
Le Parlement européen réuni à Bruxelles en fin de semaine écoulée a voté trois résolutions sur les droits de l’homme, dont l’une qui condamne le coup d’Etat survenu en Mauritanie le 6 août dernier. Les deux autres résolutions portent sur l’exécution des mineurs en Iran et la vague d’assassinats d’albinos en Tanzanie. La résolution concernant la Mauritanie semble plus condescendante et moins sévère que les précédentes déclarations. Les nouvelles autorités de Nouakchott qui perçoivent dans le ramollissement de la position européenne, un début de compréhension de la communauté internationale, se frottent déjà les mains.
Certes, les députés européens ont vivement critiqué le putsch survenu le 6 août en Mauritanie, qui a renversé le pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et installé des généraux qu’il venait de limoger, à la Présidence. Ils ont déploré le recul qui s’en est suivi par rapport aux avancées considérables en matière de démocratie, le souvenir des élections législatives de 2006 et la présidentielle de 2007 continuant à marquer les esprits.
Alors que dans un paragraphe, le Parlement européen reprenait une de ses formules fétiches relatives à l’impératif d’un «retour à l’ordre constitutionnel » et le rétablissement dans les meilleurs délais du pouvoir civil, sa position se ramollit davantage lorsqu’il déclare «prendre note de l’annonce par la junte militaire de nouvelles élections présidentielles », déplorant l’absence de calendrier et d’engagement de neutralité. On est loin des positions tranchées des premières heures où l’Union européenne déclarait sans embages son «exigence d’un retour à l’ordre constitutionnel avec le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions ».
Evidemment, la résolution continue d’exiger la libération du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et de son Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf.
Plus conciliants, les députés européens font observer «que le peuple mauritanien, déjà particulièrement touché par les crises économique et alimentaire, ne doit pas être pris en otage par la crise actuelle et demandent à la Commission européenne de mettre en œuvre les projets de soutien à la société civile dans le cadre de l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme ».
Sur le plan de l’aide, aucune suspension ne sera prise, avant la mission que des députés européens devront consacrer pour le pays dans les jours qui viennent et au cours de laquelle ils tenteront de proposer à leurs homologues mauritaniens une aide à la sortie de crise. La suspension de l’aide prévue par l’article 96 de l’Accord de Cotonou qui prévoit le gel de toutes les aides, sauf l’aide alimentaire et humanitaire, devra être précédée du dialogue politique prévu par l’article 8 du même accord qui cherchera à restaurer la légalité constitutionnelle
________________
Source: lauthentique
(M)
Certes, les députés européens ont vivement critiqué le putsch survenu le 6 août en Mauritanie, qui a renversé le pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et installé des généraux qu’il venait de limoger, à la Présidence. Ils ont déploré le recul qui s’en est suivi par rapport aux avancées considérables en matière de démocratie, le souvenir des élections législatives de 2006 et la présidentielle de 2007 continuant à marquer les esprits.
Alors que dans un paragraphe, le Parlement européen reprenait une de ses formules fétiches relatives à l’impératif d’un «retour à l’ordre constitutionnel » et le rétablissement dans les meilleurs délais du pouvoir civil, sa position se ramollit davantage lorsqu’il déclare «prendre note de l’annonce par la junte militaire de nouvelles élections présidentielles », déplorant l’absence de calendrier et d’engagement de neutralité. On est loin des positions tranchées des premières heures où l’Union européenne déclarait sans embages son «exigence d’un retour à l’ordre constitutionnel avec le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions ».
Evidemment, la résolution continue d’exiger la libération du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et de son Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf.
Plus conciliants, les députés européens font observer «que le peuple mauritanien, déjà particulièrement touché par les crises économique et alimentaire, ne doit pas être pris en otage par la crise actuelle et demandent à la Commission européenne de mettre en œuvre les projets de soutien à la société civile dans le cadre de l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme ».
Sur le plan de l’aide, aucune suspension ne sera prise, avant la mission que des députés européens devront consacrer pour le pays dans les jours qui viennent et au cours de laquelle ils tenteront de proposer à leurs homologues mauritaniens une aide à la sortie de crise. La suspension de l’aide prévue par l’article 96 de l’Accord de Cotonou qui prévoit le gel de toutes les aides, sauf l’aide alimentaire et humanitaire, devra être précédée du dialogue politique prévu par l’article 8 du même accord qui cherchera à restaurer la légalité constitutionnelle
________________
Source: lauthentique
(M)