APA-Nouakchott En Mauritanie, où la société est donnée pour conservatrice, la femme est assez présente à tous les niveaux de la vie nationale. Ministre, parlementaire, politicienne, entrepreneur ou encore policière, la femme ne reconnaît pas un domaine où elle ne peut donner aussi valablement que l’homme.
« Nous avons réalisé plusieurs avancées en matière de participation politique, dans les postes électifs, dans l’administration territoriale, la diplomatie....», se félicite Aminetou Mint Moctar, présidente de l’Association des femmes chefs de famille (AFCF).
Selon elle, la femme mauritanienne a aussi joué « un rôle très important dans le développement économique grâce à une large prise de conscience dans le domaine de la lutte contre la pauvreté des femmes».
C’est ainsi, explique Mint Moctar dans un entretien avec APA à Nouakchott, qu’elle a « développé des mutuelles de crédits dans toutes les régions du pays et des organisations nationales pour la défense des droits des femmes et la lutte contre les pratiques néfastes dont elles sont victimes ».
Sur le plan politique, le plus grand acquis a été obtenu au cours de la transition de 2005-2007 lorsque le Comité militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), alors au pouvoir, avait décrété un quota de 20% pour les femmes dans les postes électifs. C’est à la faveur de cela que l’Assemblée nationale compte aujourd’hui 18 femmes sur 95 députés et le Sénat 9 sur 56 sénateurs.
Quand au gouvernement issu du coup d’Etat du 6 août dernier, il compte 2 femmes ministres dont une chargée de la promotion féminine.
« Ces avancées n’ont pas été obtenues en cadeau », tient à souligner la présidente de l’AFCF, expliquant qu’il s’agit plutôt du fruit d’une longue lutte ayant commencé dès l’indépendance du pays, au début des années 60, avec la création du Conseil supérieur des femmes, puis de l’Association des femmes démocrates mauritanienne (1973).
Elle cite également, au plan des réalisations, la croissance du taux de scolarisation des filles, la mise en place du Code du statut personnel et la ratification, « avec réserve », de la Convention relative à toutes les discriminations à l’égard des femmes.
Mais pour arriver là, il a fallu beaucoup d’engagement et de détermination de la part de la femme mauritanienne qui a réussi à briser bien des tabous et à faire bannir la majorité des pratiques discriminatoires dont elle était victime durant des décennies, telles le gavage, les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage précoce.
Toujours est il que les textes adoptés sur la femme en Mauritanie manquent souvent d’harmonisation avec les conventions internationales ratifiées par le pays, regrette Mint Moctar en dénonçant la présence à la tête des juridictions nationales de « féodaux esclavagistes » rétifs à promouvoir le progrès et l’égalité.
« A leurs yeux, la femme est toujours une mineure incapable », s’insurge-t-elle.
Parmi les champs d’activités où la femme mauritanienne a pu s’illustrer brillamment, celui des affaires. Hôtels, supermarchés, jardins d’enfants, lieux de loisirs et même l’immobilier : elle fait preuve d’un génie particulier et obtient des résultats généralement impressionnants.
Il y a lieu de citer dans ce cadre l’Hôtel Halima, le supermarché Tata ou l’usine de tapisserie MATIS, propriétés de femmes qui ont réussi à remonter la pente uniquement par leurs propres efforts et leur ferme volonté.
La femme mauritanienne est en outre aujourd’hui présente dans des corps qui furent jusqu’à récemment l’apanage des hommes, comme la police ou les sapeurs pompiers.
Source: APA
« Nous avons réalisé plusieurs avancées en matière de participation politique, dans les postes électifs, dans l’administration territoriale, la diplomatie....», se félicite Aminetou Mint Moctar, présidente de l’Association des femmes chefs de famille (AFCF).
Selon elle, la femme mauritanienne a aussi joué « un rôle très important dans le développement économique grâce à une large prise de conscience dans le domaine de la lutte contre la pauvreté des femmes».
C’est ainsi, explique Mint Moctar dans un entretien avec APA à Nouakchott, qu’elle a « développé des mutuelles de crédits dans toutes les régions du pays et des organisations nationales pour la défense des droits des femmes et la lutte contre les pratiques néfastes dont elles sont victimes ».
Sur le plan politique, le plus grand acquis a été obtenu au cours de la transition de 2005-2007 lorsque le Comité militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), alors au pouvoir, avait décrété un quota de 20% pour les femmes dans les postes électifs. C’est à la faveur de cela que l’Assemblée nationale compte aujourd’hui 18 femmes sur 95 députés et le Sénat 9 sur 56 sénateurs.
Quand au gouvernement issu du coup d’Etat du 6 août dernier, il compte 2 femmes ministres dont une chargée de la promotion féminine.
« Ces avancées n’ont pas été obtenues en cadeau », tient à souligner la présidente de l’AFCF, expliquant qu’il s’agit plutôt du fruit d’une longue lutte ayant commencé dès l’indépendance du pays, au début des années 60, avec la création du Conseil supérieur des femmes, puis de l’Association des femmes démocrates mauritanienne (1973).
Elle cite également, au plan des réalisations, la croissance du taux de scolarisation des filles, la mise en place du Code du statut personnel et la ratification, « avec réserve », de la Convention relative à toutes les discriminations à l’égard des femmes.
Mais pour arriver là, il a fallu beaucoup d’engagement et de détermination de la part de la femme mauritanienne qui a réussi à briser bien des tabous et à faire bannir la majorité des pratiques discriminatoires dont elle était victime durant des décennies, telles le gavage, les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage précoce.
Toujours est il que les textes adoptés sur la femme en Mauritanie manquent souvent d’harmonisation avec les conventions internationales ratifiées par le pays, regrette Mint Moctar en dénonçant la présence à la tête des juridictions nationales de « féodaux esclavagistes » rétifs à promouvoir le progrès et l’égalité.
« A leurs yeux, la femme est toujours une mineure incapable », s’insurge-t-elle.
Parmi les champs d’activités où la femme mauritanienne a pu s’illustrer brillamment, celui des affaires. Hôtels, supermarchés, jardins d’enfants, lieux de loisirs et même l’immobilier : elle fait preuve d’un génie particulier et obtient des résultats généralement impressionnants.
Il y a lieu de citer dans ce cadre l’Hôtel Halima, le supermarché Tata ou l’usine de tapisserie MATIS, propriétés de femmes qui ont réussi à remonter la pente uniquement par leurs propres efforts et leur ferme volonté.
La femme mauritanienne est en outre aujourd’hui présente dans des corps qui furent jusqu’à récemment l’apanage des hommes, comme la police ou les sapeurs pompiers.
Source: APA