Les promoteurs du vol de Transavia qui doit desservir à l'automne prochain Atar en Mauritanie depuis Orly espéraient bien intéresser Voyageurs du Monde, gros opérateur sur la destination.
Ce n'est pas le cas, bien au contraire.
"Non seulement j'espère que Point Afrique va opérer un vol cet hiver, mais je ferai tout pour que celui de Transavia ne décolle pas", tempête Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. "Je n'ai absolument rien contre cette compagnie que j'estime, mais je trouve scandaleux que l'argent public participe à l'opération d'un vol privé".
Ce vol est soutenu par la Somasert (Société mauritanienne de service et de tourisme), filiale à 100 % du groupe public mauritanien minier Snim. "Cet argent devrait plutôt bénéficier aux écoles et aux hôpitaux de ce pays, l'un des plus pauvres au monde", ne décolère-t-il pas. Pour lui, "si VDM, qui assure le tiers du trafic et Point Afrique, qui assure un autre tiers ne veulent pas de cet avion, il ne décollera pas". Les pouvoirs publics interviennent pourtant souvent pour soutenir une destination en souffrance comme l'a montré le Mexique après Wilma en 2005 ou le Sri Lanka après le passage du tsunami en décembre 2004 : "Ce n'est pas le rôle d'un organisme public de soutenir des acteurs privés" rétorque-t-il. "Il est temps d'assumer ses positions sur le rôle de chacun, c'est ce que je fais."
Cédric Néau vendredi 11 juillet 2008
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Source: quotidiendutourisme
(M) avomm