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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Les raisons qui rendent inédite l'élection présidentielle au Sénégal


Le 24 mars prochain se tiendra l’élection présidentielle sénégalaise malgré les multiples rebondissements qui ont jalonné le processus électoral. Les citoyens du pays auront le choix d’élire le successeur de Macky Sall. Cependant, c'est une élection particulière qui va se tenir dimanche prochain.

En effet, aucun des deux principaux poids lourds de la scène politique sénégalaise ne prendra part à cette présidentielle.

Il s’agit de l’opposant Ousmane Sonko, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel et le président sortant qui a renoncé à briguer un nouveau mandat.

Une élection sans le président sortant

Dans la soirée du lundi 3 juillet, le président sénégalais délivre finalement les millions de Sénégalais après avoir longtemps laissé planer le doute sur sa candidature pour un troisième mandat, provoquant des levées de bouclier de l'opposition.

Lors d’un discours diffusé en direct à la télévision nationale, Macky Sall décide de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

« Mes Chers Compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 », a-t-il déclaré.

Cette troisième candidature a souvent alimenté les débats politiques au Sénégal, tenant en haleine le pays. La raison ? La révision constitutionnelle intervenue en 2016 limite le mandat présidentiel de sept à cinq ans. Il est par ailleurs inscrit dans la Constitution sénégalaise que « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. »

Pour l’opposition, Macky Sall a déjà épuisé ses deux cartouches puisqu’il a déjà exercé son mandat de sept ans en plus de celui qui est en cours (cinq ans). Cependant, le camp présidentiel estime que le premier septennat du président Sall ne doit pas être pris en compte puisque la réduction du mandat ne lui a pas été appliquée.

Macky Sall décide finalement de ne pas se présenter à la présidentielle de 2024, invoquant un code d’honneur même si, selon lui, la Constitution lui accorde le droit de se présenter pour « un second quinquennat. »

Une décision inédite dans l’histoire du pays car tous les présidents sortants ont toujours brigué le suffrage des Sénégalais.

Cependant, les soupçons de non-respect de cette parole donnée persiste en raison de la décision du président Sall de reporter l'élection présidentielle initialement prévue le 25 février suscitant de vives critiques dans le pays.

Manifestement agacée par les critiques et autres soupçons de maintien au pouvoir, Macky Sall réitère sa volonté de libérer le fauteuil présidentiel.

« Le 2 avril 2024 boucle les cinq années de mon mandant et je compte m'en arrêter là », confie Macky Sall lors d'un entretien accordé à la presse locale. « Le 2 avril 2024, je compte quitter mes fonctions de Président de la République », insiste-t-il.

Au terme de cette présidentielle, ce devrait être la quatrième alternance à la tête du pays, qui verra l'élection d'un cinquième chef d'Etat dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Tout part de 1980, lorsque Leopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal démissionne de son poste, son Premier ministre d’alors, Abdou Diouf, lui succède pour terminer son mandat. Ce dernier réussit à se maintenir au pouvoir jusqu’en 2000 avant d’être battu par Abdoulaye Wade qui est à son tour défait par Macky Sall en 2012.

Le plus grand nombre de candidats à une élection présidentielle

La présidentielle de 2024 se distingue également par le nombre de candidats retenus par le Conseil constitutionnel lors de la publication de la liste définitive. Ils sont 20 à voir leur candidature validée par les sept Sages. Elle est finalement ramenée à 19 avec le dédistement de Rose Wardini. Un record pour la jeune démocratie ouest-africaine.

Lors de l’élection présidentielle précédente de 2019, seuls cinq candidats ont pris part à la course.

Pourtant, une nouvelle loi adoptée en 2018 introduit le parrainage pour tous les candidats à l’élection présidentielle. Cette disposition ne concernait jusqu’ici que les candidats indépendants.

Les défenseurs du texte affirment que le parrainage permettra aux électeurs de faire des choix éclairés et d'éviter les candidats régionalistes. Le citoyen pourra, selon eux, comprendre plus clairement les options politiques qui se présentent à lui.

Selon le président Sall, avec le parrainage, l’État pourrait éviter des dépenses inutiles de campagne pour les candidats « fantaisistes » avec une organisation du vote plus facile.

Dans la liste définitive des candidatures validées par le Conseil constitutionnel, l’on retrouve le candidat désigné par la mouvance présidentielle ainsi que ceux qui ont fait scission, de même que les candidats adoubés par l’opposant récemment élargi de prison, Ousmane Sonko.

L'ancien Premier ministre, Amadou Bâ est le candidat désigné par la coalition au pouvoir, le Benno Bokk Yaakaar. Avant de rejoindre la primature, Amadou Bâ a occupé plusieurs portefeuilles ministériels. Après une longue carrière dans l’administration sénégalaise, il est nommé ministre de l’Économie et des Finances en 2013 puis ministre de l’Économie, des Finances, du Plan et du Budget. Il a également occupé le poste de ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur de 2019 à 2020.

Cependant, son choix en tant que candidat de la majorité présidentielle n’a pas fait l’unanimité au sein de son camp. D’anciens ministres de Macky Sall à l’instar de Aly Ngouille Ndiaye, ou encore de l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne ont preféré se lancer dans la course.

De l’autre côté, Ousmane Sonko, le farouche opposant au régime Sall, a également mis en selle son lieutenant Bassirou Diomaye Faye, tous les deux sont sortis de prison en pleine campagne électorale.

M. Faye, ancien collègue de M. Sonko au service des impôts et des domaines, devient ainsi le candidat de substitution du parti dissous Pastef les Patriotes, suite au rejet de la candidature d'Ousmane Sonko par le Conseil constitutionnel.

Sur la vingtaine de candidats admis à se présenter à la présidentielle de 2024, figure la femme d’affaires Anta Babacar Ngom. L’entrepreneure et Directrice Générale de SEDIMA et KFC Sénégal, a créé la surprise en validant ses parrainages dès le premier tour de contrôle (par le conseil constitutionnel) avant de voir son nom figurer sur la liste définitive des candidats à la présidentielle.

Le premier report d'une élection présidentielle depuis 1963

Dans un message à la nation, Macky Sall annonce à la surprise générale l'abrogation du décret qui convoque le corps électoral. En d'autres termes, il annule la tenue de l'élection présidentielle sans fixer une nouvelle date.

Cette décision intervenue à la veille du démarrage de la campagne électorale déclenche l'ire des candidats.

M. Sall explique sa décision par « un différend qui oppose l'Assemblée nationale au Conseil constitutionnel. »

C'est la première fois qu'une élection est reportée au Sénégal depuis 1963, soit trois ans après l'accession du pays à l'indépendance.

Le différend évoqué par le président Sall pour reporter la présidentielle fait référence à l'accusation de corruption formulée par Karim Wade à l'encontre de deux membres du Conseil constitutionnel.

Le fils de l'ancien président les soupçonne d'avoir reçu des pots-de-vin afin de l'écarter de la course à l'élection présidentielle.

Les députés affiliés au PDS, parti de M. Wade et ceux de la majorité présidentielle votent la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire. Ce processus sera interrompue par l'ouverture d'une information judiciaire.

Les députés ont également adopté une loi qui proroge le mandat de Macky Sall jusqu'au 15 décembre.

Le Conseil constitutionnel annule finalement aussi bien le report de l'élection que la prorogation du mandat du président sortant et permet par conséquent la reprise du processus.

Papa Atou Diaw
BBC Afrique

Source : BBC Afrique (Royaume-Uni)
Vendredi 22 Mars 2024 - 13:06
Vendredi 22 Mars 2024 - 13:11
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