
Qui avait dit qu’Ahmed Ould Daddah était un nain politique ? Le cheminement effectué jusqu’à sa proposition de sortie de crise atteste de la volonté du chef de file de l’ex-opposition de lutter jusqu’à la dernière goutte de sang.
C’est ainsi qu’au matin du 6 Août 2008, un malin génie, sans doute celui-là même qui révéla, à René Descartes, son fameux «cogito ergo sum» – je pense, donc je suis – conseilla à Ould Daddah, opposant historique, d’adopter, vis-à-vis des militaires, la logique mégarique.
L’école de Mégare, éphémère enseignement antique, consistait à ne croire qu’en ce qu’on a sous la main, à l’instant même. Après bientôt vingt ans en apostolat de réelle opposition, l’intéressé, jadis partisan du choc frontal avec le pouvoir, optait, au vu du peu de réussite de son réalisme empirique, pour un changement de tactique politique.
Depuis le retour de l’Oubanguichari, en 1991, la victoire à l’élection présidentielle, plusieurs fois à portée de main, ne s’est, jamais, concrétisée. Qu’est-ce qui empêche, donc, ce fringant marabout, à l’allant guerrier, de réaliser son rêve ?
Ould Daddah a, toujours, voulu mettre en exergue ses capacités chevaleresques, plus que ses talents politiques. Or, au pays des Maures, il faut savoir manœuvrer, en politique, se compromettre habilement, cultiver la démagogie, pour faire rêver, déguiser l’appétit, dire ce qu’on ne pense jamais, etc.
Surtout que dans l’inconscient collectif, le mot «boletique» – politique – est synonyme de pratiques dolosives, de mensonges et brimades, de galettes imbibées au lait de chamelle…Pour jouer à ce jeu, il faut dribbler son vis-à-vis, le rouler dans la farine, afin d’obtenir gain de cause. Ahmed Ould Daddah commence, certes, à s’en apercevoir, mais un peu tard.
Du coup, on présente cet opposant historique, comme dépourvu de charisme, un technocrate de valeur, certes, ayant épluché Adam Smith, David Ricardo et Keynes, bref, un économiste de talent, doublé d’un nationaliste jamais compromis, à la foi en Dieu inébranlable.
Tout cela ne fait, malheureusement pas, rêver les peuples. Entretenir l’espoir des lendemains qui chantent est une manne, indispensable, à la survie des masses populaires. La démagogie est, à cet égard, souvent payante.
Ahmed Ould Daddah, incorruptible à l’autorité cassante, est trop réaliste. Ceux qui le connaissent bien prétendent, pourtant, percevoir un changement chez l’homme, depuis le 6 août 2008, où un nouvel espoir de conquête du pouvoir est né.
Pourquoi l’homme fait peur ?
Adieu la patience pénélopienne, l’idéalisme transcendantal, les vertus cardinales! L’homme «vieillit», selon l’expression de Bergson, les années s’égrainent, inexorablement, et la limite d’âge, fixée par la Constitution, pointe à l’horizon. Que faire ?
Question pertinente, posée, par Lénine, au lendemain de la révolution bolchevique de 1917, relayée par tant de théoriciens de tant de causes en quête de solutions à leurs problématiques.
En avril 2007, Ahmed Ould Daddah n’avait, sans doute pas, mesuré l’influence, désormais atavique, des militaires, sur la vie politique mauritanienne. Et dont la finalité était de lui avoir préféré Sidioca, pour des raisons qui demeurent, probablement, d’actualité.
Que reproche-t-on à Ahmed Ould Daddah ? Pourquoi tant de mauritaniens ont-ils peur de voir cet homme accéder à la magistrature suprême ? Comment Ahmed a-t-il pu incarner, presque vingt ans, l’opposition la plus crédible, dans toute sa plénitude, et être, constamment, voué aux gémonies ? Nous avons besoin de savoir. Serait-il victime des sbires des renseignements généraux, depuis son retour de Centrafrique ?
Toujours est-il que, depuis le 6 août 2008, il a épousé une autre stratégie. Proximité martiale oblige. Pour éviter que l’histoire de l’élection présidentielle de 2007 ne se répète, il faut approcher le général Ould Abdel Aziz. Or, selon Saint Augustin, «on ne peut connaître son prochain que par l’amitié». En approchant le général, il y a lieu de le palper, pour mieux le connaître, ensuite, le désamorcer et, enfin, le neutraliser. N’est-ce pas qu’un adversaire, connu, est à moitié vaincu ?
L’entente post 6 août, entre le général Ould Abdel Aziz et Ahmed Ould Daddah n’était que le réalisme, en miroir, de deux protagonistes. Chacun aiguisant ses sicaires, en attendant le moment propice, pour porter un coup, fatal, à son vis-à-vis.
Pour cela, un modus vivendi fut trouvé sur le non-retour de Sidioca et pour la tenue des EGD. Il paraît qu’Ahmed obtint, même, une forte injection de membres du RFD, dans toutes les sphères du pouvoir : Mohamed Ould Abderahmane Ould Moine, Messaouda Mint Baham, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, pour ne citer que ceux-là, illustrent cette assertion.
Progénitures de grands politiciens connus, au moins pour les deux premiers, ils appartiennent, également, à de grands ensembles tribaux du «Trab El Bidhane». Pendant la guerre d’Espagne en 1936-39, la 5ème colonne joua un grand rôle, dans la victoire du général Franco.
Dans sa nouvelle tactique, Ahmed misait sur la concrétisation de trois points essentiels. En premier, éviter que les EGD n’accouchent de l’idée, longtemps échafaudée par les partisans du général, l’incitant à se maintenir jusqu’en 2012, date de fin de mandat de Sidioca. Sitôt retenue, cette idée aurait été fatale, pour l’opposant historique, à cause de la limite d’âge, concernant la fonction présidentielle.
Deuxièmement, fixer, au plus vite, l’échéance présidentielle, désormais maintenue pour le 6 juin 2009 ; en tout cas, pour l’instant. Le troisième point est le plus crucial, car Ahmed ne le maîtrise pas. Il s’agit de la non-candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz. D’où la naissance du credo daddahiste du «ni-ni» : ni Abdel Aziz, ni Sidi.
De «non-non» à «ni-ni»
Du temps de Maaouya, beaucoup d’opposants ne purent résister aux chants, ô combien épicuriens, voire hédonistes, des sirènes du pouvoir. Ould Daddah, malgré tous ses défauts, est resté «clean», incorruptible et disant non à tout. Non, en 1992, à une marche de protestation de l’UFD-EN, contre une «victoire volée» ; non aux élections législatives de la même année «truquées» d’avance ; non à tous les compromis. Non, c’est non !
Le temps passe, dit le poète, et Ahmed demeure impassible, jusqu’à la rectification du 6 août. Cette fois, il faut manœuvrer : à gauche, toute, ou à droite, toute, c’est selon. Profitant de la forte ingérence internationale, incontournable, dans la politique mauritanienne, Ahmed proposa sa voie à lui.
C’est le fameux «ni-ni» : contre la candidature des militaires, contre le retour de Sidi. Une proposition taillée, à première vue, sur mesure. La voie royale qui mène vers le palais présidentiel.
L’heure de vérité a-t-elle sonné pour l’opposant historique ?
En tout cas, le cheminement aura été long et semé d’obstacles herculéens. Les jalons, posés au début, ne tenaient pas compte des angles morts, des précipices propices au piégeage. Le vocabulaire militaire n’est pas loin, puisqu’il s’agit de concurrencer un général, impavide, détenant les rênes du pouvoir.
Un rêve difficilement réalisable
Ahmed aura tout fait, afin de gérer, à sa façon, la crise institutionnelle. Mais n’est-il pas trop tard ? La chouette de Minerve suspend son envol, dès le début de la nuit. La «nuit des généraux», tout est noir, comme le destin d’un homme qui aura tout donné, afin de moraliser la scène politique mauritanienne. Le parcours politique d’Ahmed Ould Daddah rappelle la République de Platon, particulièrement son mythe de la caverne.
Seulement la réminiscence de l’âme, chez Platon, se transforme, ici, en sentiment de déréliction, corrélative d’un solipsisme intempestif. Quand on a cherché, recherché sans trouver, on se croit abandonné de la puissance, de…. Dieu.
L’ancien président français, François Mitterand, opposant des décennies durant, a dit un jour : «je ne sais pas, peut-être n’aurai-je, jamais, la chance de devenir président». Ce cri de l’homme est allé droit au cœur des français, qui l’ont élu, en mai 1981, quelques jours seulement, après cette déclaration.
En sera-t-il de même, pour Ahmed Ould Daddah ? Il est difficile de répondre par l’affirmative tant l’opinion, chez nous, est versatile, indigente, dans sa majorité.
Le 6 juin 2009, si la date est maintenue, pour cause de médiation libyenne, le général Mohamed Ould Abdel Aziz remportera l’élection présidentielle.
Il ne restera, à notre opposant historique, que de rédiger ses «mémoires d’outre-tombe». Il ne devra pas oublier d’y consigner combien, durant toute sa vie, il aura ambitionné la magistrature suprême, comme tant d’hommes, tel Victor Hugo qui voulait être Chateaubriand ou rien, dès l’âge de seize ans. Qui n’a pas rêvé d’un idéal, jamais concrétisé ?
Adieu, opposant historique, la Grande Muette est toujours là, debout comme un sphinx. A moins d’un «miracle». Miracle à la dimension prémonitoire de Laurence d’Arabie, lorsqu’il arpentait les immenses dunes de sable, à perte de vue, synonymes de stérilité et de… désolation.
Et le miracle fût : le pétrole saoudien. Probablement dû à la baraka du patriarche Ibrahima (PSL). Et si les ancêtres maternels d’Ahmed Ould Daddah volaient à son secours ?
Ely Ould Krombelé
Ancien officier de l’Armée
source : Le Calame (Mauritanie)
C’est ainsi qu’au matin du 6 Août 2008, un malin génie, sans doute celui-là même qui révéla, à René Descartes, son fameux «cogito ergo sum» – je pense, donc je suis – conseilla à Ould Daddah, opposant historique, d’adopter, vis-à-vis des militaires, la logique mégarique.
L’école de Mégare, éphémère enseignement antique, consistait à ne croire qu’en ce qu’on a sous la main, à l’instant même. Après bientôt vingt ans en apostolat de réelle opposition, l’intéressé, jadis partisan du choc frontal avec le pouvoir, optait, au vu du peu de réussite de son réalisme empirique, pour un changement de tactique politique.
Depuis le retour de l’Oubanguichari, en 1991, la victoire à l’élection présidentielle, plusieurs fois à portée de main, ne s’est, jamais, concrétisée. Qu’est-ce qui empêche, donc, ce fringant marabout, à l’allant guerrier, de réaliser son rêve ?
Ould Daddah a, toujours, voulu mettre en exergue ses capacités chevaleresques, plus que ses talents politiques. Or, au pays des Maures, il faut savoir manœuvrer, en politique, se compromettre habilement, cultiver la démagogie, pour faire rêver, déguiser l’appétit, dire ce qu’on ne pense jamais, etc.
Surtout que dans l’inconscient collectif, le mot «boletique» – politique – est synonyme de pratiques dolosives, de mensonges et brimades, de galettes imbibées au lait de chamelle…Pour jouer à ce jeu, il faut dribbler son vis-à-vis, le rouler dans la farine, afin d’obtenir gain de cause. Ahmed Ould Daddah commence, certes, à s’en apercevoir, mais un peu tard.
Du coup, on présente cet opposant historique, comme dépourvu de charisme, un technocrate de valeur, certes, ayant épluché Adam Smith, David Ricardo et Keynes, bref, un économiste de talent, doublé d’un nationaliste jamais compromis, à la foi en Dieu inébranlable.
Tout cela ne fait, malheureusement pas, rêver les peuples. Entretenir l’espoir des lendemains qui chantent est une manne, indispensable, à la survie des masses populaires. La démagogie est, à cet égard, souvent payante.
Ahmed Ould Daddah, incorruptible à l’autorité cassante, est trop réaliste. Ceux qui le connaissent bien prétendent, pourtant, percevoir un changement chez l’homme, depuis le 6 août 2008, où un nouvel espoir de conquête du pouvoir est né.
Pourquoi l’homme fait peur ?
Adieu la patience pénélopienne, l’idéalisme transcendantal, les vertus cardinales! L’homme «vieillit», selon l’expression de Bergson, les années s’égrainent, inexorablement, et la limite d’âge, fixée par la Constitution, pointe à l’horizon. Que faire ?
Question pertinente, posée, par Lénine, au lendemain de la révolution bolchevique de 1917, relayée par tant de théoriciens de tant de causes en quête de solutions à leurs problématiques.
En avril 2007, Ahmed Ould Daddah n’avait, sans doute pas, mesuré l’influence, désormais atavique, des militaires, sur la vie politique mauritanienne. Et dont la finalité était de lui avoir préféré Sidioca, pour des raisons qui demeurent, probablement, d’actualité.
Que reproche-t-on à Ahmed Ould Daddah ? Pourquoi tant de mauritaniens ont-ils peur de voir cet homme accéder à la magistrature suprême ? Comment Ahmed a-t-il pu incarner, presque vingt ans, l’opposition la plus crédible, dans toute sa plénitude, et être, constamment, voué aux gémonies ? Nous avons besoin de savoir. Serait-il victime des sbires des renseignements généraux, depuis son retour de Centrafrique ?
Toujours est-il que, depuis le 6 août 2008, il a épousé une autre stratégie. Proximité martiale oblige. Pour éviter que l’histoire de l’élection présidentielle de 2007 ne se répète, il faut approcher le général Ould Abdel Aziz. Or, selon Saint Augustin, «on ne peut connaître son prochain que par l’amitié». En approchant le général, il y a lieu de le palper, pour mieux le connaître, ensuite, le désamorcer et, enfin, le neutraliser. N’est-ce pas qu’un adversaire, connu, est à moitié vaincu ?
L’entente post 6 août, entre le général Ould Abdel Aziz et Ahmed Ould Daddah n’était que le réalisme, en miroir, de deux protagonistes. Chacun aiguisant ses sicaires, en attendant le moment propice, pour porter un coup, fatal, à son vis-à-vis.
Pour cela, un modus vivendi fut trouvé sur le non-retour de Sidioca et pour la tenue des EGD. Il paraît qu’Ahmed obtint, même, une forte injection de membres du RFD, dans toutes les sphères du pouvoir : Mohamed Ould Abderahmane Ould Moine, Messaouda Mint Baham, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, pour ne citer que ceux-là, illustrent cette assertion.
Progénitures de grands politiciens connus, au moins pour les deux premiers, ils appartiennent, également, à de grands ensembles tribaux du «Trab El Bidhane». Pendant la guerre d’Espagne en 1936-39, la 5ème colonne joua un grand rôle, dans la victoire du général Franco.
Dans sa nouvelle tactique, Ahmed misait sur la concrétisation de trois points essentiels. En premier, éviter que les EGD n’accouchent de l’idée, longtemps échafaudée par les partisans du général, l’incitant à se maintenir jusqu’en 2012, date de fin de mandat de Sidioca. Sitôt retenue, cette idée aurait été fatale, pour l’opposant historique, à cause de la limite d’âge, concernant la fonction présidentielle.
Deuxièmement, fixer, au plus vite, l’échéance présidentielle, désormais maintenue pour le 6 juin 2009 ; en tout cas, pour l’instant. Le troisième point est le plus crucial, car Ahmed ne le maîtrise pas. Il s’agit de la non-candidature du général Mohamed Ould Abdel Aziz. D’où la naissance du credo daddahiste du «ni-ni» : ni Abdel Aziz, ni Sidi.
De «non-non» à «ni-ni»
Du temps de Maaouya, beaucoup d’opposants ne purent résister aux chants, ô combien épicuriens, voire hédonistes, des sirènes du pouvoir. Ould Daddah, malgré tous ses défauts, est resté «clean», incorruptible et disant non à tout. Non, en 1992, à une marche de protestation de l’UFD-EN, contre une «victoire volée» ; non aux élections législatives de la même année «truquées» d’avance ; non à tous les compromis. Non, c’est non !
Le temps passe, dit le poète, et Ahmed demeure impassible, jusqu’à la rectification du 6 août. Cette fois, il faut manœuvrer : à gauche, toute, ou à droite, toute, c’est selon. Profitant de la forte ingérence internationale, incontournable, dans la politique mauritanienne, Ahmed proposa sa voie à lui.
C’est le fameux «ni-ni» : contre la candidature des militaires, contre le retour de Sidi. Une proposition taillée, à première vue, sur mesure. La voie royale qui mène vers le palais présidentiel.
L’heure de vérité a-t-elle sonné pour l’opposant historique ?
En tout cas, le cheminement aura été long et semé d’obstacles herculéens. Les jalons, posés au début, ne tenaient pas compte des angles morts, des précipices propices au piégeage. Le vocabulaire militaire n’est pas loin, puisqu’il s’agit de concurrencer un général, impavide, détenant les rênes du pouvoir.
Un rêve difficilement réalisable
Ahmed aura tout fait, afin de gérer, à sa façon, la crise institutionnelle. Mais n’est-il pas trop tard ? La chouette de Minerve suspend son envol, dès le début de la nuit. La «nuit des généraux», tout est noir, comme le destin d’un homme qui aura tout donné, afin de moraliser la scène politique mauritanienne. Le parcours politique d’Ahmed Ould Daddah rappelle la République de Platon, particulièrement son mythe de la caverne.
Seulement la réminiscence de l’âme, chez Platon, se transforme, ici, en sentiment de déréliction, corrélative d’un solipsisme intempestif. Quand on a cherché, recherché sans trouver, on se croit abandonné de la puissance, de…. Dieu.
L’ancien président français, François Mitterand, opposant des décennies durant, a dit un jour : «je ne sais pas, peut-être n’aurai-je, jamais, la chance de devenir président». Ce cri de l’homme est allé droit au cœur des français, qui l’ont élu, en mai 1981, quelques jours seulement, après cette déclaration.
En sera-t-il de même, pour Ahmed Ould Daddah ? Il est difficile de répondre par l’affirmative tant l’opinion, chez nous, est versatile, indigente, dans sa majorité.
Le 6 juin 2009, si la date est maintenue, pour cause de médiation libyenne, le général Mohamed Ould Abdel Aziz remportera l’élection présidentielle.
Il ne restera, à notre opposant historique, que de rédiger ses «mémoires d’outre-tombe». Il ne devra pas oublier d’y consigner combien, durant toute sa vie, il aura ambitionné la magistrature suprême, comme tant d’hommes, tel Victor Hugo qui voulait être Chateaubriand ou rien, dès l’âge de seize ans. Qui n’a pas rêvé d’un idéal, jamais concrétisé ?
Adieu, opposant historique, la Grande Muette est toujours là, debout comme un sphinx. A moins d’un «miracle». Miracle à la dimension prémonitoire de Laurence d’Arabie, lorsqu’il arpentait les immenses dunes de sable, à perte de vue, synonymes de stérilité et de… désolation.
Et le miracle fût : le pétrole saoudien. Probablement dû à la baraka du patriarche Ibrahima (PSL). Et si les ancêtres maternels d’Ahmed Ould Daddah volaient à son secours ?
Ely Ould Krombelé
Ancien officier de l’Armée
source : Le Calame (Mauritanie)