
Dans une déclaration, rendue publique le 16 octobre courant, le Bureau Exécutif de l’Alliance Populaire Progressiste (APP) s’en est pris, avec virulence, à Samory ould Bèye, Secrétaire général de la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), et membre du Conseil national du parti, pour des propos tenus aux lendemains de l’élection présidentielle de juillet 2009.
Le leader syndicaliste accusait tous les partis en lice, singulièrement les maures blancs, en complicité avec les négro-africains, d’avoir conspiré contre Messaoud ould Boulkheir, un haratine, candidat à la présidentielle, au titre du Front national pour la Défense de la Démocratie (FNDD). Une question se pose. Si les propos d’ould Bèye sont si gravissimes, comme l’indiquent la déclaration, pourquoi l’APP a mis autant de temps pour réagir ?
Conspiration contre Messaoud ould Boulkheir ? La question peut paraître incongrue, mais elle mérite d’être posée.
En accusant un de ses membres les plus éminents, de surcroît leader syndical qui s’est illustré, tout le temps, par la proximité de ses positions avec celles de son parti, le Bureau Exécutif de l’APP a-t-elle visé la bonne cible ? Difficile de réponde !
En tenant les propos en cause, aujourd’hui, ould Bèye ne s’attendait, sans doute, pas à une si vive condamnation de la part de sa famille politique. Peut-être qu’il a sous-estimé la portée sous-jacente de ses déclarations qui, maintenant, commencent à rejaillir sur le parti, dont il est l’un des grandes figures. Les dégâts provoqués doivent être très importants obligeant ainsi le Bureau Exécutif à sortir de ses gonds, en publiant une déclaration au vitriol.
Faisant une revue de l’action de sa formation, l’APP, qui s’est distinguée, selon la formule de la déclaration, par « ses positions courageuses et ses nobles objectifs pour l’enracinement de la démocratie, la justice et l’égalité entre toutes les composantes du peuple mauritanien dans sa diversité culturelle et ethnique », tout en louant son leader Messaoud ould Boulkheir qui s’est « illustré par le courage de son combat contre l’esclavage, le racisme et toute autre forme de discrimination », qui s’est « consacrée, au cours des élections présidentielle de 2009, quand le FNDD, avec tout ce qu’il regroupe de partis politiques et de personnalités nationales de marque, l’a choisi comme son candidat », le Bureau Exécutif rappelle que « tout le monde a été surpris par les déclarations et les prises de positions d’une certaine personnalité membre du parti ».
Pour le BE, les déclarations « nihilistes du membre du Conseil national, M. Samory ould Bèye, ont provoqué un choc pour tous les observateurs de la scène politique national et essentiellement pour les militants du FNDD qui ambitionnaient d’adhérer au parti ».
Choc d’ambitions sur fonds de vestiges El Hor.
La déclaration semble, au moins, lever un coin du voile. Elle serait intervenue face au constat que le parti n’a pas capitalisé l’immense élan suscité par les positions d’Ould Boulkheir pendant la lutte contre le putsch militaire, et la mobilisation autour de lui pendant la campagne pour l’élection présidentielle.
La faute aux déclarations d’Ould Biyé ? C’est ce que semble dire le Bureau Exécutif de l’APP, qui croit que les propos du syndicaliste sont à l’origine de la désaffection des militants du FNDD qui ambitionnaient d’adhérer au parti, dépités par les accusations portés contre eux. La thèse est séduisante, mais il reste à démontrer qu’elle ne cache pas un choc d’ambitions sur fonds de vestiges El Hor.
Surtout, lorsque le Bureau Exécutif rappelle que M. Messaoud ould Boulkheir est « le leader, le président, le porte-parole et le responsable de la politique intérieure et extérieure du parti ». Condamnant « vivement les déclarations et agissements ignobles opérés par Samory ould Bèye, qui confirment la « conspiration » qu’il ourdit contre le parti.
En filigrane, n’y aurait-il pas une lutte de positionnement, comme l’indiquerait l’intrusion d’un autre dirigeant du parti, en l’occurrence, Abdellahi ould Iyahi, qui a eu l’outrecuidance de demander au président de l’Assemblée nationale de démissionner de la présidence de l’APP, et de créer une autre formation.
De ce côté-là, d’aucuns soupçonnent l’ancien vice-président du parti, figure du nassérisme, le député El Khalil ould Teyib, d’agir dans l’ombre, par certains amis idéologiques interposés, avec la bénédiction du pouvoir, dans le but de causer la désintégration du parti.
En tous cas, l’APP est dans une passe difficile qui, si ses dirigeants ne font pas preuve de tact politique, en gérant cette affaire de manière dépassionnée, peut provoquer de sérieux remous.
D’autant qu’elle se sait dans le collimateur du pourvoir qui ne raterait, pour rien au monde, toutes occasions propices à sa dislocation, après s’être attiré, récemment, les grâces du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), un parti membre de la Coordination de l’Opposition démocratique (COD), tout en continuant à snober l’Union des Forces de Progrès (UFP), un des partis clé du rassemblement de l’opposition.
TMA pour GPS
via cridem
Le leader syndicaliste accusait tous les partis en lice, singulièrement les maures blancs, en complicité avec les négro-africains, d’avoir conspiré contre Messaoud ould Boulkheir, un haratine, candidat à la présidentielle, au titre du Front national pour la Défense de la Démocratie (FNDD). Une question se pose. Si les propos d’ould Bèye sont si gravissimes, comme l’indiquent la déclaration, pourquoi l’APP a mis autant de temps pour réagir ?
Conspiration contre Messaoud ould Boulkheir ? La question peut paraître incongrue, mais elle mérite d’être posée.
En accusant un de ses membres les plus éminents, de surcroît leader syndical qui s’est illustré, tout le temps, par la proximité de ses positions avec celles de son parti, le Bureau Exécutif de l’APP a-t-elle visé la bonne cible ? Difficile de réponde !
En tenant les propos en cause, aujourd’hui, ould Bèye ne s’attendait, sans doute, pas à une si vive condamnation de la part de sa famille politique. Peut-être qu’il a sous-estimé la portée sous-jacente de ses déclarations qui, maintenant, commencent à rejaillir sur le parti, dont il est l’un des grandes figures. Les dégâts provoqués doivent être très importants obligeant ainsi le Bureau Exécutif à sortir de ses gonds, en publiant une déclaration au vitriol.
Faisant une revue de l’action de sa formation, l’APP, qui s’est distinguée, selon la formule de la déclaration, par « ses positions courageuses et ses nobles objectifs pour l’enracinement de la démocratie, la justice et l’égalité entre toutes les composantes du peuple mauritanien dans sa diversité culturelle et ethnique », tout en louant son leader Messaoud ould Boulkheir qui s’est « illustré par le courage de son combat contre l’esclavage, le racisme et toute autre forme de discrimination », qui s’est « consacrée, au cours des élections présidentielle de 2009, quand le FNDD, avec tout ce qu’il regroupe de partis politiques et de personnalités nationales de marque, l’a choisi comme son candidat », le Bureau Exécutif rappelle que « tout le monde a été surpris par les déclarations et les prises de positions d’une certaine personnalité membre du parti ».
Pour le BE, les déclarations « nihilistes du membre du Conseil national, M. Samory ould Bèye, ont provoqué un choc pour tous les observateurs de la scène politique national et essentiellement pour les militants du FNDD qui ambitionnaient d’adhérer au parti ».
Choc d’ambitions sur fonds de vestiges El Hor.
La déclaration semble, au moins, lever un coin du voile. Elle serait intervenue face au constat que le parti n’a pas capitalisé l’immense élan suscité par les positions d’Ould Boulkheir pendant la lutte contre le putsch militaire, et la mobilisation autour de lui pendant la campagne pour l’élection présidentielle.
La faute aux déclarations d’Ould Biyé ? C’est ce que semble dire le Bureau Exécutif de l’APP, qui croit que les propos du syndicaliste sont à l’origine de la désaffection des militants du FNDD qui ambitionnaient d’adhérer au parti, dépités par les accusations portés contre eux. La thèse est séduisante, mais il reste à démontrer qu’elle ne cache pas un choc d’ambitions sur fonds de vestiges El Hor.
Surtout, lorsque le Bureau Exécutif rappelle que M. Messaoud ould Boulkheir est « le leader, le président, le porte-parole et le responsable de la politique intérieure et extérieure du parti ». Condamnant « vivement les déclarations et agissements ignobles opérés par Samory ould Bèye, qui confirment la « conspiration » qu’il ourdit contre le parti.
En filigrane, n’y aurait-il pas une lutte de positionnement, comme l’indiquerait l’intrusion d’un autre dirigeant du parti, en l’occurrence, Abdellahi ould Iyahi, qui a eu l’outrecuidance de demander au président de l’Assemblée nationale de démissionner de la présidence de l’APP, et de créer une autre formation.
De ce côté-là, d’aucuns soupçonnent l’ancien vice-président du parti, figure du nassérisme, le député El Khalil ould Teyib, d’agir dans l’ombre, par certains amis idéologiques interposés, avec la bénédiction du pouvoir, dans le but de causer la désintégration du parti.
En tous cas, l’APP est dans une passe difficile qui, si ses dirigeants ne font pas preuve de tact politique, en gérant cette affaire de manière dépassionnée, peut provoquer de sérieux remous.
D’autant qu’elle se sait dans le collimateur du pourvoir qui ne raterait, pour rien au monde, toutes occasions propices à sa dislocation, après s’être attiré, récemment, les grâces du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), un parti membre de la Coordination de l’Opposition démocratique (COD), tout en continuant à snober l’Union des Forces de Progrès (UFP), un des partis clé du rassemblement de l’opposition.
TMA pour GPS
via cridem