
Depuis quand la Libye peut-elle à son tour parler des sans papiers? Kadhafi qui, jusqu’à la dernière seconde de ses rencontres régionales (invité au sommet de l'UMOA au Burkina Faso mi-janvier 2008) se considérait de porte parole de l'Afrique unie en déclarant vendredi 18/01/08 à Ouagadougou que si le continent ne se précipite pas sur l’Unité Africaine, il y aura d’autres Darfour annonce par le bias de son gouvernement mercredi dernier l'expulsion des clandestins africains. A-t-il oublié récemment ses fermes critiques sur ce qu'il appelle "violation des droits de l'homme en occident" lorsque la communauté africaine lui a réservé un accueil chaleureux en Europe ? Si réellement Kadhafi est un africaniste engagé, aucun africain ne peut être expulsé de la Libye. D'ailleurs, la Libye n'est pas un autre ElDorado. C'est un pays comme tout autre pays du continent. Comme elle, bien que le Niger voisin soit considéré de plus pauvre au monde,(source PNUD. le Niger a remonté de quatre place), le pétrole et l'uranium constituent la richesse de ce pays et ce n'est pas pour l'or noir que des étrangers deviennent indésirables. Le pétrole existe presque partout aujourd'hui en Afrique. Reste qu'il soit découvert ou pas dans tel ou tel pays. Le pétrole ne conduit non plus sur le chemin de la respectabilité et ne doit être instrumentalisé à des fins politiques entre l'occident et le continent noir et ce, sur le sort des migrants ordinaires. Cette Libye dont la position sur le chemin de la respectabilité a été saluée et applaudie tout récemment par certains chefs d'Etat ne doit pas exploiter cette "reconnaissance" pour mettre en mal les ressortissants africains au point de les traiter des sans-papiers. Ce serait une légèreté de rabaisser nos frères africains dans leur propre continent sur la question de la régularité. Si tel serait le cas, la création des Etats Unis d'Afrique est encore précoce. Il serait important de s'atteler pour l'heure sur les questions relatives à l'Afrique sociale qui pourrait être un aboutissement du rêve de Krumah. Personnellement, je désavoue le concept "Sans-papiers"car à la naissance, toute personne a un papier, son acte de naissance dont seul l'acte de décès peut remplacer. Le reste, c'est du maquillage qui permet aux uns et aux autres de vivre en symbiose d'un comté à un autre, d'un bled à un autre et d'un faoru( case en peul) à un autre. Ce dit, l'Union africaine doit être saisi pour que la Libye mette cette décision en veilleuse ou dans les poubelles car y pas longtemps, son guide défendait la régularisation de tous les illégaux vivant en occident dans l'esprit du droit international tout en dénonçant les conditions lamentables dans lesquelles se trouvent des milliers d'africains et aujourd'hui, les étrangers deviennent des persona non grata dans la Jamahiriya. Quel paradoxe.
Les subsahariens ne sont pas les bienvenus en Libye au nom de la lutte contre l'émigration vers les pays du nord, contre les trafiques de tout genre et de la lutte contre le travail des pigeons voyageurs(les étrangers d'Europe ont l'habitude d'entendre les cris d'alarme des autochtones du genre: c'est vous étrangers qui nous empêchez de travailler car vous avez pris nos places comme si ils avaient les mêmes compétences que le venant d'ailleurs...);Sentiments de xénophobie mais la xénophobie à l'africaine et entre africains n'avancera pas le continent noir sur le chemin du progrès.
Le travail des étrangers?
C'est la preuve concrète de leur intégration dans le pays d'accueil, La Libye. Partout dans le monde, l'intégration d'une communauté passe par l'apprentissage des langues locales (officielles en primo) et l'obtention d'un emploi, deux critères considérés d'attaches véritables avec une société d'adoption. Les travailleurs et étudiants africains en Libye dirai-je sont chez eux et ne doivent à aucun moment être inquiétés. La Libye doit leur accorder hospitalité au lieu d'envisager des expulsions ou pousser sa politique d'émigration vers une émigration ciblée (seuls les subsahariens sont indésirables).
Les autorités libyennes ne se soucient-elles plus des rencontres de Syrte sur la création de l'Union africaine? Ou n’ont-elles pas compris l'héritage laissé par Kouamé krumah sur l'esprit des Etats Unis d'Afrique que Kadhafi lui-même tente de concrétiser ou de devenir son aboutissant? Le passeport maghrébin, de la CDEAO auront-ils de la valeur avant que l'Afrique sociale n'ait fait l'objet de travail scientifique ou des débats au sein de l'exécutif africain et de son parlement? Avec les virages à 190° du Guide Libyen sur sa politique internationale, il y a de quoi se poser des questions. On NE peut PAS être le porte flambeau d'un continent et chasser ses ressortissants. Et même si ces étrangers vivent dans l'illégalité, des services compétents (accompagnement, guidance, orientation...) sur le droit des étrangers doivent être saisis pour que des procédures de régularisation et de protection soient entamées pour les ayants droits en vue de permettre à tout en chacun de reconstruire sa vie au pays des bédouins.
La reconduction aux frontières n'est pas une solution pour la Libye et non plus une garantie pour certains qui ont fui la guerre, le génocide, la famine et des persécutions politiques; les ressortissants du soudan, du Kenya, du Burundi, de la Somalie, du Tchad ne peuvent être renvoyer chez eux car le quotidien de ces pays est lié au feu, aux larmes et au sang. Un opposant au Zimbabwe, des militants des partis d'oppositions partout sur le continent ne peut être expulsés de craintes de persécutions dans leurs pays d'origine. Et même ceux qui viennent chercher une vie meilleure doivent être traité dignement.
En un mot, dans l'esprit de l'article 1 de la convention de Genève du 28 juillet 1951, la Libye doit bien traiter ses étrangers. Pour rappel, la Libye doit savoir que les pays développés n'ont eu leur salut que grâce au flux migratoire. La main d'oeuvre étrangère est essentielle pour l'essor de toute politique économique. La Libye doit revenir sur sa décision d'expulser ses propres africains pour les motifs évoqués, au nom de l'illégalité mais surtout pour l'image de marque du GUIDE.
En Libye, un sans-papiers et un régulier, la différence est de moindre importance car les services d'assistanat (aide sociale, allocations chômage et familiales, aide juridique...aide au logement, l'accès à la gratuité des soins de santé....) n y existent pas encore. Aux ressortissants étrangers, de suivre la procédure normale pour vivre dans la légalité dans ce pays mais qu'ils ne voient pas derrière le choix libyen un frein à leur espoir. Si la Libye les déclare persona non grata, le retour au bercail n'est pas une honte et d'autres pays richissimes sont à leur portée,le pays de Mandela qui intégrera le G13 dans quelques années n'est ni xénophobe ni comparable à la Libye. L'Afrique du Sud peut être un rêve de chaque africain.
Aujourd'hui, Tripoli a déçu en voulant accentuer la misère dans plusieurs familles déjà défavorisées. Que se passera t il si le seul espoir d'une famille sur lequel plus de cinquante bouche attend pour se saliver? Le désastre et la désolation.
Ceci dit, si La politique libyenne sur les étrangers viserait à attiser des tenants d'une politique de l'émigration ciblée qui ferait de ce pays, un "dépotoir" de tous les indésirables en occident (création de centre d'accueil pour les expulsés), l'Afrique au nom d'une même voix doit réagir et rappeler à la Libye sans mêler de ses affaires intérieures que beaucoup de convention la lient au reste de la TERRE.
Abou Sarr: Rassemblement des Forces Démocratique en Belgique.
Les subsahariens ne sont pas les bienvenus en Libye au nom de la lutte contre l'émigration vers les pays du nord, contre les trafiques de tout genre et de la lutte contre le travail des pigeons voyageurs(les étrangers d'Europe ont l'habitude d'entendre les cris d'alarme des autochtones du genre: c'est vous étrangers qui nous empêchez de travailler car vous avez pris nos places comme si ils avaient les mêmes compétences que le venant d'ailleurs...);Sentiments de xénophobie mais la xénophobie à l'africaine et entre africains n'avancera pas le continent noir sur le chemin du progrès.
Le travail des étrangers?
C'est la preuve concrète de leur intégration dans le pays d'accueil, La Libye. Partout dans le monde, l'intégration d'une communauté passe par l'apprentissage des langues locales (officielles en primo) et l'obtention d'un emploi, deux critères considérés d'attaches véritables avec une société d'adoption. Les travailleurs et étudiants africains en Libye dirai-je sont chez eux et ne doivent à aucun moment être inquiétés. La Libye doit leur accorder hospitalité au lieu d'envisager des expulsions ou pousser sa politique d'émigration vers une émigration ciblée (seuls les subsahariens sont indésirables).
Les autorités libyennes ne se soucient-elles plus des rencontres de Syrte sur la création de l'Union africaine? Ou n’ont-elles pas compris l'héritage laissé par Kouamé krumah sur l'esprit des Etats Unis d'Afrique que Kadhafi lui-même tente de concrétiser ou de devenir son aboutissant? Le passeport maghrébin, de la CDEAO auront-ils de la valeur avant que l'Afrique sociale n'ait fait l'objet de travail scientifique ou des débats au sein de l'exécutif africain et de son parlement? Avec les virages à 190° du Guide Libyen sur sa politique internationale, il y a de quoi se poser des questions. On NE peut PAS être le porte flambeau d'un continent et chasser ses ressortissants. Et même si ces étrangers vivent dans l'illégalité, des services compétents (accompagnement, guidance, orientation...) sur le droit des étrangers doivent être saisis pour que des procédures de régularisation et de protection soient entamées pour les ayants droits en vue de permettre à tout en chacun de reconstruire sa vie au pays des bédouins.
La reconduction aux frontières n'est pas une solution pour la Libye et non plus une garantie pour certains qui ont fui la guerre, le génocide, la famine et des persécutions politiques; les ressortissants du soudan, du Kenya, du Burundi, de la Somalie, du Tchad ne peuvent être renvoyer chez eux car le quotidien de ces pays est lié au feu, aux larmes et au sang. Un opposant au Zimbabwe, des militants des partis d'oppositions partout sur le continent ne peut être expulsés de craintes de persécutions dans leurs pays d'origine. Et même ceux qui viennent chercher une vie meilleure doivent être traité dignement.
En un mot, dans l'esprit de l'article 1 de la convention de Genève du 28 juillet 1951, la Libye doit bien traiter ses étrangers. Pour rappel, la Libye doit savoir que les pays développés n'ont eu leur salut que grâce au flux migratoire. La main d'oeuvre étrangère est essentielle pour l'essor de toute politique économique. La Libye doit revenir sur sa décision d'expulser ses propres africains pour les motifs évoqués, au nom de l'illégalité mais surtout pour l'image de marque du GUIDE.
En Libye, un sans-papiers et un régulier, la différence est de moindre importance car les services d'assistanat (aide sociale, allocations chômage et familiales, aide juridique...aide au logement, l'accès à la gratuité des soins de santé....) n y existent pas encore. Aux ressortissants étrangers, de suivre la procédure normale pour vivre dans la légalité dans ce pays mais qu'ils ne voient pas derrière le choix libyen un frein à leur espoir. Si la Libye les déclare persona non grata, le retour au bercail n'est pas une honte et d'autres pays richissimes sont à leur portée,le pays de Mandela qui intégrera le G13 dans quelques années n'est ni xénophobe ni comparable à la Libye. L'Afrique du Sud peut être un rêve de chaque africain.
Aujourd'hui, Tripoli a déçu en voulant accentuer la misère dans plusieurs familles déjà défavorisées. Que se passera t il si le seul espoir d'une famille sur lequel plus de cinquante bouche attend pour se saliver? Le désastre et la désolation.
Ceci dit, si La politique libyenne sur les étrangers viserait à attiser des tenants d'une politique de l'émigration ciblée qui ferait de ce pays, un "dépotoir" de tous les indésirables en occident (création de centre d'accueil pour les expulsés), l'Afrique au nom d'une même voix doit réagir et rappeler à la Libye sans mêler de ses affaires intérieures que beaucoup de convention la lient au reste de la TERRE.
Abou Sarr: Rassemblement des Forces Démocratique en Belgique.