
Cette promesse, indique le communiqué de la CIJ parvenu à notre rédaction, a été formulée à l’issue de 3 jours d’audiences devant la CIJ, laquelle a été saisie par la Belgique en demande de mesures conservatoires pour assurer qu’Hissène Habré « n’échappe pas à la justice en fuyant son pays d’accueil ». Selon le communiqué, cet engagement du Sénégal a été salué par les victimes de l’ancien président accusé de « crimes contre l’humanité et de torture systématique pendant son régime de 1982 à 1990 ». « C’est un grand soulagement pour les victimes », a déclaré Djimadoumadji Ngarketé, plaignant belge d’origine tchadienne qui a assisté aux audiences, qui demande cependant au Sénégal « d’engager concrètement des poursuites contre le bourreau du peuple tchadien », lit-on dans le document. De l’avis de Reed Brody de Human Rights Watch qui accompagne les victimes, « avec cette promesse du Sénégal, le risque qu’Hissène Habré se refugie dans un Etat de non droit semble écarté ». Mieux pour lui, « Le Sénégal a une occasion historique d’organiser un procès équitable pour Hissène Habré et de démontrer que l’Afrique est capable de juger des crimes commis en Afrique contre des victimes africaines ». Le document précise que c’est le directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice, le Juge Demba Kandji qui a donné « l’assurance solennelle » que M. Habré ne quittera pas Sénégal tant que la présente affaire est « pendante devant la Cour ». Quant à Alioune Tine de la Raddho, il a invité le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade à « laisser la justice faire son travail ». On rappelle que c’est le 19 février dernier que la Belgique a porté plainte contre le Sénégal devant la CIJ.
le soleil
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