
1, 2, 3 et c’est parti ! Depuis la nomination au poste pardon au grade de général de Mohamed Ould Abdel Aziz, l’accès à ce beau rameau est devenu le rêve de plus d’un militaire de l’armée nationale. Au bon vieux temps de l’institution militaire être soldat de première classe, caporal faisait la fierté du bidasse qui arborait avec orgueil son titre.
Entendre qu’un soldat a accroché ses épaulettes incitait les autres de sa classe à redoubler de sacrifice et de discipline pour obtenir cette distinction à la sueur de son front Pour tout dire, il fallait mériter ce qu’on devenait.
Notre armée a fonctionné de cette manière pendant quelques bonnes années avant d’être attaquée par le virus de l’interventionnisme et du népotisme. Les choses ont changé et tout est à l’envers à l’image du reste du système.
Avec cette nouvelle mode qui a pénétré les casernes, l’armée mauritanienne risque de se réduire à une armée de généraux comme elle le fut sous le règne des colonels. Mais à cette époque il y avait au moins l’ancienneté qui tenait lieu de critère d’accès à ce grade. Le brevet de capitaine qui constituait l’examen le plus crucial a perdu de sa valeur pour devenir une simple formalité.
Notre armée a besoin certes de hauts gradés mais ce n’est pas ce qui fonde la grandeur et l’efficacité de l’institution militaire. Le soldat qui monte la sentinelle est de loin plus utile que le haut gradé sous le climatiseur.
De grâce il faut faire la promotion d’une armée républicaine au lieu de transformer toute la soldatesque en généraux. Le risque de ne plus voir un soldat se mettre au garde- vous est à la porte de nos casernes. Bonjour mon général, salut mon « caporras-le-bol »!
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur Quotidien
Entendre qu’un soldat a accroché ses épaulettes incitait les autres de sa classe à redoubler de sacrifice et de discipline pour obtenir cette distinction à la sueur de son front Pour tout dire, il fallait mériter ce qu’on devenait.
Notre armée a fonctionné de cette manière pendant quelques bonnes années avant d’être attaquée par le virus de l’interventionnisme et du népotisme. Les choses ont changé et tout est à l’envers à l’image du reste du système.
Avec cette nouvelle mode qui a pénétré les casernes, l’armée mauritanienne risque de se réduire à une armée de généraux comme elle le fut sous le règne des colonels. Mais à cette époque il y avait au moins l’ancienneté qui tenait lieu de critère d’accès à ce grade. Le brevet de capitaine qui constituait l’examen le plus crucial a perdu de sa valeur pour devenir une simple formalité.
Notre armée a besoin certes de hauts gradés mais ce n’est pas ce qui fonde la grandeur et l’efficacité de l’institution militaire. Le soldat qui monte la sentinelle est de loin plus utile que le haut gradé sous le climatiseur.
De grâce il faut faire la promotion d’une armée républicaine au lieu de transformer toute la soldatesque en généraux. Le risque de ne plus voir un soldat se mettre au garde- vous est à la porte de nos casernes. Bonjour mon général, salut mon « caporras-le-bol »!
Amadou Diaara
Source : Le Rénovateur Quotidien