
Grand entretien avec Ely Ould Mohamed Vall, ancien Président du CMJD, candidat à la présidentielle
À la veille du lancement de sa campagne électorale, Ely Ould Mohamed Vall, ancien président du Comité militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), aujourd’hui candidat déclaré à la présidentielle du 18 juillet, a accordé un entretien à mauritanies1.com. Entre autres questions abordées avec celui qui est d’ores et déjà présenté comme le plus sérieux rival de Mohamed Ould Abdel Aziz, la transition 2005-2007, son programme économique, la récente « fronde » anti-Ely, le retour d’Ould Taya, la question de l’esclavage, etc.
Vous avez affirmé récemment que depuis le 03 aout 2005 votre projet de société pour la Mauritanie est de consolider et d’entraîner les mauritaniens vers la liberté et la démocratie. Estimez-vous les Mauritaniens prêt à vous suivre une seconde fois et faire les sacrifices que cela exige ?
Ely Ould Mohamed Vall : je pense qu’avec le recul et ce qui s’est passé depuis 2007, les Mauritaniens ont eu suffisamment le temps de comprendre ce qui a été entrepris durant la transition. Aujourd’hui, les Mauritaniens ont devant eux deux projets de société : celui qui légalise le coup d’État, et celui qui ouvre la voie à la démocratie. Notre candidature s’inscrit dans cette seconde voie et fort de notre expérience nous pensons que les Mauritaniens vont nous faire confiance une seconde fois pour l’ensemble des atouts que nous portons.
Depuis le putsch du 06 aout la Mauritanie est sous embargo international, l’économie va mal, l’ouguiya s’est fortement déprécié, le pays déserté par les investisseurs étrangers. Avez-vous un plan de relance économique ?
Ely Ould Mohamed Vall : Sûrement, c’est d’ailleurs l’essence même de notre programme. Car, mes relations et mon expérience vont nous permettre de relancer rapidement cette économie. Mais, attention ! La Mauritanie a besoin d’un pouvoir qui lui garantisse sa stabilité sans laquelle aucun développement ne peut avoir lieu. C’est ce que nous allons entreprendre en premier lieu.
Les organisateurs d’une marche présentée comme celle de la communauté negro-mauritanienne ont dénoncé le 14 juin à Nouakchott votre candidature au scrutin 18 juillet prochain. Comment réagissez-vous à cela ?
Ely Ould Mohamed Vall : Je pense que ce type de manœuvre politicienne porte en lui les germes de sa destruction. Au lieu de servir ces instigateurs, il créera leur rejet vis-à-vis de l’opinion. Quant à moi, je ne me sens pas visé par ces marches. Mon dossier est suffisamment connu par les uns et les autres.
Vous vous dites favorable au retour de Ould Taya, alors que le passif humanitaire de son régime est encore loin d’être soldé et que certains organismes de défense des droits humains demandent même à ce qu’il soit traduit devant la justice. Ne risquez-vous pas de faire encore des mécontents ?
Ely Ould Mohamed Vall : Durant la transition à laquelle tout le monde a contribué, des textes et des lois ont été établis. Les questions les plus délicates ont été abordées. Le reste a été récemment mis en place par le gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et l’équipe du HCE. Nous pensons que toutes les questions relatives au passif humanitaire ont été traitées dans l’intérêt suprême du pays. Par ailleurs, personne ne remet en cause la citoyenneté de cet ancien Président et les réalisations de son régime.
La résolution définitive de la question de l'esclavage est un des aspects clés de la construction d’une Mauritanie nouvelle. Quelle est votre vision par rapport à cela ?
Ely Ould Mohamed Vall : Depuis l’indépendance beaucoup de textes et de lois ont été élaborées. Durant la transition un accent particulier a été accordé à cette question préparant le terrain pour le gouvernement suivant. C’est pourquoi le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a adopté les lois éradiquant et sanctionnant cette pratique là où elle existe. Seuls les textes et lois sont le garant de la disparition totale des séquelles de l’esclavage. Des programmes de développement bien encadrés aideront à mieux soutenir cette frange de la population.
Le régime de transition que vous avez dirigé n’a pas été sans reproches. On accuse les membres du CMJD d’avoir généré un déficit de plusieurs milliards d’UM dans les caisses de l’État. Que répondez-vous aujourd’hui à ces allégations ?
Ely Ould Mohamed Vall : Aucun régime au monde ne peut échapper à ces détracteurs à tort ou à raison. Mais la caractéristique de notre transition a été marquée par la transparence et l’instauration de la bonne gouvernance pour la gestion de la chose publique. Ces allégations sont contraires à l’esprit de ce que nous avons mis en place.
Propos recueillis par Dianifaba
Source: mauritanies1.com
À la veille du lancement de sa campagne électorale, Ely Ould Mohamed Vall, ancien président du Comité militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), aujourd’hui candidat déclaré à la présidentielle du 18 juillet, a accordé un entretien à mauritanies1.com. Entre autres questions abordées avec celui qui est d’ores et déjà présenté comme le plus sérieux rival de Mohamed Ould Abdel Aziz, la transition 2005-2007, son programme économique, la récente « fronde » anti-Ely, le retour d’Ould Taya, la question de l’esclavage, etc.
Vous avez affirmé récemment que depuis le 03 aout 2005 votre projet de société pour la Mauritanie est de consolider et d’entraîner les mauritaniens vers la liberté et la démocratie. Estimez-vous les Mauritaniens prêt à vous suivre une seconde fois et faire les sacrifices que cela exige ?
Ely Ould Mohamed Vall : je pense qu’avec le recul et ce qui s’est passé depuis 2007, les Mauritaniens ont eu suffisamment le temps de comprendre ce qui a été entrepris durant la transition. Aujourd’hui, les Mauritaniens ont devant eux deux projets de société : celui qui légalise le coup d’État, et celui qui ouvre la voie à la démocratie. Notre candidature s’inscrit dans cette seconde voie et fort de notre expérience nous pensons que les Mauritaniens vont nous faire confiance une seconde fois pour l’ensemble des atouts que nous portons.
Depuis le putsch du 06 aout la Mauritanie est sous embargo international, l’économie va mal, l’ouguiya s’est fortement déprécié, le pays déserté par les investisseurs étrangers. Avez-vous un plan de relance économique ?
Ely Ould Mohamed Vall : Sûrement, c’est d’ailleurs l’essence même de notre programme. Car, mes relations et mon expérience vont nous permettre de relancer rapidement cette économie. Mais, attention ! La Mauritanie a besoin d’un pouvoir qui lui garantisse sa stabilité sans laquelle aucun développement ne peut avoir lieu. C’est ce que nous allons entreprendre en premier lieu.
Les organisateurs d’une marche présentée comme celle de la communauté negro-mauritanienne ont dénoncé le 14 juin à Nouakchott votre candidature au scrutin 18 juillet prochain. Comment réagissez-vous à cela ?
Ely Ould Mohamed Vall : Je pense que ce type de manœuvre politicienne porte en lui les germes de sa destruction. Au lieu de servir ces instigateurs, il créera leur rejet vis-à-vis de l’opinion. Quant à moi, je ne me sens pas visé par ces marches. Mon dossier est suffisamment connu par les uns et les autres.
Vous vous dites favorable au retour de Ould Taya, alors que le passif humanitaire de son régime est encore loin d’être soldé et que certains organismes de défense des droits humains demandent même à ce qu’il soit traduit devant la justice. Ne risquez-vous pas de faire encore des mécontents ?
Ely Ould Mohamed Vall : Durant la transition à laquelle tout le monde a contribué, des textes et des lois ont été établis. Les questions les plus délicates ont été abordées. Le reste a été récemment mis en place par le gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et l’équipe du HCE. Nous pensons que toutes les questions relatives au passif humanitaire ont été traitées dans l’intérêt suprême du pays. Par ailleurs, personne ne remet en cause la citoyenneté de cet ancien Président et les réalisations de son régime.
La résolution définitive de la question de l'esclavage est un des aspects clés de la construction d’une Mauritanie nouvelle. Quelle est votre vision par rapport à cela ?
Ely Ould Mohamed Vall : Depuis l’indépendance beaucoup de textes et de lois ont été élaborées. Durant la transition un accent particulier a été accordé à cette question préparant le terrain pour le gouvernement suivant. C’est pourquoi le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a adopté les lois éradiquant et sanctionnant cette pratique là où elle existe. Seuls les textes et lois sont le garant de la disparition totale des séquelles de l’esclavage. Des programmes de développement bien encadrés aideront à mieux soutenir cette frange de la population.
Le régime de transition que vous avez dirigé n’a pas été sans reproches. On accuse les membres du CMJD d’avoir généré un déficit de plusieurs milliards d’UM dans les caisses de l’État. Que répondez-vous aujourd’hui à ces allégations ?
Ely Ould Mohamed Vall : Aucun régime au monde ne peut échapper à ces détracteurs à tort ou à raison. Mais la caractéristique de notre transition a été marquée par la transparence et l’instauration de la bonne gouvernance pour la gestion de la chose publique. Ces allégations sont contraires à l’esprit de ce que nous avons mis en place.
Propos recueillis par Dianifaba
Source: mauritanies1.com