
Créée le 16/2/1995, son association SOS ESCLAVES s'est consacrée prioritairement à la lutte pour l'éradication de l'esclavage et à l'émancipation de ses victimes. L'homme que nous recevons aujourd'hui est le symbole vivant de ce refus déterminé, mais calme et patient, de la banalisation de l'esclavage dans notre pays.
Ayant vécu dans la défense de la dignité de ses frères, il a su opposer à ses détracteurs une résistance pacifique, en brandissant des valeurs face aux puissants groupes d'intérêts féodaux et réactionnaires, en usant de la non-violence contre la brutalité de l'appareil répressif, de l'intelligence face à la bêtise des éternels défaitistes et de la responsabilité face aux provocations et aux chantages des chasseurs de nominations et autres faiseurs de ruines qui ne représentent rien et ne valent rien.
Boubacar Ould Messaoud assume pleinement son rôle d'homme de terrain qui n'hésite pas à se porter au secours d'un enfant esclave arraché à sa mère, ou à venir en aide à un autre ayant fui le mauvais traitement imposé par son maître. Il sensibilise, conseille, dénonce cette affreuse souffrance généralisée qui accable aujourd'hui l'une des plus grandes communautés de notre pays.
Cette assurance que Boubacar Ould Messaoud a toujours affichée, même dans les moments les plus difficiles, tient sûrement au caractère de l'homme et à sa détermination de mener son combat jusqu'au bout. Son association a cette particularité qui fait qu'elle peut compter sur des militants déterminés présents dans le milieu rural, les villages les plus reculés ainsi que toutes les grandes villes du pays. Des hommes et des femmes qui bataillent au quotidien, chacun à sa manière, selon ses moyens et dans son espace privé ou collectif, sillonnant les adwabas, les campements et les quartiers populaires des grandes villes.
SOS ESCLAVES est une association qui, non seulement résiste avec courage, mais s'enrichit et se renforce jour après jour. Des hommes et des femmes forts de leur engagement qui fonde toute action, lui donne son sens, lui imprime son rythme et lui définit ses objectifs. Quand demain la Mauritanie connaîtra enfin la liberté, elle se souviendra de l'apport considérable de Boubacar Ould Messaoud et de ses compagnons dans le combat pour la dignité, la liberté et l'égalité de tous les Mauritaniens.
Med
AVOMM : M. Boubacar merci d'avoir répondu à notre invitation. Bien que vous ne soyez plus à présenter aussi bien pour les Mauritaniens que pour ceux qui s'intéressent à notre pays, nous vous demandons néanmoins de nous dire comment vous est venue l'idée de créer SOS ESCLAVES et à quand remonte votre engagement pour la cause que vous défendez ?
Monsieur Boubacar Ould Messaoud : Le fils d'esclaves que je suis, aussi loin que remonte sa mémoire, s'est toujours insurgé contre l'injustice dont ses semblables étaient victimes. Pendant très longtemps, je n'ai pensé qu'à mes frères h'ratine, au point de ne pas voir la souffrance des autres. La responsabilité, dans le silence assourdissant observé face aux crimes perpétrés contre les communautés pulaar, soninké et ouolof dans les années I989, 90 et 91, m' a atteint au plus profond de mon être ; pour ne parler que de moi-même, j'ai compris l'étendue de ma lâcheté ; aussi, pour le temps qui me restait à vivre, je devais le consacrer à la protection et la défense des droits de l'homme ; depuis, pour moi, la lutte pour l'éradication de l'esclavage n'est qu'un volet de cette lutte globale…..
Suite de l'entretien : http://www.avomm.com/Gros-plan-sur-le-President-de-SOS-ESCLAVES-dans-un-entretien-exclusif_a69.html
avomm.com
Ayant vécu dans la défense de la dignité de ses frères, il a su opposer à ses détracteurs une résistance pacifique, en brandissant des valeurs face aux puissants groupes d'intérêts féodaux et réactionnaires, en usant de la non-violence contre la brutalité de l'appareil répressif, de l'intelligence face à la bêtise des éternels défaitistes et de la responsabilité face aux provocations et aux chantages des chasseurs de nominations et autres faiseurs de ruines qui ne représentent rien et ne valent rien.
Boubacar Ould Messaoud assume pleinement son rôle d'homme de terrain qui n'hésite pas à se porter au secours d'un enfant esclave arraché à sa mère, ou à venir en aide à un autre ayant fui le mauvais traitement imposé par son maître. Il sensibilise, conseille, dénonce cette affreuse souffrance généralisée qui accable aujourd'hui l'une des plus grandes communautés de notre pays.
Cette assurance que Boubacar Ould Messaoud a toujours affichée, même dans les moments les plus difficiles, tient sûrement au caractère de l'homme et à sa détermination de mener son combat jusqu'au bout. Son association a cette particularité qui fait qu'elle peut compter sur des militants déterminés présents dans le milieu rural, les villages les plus reculés ainsi que toutes les grandes villes du pays. Des hommes et des femmes qui bataillent au quotidien, chacun à sa manière, selon ses moyens et dans son espace privé ou collectif, sillonnant les adwabas, les campements et les quartiers populaires des grandes villes.
SOS ESCLAVES est une association qui, non seulement résiste avec courage, mais s'enrichit et se renforce jour après jour. Des hommes et des femmes forts de leur engagement qui fonde toute action, lui donne son sens, lui imprime son rythme et lui définit ses objectifs. Quand demain la Mauritanie connaîtra enfin la liberté, elle se souviendra de l'apport considérable de Boubacar Ould Messaoud et de ses compagnons dans le combat pour la dignité, la liberté et l'égalité de tous les Mauritaniens.
Med
AVOMM : M. Boubacar merci d'avoir répondu à notre invitation. Bien que vous ne soyez plus à présenter aussi bien pour les Mauritaniens que pour ceux qui s'intéressent à notre pays, nous vous demandons néanmoins de nous dire comment vous est venue l'idée de créer SOS ESCLAVES et à quand remonte votre engagement pour la cause que vous défendez ?
Monsieur Boubacar Ould Messaoud : Le fils d'esclaves que je suis, aussi loin que remonte sa mémoire, s'est toujours insurgé contre l'injustice dont ses semblables étaient victimes. Pendant très longtemps, je n'ai pensé qu'à mes frères h'ratine, au point de ne pas voir la souffrance des autres. La responsabilité, dans le silence assourdissant observé face aux crimes perpétrés contre les communautés pulaar, soninké et ouolof dans les années I989, 90 et 91, m' a atteint au plus profond de mon être ; pour ne parler que de moi-même, j'ai compris l'étendue de ma lâcheté ; aussi, pour le temps qui me restait à vivre, je devais le consacrer à la protection et la défense des droits de l'homme ; depuis, pour moi, la lutte pour l'éradication de l'esclavage n'est qu'un volet de cette lutte globale…..
Suite de l'entretien : http://www.avomm.com/Gros-plan-sur-le-President-de-SOS-ESCLAVES-dans-un-entretien-exclusif_a69.html
avomm.com