
Les «superdélégués» démocrates eux aussi touchés par l'Obamania: ces deux dernières semaines, comme les électeurs américains, de plus en plus de ces étranges électeurs susceptibles d'avoir un rôle décisif dans la nomination commecent à pencher vers Barack Obama.
Certes, Hillary Clinton reste en tête: selon une enquête Associated Press auprès des «superdélégués», elle en compte encore 241, contre 181 à son rival métis. Mais elle a enregistré deux défections pendant que le sénateur de l'Illinois engrangeait lui 25 nouvelles professions de foi...
Les «superdélégués» sont ces apparatchiks, détenteurs de mandats électifs ou responsables des instances démocrates, qui participent de droit à la convention nationale chargée de choisir celui qui défendra les couleurs du parti face au candidat républicain pour la course à la Maison Blanche.
Ils sont près de 800, soit un cinquième de la totalité des délégués, et peuvent voter pour qui ils veulent, ce qui ajoute à l'incertitude dans cette course à la nomination démocrate particulièrement haletante: leur poids dans la balance est très lourd, et les deux camps Clinton et Obama les courtisent activement, Mme Clinton décrochant même son téléphone en personne.
Le parti démocrate a déjà nommé 720 de ses 795 «superdélégués». Les autres seront choisis lors des conventions par Etat qui se tiendront au printemps. En tant que sénateurs, Clinton et Obama sont eux-mêmes «superdélégués».
Pour son enquête, l'Associated Press a interviewé 95% des «superdélégués» déjà désignés.
Il faut 2025 délégués en tout pour décrocher la nomination. Pour l'instant, les primaires et caucus déjà tenus en ont donné 1.362 à Obama, contre 1.266,5 à Clinton. Et si la course continue à être aussi serrée, aucun des rivaux ne pourra l'emporter sans l'intervention des «superdélégués».
Barack Obama en est à sa 11ème victoire consécutive dans la course aux primaires des États, et nombre de «superdélégués» commencent à revenir sur leurs précédents engagements publics.
Comme John Perez, Californien qui a commencé par soutenir John Edwards, avant d'annoncer qu'il roulait pour la sénatrice de New York. Aujourd'hui, il a rejoint le camp des indécis... «À voir l'état de la course en ce moment, je crois qu'il est très important que notre rôle soit de rassembler le parti autour du candidat que le public a choisi, et non pas à militer pour notre propre choix», déclare-t-il.
Depuis le début de la course, au moins trois «superdélégués» pro-Clinton ont changé leur allégeance pour Obama, comme le Représentant de Géorgie David Scott, qui a annoncé qu'il voterait Obama après que ce dernier ait remporté 80% des suffrages aux primaires dans le district de l'élu. Au moins deux autres pro-Clinton sont passé du côté des indécis.
En revanche, selon cette même enquête Associated Press, aucun des «superdélégués» s'étant prononcés pour Obama n'a à ce jour changé d'avis.
Dans cette situation inédite, les deux campagnes, et avec elles tout le pays, s'écharpent autour du rôle des «superdélégués». Obama juge qu'il serait injuste qu'ils aillent à l'encontre de la volonté populaire telle qu'elle ressort des primaires. Du côté de Clinton, on pense qu'ils ont droit à exercer leur libre choix... «Ce sont les règles telles qu'elles sont, et je crois que cela se règlera de soi-même. Nous aurons un nominé, nous aurons un parti démocrate unifié, et nous irons à la victoire en novembre», a-t-elle estimé lors de son débat avec son rival.
En coulisses, les choses peuvent devenir délicates, et, sous la pression, les «superdélégués» en profitent ou en souffrent...
Mark Mallory, maire de Cincinnati, gros centre industriel de l'Ohio, et encore indécis, n'aura jamais été autant sollicité. Il est noir, alors que jusqu'ici, Obama engrange près de 90% des voix de la communauté afro-américaine. Il est élu d'un État crucial, qui vote le 4 mars et enverra 141 délégués à la Convention. Et dont le gouverneur, Ted Strickland, fait activement campagne pour Hillary Clinton. Avec un oeil sur le ticket...
Il y a peu, c'est un coup de fil de Bill Clinton en personne qui a interrompu son dîner du samedi soir. «Je n'arrête pas d'être appelé par des maires, des députés ou sénateurs, des gouverneurs, qui cherchent à me faire pencher d'un côté ou de l'autre. Bientôt, même les stars, même Oprah Winfrey, vont me téléphoner», ironise-t-il. Oprah Winfrey, l'animatrice télé la plus populaire et influente du pays, et une des plus ardentes supportrices d'Obama...
Source: cyberpresse
(M)
Certes, Hillary Clinton reste en tête: selon une enquête Associated Press auprès des «superdélégués», elle en compte encore 241, contre 181 à son rival métis. Mais elle a enregistré deux défections pendant que le sénateur de l'Illinois engrangeait lui 25 nouvelles professions de foi...
Les «superdélégués» sont ces apparatchiks, détenteurs de mandats électifs ou responsables des instances démocrates, qui participent de droit à la convention nationale chargée de choisir celui qui défendra les couleurs du parti face au candidat républicain pour la course à la Maison Blanche.
Ils sont près de 800, soit un cinquième de la totalité des délégués, et peuvent voter pour qui ils veulent, ce qui ajoute à l'incertitude dans cette course à la nomination démocrate particulièrement haletante: leur poids dans la balance est très lourd, et les deux camps Clinton et Obama les courtisent activement, Mme Clinton décrochant même son téléphone en personne.
Le parti démocrate a déjà nommé 720 de ses 795 «superdélégués». Les autres seront choisis lors des conventions par Etat qui se tiendront au printemps. En tant que sénateurs, Clinton et Obama sont eux-mêmes «superdélégués».
Pour son enquête, l'Associated Press a interviewé 95% des «superdélégués» déjà désignés.
Il faut 2025 délégués en tout pour décrocher la nomination. Pour l'instant, les primaires et caucus déjà tenus en ont donné 1.362 à Obama, contre 1.266,5 à Clinton. Et si la course continue à être aussi serrée, aucun des rivaux ne pourra l'emporter sans l'intervention des «superdélégués».
Barack Obama en est à sa 11ème victoire consécutive dans la course aux primaires des États, et nombre de «superdélégués» commencent à revenir sur leurs précédents engagements publics.
Comme John Perez, Californien qui a commencé par soutenir John Edwards, avant d'annoncer qu'il roulait pour la sénatrice de New York. Aujourd'hui, il a rejoint le camp des indécis... «À voir l'état de la course en ce moment, je crois qu'il est très important que notre rôle soit de rassembler le parti autour du candidat que le public a choisi, et non pas à militer pour notre propre choix», déclare-t-il.
Depuis le début de la course, au moins trois «superdélégués» pro-Clinton ont changé leur allégeance pour Obama, comme le Représentant de Géorgie David Scott, qui a annoncé qu'il voterait Obama après que ce dernier ait remporté 80% des suffrages aux primaires dans le district de l'élu. Au moins deux autres pro-Clinton sont passé du côté des indécis.
En revanche, selon cette même enquête Associated Press, aucun des «superdélégués» s'étant prononcés pour Obama n'a à ce jour changé d'avis.
Dans cette situation inédite, les deux campagnes, et avec elles tout le pays, s'écharpent autour du rôle des «superdélégués». Obama juge qu'il serait injuste qu'ils aillent à l'encontre de la volonté populaire telle qu'elle ressort des primaires. Du côté de Clinton, on pense qu'ils ont droit à exercer leur libre choix... «Ce sont les règles telles qu'elles sont, et je crois que cela se règlera de soi-même. Nous aurons un nominé, nous aurons un parti démocrate unifié, et nous irons à la victoire en novembre», a-t-elle estimé lors de son débat avec son rival.
En coulisses, les choses peuvent devenir délicates, et, sous la pression, les «superdélégués» en profitent ou en souffrent...
Mark Mallory, maire de Cincinnati, gros centre industriel de l'Ohio, et encore indécis, n'aura jamais été autant sollicité. Il est noir, alors que jusqu'ici, Obama engrange près de 90% des voix de la communauté afro-américaine. Il est élu d'un État crucial, qui vote le 4 mars et enverra 141 délégués à la Convention. Et dont le gouverneur, Ted Strickland, fait activement campagne pour Hillary Clinton. Avec un oeil sur le ticket...
Il y a peu, c'est un coup de fil de Bill Clinton en personne qui a interrompu son dîner du samedi soir. «Je n'arrête pas d'être appelé par des maires, des députés ou sénateurs, des gouverneurs, qui cherchent à me faire pencher d'un côté ou de l'autre. Bientôt, même les stars, même Oprah Winfrey, vont me téléphoner», ironise-t-il. Oprah Winfrey, l'animatrice télé la plus populaire et influente du pays, et une des plus ardentes supportrices d'Obama...
Source: cyberpresse
(M)