
A mesure que perdure la crise politique dans le pays et dans la foulée des déplacements du Général en préparation avant l’heure de sa campagne présidentielle, l’opinion publique mauritanienne, tout en suivant de près les discours de Ould Abdel Aziz, tente aussi de décrypter le long silence observé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall.
De l’autre coté, il y a un homme que rien ne tire de son "sommeil", mais qui intéresse de plus en plus les milieux de décodage politique : il s’agit bien de Zeine Ould Zeidane qui pourra bien resurgir sur l’arène politique. Mais pour le compte de qui ? Lui-même ou un tiers ?
L’ex président du Cmjd, le colonel Ely Ould Mohamed Vall est incontestablement perçu comme l’un des potentiels challengers du Général Ould Abdel Aziz, lors des futures présidentielles, si celles-ci, arriveraient à se tenir, de manière consensuelle ou non. C’est pour cette raison qu’il est constamment sous le viseur du maître actuel du palais ocre.
L’autre prétendant encore sous le "coma politique", est l’ex Premier ministre Zeine Ould Zeidane, qui semble exceller parfaitement en "sciences mathématiques appliquées à la politique".
En effet, comme tout le monde n’est pas sans le savoir, l’actuel paysage politique n’est point propice pour les placements politiques, surtout pour des hommes comme ZZ.
Celui ne dispose-t-il pas d’un fort capital populaire, obtenu lors des dernières élections présidentielles de mars 2007. Des consultations où il a pu se positionner à la troisième place (15,27% des suffrages, soit 113.194 des voix), obligeant ainsi, les deux favoris du deuxième tour de cette présidentielle à lui faire des visites de courtoisie pour bénéficier de son soutien décisif.
Venu en politique à la faveur de l’élection présidentielle de 2007 qui le propulsa au devant de la scène, l’étoile montante de l’époque s’est vu brusquement en perte de vitesse pour des raisons qui restent encore non élucidées.
Mais, eu regard à la logique politique, ZZ n’aura gardé le silence, que parce que les moments présents sont défavorables pour un homme, qui dit-on, est plongé dans ses méditations, pour voir comment il pourra bien pouvoir resurgir sur l’arène politique.
Selon des informations généralement bien informées, l’ancien PM serait prêt à louer ses services au Général, sinon, à se porter candidat, pour animer une cour à laquelle manquera l’opposition. Une manière aussi de contrer la candidature très probable de Ely Ould Mohamed Vall qui dérange son cousin Aziz.
Les points de force de ZZ ?
Selon des observateurs, l’ex chef du gouvernement n’a rien à se reprocher sur sa gestion du premier gouvernement de Sidioca, dés lors où, à la présentation, de sa démission, le président renversé l’avait félicité ainsi que les membres de son gouvernement "pour les efforts et le travail qu’ils ont accomplis".
A l’époque, le cœur de Sidioca battait pour Ould Waghf, artisan de la mise sur pied du parti Adil, plus tard, perçu comme parti-Etat à l’origine des perturbations connus suite à sa création par le régime démocratique.
Dans des réactions consécutives à son limogeage, des acteurs politiques n’ont pas hésité de dire qu’en Mauritanie "ce sont toujours les meilleurs qui partent". D’influents acteurs politiques ont même confié aux médias leurs impressions sur le départ-surprise de ZZ qui à leurs yeux est un homme qui a pu assainir la BCM, qui pu gagner la confiance de Taya et d’Ely avant de s’imposer politiquement sur l’échiquier politique.
A son sujet, d’autres leaders de partis politiques reconnaissent qu’il est des grands cadres du pays et que c’est dommage que des gens laborieux puissent être limogés sans motifs.
Les défauts de ZZ ?
Certes, comme toute personnalité politique, Zeine Ould Zeidane n’a pas que des atouts. En plus des quelques-uns, avancés par ses détracteurs, on peut lui en dénombrer d’autres. Ces derniers peuvent être « passibles » de circonstances atténuantes, dés lors où elles se rapportent à une période de vie politique très anarchique dans sa globalité.
La première serait son obstination à continuer à la tête de la BCM au temps du régime déchu alors que les indicateurs de cette première institution monétaire du pays viraient au rouge.
On ne sait pas encore si les trous constatés dans cette institution mère et évalués à des milliards d’ouguiyas, se sont produits sous son mandat à la tête de cette banque.
On reproche aussi à ZZ, ses probables familiarités avec des personnalités influentes de l’ancien régime comme l’ex Première Dame Aicha Mint Ahmed Tolba. Certains de ses adversaires l’avaient même indexé à l’époque d’être ordonnateur d’importants transferts de la BCM à son profit.
Un terrain dangereux que seule l’actuel IGE est en mesure d’emprunter pour restituer les fonds publics comme elle l’a tout dernièrement fait. Plus risqué encore, si l’on sait que cette inspection est également dirigée par une aile dissidente de la mouvance ZZ, avant de rejoindre Adil et de se retirer pour créer le mouvement des nouveaux réformateurs, principal soutien du HCE.
Où est ZZ ?
On s’est posé cette question hier, et on la renouvelle aujourd’hui, car on ne devient pas argentier, troisième dans une rude élection présidentielle et Premier ministre pour ensuite fermer la parenthèse politique.
Ceci est d’autant plus vrai, que par les temps qui courent dans la crise politique, les hommes susceptibles de salut honnête ou utiles au pays doivent se manifester.
Depuis son remplacement par le chef du Gouvernement de Sidioca - Ould Waghf, l’ex Premier ministre Zeine Ould Zeidane n’a fait que s’entourer d’un silence des plus mystérieux, alors que le paysage politique bouillonne à hautes températures.
Serait-il donc l’homme d’ombre de Abel Aziz, cette dernière carte qu’il mettra en jeu à la dernière minute. ZZ ne pipe pas un mot alors que l’impasse politique se complique de plus en plus, que les élections présidentielles, où il avait créé la surprise en mars 2007, approchent.
Alors, ZZ serait-il en train de préparer cette bataille électorale où il vaut s’entourer de la plus grande discrétion au pays de millions de rumeurs. Comment devrons-nous interpréter l’apparition de son bras droit, également son ex directeur du cabinet, Nani Ould Chrougha aux côtés du Général, lors de cette visite que Ould Abdel Aziz effectue au triangle de la pauvreté ?
ZZ servira-t-il de soutien populaire d’arrière-base à la très probable candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz en juin 2009 ? Si ZZ revient dans l’arène politique avec les mêmes ambitions que celles de mars 2007, aura-t-il des chances de se positionner au premier tour et d’être incontournable pour départager les deux premiers en lice pour le second tour.
Un tel scénario jouerait au profit de Aziz qui a besoin de soutiens.
Source: lerenovateur (m)
De l’autre coté, il y a un homme que rien ne tire de son "sommeil", mais qui intéresse de plus en plus les milieux de décodage politique : il s’agit bien de Zeine Ould Zeidane qui pourra bien resurgir sur l’arène politique. Mais pour le compte de qui ? Lui-même ou un tiers ?
L’ex président du Cmjd, le colonel Ely Ould Mohamed Vall est incontestablement perçu comme l’un des potentiels challengers du Général Ould Abdel Aziz, lors des futures présidentielles, si celles-ci, arriveraient à se tenir, de manière consensuelle ou non. C’est pour cette raison qu’il est constamment sous le viseur du maître actuel du palais ocre.
L’autre prétendant encore sous le "coma politique", est l’ex Premier ministre Zeine Ould Zeidane, qui semble exceller parfaitement en "sciences mathématiques appliquées à la politique".
En effet, comme tout le monde n’est pas sans le savoir, l’actuel paysage politique n’est point propice pour les placements politiques, surtout pour des hommes comme ZZ.
Celui ne dispose-t-il pas d’un fort capital populaire, obtenu lors des dernières élections présidentielles de mars 2007. Des consultations où il a pu se positionner à la troisième place (15,27% des suffrages, soit 113.194 des voix), obligeant ainsi, les deux favoris du deuxième tour de cette présidentielle à lui faire des visites de courtoisie pour bénéficier de son soutien décisif.
Venu en politique à la faveur de l’élection présidentielle de 2007 qui le propulsa au devant de la scène, l’étoile montante de l’époque s’est vu brusquement en perte de vitesse pour des raisons qui restent encore non élucidées.
Mais, eu regard à la logique politique, ZZ n’aura gardé le silence, que parce que les moments présents sont défavorables pour un homme, qui dit-on, est plongé dans ses méditations, pour voir comment il pourra bien pouvoir resurgir sur l’arène politique.
Selon des informations généralement bien informées, l’ancien PM serait prêt à louer ses services au Général, sinon, à se porter candidat, pour animer une cour à laquelle manquera l’opposition. Une manière aussi de contrer la candidature très probable de Ely Ould Mohamed Vall qui dérange son cousin Aziz.
Les points de force de ZZ ?
Selon des observateurs, l’ex chef du gouvernement n’a rien à se reprocher sur sa gestion du premier gouvernement de Sidioca, dés lors où, à la présentation, de sa démission, le président renversé l’avait félicité ainsi que les membres de son gouvernement "pour les efforts et le travail qu’ils ont accomplis".
A l’époque, le cœur de Sidioca battait pour Ould Waghf, artisan de la mise sur pied du parti Adil, plus tard, perçu comme parti-Etat à l’origine des perturbations connus suite à sa création par le régime démocratique.
Dans des réactions consécutives à son limogeage, des acteurs politiques n’ont pas hésité de dire qu’en Mauritanie "ce sont toujours les meilleurs qui partent". D’influents acteurs politiques ont même confié aux médias leurs impressions sur le départ-surprise de ZZ qui à leurs yeux est un homme qui a pu assainir la BCM, qui pu gagner la confiance de Taya et d’Ely avant de s’imposer politiquement sur l’échiquier politique.
A son sujet, d’autres leaders de partis politiques reconnaissent qu’il est des grands cadres du pays et que c’est dommage que des gens laborieux puissent être limogés sans motifs.
Les défauts de ZZ ?
Certes, comme toute personnalité politique, Zeine Ould Zeidane n’a pas que des atouts. En plus des quelques-uns, avancés par ses détracteurs, on peut lui en dénombrer d’autres. Ces derniers peuvent être « passibles » de circonstances atténuantes, dés lors où elles se rapportent à une période de vie politique très anarchique dans sa globalité.
La première serait son obstination à continuer à la tête de la BCM au temps du régime déchu alors que les indicateurs de cette première institution monétaire du pays viraient au rouge.
On ne sait pas encore si les trous constatés dans cette institution mère et évalués à des milliards d’ouguiyas, se sont produits sous son mandat à la tête de cette banque.
On reproche aussi à ZZ, ses probables familiarités avec des personnalités influentes de l’ancien régime comme l’ex Première Dame Aicha Mint Ahmed Tolba. Certains de ses adversaires l’avaient même indexé à l’époque d’être ordonnateur d’importants transferts de la BCM à son profit.
Un terrain dangereux que seule l’actuel IGE est en mesure d’emprunter pour restituer les fonds publics comme elle l’a tout dernièrement fait. Plus risqué encore, si l’on sait que cette inspection est également dirigée par une aile dissidente de la mouvance ZZ, avant de rejoindre Adil et de se retirer pour créer le mouvement des nouveaux réformateurs, principal soutien du HCE.
Où est ZZ ?
On s’est posé cette question hier, et on la renouvelle aujourd’hui, car on ne devient pas argentier, troisième dans une rude élection présidentielle et Premier ministre pour ensuite fermer la parenthèse politique.
Ceci est d’autant plus vrai, que par les temps qui courent dans la crise politique, les hommes susceptibles de salut honnête ou utiles au pays doivent se manifester.
Depuis son remplacement par le chef du Gouvernement de Sidioca - Ould Waghf, l’ex Premier ministre Zeine Ould Zeidane n’a fait que s’entourer d’un silence des plus mystérieux, alors que le paysage politique bouillonne à hautes températures.
Serait-il donc l’homme d’ombre de Abel Aziz, cette dernière carte qu’il mettra en jeu à la dernière minute. ZZ ne pipe pas un mot alors que l’impasse politique se complique de plus en plus, que les élections présidentielles, où il avait créé la surprise en mars 2007, approchent.
Alors, ZZ serait-il en train de préparer cette bataille électorale où il vaut s’entourer de la plus grande discrétion au pays de millions de rumeurs. Comment devrons-nous interpréter l’apparition de son bras droit, également son ex directeur du cabinet, Nani Ould Chrougha aux côtés du Général, lors de cette visite que Ould Abdel Aziz effectue au triangle de la pauvreté ?
ZZ servira-t-il de soutien populaire d’arrière-base à la très probable candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz en juin 2009 ? Si ZZ revient dans l’arène politique avec les mêmes ambitions que celles de mars 2007, aura-t-il des chances de se positionner au premier tour et d’être incontournable pour départager les deux premiers en lice pour le second tour.
Un tel scénario jouerait au profit de Aziz qui a besoin de soutiens.
Source: lerenovateur (m)