![Déclaration de l'AVOMM Déclaration de l'AVOMM](https://www.avomm.com/photo/art/default/1070142-1356783.jpg?v=1289452707)
Paris le 12 octobre 08
Déclaration
Les événements de Bababé et de Thialgou viennent de démontrer la logique d’expropriation des terres de la Vallée dont les victimes sont les populations noires du Sud de la Mauritanie. Par leur prise de position violente, les putchistes du HCE apportent la preuve de leur volonté de poursuivre une politique de répression, d’oppression et d’humiliation de la composante négro-africaine. Comment peut-on expliquer l’attribution des terres appartenant à des personnes identifiées à d’autres, quelque qu’en soit le motif ? En distribuant des terres à des réfugiés que les populations de Thialgou ont accueillis, en recevant leurs enfants dans les familles, les autorités en place, renouent avec la politique de l’état de siège.
Les habitants de Thialgou ont fait ainsi preuve d’une authentique solidarité avec leurs compatriotes rapatriés, installés dans des camps de fortune, exilés dans leur propre pays. Incapables d’apporter des solutions humaines viables, les "nouvelles autorités" essaient de provoquer des tensions entre des populations victimes de l’injustice, du racisme et de l’oppression. Qu’il s’agisse des autochtones ou des rapatriés, c’est la même logique de discrimination et de l’arbitraire qui continue à sévir. Depuis quelques jours, des ressortissants de Thialgou et des jeunes de Bababé sont en prison à Aleg et à Kaëdi. Il est clair que les autorités en mal de légitimité cherchent à compliquer une situation déjà difficile et inhumaine de par les souffrances et les blessures que les populations noires ont endurées depuis des décennies.
A la situation frustrante des réfugiés s’ajoute l’injustice que subissent les populations qui, en dépit de leurs difficultés, ont accueilli avec dignité leurs frères et sœurs, dans un esprit de solidarité et de partage. C’est cette ambiance fraternelle et solidaire que les putschistes veulent travestir en provoquant des tensions leur permettant de justifier leur politique de répression et d’humiliation dans la Vallée. Des politiques arbitraires se succèdent, sans donner aucune perspective, aux populations de la vallée de se sentir libres dans leur propre territoire et d’aspirer à un lendemain meilleur.
Nous savons qu’en suspendant la démocratie, les putschistes veulent porter un coup dur à la nouvelle ère qui venait de s’ouvrir. En s’entourant de colonels tortionnaires, le général usurpateur ne peut que renouer avec les méthodes et les pratiques racistes du régime Taya. Les colonels Mohamed ould Hady,Ould Maguett, Bamba ne peuvent admettre que leur Général usurpateur puisse entreprendre une politique du respect de la vie et de la dignité des populations de la Vallée. Les événements de Thialgou et de Bababé sont le signal du retour d’une certaine politique à laquelle, malheureusement, les populations de la Vallée sont habituées. Ce sont là des pratiques qui rappellent la période sombre vécue par les populations négro-africaines.
Nous AVOMM, dénonçons avec la plus grande fermeté ces pratiques inhumaines et barbares et attirons l’attention de la communauté internationale et les organisations des droits de l’hommes contre le retour à une politique marquée par des emprisonnements, des massacres et d’extermination des populations noires de la vallée dont certains des commanditaires sont aux commandes depuis le 06 août 2008. Une tragédie se prépare à l’échelle nationale et, particulièrement du côté de la Vallée, dans le but de poursuivre une politique d’expropriation des terres appartenant aux habitants du Sud de la Mauritanie.
Ces événements sont des signes annonciateurs des péripéties à venir, si cette situation continue à prévaloir. D’où l’impératif de poursuivre la résistance contre les putschistes dont le dessein est de remettre au goût du jour le cynisme et le racisme comme fondements des pratiques du pouvoir en Mauritanie.
Bureau exécutif de l’AVOMM
Déclaration
Les événements de Bababé et de Thialgou viennent de démontrer la logique d’expropriation des terres de la Vallée dont les victimes sont les populations noires du Sud de la Mauritanie. Par leur prise de position violente, les putchistes du HCE apportent la preuve de leur volonté de poursuivre une politique de répression, d’oppression et d’humiliation de la composante négro-africaine. Comment peut-on expliquer l’attribution des terres appartenant à des personnes identifiées à d’autres, quelque qu’en soit le motif ? En distribuant des terres à des réfugiés que les populations de Thialgou ont accueillis, en recevant leurs enfants dans les familles, les autorités en place, renouent avec la politique de l’état de siège.
Les habitants de Thialgou ont fait ainsi preuve d’une authentique solidarité avec leurs compatriotes rapatriés, installés dans des camps de fortune, exilés dans leur propre pays. Incapables d’apporter des solutions humaines viables, les "nouvelles autorités" essaient de provoquer des tensions entre des populations victimes de l’injustice, du racisme et de l’oppression. Qu’il s’agisse des autochtones ou des rapatriés, c’est la même logique de discrimination et de l’arbitraire qui continue à sévir. Depuis quelques jours, des ressortissants de Thialgou et des jeunes de Bababé sont en prison à Aleg et à Kaëdi. Il est clair que les autorités en mal de légitimité cherchent à compliquer une situation déjà difficile et inhumaine de par les souffrances et les blessures que les populations noires ont endurées depuis des décennies.
A la situation frustrante des réfugiés s’ajoute l’injustice que subissent les populations qui, en dépit de leurs difficultés, ont accueilli avec dignité leurs frères et sœurs, dans un esprit de solidarité et de partage. C’est cette ambiance fraternelle et solidaire que les putschistes veulent travestir en provoquant des tensions leur permettant de justifier leur politique de répression et d’humiliation dans la Vallée. Des politiques arbitraires se succèdent, sans donner aucune perspective, aux populations de la vallée de se sentir libres dans leur propre territoire et d’aspirer à un lendemain meilleur.
Nous savons qu’en suspendant la démocratie, les putschistes veulent porter un coup dur à la nouvelle ère qui venait de s’ouvrir. En s’entourant de colonels tortionnaires, le général usurpateur ne peut que renouer avec les méthodes et les pratiques racistes du régime Taya. Les colonels Mohamed ould Hady,Ould Maguett, Bamba ne peuvent admettre que leur Général usurpateur puisse entreprendre une politique du respect de la vie et de la dignité des populations de la Vallée. Les événements de Thialgou et de Bababé sont le signal du retour d’une certaine politique à laquelle, malheureusement, les populations de la Vallée sont habituées. Ce sont là des pratiques qui rappellent la période sombre vécue par les populations négro-africaines.
Nous AVOMM, dénonçons avec la plus grande fermeté ces pratiques inhumaines et barbares et attirons l’attention de la communauté internationale et les organisations des droits de l’hommes contre le retour à une politique marquée par des emprisonnements, des massacres et d’extermination des populations noires de la vallée dont certains des commanditaires sont aux commandes depuis le 06 août 2008. Une tragédie se prépare à l’échelle nationale et, particulièrement du côté de la Vallée, dans le but de poursuivre une politique d’expropriation des terres appartenant aux habitants du Sud de la Mauritanie.
Ces événements sont des signes annonciateurs des péripéties à venir, si cette situation continue à prévaloir. D’où l’impératif de poursuivre la résistance contre les putschistes dont le dessein est de remettre au goût du jour le cynisme et le racisme comme fondements des pratiques du pouvoir en Mauritanie.
Bureau exécutif de l’AVOMM