Depuis la publication de la liste du nouveau gouvernement mauritanien le 11 mai 2008, un dissentiment, sur la conduite des affaires de la cité, prévaut entre le Président de la République Sidi Mohamed Ould cheikh Abdallahi et deux généraux, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Cheikh Ahmed Ould Ghazouani.
L’épreuve de force, discrète au départ, déborde, à présent, le cadre des convenances et s’étale de plus en plus sur les sites web et dans la presse locale. Des attaques fusent de part et d’autre par le médium de chaines de télévision étrangères.
Les Généraux reprocheraient, au Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, de jeter son dévolu sur Ould Ahmed El Waghef, un chef de file sans envergure de notoriété, compétence particulière ni capital de moralité alors que son nom s’associe, avec récurrence, à la faillite d’entreprises publiques ; pire, le reste du Gouvernement, malgré la présence d’anciens opposants à la dictature, accorde une part excessive d’influence aux cadres connus pour leur loyauté à l’ancien Chef de l’Etat, Moawiya Ould Taya, exilé au Qatar, après son éviction, le 3 août 2005.
L’on cite, en l’occurrence, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna ex Premier ministre, Boidjel Ould Homoïd le dénégateur du passif humanitaire, Mohamed Yehdhih Ould Mokhtar El Hacen, l’ex Secrétaire Général du Parti Républicain Démocratique et Social (PRDS), machine de fraude et outil de renseignement clientéliste de 1992 à 2005.
Les présumés partisans des Généraux préparent une motion de censure à l’Assemblée Nationale et semblent y enregistrer quelque fortune. Le Président de la République, quoique dépassé par l’ampleur du défi, agiterait, mollement, la menace d’une dissolution du Parlement, en guise de représailles.
Pour compliquer la configuration contradictoire, le Cabinet comprend 3 formations de l’ancienne opposition. Toutefois, le Pacte National pour la Démocratie et le Développement (ADIL, en Arabe), détient la majorité des sièges ; il constitue une coalition de notabilités tribales, sans projet ni référent idéologique. C’est en son sein que les défections se multiplient.
Le camp de l’alternative, sous la Direction de Ahmed Ould Daddah, exprime son adhésion au vote éventuel de la défiance. Le Colonel Ely Ould Mohamed Vall, chef de la junte de transition, semble-t-il, réactiverait ses réseaux et soignerait son image d’homme de recours.
Le choix de ministres émules de la dictature, par ailleurs responsables de l’impunité, de l’avachissement moral de la société, de l’empire de la résignation et de la cupidité constitue une remise en cause décisive des acquis du 3 août 2005.
Il en résulte une interrogation structurelle : Un Président de la République, congénitalement indécis, sous influence intéressée de sa famille et des cercles de prédateurs, dispose-t-il de la faculté d’assurer, désormais comme il convient, la direction du pays ? Quel crédit empirique lui accorder si l’on considère son inclination à se dédire en actes, comme le prouve le document joint en annexe ?
Devant l’acuité de l’enjeu, Conscience et Résistance tient à rappeler la constance de sa ligne. Ainsi, CR :
- Soutient, sans aucune réserve, les initiatives visant la démission du Gouvernement actuel, par les voies de la légalité et engage toutes les forces du changement à y concourir.
- Rappelle la nécessité de préserver, de la moindre atteinte, le fonctionnement constitutionnel de l’Etat et de respecter de ses institutions, garantes du pluralisme et de la séparation des pouvoirs.
Conscience et Résistance
Nouakchott, le 30 juin 2008
______________
Source: cridem
(M) avomm
L’épreuve de force, discrète au départ, déborde, à présent, le cadre des convenances et s’étale de plus en plus sur les sites web et dans la presse locale. Des attaques fusent de part et d’autre par le médium de chaines de télévision étrangères.
Les Généraux reprocheraient, au Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, de jeter son dévolu sur Ould Ahmed El Waghef, un chef de file sans envergure de notoriété, compétence particulière ni capital de moralité alors que son nom s’associe, avec récurrence, à la faillite d’entreprises publiques ; pire, le reste du Gouvernement, malgré la présence d’anciens opposants à la dictature, accorde une part excessive d’influence aux cadres connus pour leur loyauté à l’ancien Chef de l’Etat, Moawiya Ould Taya, exilé au Qatar, après son éviction, le 3 août 2005.
L’on cite, en l’occurrence, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna ex Premier ministre, Boidjel Ould Homoïd le dénégateur du passif humanitaire, Mohamed Yehdhih Ould Mokhtar El Hacen, l’ex Secrétaire Général du Parti Républicain Démocratique et Social (PRDS), machine de fraude et outil de renseignement clientéliste de 1992 à 2005.
Les présumés partisans des Généraux préparent une motion de censure à l’Assemblée Nationale et semblent y enregistrer quelque fortune. Le Président de la République, quoique dépassé par l’ampleur du défi, agiterait, mollement, la menace d’une dissolution du Parlement, en guise de représailles.
Pour compliquer la configuration contradictoire, le Cabinet comprend 3 formations de l’ancienne opposition. Toutefois, le Pacte National pour la Démocratie et le Développement (ADIL, en Arabe), détient la majorité des sièges ; il constitue une coalition de notabilités tribales, sans projet ni référent idéologique. C’est en son sein que les défections se multiplient.
Le camp de l’alternative, sous la Direction de Ahmed Ould Daddah, exprime son adhésion au vote éventuel de la défiance. Le Colonel Ely Ould Mohamed Vall, chef de la junte de transition, semble-t-il, réactiverait ses réseaux et soignerait son image d’homme de recours.
Le choix de ministres émules de la dictature, par ailleurs responsables de l’impunité, de l’avachissement moral de la société, de l’empire de la résignation et de la cupidité constitue une remise en cause décisive des acquis du 3 août 2005.
Il en résulte une interrogation structurelle : Un Président de la République, congénitalement indécis, sous influence intéressée de sa famille et des cercles de prédateurs, dispose-t-il de la faculté d’assurer, désormais comme il convient, la direction du pays ? Quel crédit empirique lui accorder si l’on considère son inclination à se dédire en actes, comme le prouve le document joint en annexe ?
Devant l’acuité de l’enjeu, Conscience et Résistance tient à rappeler la constance de sa ligne. Ainsi, CR :
- Soutient, sans aucune réserve, les initiatives visant la démission du Gouvernement actuel, par les voies de la légalité et engage toutes les forces du changement à y concourir.
- Rappelle la nécessité de préserver, de la moindre atteinte, le fonctionnement constitutionnel de l’Etat et de respecter de ses institutions, garantes du pluralisme et de la séparation des pouvoirs.
Conscience et Résistance
Nouakchott, le 30 juin 2008
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Source: cridem
(M) avomm