Le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi a brandi mercredi la menace d'une dissolution du Parlement si les députés ayant déposé une motion de censure contre le gouvernement ne revenaient pas sur leur décision, dans un discours retransmis par la télévision nationale.
"J'en appelle aux députés pour qu'ils reviennent sur leur décision et ne me mettent pas dans l'obligation de dissoudre le Parlement, qui est un choix très coûteux pour nous en temps et en moyens matériels dans une conjoncture difficile", a déclaré le président Ould Cheikh Abdallahi, de retour du sommet de l'Union africaine (UA) à Charm el-Cheikh (Egypte).
"Je n'hésiterai pas à prendre cette décision si elle s'avère nécessaire afin de redresser notre processus démocratique", a-t-il averti, promettant cependant de consulter "tous les acteurs politiques avant de prendre une décision" à ce sujet.
Un groupe de députés, appartenant pour la plupart au Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD, au pouvoir), a déposé lundi une motion de censure contre le gouvernement, en place seulement depuis le mois de mai.
Cette motion de censure, la première déposée depuis l'indépendance du pays en 1960, vise à sanctionner le gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghf, accusé par ces députés d'avoir échoué dans sa mission "sur les plans de la politique économique et sociale".
Les frondeurs protestent également contre le retour à des postes importants de certains caciques du régime de Maaouiya Ould Taya (1984-2005) et contre l'ouverture de l'équipe gouvernementale à deux partis de l'opposition peu représentatifs à l'Assemblée, les islamistes de Jemil Ould Mansour et les centristes de gauche de Mohamed Ould Moloud.
Le chef de l'Etat mauritanien s'est déclaré "étonné" de voir sa majorité mener une campagne contre son propre gouvernement et a qualifié d'injustifiée cette initiative contre un "gouvernement en place depuis un mois et demi seulement et qui, de surcroît, n'a même pas encore présenté sa déclaration de politique générale".
Enfin, M. Ould Cheikh Abdallahi a déclaré qu'il avait renouvelé sa confiance à l'armée et a rappelé son engagement personnel à faire respecter le bon fonctionnement des institutions, dans une réponse claire aux rumeurs faisant état de l'implication de généraux dans la fronde des députés.
AFP / 02 juillet 2008 16h15
(M) avomm
"J'en appelle aux députés pour qu'ils reviennent sur leur décision et ne me mettent pas dans l'obligation de dissoudre le Parlement, qui est un choix très coûteux pour nous en temps et en moyens matériels dans une conjoncture difficile", a déclaré le président Ould Cheikh Abdallahi, de retour du sommet de l'Union africaine (UA) à Charm el-Cheikh (Egypte).
"Je n'hésiterai pas à prendre cette décision si elle s'avère nécessaire afin de redresser notre processus démocratique", a-t-il averti, promettant cependant de consulter "tous les acteurs politiques avant de prendre une décision" à ce sujet.
Un groupe de députés, appartenant pour la plupart au Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD, au pouvoir), a déposé lundi une motion de censure contre le gouvernement, en place seulement depuis le mois de mai.
Cette motion de censure, la première déposée depuis l'indépendance du pays en 1960, vise à sanctionner le gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghf, accusé par ces députés d'avoir échoué dans sa mission "sur les plans de la politique économique et sociale".
Les frondeurs protestent également contre le retour à des postes importants de certains caciques du régime de Maaouiya Ould Taya (1984-2005) et contre l'ouverture de l'équipe gouvernementale à deux partis de l'opposition peu représentatifs à l'Assemblée, les islamistes de Jemil Ould Mansour et les centristes de gauche de Mohamed Ould Moloud.
Le chef de l'Etat mauritanien s'est déclaré "étonné" de voir sa majorité mener une campagne contre son propre gouvernement et a qualifié d'injustifiée cette initiative contre un "gouvernement en place depuis un mois et demi seulement et qui, de surcroît, n'a même pas encore présenté sa déclaration de politique générale".
Enfin, M. Ould Cheikh Abdallahi a déclaré qu'il avait renouvelé sa confiance à l'armée et a rappelé son engagement personnel à faire respecter le bon fonctionnement des institutions, dans une réponse claire aux rumeurs faisant état de l'implication de généraux dans la fronde des députés.
AFP / 02 juillet 2008 16h15
(M) avomm