
L’article de Ould Ebnou (Crise financière mondiale : Une solution islamique?) est intéressant mais il y'a à boire et à manger; Je reste convaincu, néanmoins, que l'Islam est une clef aux nombreux problèmes que traverse le monde musulman et par extension l’Humanité entière. Il y'a, SUREMENT, dans le coran des outils énormes à découvrir pour résoudre nos problèmes, imaginer des moyens et des mécanismes et inventer des choses pour nous émanciper. Alors si l'Islam est une réponse aux ennuis que nous traversons il serait d'abord intéressant que les musulmans s’attèlent à le respecter et à l'appliquer (ou d'essayer) de l’appliquer avant de le dicter aux autres (aux non musulmans). Et c'est là ou Ould Ebnou, dans son brillant article, n’a pas beaucoup insisté !!!!!!!
A mon sens, le problème numéro est 1 est notre insouciance par rapport aux dérives énormes que connaissent nos sociétés et nos états. Il est de notre devoir de montrer l’exemple dans notre vie quotidienne. Et le cas échéant, les autres viendront d'eux mêmes pour jouir des bienfaits de nos pratiques et mécanismes de vie et d'émancipation et peut-être même d'adoration. Qui sait!!!!!!!!!! Mais si c'est nous qui foulons aux pieds les percepts élémentaires de l'Islam (surtout les plus moraux et les plus éthiques d'entre eux), comment pourrons-nous alors prétendre donner des leçons aux autres.
Un autre problème subsiste celui de l’exégèse et de la maitrise du message divin. Le problème de l’interprétation, de l’explication et finalement de la compréhension du message divin est un sujet intéressant mais aussi inquiétant. Cet effort d’interprétations butte sur des considérations d’ordre politique, culturelles et même raciales au point que le musulman Lambda ne sait pas à qui se confier. De l’Islam littéral ou orthodoxe, qui considère l’Arabie comme le centre du monde islamique ou tout devrait être légiféré et interdit par les éminences grises arabes « dépositaires de la culture et du savoir islamiques», à celui des Soufis tropicaux, très teinté par la sauce «castale» et féodale de toutes coutures, il y’a matière à réflexion.
Aujourd’hui beaucoup de non musulmans croient à l’existence de plusieurs Islams. Un islam africain, arabe, chinois, pakistanais, iraniens ect…..ect.
Cela dit je pense que nous avons D’ABORD, le devoir, en toute vérité et sincérité, de scruter le coran avec foi, honnêteté et intelligence pour découvrir et dénicher les prescriptions divines avant de penser les prescrire comme remèdes aux autres. ENSUITE, et après avoir honnêtement scruté et intelligemment étudié le coran, l’appliquer (ou essayer) à notre vie quotidienne et ce n’est qu’enfin que nous devons inviter les autres à le tester. Je dis bien à le tester et non l’appliquer ou à l’imposer car, ni Dieu ni ses prophètes, ne dictent la force. En effet, il a été interdit aux prophètes d’user de la force ou de la coercition sauf en cas de défense de l’Honneur.
Personnellement je serais très heureux si et seulement si nos Ulémas, nos savants acceptent de prendre des initiatives de reconnaissance des crises d’abord. Ensuite s’ils acceptent d’aller au delà des rituels et de s’impliquer dans la société et enfin de d’interroger leur savoir, leur propre personne pour s’impliquer dans la recherche de solutions aux crises économiques, politiques, sociales et existentielles sur la base, ET SUR LA BASE SEULEMET, du savoir non partisan, celui qui vise à servir l’Homme, l’Humanité et le monde. Le savoir qui reconnaisse la diversité et le droit inné d’exercer sa culture et de la diffuser sans piétiner sur les autres civilisations. Le savoir qui a été établi par tous les prophètes, celui qui donne à un Homme le droit de marier une femme de son choix et des pulsions de son cœur.
Le savoir qui prône la Justice et qui enseigne la tolérance. Le savoir enfin qui reconnaisse la liberté des cultes et des choix en matière de vie privée et de religion comme l’avait administré le prophète Mohammed Ibn Abdoulah Ibn El Moutalib. Je serai très heureux si on arrive à faire des constats justes et des diagnostics honnêtes de notre propre vie politique et sociale. Je serai très heureux si nous arrivons à comprendre l’urgence à faire un BILAN POLITIQUE de 48 ans d’Indépendance de la République Islamique de Mauritanie, de Feu Moktar Ould Daddah a celui du règne de SIDIOCA.
Si et seulement si on fait notre Bilan dans notre république Islamique, on aurait franchi un énorme pas vers la réconciliation ; La réconciliation avec nous-mêmes, avec Dieu et avec notre prophète et bien sur avec tous ces Ulémas sincères qui s’étaient battus pour la paix, la tolérance et la concorde. Pas celle qui prône uniquement l’INDEMNISATION. La réconciliation avec nos valeurs, d’honneur, de respect, de générosité et de compassion. Voila tout notre échec. Il ne se situe ni dans les «prises d’acte» ni dans les «condamnations de principe» (D’ailleurs a quoi correspondent même ces principes) encore moins dans les supercheries politiques dont les mauritaniens sont devenus des spécialistes. N’est ce pas la gestion raciste, féodale, esclavagiste et régionaliste qui est à l’ origine de la crise politique et sociale en Mauritanie ? Encore une fois, la faute n’est pas aux textes sacrés ou aux principes démocratiques dits modernes chantés sur tous les toits.
La faute est aux Hommes dont Dieu a procuré le pouvoir de décision (ou d’autorité), le pouvoir de réflexion, le pouvoir d’action et d’entrainement dans la société.
C’est franchement et terriblement ce qui nous manque. Il nous manque cette FACULTE, CE COURAGE de s’interpeller soi-même. Il nous faut exercer notre devoir parce que nous sommes tous en mission éphémère et il serait dommage que nous perdions notre temps à laisser toute cette richesse (Le Coran) se perdre dans nos pratiques égoïstes de l’état avec toutes les répercussions grandissimes dont nous sommes aujourd’hui coupables. Et c’est généralement le moment saisi par l’architecte du monde pour nous mettre devant NOS PROPRES CUPIDITES ET NOS DUPLICITES.
Adama NGAIDE.
Note : Source : Adama NGAIDE - Le 09 Octobre 2008
A mon sens, le problème numéro est 1 est notre insouciance par rapport aux dérives énormes que connaissent nos sociétés et nos états. Il est de notre devoir de montrer l’exemple dans notre vie quotidienne. Et le cas échéant, les autres viendront d'eux mêmes pour jouir des bienfaits de nos pratiques et mécanismes de vie et d'émancipation et peut-être même d'adoration. Qui sait!!!!!!!!!! Mais si c'est nous qui foulons aux pieds les percepts élémentaires de l'Islam (surtout les plus moraux et les plus éthiques d'entre eux), comment pourrons-nous alors prétendre donner des leçons aux autres.
Un autre problème subsiste celui de l’exégèse et de la maitrise du message divin. Le problème de l’interprétation, de l’explication et finalement de la compréhension du message divin est un sujet intéressant mais aussi inquiétant. Cet effort d’interprétations butte sur des considérations d’ordre politique, culturelles et même raciales au point que le musulman Lambda ne sait pas à qui se confier. De l’Islam littéral ou orthodoxe, qui considère l’Arabie comme le centre du monde islamique ou tout devrait être légiféré et interdit par les éminences grises arabes « dépositaires de la culture et du savoir islamiques», à celui des Soufis tropicaux, très teinté par la sauce «castale» et féodale de toutes coutures, il y’a matière à réflexion.
Aujourd’hui beaucoup de non musulmans croient à l’existence de plusieurs Islams. Un islam africain, arabe, chinois, pakistanais, iraniens ect…..ect.
Cela dit je pense que nous avons D’ABORD, le devoir, en toute vérité et sincérité, de scruter le coran avec foi, honnêteté et intelligence pour découvrir et dénicher les prescriptions divines avant de penser les prescrire comme remèdes aux autres. ENSUITE, et après avoir honnêtement scruté et intelligemment étudié le coran, l’appliquer (ou essayer) à notre vie quotidienne et ce n’est qu’enfin que nous devons inviter les autres à le tester. Je dis bien à le tester et non l’appliquer ou à l’imposer car, ni Dieu ni ses prophètes, ne dictent la force. En effet, il a été interdit aux prophètes d’user de la force ou de la coercition sauf en cas de défense de l’Honneur.
Personnellement je serais très heureux si et seulement si nos Ulémas, nos savants acceptent de prendre des initiatives de reconnaissance des crises d’abord. Ensuite s’ils acceptent d’aller au delà des rituels et de s’impliquer dans la société et enfin de d’interroger leur savoir, leur propre personne pour s’impliquer dans la recherche de solutions aux crises économiques, politiques, sociales et existentielles sur la base, ET SUR LA BASE SEULEMET, du savoir non partisan, celui qui vise à servir l’Homme, l’Humanité et le monde. Le savoir qui reconnaisse la diversité et le droit inné d’exercer sa culture et de la diffuser sans piétiner sur les autres civilisations. Le savoir qui a été établi par tous les prophètes, celui qui donne à un Homme le droit de marier une femme de son choix et des pulsions de son cœur.
Le savoir qui prône la Justice et qui enseigne la tolérance. Le savoir enfin qui reconnaisse la liberté des cultes et des choix en matière de vie privée et de religion comme l’avait administré le prophète Mohammed Ibn Abdoulah Ibn El Moutalib. Je serai très heureux si on arrive à faire des constats justes et des diagnostics honnêtes de notre propre vie politique et sociale. Je serai très heureux si nous arrivons à comprendre l’urgence à faire un BILAN POLITIQUE de 48 ans d’Indépendance de la République Islamique de Mauritanie, de Feu Moktar Ould Daddah a celui du règne de SIDIOCA.
Si et seulement si on fait notre Bilan dans notre république Islamique, on aurait franchi un énorme pas vers la réconciliation ; La réconciliation avec nous-mêmes, avec Dieu et avec notre prophète et bien sur avec tous ces Ulémas sincères qui s’étaient battus pour la paix, la tolérance et la concorde. Pas celle qui prône uniquement l’INDEMNISATION. La réconciliation avec nos valeurs, d’honneur, de respect, de générosité et de compassion. Voila tout notre échec. Il ne se situe ni dans les «prises d’acte» ni dans les «condamnations de principe» (D’ailleurs a quoi correspondent même ces principes) encore moins dans les supercheries politiques dont les mauritaniens sont devenus des spécialistes. N’est ce pas la gestion raciste, féodale, esclavagiste et régionaliste qui est à l’ origine de la crise politique et sociale en Mauritanie ? Encore une fois, la faute n’est pas aux textes sacrés ou aux principes démocratiques dits modernes chantés sur tous les toits.
La faute est aux Hommes dont Dieu a procuré le pouvoir de décision (ou d’autorité), le pouvoir de réflexion, le pouvoir d’action et d’entrainement dans la société.
C’est franchement et terriblement ce qui nous manque. Il nous manque cette FACULTE, CE COURAGE de s’interpeller soi-même. Il nous faut exercer notre devoir parce que nous sommes tous en mission éphémère et il serait dommage que nous perdions notre temps à laisser toute cette richesse (Le Coran) se perdre dans nos pratiques égoïstes de l’état avec toutes les répercussions grandissimes dont nous sommes aujourd’hui coupables. Et c’est généralement le moment saisi par l’architecte du monde pour nous mettre devant NOS PROPRES CUPIDITES ET NOS DUPLICITES.
Adama NGAIDE.
Note : Source : Adama NGAIDE - Le 09 Octobre 2008