
Depuis environ quatre mois les Mauritaniens noirs de l’intérieur comme de l’extérieur subissent une injustice cautionnée par votre personne et quelques caciques du pouvoir de Taya. Cette politique a été entretenue d’une manière ou d’une autre par les régimes précédents.
Vous avez opté pour la perpétuation des politiques de vos aînés. Ce projet d’enrôlement en ait un exemple édifiant. Il vient alors que subsiste des zones d’ombre sur les massacres des années 90, les déportations et de la cohabitation. A votre arrivée au pouvoir, vous aviez pourtant laissé entendre à vos concitoyens que les problèmes épineux seraient résolus. Mais en vain ! D’ailleurs nous assistons à la promotion d’une partie de la jeunesse Mauritanienne (Maures).Les exclus le resteront (les Noirs dans leur globalité). L’espoir que vous aviez suscité chez certains négro-africains s’est tassé (si espoir y avait !). Je pense que vous êtes sur le mauvais chemin en refusant de régler le passif humanitaire, les déportations et de continuer cet enrôlement qui a pour objectif de « dénégrifier » la Mauritanie. En ciblant certains noms de famille, vous confirmez ce que votre ancien patron a voulu faire en 1989 en provocant la crise avec le Sénégal. Depuis sa création, le territoire Mauritanien fut habitait par les Peuls, les Haratins, les Soninkés, les Bambaras et les Wolofs. Les vagues migratoires l’on peuplé et le peupleront comme tous les pays de cet univers. Un enrôlement temporel ne peut retirer la mauritanité de centaines de milliers de personnes.
Le Monde se globalise. Les brassages socio-cultures sont amorcés depuis belle lurette. Ils ne s’arrêteront pas par l’effet d’une loi ou d’un décret.
M. le Président vous devriez imaginer une autre façon de gouverner. Jusque là, votre façon d’exercer le pouvoir est sujette à pas mal de questionnements. Je vous demande de consulter l’ensemble des fils de ce pays pour trouver des solutions idoines qui nous sortiront de ce marasme sociopolitique. Cela a trop duré. C’est le moment de faire un choix judicieux afin que chaque mauritanien puisse vivre dans la quiétude. Il ne sert à rien d’éloigner les armements lourds de Nouakchott et de s’entourer de ces « amis ». Le mieux c’est d’être courageux et audacieux. Courageux en reconnaissant que le projet actuel d’enrôlement est une erreur et que vous appeliez à une discussion franche avec toutes les composantes de notre Mauritanie (la société civile, les partis politiques et tous les volontaires désireux d’une Mauritanie juste). Audacieux en prenant des décisions fortes pour régler définitivement le passif humanitaire. Cela passe par l’identification des officiers ayant commis des crimes et leur traduction devant des tribunaux spéciaux. Ces personnes doivent être sanctionnées à la hauteur de leurs forfaits imprescriptibles. NON à l’impunité.
M. le Président, vous vous êtes entourés de plusieurs officiers dont les mains sont souillées de sang vraisemblablement. Dès lors, comment voulez-vous que les Mauritaniens victimes aient confiance en vous ?
Mr le Président la Mauritanie n’est et ne sera jamais la propriété d’une seule communauté.
Les stratégies consistant à soutenir la grande famille, la tribu et la région sont surannées. M. le Président, Noirs et Maures sont condamnés à vivre ensemble.
Sans être partial, vous devriez assumer votre responsabilité de en récusant un enrôlement « exclusionniste ». A l’heure vous êtes le décideur et l’artisan de ce projet. Vous êtes la seule personnalité qui, par une réelle volonté peut faire barrage aux extrêmes si non nous risquons de nous retrouver dans des troubles qui creuseront davantage le faussé qui sépare nos communautés.
Pour parer à toute éventualité, consultez, discutez avec les acteurs de la société pour trouver une solution idoine devant l’étalement de cette injustice que personne ne doit cautionner.
M. le président, il faut oser briser le silence complaisant de la grande majorité des Maures sur le passif humanitaire, les déportations, l’enrôlement et l’exclusion des Noirs dans la gestion du pays. Les soulèvements dans le monde arabe devraient vous servir d’exemples.
Enfin, M. le Président vous devez tirer des leçons du printemps arabe qui ne cesse de bouleverser des régimes oligarchiques qui s’appuyaient sur des tribus et des clans pour assouvir leurs besoins de pouvoir.
M. le Président, sans trop rêver, j’ose espérer que cette lettre d’un humble citoyen aura un effet vous.
Je vous remercie.
Babo Ngaïdé
Paris
Source: B. Ngaïdé
Vous avez opté pour la perpétuation des politiques de vos aînés. Ce projet d’enrôlement en ait un exemple édifiant. Il vient alors que subsiste des zones d’ombre sur les massacres des années 90, les déportations et de la cohabitation. A votre arrivée au pouvoir, vous aviez pourtant laissé entendre à vos concitoyens que les problèmes épineux seraient résolus. Mais en vain ! D’ailleurs nous assistons à la promotion d’une partie de la jeunesse Mauritanienne (Maures).Les exclus le resteront (les Noirs dans leur globalité). L’espoir que vous aviez suscité chez certains négro-africains s’est tassé (si espoir y avait !). Je pense que vous êtes sur le mauvais chemin en refusant de régler le passif humanitaire, les déportations et de continuer cet enrôlement qui a pour objectif de « dénégrifier » la Mauritanie. En ciblant certains noms de famille, vous confirmez ce que votre ancien patron a voulu faire en 1989 en provocant la crise avec le Sénégal. Depuis sa création, le territoire Mauritanien fut habitait par les Peuls, les Haratins, les Soninkés, les Bambaras et les Wolofs. Les vagues migratoires l’on peuplé et le peupleront comme tous les pays de cet univers. Un enrôlement temporel ne peut retirer la mauritanité de centaines de milliers de personnes.
Le Monde se globalise. Les brassages socio-cultures sont amorcés depuis belle lurette. Ils ne s’arrêteront pas par l’effet d’une loi ou d’un décret.
M. le Président vous devriez imaginer une autre façon de gouverner. Jusque là, votre façon d’exercer le pouvoir est sujette à pas mal de questionnements. Je vous demande de consulter l’ensemble des fils de ce pays pour trouver des solutions idoines qui nous sortiront de ce marasme sociopolitique. Cela a trop duré. C’est le moment de faire un choix judicieux afin que chaque mauritanien puisse vivre dans la quiétude. Il ne sert à rien d’éloigner les armements lourds de Nouakchott et de s’entourer de ces « amis ». Le mieux c’est d’être courageux et audacieux. Courageux en reconnaissant que le projet actuel d’enrôlement est une erreur et que vous appeliez à une discussion franche avec toutes les composantes de notre Mauritanie (la société civile, les partis politiques et tous les volontaires désireux d’une Mauritanie juste). Audacieux en prenant des décisions fortes pour régler définitivement le passif humanitaire. Cela passe par l’identification des officiers ayant commis des crimes et leur traduction devant des tribunaux spéciaux. Ces personnes doivent être sanctionnées à la hauteur de leurs forfaits imprescriptibles. NON à l’impunité.
M. le Président, vous vous êtes entourés de plusieurs officiers dont les mains sont souillées de sang vraisemblablement. Dès lors, comment voulez-vous que les Mauritaniens victimes aient confiance en vous ?
Mr le Président la Mauritanie n’est et ne sera jamais la propriété d’une seule communauté.
Les stratégies consistant à soutenir la grande famille, la tribu et la région sont surannées. M. le Président, Noirs et Maures sont condamnés à vivre ensemble.
Sans être partial, vous devriez assumer votre responsabilité de en récusant un enrôlement « exclusionniste ». A l’heure vous êtes le décideur et l’artisan de ce projet. Vous êtes la seule personnalité qui, par une réelle volonté peut faire barrage aux extrêmes si non nous risquons de nous retrouver dans des troubles qui creuseront davantage le faussé qui sépare nos communautés.
Pour parer à toute éventualité, consultez, discutez avec les acteurs de la société pour trouver une solution idoine devant l’étalement de cette injustice que personne ne doit cautionner.
M. le président, il faut oser briser le silence complaisant de la grande majorité des Maures sur le passif humanitaire, les déportations, l’enrôlement et l’exclusion des Noirs dans la gestion du pays. Les soulèvements dans le monde arabe devraient vous servir d’exemples.
Enfin, M. le Président vous devez tirer des leçons du printemps arabe qui ne cesse de bouleverser des régimes oligarchiques qui s’appuyaient sur des tribus et des clans pour assouvir leurs besoins de pouvoir.
M. le Président, sans trop rêver, j’ose espérer que cette lettre d’un humble citoyen aura un effet vous.
Je vous remercie.
Babo Ngaïdé
Paris
Source: B. Ngaïdé