La crise au sein de la majorité, véritable ouragan qui avait secoué le pays, avec la démission, sous la menace d'une motion de censure, du gouvernement, et toutes les secousses telluriques qui s'en étaient suivies, ont fait passé sous silence deux importants évènements non moins importants tant sur le plan politique que sécuritaire. La première est l'acquittement par les tribunaux marocains de Sidi Mohamed, fils de l'ancien président Mohamed Khouna Ould Haïdalla, impliqué dans une affaire de drogue par la sécurité marocaine et détenu depuis un an à la prison de Agdir.
La Mauritanie, qui soupçonne Ould Haidalla depuis la saisie des 600 Kilos de cocaïne à Nouadhibou, d'être le principal cerveau d'un des plus importants trafics de drogue de l'histoire judiciaire dans le pays, demandait son extradition pour le juger. La deuxième affaire, c'est l'acquittement par les tribunaux mauritaniens de toutes les personnes impliquées dans le deuxième plus important dossier de trafic de drogue du pays connu sous le nom "dosier Soudany ", y compris le principal suspect, l'homme d'affaires Mini Oud Soudany.
L'évènement a eu lieu le 14 juillet dernier quand le juge d'instruction de la Chambre des accusations près le tribunal de Nouakchott, Mohamed El Ghaïth Ould Oumar, a rejeté les charges retenues contre ces personnes, relatives au trafic de drogue, et ne retint contre l'inspecteur de police Sid'Ahmed Taya, neveu de l'ancien président Ould Taya et ex-chef d'Interpol en Mauritanie, que l'agression.
Les trois personnes citées étaient principalement accusés dans une affaire de drogue qui avait secoué le pays, et dont le trafic était rattaché par les enquêtes de police à la filière latino-américaine, avec comme destination l'Europe à travers le territoire mauritanien. Dans ces différents dossiers, des avions ont été interceptés, des voitures, des armes, des appareils de télécommunication, des fortunes énormes, confisqués et mis sous scellé. Des tonnes de cocaïne ont été consignées dans les deux dossiers, plus d'une trentaine de personnes ont été interpellées, une centaine environ interrogée, des mandats d'arrêt nationaux et internationaux établis contre des Mauritaniens et des étrangers…
Cela rappelait étrangement un autre scénario survenu dans les années 90 dans une autre affaire de drogue et au cours de laquelle, de vastes arrestations ont été opérées jusque dans les rangs de l'appareil sécuritaire. On avait eu droit à l'époque à un procès où plusieurs hauts gradés de la police avaient défilé à la barre.
La drogue a été la première bombe lancée sur le parcours du tout nouveau président de la République Sidi Ould Cheikh Abdallahi, exactement dans les dix premiers jours de son mandat. Ce fut le principal dossier qui préoccupa aussi les Mauritaniens toutes tendances confondues.
Sous l'effet du choc et de la pression, le pouvoir naissant de Sidi Ould Cheikh Abdallahi entreprit d'une manière tout à fait dramatique à mettre en place une commission d'enquête, avec de fortes promesses que les résultats de cette enquête seront portés à l'attention de l'opinion nationale et internationale et que les responsables, quels que soient leur fonction et leur rang, répondront de leurs actes.
Il semblerait que cette affaire ait pris des dimensions régionales et internationales plus vastes, avec l'implication de services de renseignement de divers pays, enveloppant petit à petit dossier le dossier sous un épais rideau. La justice a fini par classer le dossier "par manque de preuves" et les quelques soupçons qui subsistent sont partis avec des étrangers en fuite.
Le dossier de la drogue constituait en définitive un trop gros morceau pour la Mauritanie, et le pays n'avait pas les moyens politiques, économiques et sociaux pour le conduire tout seul. C'était en effet trop demander à un pays empêtré dans une lutte pour la survie, un pays confronté à la paupérisation galopante de sa population, à la faim, au terrorisme, à la sécurité interne, aux catastrophes naturelles et à une série de crises à la chaîne...
Quelques observateurs cyniques vont jusqu'à soutenir que le dernier souci des décideurs politiques dans un pays aux prises avec ses propres difficultés comme le nôtre, est de chercher à se saigner politiquement, économiquement et socialement pour protéger le consommateur européen contre un produit latino-américain, qui a choisi notre territoire comme pont de lancement pour son funeste trafic.
Alors que quelques partis politiques mauritaniens avaient dénoncé l'effet néfaste du trafic de drogue aussi bien sur l'économie que sur l'image du pays, beaucoup n'écartent pas les retombées sociales d'une poursuite rigoureuse qui dépouilleraient des citoyens de leurs biens après leur incarcération en prison, alors même que les charges retenues contre eux, manquent de solidité et de crédibilité.
Dans toute cette histoire, certains trouvent que l'ancien président de la République, Mohamed Khouna Ould Haidalla a été le plus franc, lorsqu'il refusa, dans la lettre ouverte adressée à l'opinion, que son fils soit la victime expiatoire d'un délit qu'il n'a pas commis, attirant l'attention du gouvernement mauritanien et celle de l'opinion nationale sur une réalité : toutes ces bolides qui circulent à Nouakchott et tous ces immeubles qui poussent comme des champignons, n'étaient nullement pour lui, le fruit d'un cycle économique innocent.
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Source: l'authentique
(M) avomm
La Mauritanie, qui soupçonne Ould Haidalla depuis la saisie des 600 Kilos de cocaïne à Nouadhibou, d'être le principal cerveau d'un des plus importants trafics de drogue de l'histoire judiciaire dans le pays, demandait son extradition pour le juger. La deuxième affaire, c'est l'acquittement par les tribunaux mauritaniens de toutes les personnes impliquées dans le deuxième plus important dossier de trafic de drogue du pays connu sous le nom "dosier Soudany ", y compris le principal suspect, l'homme d'affaires Mini Oud Soudany.
L'évènement a eu lieu le 14 juillet dernier quand le juge d'instruction de la Chambre des accusations près le tribunal de Nouakchott, Mohamed El Ghaïth Ould Oumar, a rejeté les charges retenues contre ces personnes, relatives au trafic de drogue, et ne retint contre l'inspecteur de police Sid'Ahmed Taya, neveu de l'ancien président Ould Taya et ex-chef d'Interpol en Mauritanie, que l'agression.
Les trois personnes citées étaient principalement accusés dans une affaire de drogue qui avait secoué le pays, et dont le trafic était rattaché par les enquêtes de police à la filière latino-américaine, avec comme destination l'Europe à travers le territoire mauritanien. Dans ces différents dossiers, des avions ont été interceptés, des voitures, des armes, des appareils de télécommunication, des fortunes énormes, confisqués et mis sous scellé. Des tonnes de cocaïne ont été consignées dans les deux dossiers, plus d'une trentaine de personnes ont été interpellées, une centaine environ interrogée, des mandats d'arrêt nationaux et internationaux établis contre des Mauritaniens et des étrangers…
Cela rappelait étrangement un autre scénario survenu dans les années 90 dans une autre affaire de drogue et au cours de laquelle, de vastes arrestations ont été opérées jusque dans les rangs de l'appareil sécuritaire. On avait eu droit à l'époque à un procès où plusieurs hauts gradés de la police avaient défilé à la barre.
La drogue a été la première bombe lancée sur le parcours du tout nouveau président de la République Sidi Ould Cheikh Abdallahi, exactement dans les dix premiers jours de son mandat. Ce fut le principal dossier qui préoccupa aussi les Mauritaniens toutes tendances confondues.
Sous l'effet du choc et de la pression, le pouvoir naissant de Sidi Ould Cheikh Abdallahi entreprit d'une manière tout à fait dramatique à mettre en place une commission d'enquête, avec de fortes promesses que les résultats de cette enquête seront portés à l'attention de l'opinion nationale et internationale et que les responsables, quels que soient leur fonction et leur rang, répondront de leurs actes.
Il semblerait que cette affaire ait pris des dimensions régionales et internationales plus vastes, avec l'implication de services de renseignement de divers pays, enveloppant petit à petit dossier le dossier sous un épais rideau. La justice a fini par classer le dossier "par manque de preuves" et les quelques soupçons qui subsistent sont partis avec des étrangers en fuite.
Le dossier de la drogue constituait en définitive un trop gros morceau pour la Mauritanie, et le pays n'avait pas les moyens politiques, économiques et sociaux pour le conduire tout seul. C'était en effet trop demander à un pays empêtré dans une lutte pour la survie, un pays confronté à la paupérisation galopante de sa population, à la faim, au terrorisme, à la sécurité interne, aux catastrophes naturelles et à une série de crises à la chaîne...
Quelques observateurs cyniques vont jusqu'à soutenir que le dernier souci des décideurs politiques dans un pays aux prises avec ses propres difficultés comme le nôtre, est de chercher à se saigner politiquement, économiquement et socialement pour protéger le consommateur européen contre un produit latino-américain, qui a choisi notre territoire comme pont de lancement pour son funeste trafic.
Alors que quelques partis politiques mauritaniens avaient dénoncé l'effet néfaste du trafic de drogue aussi bien sur l'économie que sur l'image du pays, beaucoup n'écartent pas les retombées sociales d'une poursuite rigoureuse qui dépouilleraient des citoyens de leurs biens après leur incarcération en prison, alors même que les charges retenues contre eux, manquent de solidité et de crédibilité.
Dans toute cette histoire, certains trouvent que l'ancien président de la République, Mohamed Khouna Ould Haidalla a été le plus franc, lorsqu'il refusa, dans la lettre ouverte adressée à l'opinion, que son fils soit la victime expiatoire d'un délit qu'il n'a pas commis, attirant l'attention du gouvernement mauritanien et celle de l'opinion nationale sur une réalité : toutes ces bolides qui circulent à Nouakchott et tous ces immeubles qui poussent comme des champignons, n'étaient nullement pour lui, le fruit d'un cycle économique innocent.
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Source: l'authentique
(M) avomm