
Mercredi 10 septembre, vers 13 heures, à l’assemblée nationale, les parlementaires du RFD annoncent l’arrêt de leur coordination avec leurs collègues soutiens du HCE et leur non participation à la plénière portant feuille de route de la transition.
Une heures après la sortie des parlementaires du RFD, le vice président de l’assemblée nationale annonce le report de la séance. Objet des divergence : l’inéligibilité des membres du HCE à la future présidentielle.
Plus grave, le RFD n’exclut pas de boycotter aussi les états généraux de la démocratie prévus à la fin du mois de septembre.Le RFD, première force politique de l’opposition mauritanienne, compte 17 députés. Le parti de Ahmed Ould Daddah a soutenu la fronde contre Sidi Oud Cheikh Abdellahi en se disant prête à voter la motion de censure.
Pour le dépôt de la requête portant session extraordinaire du parlement, le RFD a joué les premiers rôles aux cotés des députés frondeurs. Et quand, le 06 août 2008, les militaires ont renversé par la force le premier président mauritanien démocratiquement élu, le RFD s’est contenté de «prendre acte du changement.» Ahmed Ould Daddah ne cessait d’expliquer : « Sidi Ould Cheikh Abdellahi n’a ni la légitimité par les urnes ni la légitimité par l’efficacité. Son passage à la tête de l’Etat a été pour la Mauritanie, une année blanche.»
Pendant la fronde, le coup d’Etat…la stratégie du RFD a semblé être : aider à faire tomber Sidi Ould Cheikh Abdellahi. L’objectif : provoquer une nouvelle élection présidentielle pour porter Ahmed Ould Daddah à la tête de l’Etat. Sidi Ould Cheikh Abdellahi est tombé. Il y aura une élection présidentielle…avec (ce qui n’était pas prévu par le RFD) une probable candidature du Président du HCE, le général Ould Abdel Aziz.La contrepartie que le RFD attendait de son soutien à la fronde et au coup d’Etat, est «la non participation et la neutralité des militaires pendant la présidentielle.»
Ces militaires ne sont pas pressés de retourner aux casernes et donnent meme l’impression de vouloir s’essayer aux urnes. Les 17 députés du RFD n’ont pas pu convaincre la pléthore d’indépendants soutiens «indéfectibles» du HCE. Ahmed Ould Daddah a d’ailleurs rencontré les responsables du FNDD (front demandant le rétablissement de Sidi Ould Cheikh Abdellahi dans ses fonctions.) Sans le RFD et le front national pour la défense de la démocratie (FNDD) les états généraux de la démocratie prévue en fin septembre n’auront aucun sens. Sans le RFD et le FNDD, ces états généraux regrouperont essentiellement tous ceux qui « soutiennent inconditionnellement et indéfectiblement le mouvement rectificatif du 06 août.» Et, pour ces gens, les désirs des militaires ont force de loi.
Khalilou Diagana
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Source: quotidiennouakchott
(M) avomm
Une heures après la sortie des parlementaires du RFD, le vice président de l’assemblée nationale annonce le report de la séance. Objet des divergence : l’inéligibilité des membres du HCE à la future présidentielle.
Plus grave, le RFD n’exclut pas de boycotter aussi les états généraux de la démocratie prévus à la fin du mois de septembre.Le RFD, première force politique de l’opposition mauritanienne, compte 17 députés. Le parti de Ahmed Ould Daddah a soutenu la fronde contre Sidi Oud Cheikh Abdellahi en se disant prête à voter la motion de censure.
Pour le dépôt de la requête portant session extraordinaire du parlement, le RFD a joué les premiers rôles aux cotés des députés frondeurs. Et quand, le 06 août 2008, les militaires ont renversé par la force le premier président mauritanien démocratiquement élu, le RFD s’est contenté de «prendre acte du changement.» Ahmed Ould Daddah ne cessait d’expliquer : « Sidi Ould Cheikh Abdellahi n’a ni la légitimité par les urnes ni la légitimité par l’efficacité. Son passage à la tête de l’Etat a été pour la Mauritanie, une année blanche.»
Pendant la fronde, le coup d’Etat…la stratégie du RFD a semblé être : aider à faire tomber Sidi Ould Cheikh Abdellahi. L’objectif : provoquer une nouvelle élection présidentielle pour porter Ahmed Ould Daddah à la tête de l’Etat. Sidi Ould Cheikh Abdellahi est tombé. Il y aura une élection présidentielle…avec (ce qui n’était pas prévu par le RFD) une probable candidature du Président du HCE, le général Ould Abdel Aziz.La contrepartie que le RFD attendait de son soutien à la fronde et au coup d’Etat, est «la non participation et la neutralité des militaires pendant la présidentielle.»
Ces militaires ne sont pas pressés de retourner aux casernes et donnent meme l’impression de vouloir s’essayer aux urnes. Les 17 députés du RFD n’ont pas pu convaincre la pléthore d’indépendants soutiens «indéfectibles» du HCE. Ahmed Ould Daddah a d’ailleurs rencontré les responsables du FNDD (front demandant le rétablissement de Sidi Ould Cheikh Abdellahi dans ses fonctions.) Sans le RFD et le front national pour la défense de la démocratie (FNDD) les états généraux de la démocratie prévue en fin septembre n’auront aucun sens. Sans le RFD et le FNDD, ces états généraux regrouperont essentiellement tous ceux qui « soutiennent inconditionnellement et indéfectiblement le mouvement rectificatif du 06 août.» Et, pour ces gens, les désirs des militaires ont force de loi.
Khalilou Diagana
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Source: quotidiennouakchott
(M) avomm