
Le président du HCE aurait réaffirmé sa décision de démissionner de l’armée pour se présenter à l’élection présidentielle de juin prochain. Conformément à la constitution, c’est Ba M’baré, le président du Sénat, qui va assurer la gestion des affaires de la République jusqu’à la tenue de la présidentielle.
Si cette information se vérifie, le Général ouvre la voie aux autres prétendants à la magistrature suprême. Déjà, les déclarations de candidatures sont recevables par la haute cour constitutionnelle chargée de les examiner.
Si les partis de l’opposition considèrent que cette décision est nulle et non avenue, d’autres « partillons » et personnalités indépendantes, ne vont pas tarder à se manifester dans les jours qui viennent. Face à cette situation, les Mauritaniens se trouvent devant une équation à plusieurs inconnues.
La première inconnue est de savoir si le HCE va se transformer en une instance de surveillance et de vigilance, ou si tout simplement, ses membres vont regagner les casernes.
La dernière alternative est moins probable, car en l’absence d’une haute structure militaire de commandement, la transition risque de retomber de nouveau dans l’escarcelle d’une bande de copains qui viendront eux aussi avec leur projet de rectification. D’ailleurs, on murmure de plus en plus que le Basep, pourrait être reformé pour confier la sécurité présidentielle à une unité d’élite de la Gendarmerie nationale.
Le départ du Basep amoindrirait les risques de déstabilisation tout en renforçant les pouvoirs des Etats major nationaux. Mais il semble que les hautes autorités militaires, sont divisées sur cette question de reforme ou de dissolution du bataillon de la sécurité présidentielle.
La deuxième inconnue est le respect de l’esprit de la loi fondamentale en vertu de laquelle, la présidence revient de facto au président du Sénat pendant la vacance du pouvoir. Une obligation non respectée dès le coup d’Etat contre le président Sidioca, et qui fait grincer les dents dans les rangs de parlementaires hostiles à l’arrivée symbolique d’un noir au pouvoir.
Certains d’entre eux auraient désapprouvé cette succession sans parvenir à infléchir la décision du Général apparemment plus confiant en la gestion provisoire des affaires de la cité par le Sénateur de Maghama que d’un autre. Le report du renouvellement du 1 /3 du Sénat serait imputable à cette agitation qui se ferait sentir au sujet de cette arrivée incontournable du président de la chambre haute à la présidence pour une durée de 45 jours.
La troisième inconnue est relative à l’organisation d’une élection unilatérale dans un contexte de crise et de condamnations internationales du coup d’Etat du 6 aout 2008. Aussi, le départ du Général de l’armée, pourrait bien fragiliser sa candidature, sachant que le respect apparent dont il jouit actuellement est en grande partie lié à son uniforme.
Cette appréciation, du reste subjective, peut bien se détériorer au fil des semaines à venir. Le risque est surtout de voir l’armée se fissurer en clans tribaux, soutenant chacun un candidat, dont il sera le parrain. Dès lors, la non participation de principaux partis politiques, peut certes vider cette élection de sa valeur populaire, mais d’un autre coté accroître son enjeu tribal.
Le risque est donc très grand dans un pays où la tribu est au-dessus de la patrie et où la démocratie est désormais contrôlée par les généraux. La démission de Mohamed Ould Abdel Aziz de l’armée n’est en soi, pas un départ définitif de l’armée car dans la discipline militaire un Général reste toujours à la dévotion de l’armée.
CTD
source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
Si cette information se vérifie, le Général ouvre la voie aux autres prétendants à la magistrature suprême. Déjà, les déclarations de candidatures sont recevables par la haute cour constitutionnelle chargée de les examiner.
Si les partis de l’opposition considèrent que cette décision est nulle et non avenue, d’autres « partillons » et personnalités indépendantes, ne vont pas tarder à se manifester dans les jours qui viennent. Face à cette situation, les Mauritaniens se trouvent devant une équation à plusieurs inconnues.
La première inconnue est de savoir si le HCE va se transformer en une instance de surveillance et de vigilance, ou si tout simplement, ses membres vont regagner les casernes.
La dernière alternative est moins probable, car en l’absence d’une haute structure militaire de commandement, la transition risque de retomber de nouveau dans l’escarcelle d’une bande de copains qui viendront eux aussi avec leur projet de rectification. D’ailleurs, on murmure de plus en plus que le Basep, pourrait être reformé pour confier la sécurité présidentielle à une unité d’élite de la Gendarmerie nationale.
Le départ du Basep amoindrirait les risques de déstabilisation tout en renforçant les pouvoirs des Etats major nationaux. Mais il semble que les hautes autorités militaires, sont divisées sur cette question de reforme ou de dissolution du bataillon de la sécurité présidentielle.
La deuxième inconnue est le respect de l’esprit de la loi fondamentale en vertu de laquelle, la présidence revient de facto au président du Sénat pendant la vacance du pouvoir. Une obligation non respectée dès le coup d’Etat contre le président Sidioca, et qui fait grincer les dents dans les rangs de parlementaires hostiles à l’arrivée symbolique d’un noir au pouvoir.
Certains d’entre eux auraient désapprouvé cette succession sans parvenir à infléchir la décision du Général apparemment plus confiant en la gestion provisoire des affaires de la cité par le Sénateur de Maghama que d’un autre. Le report du renouvellement du 1 /3 du Sénat serait imputable à cette agitation qui se ferait sentir au sujet de cette arrivée incontournable du président de la chambre haute à la présidence pour une durée de 45 jours.
La troisième inconnue est relative à l’organisation d’une élection unilatérale dans un contexte de crise et de condamnations internationales du coup d’Etat du 6 aout 2008. Aussi, le départ du Général de l’armée, pourrait bien fragiliser sa candidature, sachant que le respect apparent dont il jouit actuellement est en grande partie lié à son uniforme.
Cette appréciation, du reste subjective, peut bien se détériorer au fil des semaines à venir. Le risque est surtout de voir l’armée se fissurer en clans tribaux, soutenant chacun un candidat, dont il sera le parrain. Dès lors, la non participation de principaux partis politiques, peut certes vider cette élection de sa valeur populaire, mais d’un autre coté accroître son enjeu tribal.
Le risque est donc très grand dans un pays où la tribu est au-dessus de la patrie et où la démocratie est désormais contrôlée par les généraux. La démission de Mohamed Ould Abdel Aziz de l’armée n’est en soi, pas un départ définitif de l’armée car dans la discipline militaire un Général reste toujours à la dévotion de l’armée.
CTD
source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)