
" L’Afrique doit juger ses bourreaux" a déclaré le président de la Fédération internationale des droits de l’home (Fidh), Me Sidiki Kaba, ce samedi, sur les antennes de la Radio futurs médias (Rfm), interrogé sur la traduction en justice de l’ancien président du Tchad, Hissein Habré, après que le Sénégal a décidé de donner 1 milliard FCFA en guise de contribution au frais du procès de ce dernier.
Pour Me Kaba, ce qui va se passer au Sénégal "doit être un acte de jurisprudence". L’Etat du Sénégal a accepté de juger M. Habré, accusé de tortures et d’assassinats sur de nombreux tchadiens durant son règne, et réfugié dans le pays depuis qu’il a quitté le pouvoir à la suite d’une rébellion dirigée par l’actuel président Idriss Debby Itno, ancien homme lige du dictateur.
De l’avis du président du Fidh, son organisation défend l’idée que "les auteurs de crimes les plus graves doivent être jugés in situ, c’est-à-dire là où ont eu lieu les crimes". Me Sidiki Kaba a exhorté les pouvoirs maraboutiques, soupçonnés de protéger Hissein Habré au Sénégal, de ne pas faire obstacles à la justice.
Parlant de l’impatience des présumées victimes à voir M. Habré traduit en justice, Me Kaba a dit avoir rencontré "près de 250 victimes à Ndiaména", expliquant que certaines sont vielles et qu’il urge d’autant pour le procès qu’il y a risque de "déperdition des preuves et de décès de vicitmes".
Me Kaba espère que durant le premier semestre de 2008, " il y aura sans doute le début de l’instruction" du procès de Hissein Habré.
Source: nettali
(M)