
DECLARATION
Dans le climat ambiant fort préoccupant de régression démocratique en Afrique, sur fond de violations et de manipulations des normes d’accession, de dévolution et de gestion du pouvoir, la jeune expérience démocratique mauritanienne représentait une lueur d’espérance pour la réalisation d’un projet authentiquement démocratique.
Cet élan vient d’être brisé par le coup d’Etat perpétré par des officiers supérieurs de l’armée mauritanienne qui, en prenant le pouvoir par la force des armes, portent un sérieux coup d’arrêt à la volonté souveraine du peuple mauritanien d’assurer l’ancrage pérenne du pays dans un système de gouvernance démocratique. Bien entendu, l’interruption du processus démocratique par un coup de force militaire n’est pas acceptable et ne saurait être ni justifiée, ni légitimée quelque soit le motif invoqué par ses auteurs. C’est la raison pour laquelle, en ma double qualité de Vice-Président de l’Internationale Socialiste et de Président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, tout en condamnant fermement le renversement du Président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh ABDALLAHI et de son gouvernement, l’ingérence inadmissible de l’armée dans le fonctionnement des institutions démocratiques ainsi que l’arrestation et la détention des plus hautes autorités politiques, j’invite l’armée mauritanienne à libérer sans délai le Président de la République, son Premier Ministre et les autres autorités arbitrairement détenus et à renouer avec la légalité républicaine en observant une stricte neutralité dans la vie politique qui dispose d’outils et de mécanismes de régulation, de pacification et de résolution des conflits politiques. L’Union africaine, l’Organisation de la Conférence Islamique et la Ligue Arabe ne doivent pas se contenter de simples admonestations, ni seulement de condamnations mais doivent mettre en œuvre des sanctions énergiques pour obliger l’armée à rétablir, sans délai, ni condition, l’ordre constitutionnel et la légalité républicaine. A cet effet, les Etats africains doivent prendre des mesures coercitives pertinentes, notamment en excluant la Mauritanie de toutes les instances africaines conformément aux dispositions de l’Acte constitutif de l’Union africaine.
Dans cet ordre d’idées, l’Organisation des Nations Unies et l’Union Européenne doivent faire pression, par des sanctions appropriées, sur la junte militaire afin que les institutions républicaines soient rétablies en rappelant que des élections unanimement saluées pour leur transparence avaient permis, il y a quinze mois, d’élire un Président de la République. Au fond, le coup de frein à l’expérience démocratique en Mauritanie démontre que la construction démocratique sur le continent africain est loin d’être achevée, qu’elle demeure encore fragile sous les coups de boutoir de l’armée ou des tyrannies pseudo-démocratiques qui veulent faire basculer notre continent dans le totalitarisme. C’est pourquoi, les forces démocratiques, les hommes politiques, la société civile et les citoyens africains doivent prendre conscience de leurs responsabilités face aux coups d’Etat militaires et aux coups de force institutionnels, plus insidieux que couvrent les pratiques récurrentes de perversion des normes démocratiques comme au Sénégal et de détournement du suffrage populaire avec les exemples du Kenya et du Zimbabwé. Il s’agit surtout, dans la cadre d’un véritable sursaut démocratique, de stopper net les dérives autocratiques afin que l’Afrique puisse définitivement tourner la page de l’abjection despotique pour ouvrir celle du renouveau démocratique, plus vertueuse et plus conforme au génie de nos peuples.
via flamnet
Dans le climat ambiant fort préoccupant de régression démocratique en Afrique, sur fond de violations et de manipulations des normes d’accession, de dévolution et de gestion du pouvoir, la jeune expérience démocratique mauritanienne représentait une lueur d’espérance pour la réalisation d’un projet authentiquement démocratique.
Cet élan vient d’être brisé par le coup d’Etat perpétré par des officiers supérieurs de l’armée mauritanienne qui, en prenant le pouvoir par la force des armes, portent un sérieux coup d’arrêt à la volonté souveraine du peuple mauritanien d’assurer l’ancrage pérenne du pays dans un système de gouvernance démocratique. Bien entendu, l’interruption du processus démocratique par un coup de force militaire n’est pas acceptable et ne saurait être ni justifiée, ni légitimée quelque soit le motif invoqué par ses auteurs. C’est la raison pour laquelle, en ma double qualité de Vice-Président de l’Internationale Socialiste et de Président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, tout en condamnant fermement le renversement du Président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh ABDALLAHI et de son gouvernement, l’ingérence inadmissible de l’armée dans le fonctionnement des institutions démocratiques ainsi que l’arrestation et la détention des plus hautes autorités politiques, j’invite l’armée mauritanienne à libérer sans délai le Président de la République, son Premier Ministre et les autres autorités arbitrairement détenus et à renouer avec la légalité républicaine en observant une stricte neutralité dans la vie politique qui dispose d’outils et de mécanismes de régulation, de pacification et de résolution des conflits politiques. L’Union africaine, l’Organisation de la Conférence Islamique et la Ligue Arabe ne doivent pas se contenter de simples admonestations, ni seulement de condamnations mais doivent mettre en œuvre des sanctions énergiques pour obliger l’armée à rétablir, sans délai, ni condition, l’ordre constitutionnel et la légalité républicaine. A cet effet, les Etats africains doivent prendre des mesures coercitives pertinentes, notamment en excluant la Mauritanie de toutes les instances africaines conformément aux dispositions de l’Acte constitutif de l’Union africaine.
Dans cet ordre d’idées, l’Organisation des Nations Unies et l’Union Européenne doivent faire pression, par des sanctions appropriées, sur la junte militaire afin que les institutions républicaines soient rétablies en rappelant que des élections unanimement saluées pour leur transparence avaient permis, il y a quinze mois, d’élire un Président de la République. Au fond, le coup de frein à l’expérience démocratique en Mauritanie démontre que la construction démocratique sur le continent africain est loin d’être achevée, qu’elle demeure encore fragile sous les coups de boutoir de l’armée ou des tyrannies pseudo-démocratiques qui veulent faire basculer notre continent dans le totalitarisme. C’est pourquoi, les forces démocratiques, les hommes politiques, la société civile et les citoyens africains doivent prendre conscience de leurs responsabilités face aux coups d’Etat militaires et aux coups de force institutionnels, plus insidieux que couvrent les pratiques récurrentes de perversion des normes démocratiques comme au Sénégal et de détournement du suffrage populaire avec les exemples du Kenya et du Zimbabwé. Il s’agit surtout, dans la cadre d’un véritable sursaut démocratique, de stopper net les dérives autocratiques afin que l’Afrique puisse définitivement tourner la page de l’abjection despotique pour ouvrir celle du renouveau démocratique, plus vertueuse et plus conforme au génie de nos peuples.
via flamnet