![Formation du nouveau gouvernement: Le RFD réagit dans une déclaration rendue publique vendredi soir Formation du nouveau gouvernement: Le RFD réagit dans une déclaration rendue publique vendredi soir](https://www.avomm.com/photo/art/default/932549-1155610.jpg?v=1289455079)
Déclaration
La nomination du nouveau Premier ministre avait ouvert la voie à des entretiens entre lui et les représentants de la classe politique, ceux des partis de l’opposition en particulier. Le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) considérait ces échanges comme un pas positif dans le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Ces entretiens entre le nouveau Premier ministre et les cinq partis de l’opposition (AJD/MR, HATEM, RFD, UFP et TAWASOUL), se sont déroulés les mercredi 7 et Jeudi 8 mai 2008.
La première séance, celle du mercredi 7 mai, a été consacrée à la présentation de la vision des leaders des partis sur la situation du pays et les initiatives que les acteurs politiques devraient prendre pour y faire face. A cette occasion, le Président du RFD, Monsieur Ahmed Ould Daddah, a particulièrement insisté sur les défis majeurs auxquels le pays demeure confronté et qui appellent la recherche de solutions véritables, consensuelles et durables, notamment en ce qui concerne l’allègement des souffrances des populations, l’insécurité, les problèmes de l’unité nationale et de la cohésion sociale, la réhabilitation et la mise à niveau de l’Administration ainsi que la lutte contre la corruption. Les autres chefs de partis ont également abordé la question sous l’angle de leurs perceptions et préoccupations par rapport à la situation d’ensemble du pays.
La seconde séance s’est déroulée le jeudi 8 mai 2008 en présence des leaders de trois partis (RFD, UFP et Tawassoul). Rappelant le contexte de formation du nouveau gouvernement, le Premier ministre a saisi l’occasion pour exprimer la disponibilité du Pouvoir à travailler avec «ceux qui seraient convaincus par le programme du Président de la République, accepteraient de le mettre en œuvre et élargiraient la majorité présidentielle». Les réponses apportées par le Premier ministre aux demandes de précisions formulées, en particulier, par le Président de l’UFP, ont été sans équivoque sur la volonté du nouveau Premier ministre à former un gouvernement dans lequel la participation d’un parti de l’opposition équivaudrait à un abandon total de toute revendication, de tout programme commun de Gouvernement et même de toute appellation de type gouvernement d’union nationale ou même de gouvernement de coalition. Répondant à une remarque, le Premier ministre a indiqué qu’il ne formule pas une demande d’entrer au gouvernement à l’endroit des partis mais exprime une disponibilité (et encore sous condition) .
Pour sa part, le Président du RFD a tenu à souligner que l’entrée dans un gouvernement n’était pas une fin en soi, surtout lorsqu’on ne s’est pas accordé sur des objectifs et un programme minimum. M. Ahmed Ould Daddah a, par ailleurs, rappelé qu’il ne percevait pas la fonction gouvernementale comme une sinécure, mais bien plutôt comme une charge, une servitude. Enfin, il a pris acte de l’offre de disponibilité du nouveau Premier ministre, et son empressement à former son gouvernement, tout en précisant que son Parti donnera sa réponse dès que possible.
Le Comité Permanent du Rassemblement des Forces Démocratiques réuni ce Jeudi 8 mai 2008 considère que :
1. plus que jamais, la situation de crise multiforme que traverse le pays, appelle la conjugaison de toutes les forces politiques et sociales pour alléger les souffrances des populations, consolider l’unité nationale et la cohésion sociale, raffermir la démocratie et faire face aux périls en termes de sécurité et autre qui nous menacent ;
2. les conditions d’un vrai dialogue visant à réaliser un consensus autour des enjeux majeurs du développement de notre pays ne sont pas réunies, du fait de calculs personnels, de visions réductrices, du retour des pratiques anciennes faites de volonté d’exclure, ou de phagocyter, n’offrant aucune chance à des discussions sérieuses sur le programme et la formation du Gouvernement de la République ;
3.le risque est énorme de voir l’association à la gestion gouvernementale se confondre à une simple invite au partage d’un butin et de conforter les pratiques et la culture du népotisme dans le silence et l’impunité totale ;
4. en posant comme condition à un Parti de l’opposition historique, pour son entrée dans le gouvernement, de payer comme prix, le renoncement à son programme, à son éthique politique, voire à ses principes fondateurs, qu’il s’agit là d’un acte de provocation qui décrédibilise des concertations jetées comme une poudre aux yeux de l’opinion ;
5. enfin, aujourd’hui comme demain, seul un dialogue fermement axé sur l’intérêt général et autour d’une plate-forme commune regroupant l’ensemble des forces nationales permettra à notre pays de se placer sur les chemins de la paix civile, du développement équitable et de la consolidation de la démocratie.
Fait à Nouakchott, le 8 mai 2008.
Le Comité Permanent
Source: Le quotidien Nouakchott
http://www.quotidien-nouakchott.com/
(M)
La nomination du nouveau Premier ministre avait ouvert la voie à des entretiens entre lui et les représentants de la classe politique, ceux des partis de l’opposition en particulier. Le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) considérait ces échanges comme un pas positif dans le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Ces entretiens entre le nouveau Premier ministre et les cinq partis de l’opposition (AJD/MR, HATEM, RFD, UFP et TAWASOUL), se sont déroulés les mercredi 7 et Jeudi 8 mai 2008.
La première séance, celle du mercredi 7 mai, a été consacrée à la présentation de la vision des leaders des partis sur la situation du pays et les initiatives que les acteurs politiques devraient prendre pour y faire face. A cette occasion, le Président du RFD, Monsieur Ahmed Ould Daddah, a particulièrement insisté sur les défis majeurs auxquels le pays demeure confronté et qui appellent la recherche de solutions véritables, consensuelles et durables, notamment en ce qui concerne l’allègement des souffrances des populations, l’insécurité, les problèmes de l’unité nationale et de la cohésion sociale, la réhabilitation et la mise à niveau de l’Administration ainsi que la lutte contre la corruption. Les autres chefs de partis ont également abordé la question sous l’angle de leurs perceptions et préoccupations par rapport à la situation d’ensemble du pays.
La seconde séance s’est déroulée le jeudi 8 mai 2008 en présence des leaders de trois partis (RFD, UFP et Tawassoul). Rappelant le contexte de formation du nouveau gouvernement, le Premier ministre a saisi l’occasion pour exprimer la disponibilité du Pouvoir à travailler avec «ceux qui seraient convaincus par le programme du Président de la République, accepteraient de le mettre en œuvre et élargiraient la majorité présidentielle». Les réponses apportées par le Premier ministre aux demandes de précisions formulées, en particulier, par le Président de l’UFP, ont été sans équivoque sur la volonté du nouveau Premier ministre à former un gouvernement dans lequel la participation d’un parti de l’opposition équivaudrait à un abandon total de toute revendication, de tout programme commun de Gouvernement et même de toute appellation de type gouvernement d’union nationale ou même de gouvernement de coalition. Répondant à une remarque, le Premier ministre a indiqué qu’il ne formule pas une demande d’entrer au gouvernement à l’endroit des partis mais exprime une disponibilité (et encore sous condition) .
Pour sa part, le Président du RFD a tenu à souligner que l’entrée dans un gouvernement n’était pas une fin en soi, surtout lorsqu’on ne s’est pas accordé sur des objectifs et un programme minimum. M. Ahmed Ould Daddah a, par ailleurs, rappelé qu’il ne percevait pas la fonction gouvernementale comme une sinécure, mais bien plutôt comme une charge, une servitude. Enfin, il a pris acte de l’offre de disponibilité du nouveau Premier ministre, et son empressement à former son gouvernement, tout en précisant que son Parti donnera sa réponse dès que possible.
Le Comité Permanent du Rassemblement des Forces Démocratiques réuni ce Jeudi 8 mai 2008 considère que :
1. plus que jamais, la situation de crise multiforme que traverse le pays, appelle la conjugaison de toutes les forces politiques et sociales pour alléger les souffrances des populations, consolider l’unité nationale et la cohésion sociale, raffermir la démocratie et faire face aux périls en termes de sécurité et autre qui nous menacent ;
2. les conditions d’un vrai dialogue visant à réaliser un consensus autour des enjeux majeurs du développement de notre pays ne sont pas réunies, du fait de calculs personnels, de visions réductrices, du retour des pratiques anciennes faites de volonté d’exclure, ou de phagocyter, n’offrant aucune chance à des discussions sérieuses sur le programme et la formation du Gouvernement de la République ;
3.le risque est énorme de voir l’association à la gestion gouvernementale se confondre à une simple invite au partage d’un butin et de conforter les pratiques et la culture du népotisme dans le silence et l’impunité totale ;
4. en posant comme condition à un Parti de l’opposition historique, pour son entrée dans le gouvernement, de payer comme prix, le renoncement à son programme, à son éthique politique, voire à ses principes fondateurs, qu’il s’agit là d’un acte de provocation qui décrédibilise des concertations jetées comme une poudre aux yeux de l’opinion ;
5. enfin, aujourd’hui comme demain, seul un dialogue fermement axé sur l’intérêt général et autour d’une plate-forme commune regroupant l’ensemble des forces nationales permettra à notre pays de se placer sur les chemins de la paix civile, du développement équitable et de la consolidation de la démocratie.
Fait à Nouakchott, le 8 mai 2008.
Le Comité Permanent
Source: Le quotidien Nouakchott
http://www.quotidien-nouakchott.com/
(M)