Abass NDiaye, Ghassoum Ould Mohamed, Amadou DIOBEL dit Mbaré, Harouna Mody SILLO tous tués à la fleur de l'âge, sous la torture pendant leur détention dans la brigade de Gendarmerie à Kaëdi lors de la dernière présidentielle de juillet 2024. Souvi, Oumar Bandel Diop, Mohamed Lemine de Boghé, Mamoudou Abdoulaye Diop dit Baba AÏSSATA de Mbagne, ce n'est pas la liste des admis au Bac de cette année mais la liste des jeunes Mauritaniens admis à la mort sous la torture dans les geôles du gouvernement mauritanien. Des dossiers clos sans aucune autre poursuite contre leurs assassins !
Nous venons d'apprendre que ce gouvernement qui tue sans état d'âme ses propres enfants sous la torture a eu le toupet de présenter sa candidature au comité de l'ONU contre la torture. Incroyable, on croit rêver !
Depuis l'élection de son candidat à la tête de la BAD notre "bad" gouvernement a pris des ailes et se croit tout permis comme le gouvernement de son alter ego Netanyahu !
Cette candidature n'est pas seulement une insulte aux victimes mais aussi un affront à tous les esprits libres épris de justice et de la sacralité de la vie humaine.
Cette indécente candidature me replonge dans la longue liste macabre et non exhaustive des victimes de tortures entre les mains de notre sadique police.
Il me revient en tête ce jeune père de famille de 35 ans du nom de Abass Diallo. Il était un charretier et avait transporté les marchandises d´un commercant maure sur les berges du fleuve. C´est un crime selon nos forces du désordre racial et il fallait l´assommer par un tir de sommation. Un tir de sommation ....à bout portant qui se retrouve dans sa poitrine!!!
Le propriètaire de la marchandise, un maure blanc, lui fut simplement arrêté et conduit à Aleg. Le pauvre Abass Rougui Diallo ne savait pas que c´était un crime d´être noir au pays des chauvins racistes panarabistes, plus chauvins que Derek Chauvin le meurtrier de George Floyd à Minneapolis. Il pensait seulement à avoir sa dépense quotidienne, nourir sa famille en prenant un petit risque en période de pandémie du Covid. Rien ne pouvait justifier encore ce crime de plus !
Ce meurtre me rappelle aussi celui du jeune Lamine Mangane, un jeune de 17 ans, tué le 27 septembre 2011 à Maghama. Lamine n´avait commis comme seul crime que de crier haut et fort comme les jeunes de sa génération : ”Touche pas à ma nationalité” pour s´ínsurger contre le génocide biométrique initié à l'époque par le multi-récidiviste putschiste, le bouillant Général Mohamed Ould Abdel Aziz. Une balle d´un petit gendarme est venue pour le faire taire et voler son innocence et sa jeunesse à jamais. Paix éternelle à son âme. Lamine Mangane nous ne t´oublierons jamais !
Un autre meurtre de l´armée mauritanienne m´est revenu en mémoire c´est celui de Amadou Kane dit Amadou Likseyba en août 2003. Certains l´ont certainement oublié mais les parents de la victime non. Ce jeune avait oublié de se promener avec sa "carte d´identité ". Il avait oublié son identité Négro-africaine mais aussi son statut de citoyen de seconde zone. Il n´avait pas 18 ans mais il lui fallait ce précieux césame pour circuler "dignement " et "librement "dans cette prison à ciel ouvert des Noirs qu´est devenue la Mauritanie. Amadou Likseyba ne savait pas que sa vie est moins que rien.Tuer un nègre équivaut à tuer une mouche. Cela ne saurait entrainer de sanctions. La chambre d´enregistrement que certains appellent pompeusement "assemblée nationale" est d´ailleurs là pour laver plus blanc. Elle votera, nombre de fois que le pouvoir le voudra des lois d´auto-amnistie et d´amnésie forcée comme une lettre à la poste. C´est la Mauritanie, notre Mauritanie, leur Mauritanie.
Il n´avait pourtant tué personne, il n´avait même pas repondu aux insultes des policiers et il ne devait même pas voter pour les élections de 2003 contre Haidalla le challenger de l´époque du colonel-président Ould Taya mais sa silhouette noire et son nom trop pulaar dérangeaient les policiers haineux et racistes.
A qui la faute ? Certainement pas au régime despotique de Taya mais aux parents du pauvre disparu. Ils avaient oublié eux aussi, certainement distraits par "le processus de démocratisation" ou du ”changement dans la stabilité”, slogans de l´époque, de "pratiquer sur leurs fils "une transfusion de mémoire" sur les années de braise du régime mais surtout sur la nature du Système qui gére le pays.
Abass Diallo, Amadou Kane, Lamine Mangane ne sont pas le premiers négro-mauritaniens à tomber sous les balles du régime mauritanien et il ne seront pas aussi les derniers tant que ce Système ethno-génocidaire et esclavagiste restera en rigueur et en vigueur.
Je me souviens encore du meurtre d´un autre Amadou, un jeune cousin à moi, Amadou Sall de Jowol c´est son nom, il avait le même âge que notre Amadou Kane, moins de 17 ans, lui aussi avait rendu l´âme après quelques séances de sadisme et de cruauté sur son corps. Son crime ? Il avait refusé de puiser de l´eau pour les militaires qui se comportaient en territoire conquis dans la vallée des larmes. Il ne savait pas qu´un noir est fait pour exécuter les desidératas du bidasse occupant comme sur les terres palestiniennes de Gaza.
Je me souviens aussi d´un autre jeune victime de cette terreur raciste . Mamadou Moussa Ndiaye, il avait à peine 15 ans, il était aussi de chez moi, Jowol, une ville martyre pendant ces années de braise, il n´avait pas eu droit aux tortures c´était des tirs de gâchette pour lui enlèver l´âme . Vous me demanderez certainement encore son crime? le péché de Mamadou Moussa est qu´ il était sur les bords du fleuve natal pour pêcher le ”mbardi haako” avec son oncle à l´heure de l´état de siége non déclaré, à 17 heures, heure de Taya. Il devait être au lit, il ne le savait pas, personne ne lui avait notifié la nouvelle situation. Lui et son oncle Abdoul Boucka Ndiaye ancien militaire radié suite aux évènements de 1987 seront tués à bout portant par les amis du lieutenant- flingueur Ghaly Ould Souvy et enlacés dans leurs filets par les forces d´occupation et jetés comme des chiens derrière le village. Paix à leurs âmes!
Ils n´étaient pas les seules victimes de la terreur de la soldatesque du Système dans la vallée du fleuve. Je me souviens aussi de l´assassinat du vieux Hamadi Dioumo Ba, qui est aussi de mon Jowol natal. Il était parti aux champs avant le "réveil" du soleil.
C´était un crime. Baba Hamadi ne le savait pas, il était un pauvre cultivateur, il ne pensait qu´à ses champs, il voulait seulement nourrir sa petite famille et ce sont des tirs en rafales à bout pourtant pour lui rappeler qu´il était interdit de circuler avant le lever du soleil. Paix à son âme.
On se souvient encore d´un autre Amadou, qui avait défrayé la chronique dans la presse mauritanienne en 1994, Amadou Pamarel Sow de Fondou mais aussi Ousmane Dia le postier de Maghama, Kodda Diangua, tous tués arbitrairement par l´armée d´occupation qui faisait la pluie et les larmes dans la vallée. La liste n'est pas exhaustive mais c´était juste quelques petits rappels.
Je n´oublie pas l´exécution sommaire et tragique des 28 notables de Mouta-Alla (Guidimaxa) à leur tête le chef du village Goumbo Diawo mais aussi avec eux un autre déficient mental originaire de Tissel Angara (Guidimakha) et qui répondait au nom de Ngadiari Barry. On pouvait certainement reprocher aux notabilités et les jeunes de Mouta Alla de haïr le régime qui a déporté leurs familles entières au Mali mais que peut-on reprocher à un handicapé mental ? Sinon leur haine à tout ce qui est NOIR dans ce pays !
Les évènements tragiques de Sylla Rindiaw, Fonndou, Ndiorol, les charniers de Sori Malé, Le puits de l´horreur de Wuro Jeeri ( Maghama), les charniers de Wothie, la prison mouroir de Oualata, L´Enfer d´Inal, les camps de concentration de N´beyka, Azlat, et Jreïda sont là pour nous rappeler que les professions de foi démocratique de nos putschistes ne sont que des leurres. Rien dans le discours et dans la pratique ne nous donne à penser que le Système ait changé, ni même qu´il le souhaite sur ce point comme sur
d´autres. Ce que vous faites m´empêche d´entendre ce que vous dites, disait l'autre. Il est évident qu´aujourd´hui le virus de la torture est plus ravageur que n'importe quelle autre pandémie en Mauritanie.
Humanistes et justes de tous les pays, Indignez-vous, levez-vous et insurgez-vous contre cette candidature indécente et cynique des autorités de Nouakchott !
C'est cet État tortionnaire qui veut sièger aujourd'hui au comité des Nations unies contre la torture, faut-il en rire ou en pleurer ?
Demain il fera jour et la lutte continue !
Kaaw Elimane Bilbassi Touré
Nous venons d'apprendre que ce gouvernement qui tue sans état d'âme ses propres enfants sous la torture a eu le toupet de présenter sa candidature au comité de l'ONU contre la torture. Incroyable, on croit rêver !
Depuis l'élection de son candidat à la tête de la BAD notre "bad" gouvernement a pris des ailes et se croit tout permis comme le gouvernement de son alter ego Netanyahu !
Cette candidature n'est pas seulement une insulte aux victimes mais aussi un affront à tous les esprits libres épris de justice et de la sacralité de la vie humaine.
Cette indécente candidature me replonge dans la longue liste macabre et non exhaustive des victimes de tortures entre les mains de notre sadique police.
Il me revient en tête ce jeune père de famille de 35 ans du nom de Abass Diallo. Il était un charretier et avait transporté les marchandises d´un commercant maure sur les berges du fleuve. C´est un crime selon nos forces du désordre racial et il fallait l´assommer par un tir de sommation. Un tir de sommation ....à bout portant qui se retrouve dans sa poitrine!!!
Le propriètaire de la marchandise, un maure blanc, lui fut simplement arrêté et conduit à Aleg. Le pauvre Abass Rougui Diallo ne savait pas que c´était un crime d´être noir au pays des chauvins racistes panarabistes, plus chauvins que Derek Chauvin le meurtrier de George Floyd à Minneapolis. Il pensait seulement à avoir sa dépense quotidienne, nourir sa famille en prenant un petit risque en période de pandémie du Covid. Rien ne pouvait justifier encore ce crime de plus !
Ce meurtre me rappelle aussi celui du jeune Lamine Mangane, un jeune de 17 ans, tué le 27 septembre 2011 à Maghama. Lamine n´avait commis comme seul crime que de crier haut et fort comme les jeunes de sa génération : ”Touche pas à ma nationalité” pour s´ínsurger contre le génocide biométrique initié à l'époque par le multi-récidiviste putschiste, le bouillant Général Mohamed Ould Abdel Aziz. Une balle d´un petit gendarme est venue pour le faire taire et voler son innocence et sa jeunesse à jamais. Paix éternelle à son âme. Lamine Mangane nous ne t´oublierons jamais !
Un autre meurtre de l´armée mauritanienne m´est revenu en mémoire c´est celui de Amadou Kane dit Amadou Likseyba en août 2003. Certains l´ont certainement oublié mais les parents de la victime non. Ce jeune avait oublié de se promener avec sa "carte d´identité ". Il avait oublié son identité Négro-africaine mais aussi son statut de citoyen de seconde zone. Il n´avait pas 18 ans mais il lui fallait ce précieux césame pour circuler "dignement " et "librement "dans cette prison à ciel ouvert des Noirs qu´est devenue la Mauritanie. Amadou Likseyba ne savait pas que sa vie est moins que rien.Tuer un nègre équivaut à tuer une mouche. Cela ne saurait entrainer de sanctions. La chambre d´enregistrement que certains appellent pompeusement "assemblée nationale" est d´ailleurs là pour laver plus blanc. Elle votera, nombre de fois que le pouvoir le voudra des lois d´auto-amnistie et d´amnésie forcée comme une lettre à la poste. C´est la Mauritanie, notre Mauritanie, leur Mauritanie.
Il n´avait pourtant tué personne, il n´avait même pas repondu aux insultes des policiers et il ne devait même pas voter pour les élections de 2003 contre Haidalla le challenger de l´époque du colonel-président Ould Taya mais sa silhouette noire et son nom trop pulaar dérangeaient les policiers haineux et racistes.
A qui la faute ? Certainement pas au régime despotique de Taya mais aux parents du pauvre disparu. Ils avaient oublié eux aussi, certainement distraits par "le processus de démocratisation" ou du ”changement dans la stabilité”, slogans de l´époque, de "pratiquer sur leurs fils "une transfusion de mémoire" sur les années de braise du régime mais surtout sur la nature du Système qui gére le pays.
Abass Diallo, Amadou Kane, Lamine Mangane ne sont pas le premiers négro-mauritaniens à tomber sous les balles du régime mauritanien et il ne seront pas aussi les derniers tant que ce Système ethno-génocidaire et esclavagiste restera en rigueur et en vigueur.
Je me souviens encore du meurtre d´un autre Amadou, un jeune cousin à moi, Amadou Sall de Jowol c´est son nom, il avait le même âge que notre Amadou Kane, moins de 17 ans, lui aussi avait rendu l´âme après quelques séances de sadisme et de cruauté sur son corps. Son crime ? Il avait refusé de puiser de l´eau pour les militaires qui se comportaient en territoire conquis dans la vallée des larmes. Il ne savait pas qu´un noir est fait pour exécuter les desidératas du bidasse occupant comme sur les terres palestiniennes de Gaza.
Je me souviens aussi d´un autre jeune victime de cette terreur raciste . Mamadou Moussa Ndiaye, il avait à peine 15 ans, il était aussi de chez moi, Jowol, une ville martyre pendant ces années de braise, il n´avait pas eu droit aux tortures c´était des tirs de gâchette pour lui enlèver l´âme . Vous me demanderez certainement encore son crime? le péché de Mamadou Moussa est qu´ il était sur les bords du fleuve natal pour pêcher le ”mbardi haako” avec son oncle à l´heure de l´état de siége non déclaré, à 17 heures, heure de Taya. Il devait être au lit, il ne le savait pas, personne ne lui avait notifié la nouvelle situation. Lui et son oncle Abdoul Boucka Ndiaye ancien militaire radié suite aux évènements de 1987 seront tués à bout portant par les amis du lieutenant- flingueur Ghaly Ould Souvy et enlacés dans leurs filets par les forces d´occupation et jetés comme des chiens derrière le village. Paix à leurs âmes!
Ils n´étaient pas les seules victimes de la terreur de la soldatesque du Système dans la vallée du fleuve. Je me souviens aussi de l´assassinat du vieux Hamadi Dioumo Ba, qui est aussi de mon Jowol natal. Il était parti aux champs avant le "réveil" du soleil.
C´était un crime. Baba Hamadi ne le savait pas, il était un pauvre cultivateur, il ne pensait qu´à ses champs, il voulait seulement nourrir sa petite famille et ce sont des tirs en rafales à bout pourtant pour lui rappeler qu´il était interdit de circuler avant le lever du soleil. Paix à son âme.
On se souvient encore d´un autre Amadou, qui avait défrayé la chronique dans la presse mauritanienne en 1994, Amadou Pamarel Sow de Fondou mais aussi Ousmane Dia le postier de Maghama, Kodda Diangua, tous tués arbitrairement par l´armée d´occupation qui faisait la pluie et les larmes dans la vallée. La liste n'est pas exhaustive mais c´était juste quelques petits rappels.
Je n´oublie pas l´exécution sommaire et tragique des 28 notables de Mouta-Alla (Guidimaxa) à leur tête le chef du village Goumbo Diawo mais aussi avec eux un autre déficient mental originaire de Tissel Angara (Guidimakha) et qui répondait au nom de Ngadiari Barry. On pouvait certainement reprocher aux notabilités et les jeunes de Mouta Alla de haïr le régime qui a déporté leurs familles entières au Mali mais que peut-on reprocher à un handicapé mental ? Sinon leur haine à tout ce qui est NOIR dans ce pays !
Les évènements tragiques de Sylla Rindiaw, Fonndou, Ndiorol, les charniers de Sori Malé, Le puits de l´horreur de Wuro Jeeri ( Maghama), les charniers de Wothie, la prison mouroir de Oualata, L´Enfer d´Inal, les camps de concentration de N´beyka, Azlat, et Jreïda sont là pour nous rappeler que les professions de foi démocratique de nos putschistes ne sont que des leurres. Rien dans le discours et dans la pratique ne nous donne à penser que le Système ait changé, ni même qu´il le souhaite sur ce point comme sur
d´autres. Ce que vous faites m´empêche d´entendre ce que vous dites, disait l'autre. Il est évident qu´aujourd´hui le virus de la torture est plus ravageur que n'importe quelle autre pandémie en Mauritanie.
Humanistes et justes de tous les pays, Indignez-vous, levez-vous et insurgez-vous contre cette candidature indécente et cynique des autorités de Nouakchott !
C'est cet État tortionnaire qui veut sièger aujourd'hui au comité des Nations unies contre la torture, faut-il en rire ou en pleurer ?
Demain il fera jour et la lutte continue !
Kaaw Elimane Bilbassi Touré