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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Interview accordée par le Président Ahmed Ould Daddah à L’Eveil Hebdo du 12 Mai 2008


Interview accordée par le Président Ahmed Ould Daddah à L’Eveil Hebdo du 12 Mai 2008
Eveil Hebdo : Monsieur le Président, actualité oblige, vous avez refusé de participer au nouveau gouvernement après plusieurs rencontres avec le nouveau Premier ministre, peut-on savoir pourquoi ce refus ?

Ahmed Ould Daddah : Premièrement il n’est pas exact de parler de refus parce que refuser suppose que l’on ait reçu une demande. Or, il ne nous a pas été demandé de participer. Tout au plus, le premier Ministre désigné a exprimé sa disponibilité à travailler avec les formations politiques qui seraient convaincues du programme du Président de la République, qui seraient disposées à appliquer un tel programme et à élargir la majorité présidentielle.

Or, le RFD était dans l’opposition parce que nous ne sommes pas convaincus par la politique suivie par le Président de la République. Nous ne savons pas quelles sont ses priorités. Nous ne savons pas quelles sont les horizons qu’il se donne (le Président de la République) pour exécuter tel ou tel projet, pour atteindre tel ou tel objectif. Nous n’avons pas une idée très claire sur les pratiques qui sont celles du gouvernement. Nous ne savons même pas quels sont les véritables décideurs au sein du pouvoir. Nous constatons, à travers certaines initiatives, que les vieilles pratiques que nous avons combattues, pendant quinze ans, sont toujours là.

Exemple : l’attribution du marché de l’Aftout Essahli. Exemple : la licence octroyée à une petite société canadienne dont les ressources sont insignifiantes (180.000 Dollars Canadiens) pour réaliser une raffinerie de pétrole et une usine de dessalement d’eau de mer pour un investissement de plusieurs milliards de dollars.

Nous constatons, par ailleurs, que pour les deux points sur lesquels des initiatives positives avaient été prises (retour des déportés et problème de l’esclavage), les mesures d’accompagnement nécessaires se font attendre. Nous constatons également de sérieux dysfonctionnements au niveau de l’administration, notamment le Ministère du Commerce, la Douane et les services de sécurité. Nous estimons que l’exigence de changement qui s’est dégagée au cours des dernières campagnes, qui a été reconnue par l’ensemble des candidats, cette exigence de changement n’a pas encore vu le jour.

Il va de soi, par ailleurs, que la manière dont on avait été traité les partis d’opposition en leur suggérant d’entrer sans conditions, sans programmes et sans protocole au sein d’une équipe dont ils ne connaissent ni le programme, ni la composition, en faisant comme si les partis politiques n’ont jamais existé, n’ont jamais eu de philosophie, équivaut à leur proposer une reddition sans conditions pour venir se fondre dans une « majorité » aux contours imprécis et dont la consistance et la cohérence restent à démontrer.

Eveil Hebdo : Quels seront désormais vos rapports avec les partis de l'opposition qui ont rejoint le nouveau gouvernement ?

Ahmed Ould Daddah : Ecoutez, l’ordonnance portant statut du Chef de File de l’Opposition précise en son article 5 que tout parti d’opposition qui rejoint le gouvernement cesse, automatiquement, d’appartenir à l’opposition et devient partie intégrante de la majorité gouvernementale. Par conséquent, en tant que partis politiques ils sont, désormais, hors du champ de l’opposition et nous sommes nous-mêmes toujours ancrés dans l’opposition.

Ceci étant, il reste que ce sont des partis et des personnalités avec lesquels le RFD avait fait beaucoup de chemin et avec lesquels il a vécu des expériences diverses, positives et négatives, avec des hauts et des bas, mais vis-à-vis desquels nous ne pouvons pas, quoi qu’il arrive, être indifférents. Nous le pouvons d’autant moins que notre style en tant que parti est marqué par la volonté de dialogue, de concertation et de recherche permanente des meilleurs voies et moyens pour servir notre pays.

Eveil Hebdo : On dit de vous que "seule la présidence de la République vous intéresse", que pensez vous de cette affirmation ?

Ahmed Ould Daddah : Je pense qu’elle est très exagérée. S’il est vrai que j’ai un sens de la responsabilité qui me fait beaucoup hésiter avant d’accepter des responsabilités pour lesquelles je n’ai pas les moyens appropriés pour m’en acquitter, il n’en demeure pas moins que je n’ai jamais dit que je n’accepterai que la fonction de Président de la République. Il est vrai qu’on le dit à ma place, notamment mes adversaires et mes détracteurs.

Mais que ne m’a-t-on fait dire ? Ceux qui me campent toujours sous les traits les moins avantageux de l’autoritarisme, de l’intransigeance, de l’orgueil, de l’intolérance etc. etc. etc… ont leurs raisons que je ne tiens pas à commenter.

Tout le monde admettra, je crois, que ces raisons ne sont pas nécessairement les miennes. J’espère, au moins, qu’ils reconnaîtront que je n’ai pas pour habitude de mentir, ni de tricher. L’avenir et l’opinion publique arbitreront certainement ce débat, qui n’a, au fond, qu’un intérêt très marginal.

Source: e-mauritanienet
(M)
Mercredi 14 Mai 2008 - 00:10
Mercredi 14 Mai 2008 - 09:53
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