
Les mauritaniens, aussi bien ceux qui attendaient de la visite de Kadhafi des retombées économiques que ceux qui espéraient enfin trouver une solution de sortie de crise resteront sur leur faim. La visite du Guide libyen a accouché d’un échec.
Pour les partisans de la junte au pouvoir, les réactions sont toutes autres : Kadhafi a accompli sa mission comme il faut sans faute. Nombreux sont ceux qui continuent à se demander si la solution de Kadhafi s’arrête là ou si la communauté internationale va prendre la mesure de la situation pour rectifier le tir. Tout porte à croire que dans les jours à venir, les membres du groupe de contact international sur la situation en Mauritanie se prononceront sur cette question.
La médiation de Kadhafi doit être remise en cause dans le fond comme dans la forme. Et ce pour les raisons suivantes : D’abord, parce que les protagonistes de la crise ne se sont même pas parlés en vue de tomber d’accord ou pas. Aucune rencontre n’a été tenue par le guide pour engager un dialogue direct entre les acteurs politiques.
Ensuite cette prétendue médiation ne comportait aucun support documentaire, aucun travail technique, aucun chronogramme. Pour tout dire, il n’y avait pas de base propre à une concertation. Les contacts informels menés auprès des représentants des parties en conflit ne pouvaient tenir lieu de cadre de négociation, car il s’agissait tout simplement de prises de contacts préliminaires.
Aucun engagement n’avait été pris par l’une ou l’autre des parties qui puisse justifier le discours délibératif de Kadhafi que les partisans de la junte considèrent comme le résultat final de concertations qui n’ont pas eu lieu. Enfin le troisième motif du rejet de cette médiation est que le mandataire du groupe de contact a voulu imposer une solution qui n’a pas fait l’objet d’une discussion..
Dès lors, les propos de Kadhafi ne sont pas le reflet de ceux d’un arbitre impartial, mais bien d’un juge qui a pris position pour un camp qu’il entend soutenir jusqu’au bout. Ce n’est pas de cela que les mauritaniens veulent, mais d’une solution consensuelle qui fasse l’objet d’un document final signé par tous les protagonistes de cette crise. Une démarche que le médiateur de l’UA a totalement faussée par ignorance ou par arrogance ?
Kadhafi, seul maître à bord d’une mission aussi délicate a-t-il un rapport de mission à transmettre à ses mandants du groupe de contact ou va –t-il se contenter de défier la communauté internationale, qui de toutes les façons a besoin de preuves et non de leçons à recevoir du guide libyen.
Cette médiation qui n’a pas abouti risque de se transformer en bras de fer entre le président en exercice de l’UA et la communauté internationale. Kadhafi a d’ailleurs envoyé un signal fort à cette communauté lorsqu’il voue du mépris au modèle démocratique et fait l’apologie du pouvoir despotique.
En tout état de cause, le dialogue entre les principaux protagonistes de la crise mauritanienne, qui avait toutes les chances de commencer a volé en éclat par les comportements de celui qui devait en être le parrain.
Cheikh Tidiane Dia.
Pour les partisans de la junte au pouvoir, les réactions sont toutes autres : Kadhafi a accompli sa mission comme il faut sans faute. Nombreux sont ceux qui continuent à se demander si la solution de Kadhafi s’arrête là ou si la communauté internationale va prendre la mesure de la situation pour rectifier le tir. Tout porte à croire que dans les jours à venir, les membres du groupe de contact international sur la situation en Mauritanie se prononceront sur cette question.
La médiation de Kadhafi doit être remise en cause dans le fond comme dans la forme. Et ce pour les raisons suivantes : D’abord, parce que les protagonistes de la crise ne se sont même pas parlés en vue de tomber d’accord ou pas. Aucune rencontre n’a été tenue par le guide pour engager un dialogue direct entre les acteurs politiques.
Ensuite cette prétendue médiation ne comportait aucun support documentaire, aucun travail technique, aucun chronogramme. Pour tout dire, il n’y avait pas de base propre à une concertation. Les contacts informels menés auprès des représentants des parties en conflit ne pouvaient tenir lieu de cadre de négociation, car il s’agissait tout simplement de prises de contacts préliminaires.
Aucun engagement n’avait été pris par l’une ou l’autre des parties qui puisse justifier le discours délibératif de Kadhafi que les partisans de la junte considèrent comme le résultat final de concertations qui n’ont pas eu lieu. Enfin le troisième motif du rejet de cette médiation est que le mandataire du groupe de contact a voulu imposer une solution qui n’a pas fait l’objet d’une discussion..
Dès lors, les propos de Kadhafi ne sont pas le reflet de ceux d’un arbitre impartial, mais bien d’un juge qui a pris position pour un camp qu’il entend soutenir jusqu’au bout. Ce n’est pas de cela que les mauritaniens veulent, mais d’une solution consensuelle qui fasse l’objet d’un document final signé par tous les protagonistes de cette crise. Une démarche que le médiateur de l’UA a totalement faussée par ignorance ou par arrogance ?
Kadhafi, seul maître à bord d’une mission aussi délicate a-t-il un rapport de mission à transmettre à ses mandants du groupe de contact ou va –t-il se contenter de défier la communauté internationale, qui de toutes les façons a besoin de preuves et non de leçons à recevoir du guide libyen.
Cette médiation qui n’a pas abouti risque de se transformer en bras de fer entre le président en exercice de l’UA et la communauté internationale. Kadhafi a d’ailleurs envoyé un signal fort à cette communauté lorsqu’il voue du mépris au modèle démocratique et fait l’apologie du pouvoir despotique.
En tout état de cause, le dialogue entre les principaux protagonistes de la crise mauritanienne, qui avait toutes les chances de commencer a volé en éclat par les comportements de celui qui devait en être le parrain.
Cheikh Tidiane Dia.