont assez d’atouts et d’informations pour proposer des solutions salvatrices.
A l’occasion de ce trentième anniversaire, il serait souhaitable que son excellence le Président de la République, en sa qualité de commandant en chef des forces armées invite tous les cadres actifs et ceux mis à la retraite où exclus injustement à une table ronde pour soulever et débattre les meilleurs moyens d’assurer une réforme globale :

- Qui prend en compte l’évolution de la situation géostratégique internationale, régionale et sous régionale.
- la nature de la menace stratégique,
- la nature de l’ennemi actuel et futur,
- le terrorisme, la cyber attaque
- l’immensité du territoire,
- les carences des communications
- les aspects liés à la logistique, au matériel et à la promotion des nos forces armées et de sécurité.
- La mise à niveau des pensions des retraités, le renforcement de leurs liens avec leurs corps d’origine. Car il est humiliant de voir des officiers sous-officiers, hommes de troupes se faire refouler sans ménagement devant des casernes militaires, sachant qu’ils ont servi, .toutes ces années, la nation et ses institutions.
J’attire l’attention du commandant en chef des forces armées qu’en plus des impératifs de la sécurité intérieure et extérieure, les nouvelles menaces que sont le terrorisme et la cyber attaque nous conduisent à souligner les responsabilités toutes particulières que sont les siennes en matière de défense et qui ne peuvent être dissociés de la politique que conduit le gouvernement.
Tout en saluant la réhabilitation que vous avez accordée à certaines personnalités civiles retraitées qui vous avez promues en tant que conseillers à la présidence et au sein du gouvernement, j’ose espérer que vous en fassiez autant en direction des officiers des forces armées et de sécurité retraités ou victimes d’injustice.
Par ailleurs, je souhaite, que dans la mesure du possible, et dans l’intérêt supérieur de la nation que les chefs d’Etat Majors de l’armée nationale, le commandant de la gendarmerie nationale, le commandant de la garde Nationale et, le Directeur Général de la sûreté soient plus accessibles et facilitent leurs contacts avec les frères d’arme qui ont toutes les difficultés à les joindre.
J’ai également été surpris par certaines prises de position d’hommes politiques et de certains journalistes dont les propos Inappropriés tendent à exclure l’armée de l’échiquier national.
Aux uns et aux autres, je rappelle que l’armée nationale est la seule force organisée dans le pays, qu’elle a été l’instigatrice de tous les changements survenus dans le pays, y compris le dernier mouvement qui a permis la transition vers la démocratie avec aujourd’hui un Président légitime incontesté.
Enfin, que l’armée nationale, dans ce monde fait de menaces et de tensions, doit rester le pilier de notre indépendance et préserver notre unité nationale. Cependant les militaires et les civils doivent œuvrer ensemble dans un esprit de patriotisme, de responsabilité et de clairvoyance pour assurer la stabilité, la paix sociale et la pérennité des institutions républicaines.




Breyka Ould M'Bareck

Ancien Commandant du Centre d’Instruction d’Artillerie Aoussred,
Ancien Commandant du Centre d’Instruction de l’Armée Nationale,
Ancien Commandant du Groupement Autonome Blindé et
Ancien Commandant de la 2ème, 5ème et 6ème région militaire


P. Diado

Lundi 30 Juin 2008 - 01:23
Lundi 30 Juin 2008 - 01:28
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