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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Livre: Quel développement pour l’Afrique subsaharienne ? Par William Bolouvi - l'Harmattan


Livre:  Quel développement pour l’Afrique subsaharienne ? Par William Bolouvi - l'Harmattan
Pendant que la prospérité économique des sociétés industrialisées approche l’ère de l‘opulence, les couches de la population du Nord se fracturent sous le poids des inégalités, de l’injustice sociale, du chômage et de la dégradation de la planète Terre. La prise de conscience de ce phénomène se fait à des rythmes divers, et les thèses qui proposent un changement s’affrontent. Une économie de l’optimum s’impose donc en Occident pour réconcilier les catégories sociales et préserver l’environnement.

Parce que les peuples du Tiers-Monde, principalement ceux de l’Afrique subsaharienne, n’ont pas la clé de lecture des théories du développement qui ont été élaborées pour eux, mais sans eux, le Sud s’est engagé depuis bientôt un demi-siècle dans une course insensée pour rattraper le Nord.

Les frustrations, la misère et le désespoir des Africains poussent des hommes et des femmes de tous les âges à aller, contre vents et marées, vivre ailleurs, sauf dans leur propre pays. La solution de ce drame ne peut passer que par un « aménagement du sous-développement afin de le rendre habitable ».

Ce livre est écrit par William Bolouvi, diplômé des universités de Clermont-Ferrand et de Lyon II et enseignant en Sciences économiques à l’Université de Lomé (Togo) depuis plus de trente ans.

Après trente années d’expérience, les déceptions et le désenchantement rencontrés par le Tiers-Monde, particulièrement l’Afrique noire, sont allés bien au-delà de ceux que l’Occident ressent depuis la série des crises sociales de la décennie 70 du XXe siècle. La littérature économique essoufflée, s’est mise en veilleuse, laissant son rôle entre les mains des institutions financières et commerciales internationales. Une relecture de la théorie économique s’impose : pour le Nord, la théorie du développement, pour le Sud, la théorie du sous-développement.

L’auteur précise qu’il évitera toute formulation mathématique dans l’exposé des théories et qu’il se gardera d’introduire des prises de position idéologiques inutiles dans cette étude. Il s’interroge. L’Afrique subsaharienne a-t-elle encore besoin d’effectuer un choix de modèle dans le binôme capitalisme/socialisme ? La finalité d développement ne peut être qu’un optimum. L’Afrique est presque au pessimum ; elle ne peut atteindre le maximum, elle ne peut que viser un optimum limité à un espace national.

Au début du XVIIe siècle, l’étude de l’économie a pris son essor et son évolution a permis l’émergence de théories économiques qui, au bout d’une longue maturation, se sont cristallisées autour des concepts centraux de croissance, de développement et de sous-développement.

Au cours de l’Histoire, de grands courants ont formé la trame de la pensée économique : le sous-développement est retard à rattraper (Karl Marx, A ; Gerschenkron, W.W. Rostow), le sous-développement est la conséquence d’une dépendance (G. Myrdal, A. Lewis, A ; Hirschman, F. Perroux et R. Prebisch, S. Amin, A. Gunder-Franck).

L’essentiel sinon l’intégralité de la réflexion sur le développement va passer aux mains des institutions internationales et de leurs « experts » qualifiés par l’auteur d’« économistes à visage caché ».

La légèreté et l’irréalisme qui ont caractérisé certaines de ces rapports ont indigné la plupart des économistes universitaires qui connaissent les réalités de l’Afrique subsaharienne. Samir Amin en a qualifié certaines de « fausses analyses et fausses solutions » ; Le rapport Berg commandité par la Banque mondiale constitue un bel exemple de pratique qui consiste à substituer des « recettes techniques » à l’analyse des causes et des racines de la faillite du développement africain.

La théorie économique de la période de l’impasse ainsi que le renouveau monétariste sont examinés. Les derniers sursauts orthodoxes de la théorie comme le retour à l’idée d’économie substantive de Karl Polanyi ou le retour à la théorie des besoins essentiels ont été évoqués. Si l’on admet la thèse de Jacques Austruy, auteur du Scandale du développement, l’on peut dire que, c’est faute de n’avoir su appréhender de façon correcte et logique mouvement et transformation de structures sociales que la théorie économique s’est, dès le départ, fourvoyée dans la compréhension du phénomène du sous-développement. La théorie rostowienne et sa critique sont étudiées.

Samir Amin, se référant à des analyses faites par F. Yachir, B. Founou-Tchuigoua, M. Andrade, et M. Carmoreis sur la dimension culturelle du développement dans le Tiers-Monde et en Afrique, a fait observer en 1989 que la dimension culturelle de cette mission, souleva, à l‘époque, une triple interrogation : les problèmes de la quête d’identité, les rapports entre travail et technique, le sort des intellectuels (S. Amin, La faillite du développement en Afrique et dans le Tiers-Monde. Une analyse politique, L’Harmattan, 1989).

Dans son ouvrage Les Nobels de l’économie, Thierry Paquot lance une boutade qui interpelle : « aucun prix Nobel n’a jamais récompensé un économiste natif du Tiers-Monde » Certains ont réfuté cette affirmation en rétorquant qu’Arthur Lewis est originaire des Antilles et Raoul Prebisch est issu de l’Argentine. Pas plus que Arthur Lewis, R. Prebisch ne semble, de par son origine, avoir fait d’apport spécifique à la théorie générale du sous-développement.

À cette courte liste, il convient d’ajouter Samir Amin, d’origine égyptienne et actuel directeur du Bureau du Forum du Tiers-Monde à Dakar. Néo-marxiste, il publia plusieurs analyses sur les économies de la Côte d’ivoire, du Sénégal, de l’Egypte nassérienne, du Maghreb moderne et de l’Afrique de l’Ouest en général. La contribution de S. Amin à la théorie et à la pratique économiques en Afrique est incontestable. Mais un seul et unique économiste de renom pour l’Afrique ne peut suffire à marquer l’empreinte du continent dans la Science Economique. Il existe une floraison de nouveaux concepts de développement : les développements social, humain, local, solidaire et durable. En conclusion, l’Afrique subsaharienne a besoin de théorie économique et les Africains doivent participer à l’élaboration de cette théorie économique nouvelle. L’auteur appelle les Africains à élaborer la théorie d’un optimum économique limité à un espace national. Sa proposition est discutable.

Ce livre contient des remarques fort intéressantes. Il est très normatif et pas suffisamment analytique. Il mérite d’être sérieusement discuté.



LeMonde
(M)
Samedi 12 Janvier 2008 - 15:09
Samedi 12 Janvier 2008 - 15:19
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